La bibliothèque du sculpteur Felipe de Castro - article ; n°1 ; vol.5, pg 363-410
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Description

Mélanges de la Casa de Velázquez - Année 1969 - Volume 5 - Numéro 1 - Pages 363-410
48 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1969
Nombre de lectures 32
Langue Catalan
Poids de l'ouvrage 2 Mo

Extrait

M. Claude Bedat
La bibliothèque du sculpteur Felipe de Castro
In: Mélanges de la Casa de Velázquez. Tome 5, 1969. pp. 363-410.
Citer ce document / Cite this document :
Bedat Claude. La bibliothèque du sculpteur Felipe de Castro. In: Mélanges de la Casa de Velázquez. Tome 5, 1969. pp. 363-
410.
doi : 10.3406/casa.1969.1002
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/casa_0076-230X_1969_num_5_1_1002LA BIBLIOTHÈQUE DU SCULPTEUR
FELIPE DE CASTRO
Par Claude BÉDAT
Membre de la Section Scientifique
Galicien d'origine, Felipe de Castra accéda aux postes les plus honor
ifiques réservés aux artistes. En mars 1747, il était nommé sculpteur
du Roi et, dès la création de l'Académie des Beaux-Arts de San Fer
nando, il fut choisi comme directeur de la sculpture; cette dernière
nomination eut lieu le 12 mars 1752 et Castro occupa ce poste jusqu'à
sa mort.
Castro était un homme très cultivé qui connaissait bien les écrits des
auteurs anciens et des théoriciens de l'art de la Renaissance. Nous avons
une preuve de ses vastes lectures dans le texte de l'introduction qu'il
rédigea pour la traduction en espagnol de l'ouvrage de Benedetto Varchi
concernant «la primauté des arts» *. L'achat des livres faisait l'objet d'une
de ses passions et il était arrivé à former «una libreria apreciable y costosa,
con gran colecciôn de estampas y dibujos» 2. Cette bibliothèque provo
qua après la mort du sculpteur une série de procès et de transactions d'un
grand intérêt.
Castro est mort le 25 août 1775 et lors de leur assemblée ordinaire du
3 septembre — quelques jours seulement après le décès — on peut déceler
les premières inquiétudes des membres de l'Académie de San Fernando à
propos de cette riche bibliothèque. Ceux-ci manifestaient leur étonnement
en ayant appris que, par son testament, Felipe de Castro léguait tous ses
livres à l'Université de Saint- Jacques de Compostelle alors qu'en 1748,
il avait promis de donner sa bibliothèque à l'Académie de San Fernando
lorsqu'il mourrait. Il y a là une évidente contradiction et nous essaierons
de mieux la saisir en présentant les textes.
Benedetto Varchi, Lecciôn sobre la Primacla de las Arles, traducida por don
Phelipe de Castro. Madrid, 1753.
1 Distribution de los premios de la Real Academia de San Fernando... 25 Julio 1778.
Madrid, 1778, p. 18. 364 CLAUDE BÉDAT
Dans son testament passé le 17 août — huit jours seulement avant
sa mort — devant maître Simon de Rosas y Negrete, Felipe de Castro
léguait tous ses livres à l'Université de Saint-Jacques de Compos-
telle »:
«Testamento otorgado por Don Phelipe de Castro, vecino de esta
villa, primer escultor de la Real Persona.
En 17 de Agosto de 1775.
En el nombre de Dios Padre... (folio 351 v.)... Y en este
estado previno es su voluntad legar, como desde luego lega y
manda, toda la libreria, con que al présente se halla, a la Uni-
versidad de la Ciudad de Santiago, para que disponga de ella
como le parezca y pueda servir de utilidad al pûblico, cuia
libreria se le entregue inmediatamente que se verifique su
fallecimiento, haciéndose el correspondiente imbentario de ella,
para que en todos tiempos conste el numéro de tomos y libros
de que se compone, con encargo particular que hace a la misma
Universidad y persona que représente sus poderes, de que, con
ningûn motivo, permitan se procéda a la venta de dicha libreria,
respecto a que el ânimo e intenciôn del Sefior otorgante es diri-
gido a que el pûblico se utilice de ella...»
Quels documents l'Académie pouvait-elle présenter pour revendiquer
la bibliothèque de Castro? Les documents en sa faveur n'ont pas la valeur
juridique des autres mais ils existent. En 1747 déjà, nous trouvons des
lettres qui font mention d'un accord verbal entre Castro et le Roi. Revenu
de Rome, Castro y avait laissé un ensemble de dix caisses de livres, d'e
stampes et de statues qu'il n'avait pu rapporter car les frais de transport
