L Evolution de la représentation visuelle à partir de l impression initiale - article ; n°1 ; vol.31, pg 130-149
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L'Evolution de la représentation visuelle à partir de l'impression initiale - article ; n°1 ; vol.31, pg 130-149

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Description

L'année psychologique - Année 1930 - Volume 31 - Numéro 1 - Pages 130-149
20 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1930
Nombre de lectures 16
Langue Français
Poids de l'ouvrage 2 Mo

Extrait

M. Rostohar
V. L'Evolution de la représentation visuelle à partir de
l'impression initiale
In: L'année psychologique. 1930 vol. 31. pp. 130-149.
Citer ce document / Cite this document :
Rostohar M. V. L'Evolution de la représentation visuelle à partir de l'impression initiale. In: L'année psychologique. 1930 vol. 31.
pp. 130-149.
doi : 10.3406/psy.1930.30004
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/psy_0003-5033_1930_num_31_1_30004V
L'ÉVOLUTION DE LA REPRÉSENTATION VISUELLE
A PARTIR DE L'IMPRESSION INITIALE l
Par M. Rostohar
I. — Que faut-il entendre par l'évolution psychique ?
La classification schématique de la vie psychique, tant chez
l'animal que chez l'homme s'établit généralement, pour la.
psychologie évolutive, comme une évolution psychique par
rapport à la dernière étape, c'est-à-dire à l'homme civilisé de la
société d'aujourd'hui. Tout ce qui est proche de cette étape, on
le considère, du point de vue evolutionniste, comme étant
plus élevé et plus complet que ce qui en est éloigné.
Cependant il ne faut pas oublier que l'évolution psychique
n'est nullement représentée, quant à son caractère essentiel
par le scheme des différences dans !a complexité structurale
ou dans la puissance des différentes fonctions psychiques,
mais bien par les passages continus d'une étape d'évolution
à une autre étape, qualitativement plus riche et peut-être plus
complète au point de vue de la force. Pour donner une des
cription scientifique de la nature de l'évolution psychique, ïï
ne suffit point de donner <\e< sr.liè"ips des différents états
stalionnaires parce quo. procédant am«i, la psychologie com
parée ne présente que des fragments de l'évolution psychique
réelle à peu près comme l'archéologie ne donne, avec les r
ésultats de ses fouilles, qu'un fragment de l'histoire véritable.
1. Cette étude résume la deuxième partie de l'ouvrage tchèque Studie z
vyvojoi'ê psychologie (Etudes de psychologie évolutive), publie à Brno (Tra
vaux de la Faculté de Philosophie de l'Université Masnryk). — l'évolution dé la représentation visuelle 131 rostohar
C'est à structurale que nous pensons si nous ne
faisons attention qu'à la manière dont se forment les structures
grâce à une activité psychique déterminée et si nous ne faisons
que mesurer chaque état subséquent et plus riche, au point de vue
qualitatif, par rapport à l'état précédent moins complexe (bien
entendu, ce n'est pas la seule forme de l'évolution structurale,
comme le montre la formation des concepts abstraits et géné
raux ! ) En même temps, nous tenons également compte de la
formation de la structure psychique et de son progrès intégrant.
Si nous considérons, d'autre part, les activités psychiques,
ainsi que les structures auxquelles elles donnent naissance,
comme des moyens plus ou moins propres à atteindre un but,
et que nous les mesurions par rapport à ce but, nous concevons
l'évolution du point de vue fonctionnel et téléologique (au fond).
II. — Le but et la méthode des expériences.
Voici les problèmes qui ont fait l'objet de mes recherches
expérimentales :
a) Comment et dans quelles conditions une représentation
prend-elle naissance à partir d'une impression primitive don
née ?
b) Quels sont les changements qu'elle subit avant de devenir
une structure tout à fait adéquate à l'impression dont elle
dérive ?
c) La modalité de l'évolution d'une représentation dérivant
d'une impression dont elle s'approche à force d'être renouvelée
(ce qui fut établi par de nombreuses expériences préalables
