Ebisu - Année 2001 - Volume 27 - Numéro 1 - Pages 111-127Kôshoku ichidai otoko, premier haibun d'Ihara Saikaku, raconte l'histoire de Yonosuke qui, de sept à soixante ans, passe sa vie en quête de plaisirs. Le propos intéresse trois aspects de l'œuvre. La quête du kôshoku, de l'amour sous ses formes les plus variées, ne cesse de guider Yonosuke d'un épisode à l'autre. Le concept de carnavalesque aide à comprendre la subversion au sein même du kuruwa, le quartier de plaisir. La structure du roman picaresque rend compte de l'exploration des diverses couches de la société, même si le héros ne se repent ni ne s'établit jamais. Le kunava devient le champ d'exploration de la réalité sociale à travers le sexe et l'amour. Ainsi naît une littérature pornographique. Kôshoku ichidai otoko mériterait la comparaison avec les récits européens du XVIème et du XVIIème siècle. Kôshoku ichidai otoko, Ihara Saikaku's first haibun, relates the story of Yonosuke who, from 7 till the age of 60, leads the life of a pleasure-seeker. This paper points at three aspects of the work under scrutiny. The quest for kôshoku, love in all its forms, guides Yonosuke's life from one chapter to the other. The concept of carnivalesque helps analysing the process of subversion inside of the kuruwa or gay district. The structure of the picaresque novel also accounts for the exploration of the various layers of society. Still, the hero neither repents nor settles down. The kuruwa eventually becomes the field for investigating social reality through the glasses of sex and love. Hence arises a pornographic writing. Kôshoku ichidai otoko might be compared with European narratives of the XVIth and XVII th centuries. 17 pages Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.