étaient trop élevés; il avait proposé au Roi, si celui-ci voulait bien régler
le transport des dites caisses en Espagne, de conserver et d'utiliser ces
livres sa vie durant et de les donner à l'Académie après sa mort, autrement
dit, d'en conserver l'usufruit jusqu'à cette date.
Plusieurs lettres parlent de cette donation, mais, et c'est ce qui
rendra le procès complexe, il ne s'agissait que d'une donation ver
bale. Et l'Académie, pour soutenir ce qu'elle croyait être son bon
droit, ne pouvait présenter que des documents faisant allusion à cette
donation.
Archivo de Protocoles de Madrid, libro n° 19570, de maître Simon de Rosas y
Negrete, fol. 347 à 352. Le testament a été cité partiellement par la Sra. Luisa
Cuesta dans Los origenes de la biblioteca univer sitar ïa de Santiago (appendice n° 9),
dans Boletin de la Universidad de Santiago de Compostela, 1930. LA BIBLIOTHÈQUE DE FELIPE DE CASTRO 365
Une lettre de don Joseph de Carvajal y Lancaster, en date du 29
août 1747, démontre bien la manière dont se sont déroulés les faits x:
«Don Phelipe de Castro, escultor del Rey, ha expuesto a
Su Magestad que, siéndole necesario para el mayor acierto de
sus obras de escultura un copioso estudio de modelos, libros,
disefios y estampas, el que ya con este fin dejô encajonado en
Roma en diez cajones grandes, se digne Su Magestad mandar
se conduzca a esta Corte, para que sirva, no solo de provecho
al mismo Castro, sino al propio tiempo a la juventud que se
dedique a las Bellas Artes; por lo que ofrece de expontânea
voluntad dicho estudio a la Real Academia, después que le hay a
servido, para el mejor desempefio y execuciôn de las obras que
en servicio del Rey debe hacer. Y aviendo Su Magestad mandado
que se conduzca este estudio, y se admita la donaciôn que de él
hace Don Phelipe de Castro para la Academia, he comunicado
esta resoluciôn a Don Alfonso Clémente de Arôstegui, Ministro
de su Magestad en la Corte de Roma, para que cuide de dirigir
los diez cajones que comprenden el citado estudio, en tiempo
oportuno para que lleguen a Espafia con seguridad y que ajuste
el coste de la conducciôn y flete, y lo pague de los caudales del
Rey, avisândome de lo que haya costado. Participolo todo a
Usted para su inteligenzia y de la Junta de los estudios de la
Academia. Dios guarde a Usted muchos anos como deseo. Buen
Retiro 29 de Agosto de 1747.
Joseph de Carvajal y Lancaster.
Sefior Don Fernando Trivino.»
Une deuxième lettre de don Joseph de Carvajal y Lancaster en date
du 17 décembre 1748, nous permet de savoir que les caisses envoyées de
Rome étaient arrivées à bon port à Madrid, car le ministre demandait
au Vice-Protecteur de l'Académie de payer les frais de transport à un
certain Antonio Berger 2.
Bibliothèque de l'Académie de San Fernando, armario 1-42. Joseph de Carvajal
y Lancaster était alors Ministre d'État. Fernando Trivino y Alarcôn, secrétaire
du Conseil d'État et du Conseil des Indes, avait été nommé le 13 juillet 1744 Vice-
Protecteur de l'Assemblée préparatoire de l'Académie; sa lettre de nomination
signée du marquis de Villarias, Protecteur de la même assemblée préparatoire, se
trouve dans l'armario 1-39.
Bibliothèque de l'Académie de San Fernando, armario 1-39. Balthasar de Elgueta
avait été nommé le 10 avril 1748 Vice-Protecteur de l'assemblée préparatoire de
l'Académie, en remplacement de Fernando Trivino, décédé. Antoine Berger était
un négociant lyonnais qui avait fait faillite et s'était réfugié en Espagne où il avait
épousé la sœur du peintre Louis-Michel Van Loo; Berger et Van Loo avaient fondé
en 1745 une société spécialisée dans le commerce des étoffes et des articles de mode
(voir Yves Bottineau, L'art de Cour... p. 590). Nommé directeur de la manufacture
des glaces de San Ildefonso, Berger avait tenté au cours d'un voyage à Paris de 366 CLAUDE BÉDAT
«Disponga Usted que de los fondos destinados a la Academia
se paguen a Don Antonio Berger quatro mil quatrocientos veinte
y nueve reaies y cinco maravedis de vellôn, que ha suplido en
Alicante para los gastos de recepciôn, expedition y conduciôn
hasta Madrid de los nueve cajones que contienen el estudio de
modelos, libros, disenos y estampas del escultor Don Phelipe
de Castro, que de quenta

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