L influence de la similitude des tâches dans l inhibition rétroactive chez les animaux - article ; n°1 ; vol.36, pg 33-45
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L'influence de la similitude des tâches dans l'inhibition rétroactive chez les animaux - article ; n°1 ; vol.36, pg 33-45

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Description

L'année psychologique - Année 1935 - Volume 36 - Numéro 1 - Pages 33-45
13 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

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Publié par
Publié le 01 janvier 1935
Nombre de lectures 20
Langue Français

Extrait

Gérard de Montpellier
II. L'influence de la similitude des tâches dans l'inhibition
rétroactive chez les animaux
In: L'année psychologique. 1935 vol. 36. pp. 33-45.
Citer ce document / Cite this document :
de Montpellier Gérard. II. L'influence de la similitude des tâches dans l'inhibition rétroactive chez les animaux. In: L'année
psychologique. 1935 vol. 36. pp. 33-45.
doi : 10.3406/psy.1935.30644
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/psy_0003-5033_1935_num_36_1_30644II
L'INFLUENCE DE LA SIMILITUDE DES TÂCHES
DANS L'INHIBITION RÉTROACTIVE CHEZ LES ANIMAUX*
Par Gérard de Montpellier
L'étude des conditions dans lesquelles apparaissent les
phénomènes d'inhibition rétroactive a montré que la valeur de
l'inhibition exercée par une activité sur la rétention d'une
activité antérieure varie, dans une certaine mesure, avec le
degré de similitude existant entre ces activités. La forme de la
relation unissant les deux variables a fait l'objet de nombreux
travaux. L'examen des résultats obtenus permet, semble-
t-il, de conclure à l'existence d'une relation du type de celle
décrite par Skaggs et Robinson : lorsque le degré de similitude
entre les deux activités diminue régulièrement depuis l'identité
parfaite jusqu'à la dissemblance totale, l'inhibition commence
par croître jusqu'à un maximum atteint pour un degré de
similitude intermédiaire ; à partir de cet endroit, la relation
s'inverse, et l'inhibition diminue désormais en même temps que
la similitude. Voici comment nous essayions, récemment, de
caractériser cette relation : « L'allure générale de la fonction
retention-dissimilitude est bien celle décrite par Skaggs et
Robinson : l'inhibition présente un maximum pour un certain
degré de similitude entre les deux activités. L'examen des
conditions expérimentales montre que ces maxima appa
raissent dans les cas où, sans cependant posséder les mêmes
«éléments en commun, les tâches présentent entre elles, tant
au point de vue de l'opération qu'à celui du matériel, un degré
maximum de similitude qualitative. De part et d'autre de cet
, endroit, s'étendent deux zones dans lesquelles la variation de
1. Travail du laboratoire de psychologie de l'Université de Louvain. •
l'année psychologique, xsxm 3 34 MÉMOIRES ORIGINAUX
similitude porte, d'une part, uniquement sur le matériel, le
degré de similitude s'y définissant en fonction du nombre
d'éléments communs à deux activités identiques comme
opération, d'autre part, sur le degré de parenté des tâches, eu
égard à la fois au type de matériel qu'elles utilisent et au genre
d'opération qu'elles constituent. C'est à l'intersection de ces
deux zones que se trouve situé le point d'inflexion1. »
loi' Skaggs- Cette conclusion, comme d'ailleurs la de
Robinson elle-même, est fournie par des recherches faites .
exclusivement sur des sujets humains. Nous nous sommes
demandé s'il n'était pas possible de tenter une vérification
de cette loi en utilisant des animaux, en l'occurrence des rats
blancs, comme sujets d'expérience, et ce sont les résultats de
cette tentative que nous voulons exposer brièvement ici.
L'inhibition rétroactive a fait l'objet de plusieurs études
de psychologie animale, mais dans aucune d'entre elles2 le
problème de la similitude des tâches ne semble avoir été net
tement abordé. Le travail de Webb (9) fournit cependant
quelques indications à ce sujet. Utilisant des rats blancs
comme sujets d'expérience et des labyrinthes, comme matériel
d'apprentissage, dans l'une de ses expériences Webb employa
5 groupes d'animaux. Chaque groupe devait apprendre
