L'influence des phénomènes d'élasticité sur l'accélérateur - article ; n°4 ; vol.5, pg 513-547

René Maury

Description

Revue économique - Année 1954 - Volume 5 - Numéro 4 - Pages 513-547
SUMMARY Several economists especially Tinbergen have emphasised the failure of statistical verifications abolit the acceleration principle as technical explanation of business cycles Would the practical scope of this principle require an economic estimate of the entrepreneurs and accordingly depends on very eventual decision to invest To be convinced of it it has just to be proved that J.M relation is only verified for particular hypothesis i.e if both The supply of firuis relatively to the rise of prices Their demand of plant or of inventories relatively to the groNvth of supplied quantities have an elasticity equal to Now the first condi tion depends on the marginal costs the productivity of the different firms and too the entrepreneurs forecast upon the behaviour of demand The second condition depends on the marginal productivity of capital in each firm and technical characteristics of production in this branch In fact the acceleration may be stronger or of less importance than in the simplest generally recognised model
35 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Sujets

• Sociologie, société et politique

Informations

• Publié par: REVUE_ECONOMIQUE
• Publié le: 01 janvier 1954
• Nombre de lectures: 63
• Langue: Français
• Poids de l'ouvrage: 2 Mo

Extrait

Monsieur René Maury
L'influence des phénomènes d'élasticité sur l'accélérateur
In: Revue économique. Volume 5, n°4, 1954. pp. 513-547.
Abstract
SUMMARY Several economists especially Tinbergen have emphasised the failure of statistical verifications abolit the
acceleration principle as technical explanation of business cycles Would the practical scope of this principle require an economic
estimate of the entrepreneurs and accordingly depends on very eventual decision to invest To be convinced of it it has just to be
proved that J.M relation is only verified for particular hypothesis i.e if both The supply of firuis relatively to the rise of prices Their
demand of plant or of inventories relatively to the groNvth of supplied quantities have an elasticity equal to Now the first condi tion
depends on the marginal costs the productivity of the different firms and too the entrepreneurs forecast upon the behaviour of
demand The second condition depends on the marginal productivity of capital in each firm and technical characteristics of
production in this branch In fact the acceleration may be stronger or of less importance than in the simplest generally recognised
model
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Maury René. L'influence des phénomènes d'élasticité sur l'accélérateur. In: Revue économique. Volume 5, n°4, 1954. pp. 513-
547.
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/reco_0035-2764_1954_num_5_4_407057REV ECONOMIQUE
DES PHENOMENES SUR INFLUENCE ACCELERATEUR ELASTICITE
Quiconque mesure les difficultés une théorie rigoureuse de accéléra
tion ne peut manquer être surpris par la portée que lui ont assignée cer
tains économistes Pour J.M Clark ou Harrod notamment le principe ac
célération constitue une explication essentielle des fluctuations cycliques Et
leur habileté consisté le présenter comme un mécanisme automatique
inhérent aux conditions purement techniques de la production Ainsi J.M
Clark écrit Ce phénomène est pas psychologique il ne dépend pas
davantage de la nature de notre système de crédit ni de la distribution du
revenu mais plus exactement des nécessités techniques élémentaires de la
situation Peu importeraient en conséquence les anticipations des
entrepreneurs élasticité du système monétaire et des coûts en particulier
des salaires Il en va de économie capitaliste comme une infirme sa
croissance suturait la détraquer
Henri Guitton qui le caractère déductif et catastrophique de cette
thèse point échappé souligné la liaison entre accélérateur on
appelle aussi la relation et le multiplicateur investissement II
proposé appeler celui-là le de consommation pour
en faire en quelque sorte le contrepoint de celui-ci dans la dynamique
moderne Il aurait ainsi deux sortes de multiplication montante et
descendante selon le sens du processus productif Du point de vue termino-
Cf J.M CLARK Business acceleration and the law of demand
technical factor in economic cycles The Journal of Political Economy
mars 1917 pp 217-235 Reproduit dans Readings Business Cycle Theory
Philadelphia Blakiston C 1944 pp 235 et suiv
Cf Henri Gt-iTTON Les Fluctuations économiques vol IX du Traite
de Gaétan êî Paris Sirey 1951 pp 35l et suiv. expression thé
relation été utilisée par Harrod pour designer le principe accélération
cf R.F HARKOD Tîic Trade Cycle An Essay Oxford Clarendon Press