dont je vais parler tout à l'heure) est-elle bien la même chez
tous les individus et à tous les âges, depuis l'enfance jusqu'à la
maturité ?
d) Sinon, quelles sont les différentes manières dont évolue
la représentation chez les différents individus et dans les diffé
rents intervalles du temps ?
Les expériences préalables faites avec les personnes exercées
dans l'observation psychologique, de même que les expériences
auxquelles je me suis soumis moi-même (la tâohe de dessiner
une figure par cœur — plus compliquée que les figures soumises
à des enfants — après que celle-ci avait été exposée jusqu'au
moment où le sujet croyait posséder une perception parfaite)
ont prouvé ceci :
a) La formation d'une représentation a son origine dans la 132 MEMOIRES ORIGINAUX
perception d'où cette représentation dérive et d'où elle se déve
loppe comme une structure psychique déterminée ; la représen
tation elle-même ne s'accorde pas d'ailleurs souvent avec la
perception primitive. (Les cas où la représentation a son origine
dans d'autres représentations, je les laisse tout à fait de côté, mes recherches expérimentales).
b) II en est ainsi, non pas que la perception ne soit pas ache
vée, mais parce que la représentation n'a pas pu se former après
qu'on a contemplé la figure une seule fois.
c).La représentation de l'objet suit l'ordre génétique, c'est-à-
dire parcourt la même voie que celle correspondant à la percep
tion de l'objet.
Les méthodes d'observation directe utilisées dans ces expé
riences préalables ne pouvant pas être chez des éco
liers, il a fallu arranger les expériences de façon à fixer les manif
estations du progrès évolutif de la représentation sans s'expo
ser au danger d'une fausse interprétation. C'est à quoi servait
non seulement l'orientation générale acquise grâce aux expé
riences préalables, mais, avant tout, la manière dont ces ont été arrangées.
Voici la méthode des expériences : j'ai dessiné, au moyen
d'un crayon ordinaire et de crayons de couleurs, des figures
telles que celles (A,B,C, D) que l'on peut voir sur la planche I.
Les figures se composent de deux formes fondamentales, de
différents triangles et quadrilatères de façon à donner nais
sance à différentes combinaisons de formes. Ainsi par exemple,
le dessin comprend deux parties : un rhombe et un hexagone.
Les parties intérieures sont formées par différents triangles et
quadrilatères.
J'ai commencé les expériences en exposant d'abord la figure
A. J'ai attiré auparavant l'attention des élèves sur ce fait que
j'allais leur montrer une figure, qu'ils devaient bien l'observer,
parce qu'il leur faudrait la dessiner sur du papier. Après, j'ai
placé les élèves devant le tableau noir, pour qu'ils puissent obser
ver la figure de près. Ils ont pu observer pendant un temps quel
conque le dessin de façon à en saisir la forme et les couleurs.
Et alors quelques-uns dessinaient avec leurs doigts des lignes en
l'air ou bien tournaient la tête de tous les côtés ; c'était la manif
estation de ce qu'ils se reconstruisaient la forme dans l'esprit
pour se la bien assimiler. Ceux des élèves qui s'y prenaient ainsi
ont acquis une représentation parfaite bien avant ceux qui ne
s'adonnaient qu'à une observation passive. J'ai pu me con- — l'évolution de la représentation visuelle 133 rostohar.
vaincre, au cours des expériences, de ce que les élèves induits
à faire de la reconstruction quittèrent l'état stérile des présen
tations passives dès les premières expériences.
Aussitôt qu'un élève avait arrêté sa représentation, il devait
la reproduire telle quelle. J'avais tous les matériaux nécessaires
à cet effet qui étaient les mêmes que ceux utilisés pour le dessin
des originaux. Chaque élève avait cependant quelques crayons
de couleur en plus pour laisser un champ libre à sa faculté de
reproduction, pour lui donner la possibilité de choisir les cou
leurs qu'il croyait avoir vues. On a conservé les dessins signés du
nom de chacun des élèves, et marqués de la classe, de la date
et du chiffre de la reproduction. Le dessin qui s'acco

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