2 labyrinthes, le premier identique pour tous les groupes
(labyrinthe A), le second différent d'un groupe à l'autre (laby
rinthes B, C, D, E et F). Dès que le second* apprentissage était
terminé, on mesurait, par la méthode d'épargne, le degré de
rétention du premier. La comparaison des résultats de ces
différents groupes avec ceux d'un groupe d'animaux n'appre
nant qu'un seul labyrinthe (A), permettait de déterminer la
valeur de l'inhibition rétroactive. D'autre part, le degré de
similitude des labyrinthes B, C, D, E et F avec le labyrinthe A
ayant été préalablement établi par des juges, la comparaison^
des résultats des groupes expérimentaux entre eux pouvait
mener à une certaine mesure de l'influence de la similitude
des tâches sur l'inhibition.
A vrai dire, cette détermination n'a pas été faite par Webbr
le problème de la similitude des tâches n'étant pas celui qu'il
avait directement en vue ; mais, le rapprochement de cer
taines données, comme aussi l'analyse des résultats bruts,.
• 2. 1. G. Hunter de Montpellier and Yarbrough (3), p. (6), 145-146. Webb (9), Brockbank (1). Ho (4)» '
DE MONTPELLIER. L'iNFLUENCE DES TÂCHES 3S- G.
peut y conduire. Webb note, en effet, que la corrélation exis
tant entre le transfert positif et l'inhibition rétroactive est
généralement négative : lorsque l'exercice de la première tâche
provoque un positif à l'apprentissage de la seconde,.,
l'inhibition produite par ce second apprentissage sur la réten
tion de la tâche initiale est d'autant plus faible que le transfert*
positif a été plus important. Or, les données recueillies par~
Webb — semblables en cela à beaucoup d'autres, d'ailleurs
montrent que la similitude est un facteur de transfert positif ; .
cette même similitude doit donc nécessairement être un facteur -
de faible inhibition. Une telle conclusion ne peut s'accorder -
avec la loi Skaggs-Robinson que dans la mesure où elle •
concerne la première portion de la courbe théorique -
(région A-B)1, c'est-à-dire celle correspondant à des conditions -
dans lesquelles les deux tâches, identiques comme opération,.-
possèdent certains éléments matériels communs : dans ce casrl
en effet, l'inhibition est d'autant moins forte que la similitude-
est plus grande. En fait, il semble que pour certains des
appareils de Webb (labyrinthes A, B et D) la situation ait bien
été celle-là : plusieurs éléments des parcours étaient commun?'
aux deux tâches.
Nous avons, d'autre part, résumé dans le tableau I
quelques-uns des résultats directs obtenus par Webb, à ce
sujet2. Les chiffres du tableau représentent les moyennes des
nombres d'essais et d'erreurs au réapprentissage du laby
rinthe initial pour les différents groupes, rangés dans l'ordre 1
à V, suivant le degré de similitude des tâches (la déterminat
ion de l'ordre de similitude avait été faite, comme on l'a dit».-
par des juges).
TABLEAU I
Essais et erreurs au réapprentissage
(Données de Webb)
Essais Erreurs-
Groupe I A-B-A 3,44 10,1
— II A-D-A 4 6,8
— III A-F-A 4,55. 11,7
. — IV A-E-A 2,88 1 1
— V A-C-A 3 " 16,5
A-A 5,18 9,1
1. Voir G. de Montpellier (3), p. 134. i
2, Données reprises au tableau XXVIII, p. 71, Webb (9).. , MEMOIRES ORIGINAUX 36
Ces résultats sont peu concluants : les différences entre
groupes sont faibles, les données pour les essais et les erreurs
ne sont pas parallèles, enfin, la relation similitude-inhibition
annoncée plus haut ne s'y trouve guère vérifiée. En ce qui
concerne les essais, l'inhibition augmente bien en passant
du groupe I au groupe III, mais elle diminue pour les grou-
Labyrinthe initial .Lab.. rinthe renversé
S
Labyrinthe X Labyrinthe élémentaire
Fig. 1
pes IV et V, alors qu'il n'y a plus d'éléments communs (laby
rinthes E et C), et elle est maxima pour le groupe VI, sans
tâche intermédiaire ! D'autre part, ce qui concerne les
erreurs, le maximum d'inhibition est atteint pour le groupe Y
— ce qui est assez normal, puisque les labyrinthes A et G
représentent des tâches assez semblables, mais sans éléments
communs — mais il y a une inversion nette entre les groupes I
et II et, pour le reste, les différences sont pratiquement négli
geables. La relation entre la similitude et l'inhibition à laq

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