1936 pp 53 et suiv Investment and output The relation Elle ne
semble pas cependant avoir rallié de nombreux suffrages en raison sans
doute de son ambiguïté
Revue Economique NO 1954 33 514 REVUE CONOMIQUE
logique nul doute que cette suggestion ne soit parfaitement utile mais il
importe regarder de près dans la mesure où plusieurs chercheurs ont
voulu combiner les deux phénomènes pour construire une théorie des cycles
une rigueur véritablement arithmétique La portée de ce genre de tenta
tives ailleurs attiré attention des historiens de la plus récente pensée
économique
Après Alvin Hansen 4) P.A Samuelson construisait déjà il
quatorze ans son fameux modèle oscillateur Successivement Lundberg
6) Cha 7) James Angeli 8) Kaldor 9) etc ont travaillé
dans des voies parallèles Plus récemment en J.R Hicks 10 proposé
une théorie qui fusionne les effets de ces deux mécanismes amplificateurs
si bien il pouvait écrire La théorie du multiplicateur et la théorie
de accélérateur sont les deux composantes de la théorie des fluctuations
comme la théorie de la demande et la théorie de offre sont les deux arcs-
boutants de la théorie de la valeur 11
Pourtant des différences fondamentales séparent les deux processus
accélérateur se formule échelle microscopique cependant que la théorie
Cf en particulier Emile JAMES Cours histoire des doctrines éco
nomiques la pensée économique depuis 1936 Paris Fac de Droit Doctorat
1952-1953 polycopié Egalement Rene Co UUTIN Cours de théorie écono
mique les déséquilibres économiques Ibid 1950-1951 polycopié Jean MAB-
CHAL Problem cx économique.f contemporain Cours Institut Etudes Pol.
1949-1950 fase polycopiés Maurice BYE Cours économie poli
tique Paris Fac de Droit 2e année de licence 1948-1949 polycopié Fran
ois PEEBOUX Les Théories économiques contemporaines Cours Inst Et
Pol. Paris etc
Cf Alvin HANSEN Harrod on the trade cycle The Quarterly
Journal of Economies 1936-1937 pp 509-531
Cf P.A SAMUELSON Interactions between the multiplier and the
principle of acceleration The Review of Economic Statistics mai 1939
pp 75-78 reproduit dans les Readings... op cit. pp 261-269
Cf Eric LUNDBERG Studios in the Theory of Economie Expansion
Londres 1937 voir en particulier chap
Cf Bernard OHAIT Les Fluctuations économiques et interdépendance
des marchés Bruxelles Louis éd. 1938 et du même auteur Essai expli
cation des crises économiques par econometrie Paris 1938
Cf James ANGELL Investment and Business i/cl es Ne York
1941
Cf Nicolas KALDOK Model of the trade cycle Economic Jour
nal 1940
10 Cf J.R HictKS Contribution of the Theory of the Trade Cycle
Oxford 1950 voir en particulier chap et vi pp 56 et suiv The acce
lerator in action
11 Cf DE JouvENEL ün Nouveau modèle du cycle économique
Compte rendu de ouvrage précédent) Nouvelle Revue de Economie Con
temporaine juin 1950 pp et suiv LES PH NOM NES LASTICIT 515
du multiplicateur été construite emblée échelle macroscopique 12
Les effets du multiplicateur sont diffusés par le plus grand nombre ceux
de accélérateur peuvent au contraire dépendre de la rigidité de ofFre de
quelques groupes dominants sur le marché La théorie du multiplicateur est
proprement dynamique celle de accélérateur ne paraît pas avoir dépassé
le plan une statique comparative Il convient donc de préciser exacte-
tement la notion classique accélération
accélérateur est un facteur multiplicatif qui ampline les variations
de la demande des biens investissement induites par les de
la demande des biens de consommation ou plus généralement des biens
un rang inférieur La relation fonctionnelle la plus simple pour exprimer
ce grossissement est donnée par la formule
==
Cette étude est destinée montrer il peut être dangereux établir cette
relation sans autres précisions et que celle-ci risque de demeurer sans por
tée aussi longtemps que les facteurs qui déterminent la valeur de ont
pas été clairement dénnis Or dans la théorie orthodoxe de accélération
le facteur ne dépend en définitive que de la durée utilisation des capi
taux fixes et des quantités outillage utilisé par les entreprises impor
tance périodique de investissement brut est en effet inversement propor
tionnelle la durée des capitaux fixes Les variations de la demande glo
bal des biens investissement seront en conséquence autant plus ampli
fiées que la durée utilisation de équipement initial sera plus longue
est-à-dire que brut sera périodiquement plus faible Dans
ce cas les variations de investissement née induites par la hausse de la
demande des biens finaux imprimeraient au volume de investissement glo
bal des mouvements considérables Inversement on comprend que si le
capital initial devait être intégralement renouvelé chaque période consi
dérée accélération proprement dite serait nulle Tel serait le cas une
économie fermée primitive qui ne connaîtrait aucun capital durable de
production Tels sont exclusivement