La consommation automobile depuis quarante ans - Entretien et réparation, premier poste de dépense
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En 2000, les ménages ont consacré 14 % de leurs dépenses à l'automobile, contre seulement 8 % en 1960. Pouvoir d'achat et législation influent particulièrement sur ce type de dépenses. L'entretien et la réparation pèsent davantage que le carburant et l'achat de véhicules neufs dans le budget automobile. Chaque année, les ménages achètent trois fois plus de voitures d'occasion que de voitures neuves. Aujourd'hui, la moitié des automobiles neuves roule au diesel, carburant quasi inexistant en 1960. Par ailleurs, en quarante ans, les achats d'automobiles étrangères ont progressé fortement : ils représentent désormais 40 % des achats de voitures neuves. Alors qu'en 1960, les cadres supérieurs possédaient une automobile beaucoup plus souvent que les ouvriers, quarante ans plus tard, l'écart est presque comblé.

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Langue Français

Extrait

N° 844 - MAI 2002
Prix : 2,29€
La consommation automobile
depuis quarante ans
Entretien et réparation, premier poste de dépense
Jean-François Baron, division Synthèses des biens et services, Insee
n 2000, les ménages ont consacré L’entretien et la réparation : premier
14 % de leurs dépenses à l’auto- poste de la dépense des ménagesEmobile, contre seulement 8 % en pour l’automobile
1960. Pouvoir d’achat et législation in-
Les ménages consacrent la plus grosse part de
fluent particulièrement sur ce type de dé-
leur budget automobile à l’entretien et la répa-
penses. ration (graphique 1). Après un effritement
L’entretien et la réparation pèsent jusqu’en 1985, la part de ces dépenses a pro-
davantage que le carburant et l’achat de gressivement retrouvé son niveau de 1960,
soit près de 35 % du budget automobile global.véhicules neufs dans le budget automo-
En dehors de l’effet « prix », cette hausse estbile. Chaque année, les ménages achè-
due au vieillissement du parc automobile et
tent trois fois plus de voitures d’occasion
aux modifications de la législation. Ainsi, au
que de voitures neuves. cours des quinze dernières années, l’âge
Aujourd’hui, plus de la moitié des auto- moyen des véhicules est passé de six à plus de
mobiles neuves roule au diesel, carbu- sept ans. Par ailleurs, en 1985, un contrôle
obligatoire a été institué pour la revente d’unerant quasi inexistant en 1960. Par ailleurs,
automobile de cinq ans et plus. En 1992, lesen quarante ans, les achats d’automobi-
pouvoirs publics ont instauré le contrôle tech-
les étrangères ont progressé fortement :
nique obligatoire pour tous les véhicules de
ils représentent désormais 40 % des plus de quatre ans. Ce contrôle a été étendu et
achats de voitures neuves. renforcé au cours des années quatre-vingt-dix ;
Alors qu’en 1960, les cadres supérieurs un nombre croissant de points de contrôle a été
soumis à une obligation de réparation.possédaient une automobile beaucoup
plus souvent que les ouvriers, quarante
ans plus tard, l’écart est presque comblé. Dépenses automobiles : l’entretien-
réparation premier poste de consommation
Part en valeur (%)En quarante ans, la part de l’automobile dans la
40
consommation a presque doublé, en valeur Entretien et réparation
comme en volume : elle est de 14 % en 2000, 35
contre8%en 1960. Toutefois ce chiffre s’est sta-
30bilisé depuis le début des années quatre-vingt. Carburants
De 1960 à 2000, la consommation des ména-
25
ges en automobiles neuves s’est accrue en
Voitures neuvesvaleur de 10 % par an en moyenne et de 5,5 % 20
en volume (tableau) . Dans le même temps, les
15immatriculations n’ont augmenté que de 2,3 %
par an. La différence s’explique principalement
10
par la meilleure qualité des automobiles et leur
niveau d’équipement plus élevé au sein de 5
chacune des gammes, et non par l’achat de Voitures d'occasion*
0plus gros modèles. En effet, au cours de ces
1960 1965 1970 1975 1980 1985 1990 1995 2000vingt-cinq dernières années, les acheteurs se
sont portés de plus en plus sur des automobi- * Pour la comptabilisation des voitures d’occasion, cf. Définitions.
les de gammes inférieures (cf. Définitions). Source : comptes nationaux base 1995, Insee
INSEE
PREMIEREneuves. Ils ont chuté de moitié en 1990 à dite de buy back : les constructeurs quiUn quart des dépenses
la suite de l’arrêt, fin 1989, du système ont vendu des véhicules à des sociétésconsacré aux carburants
de location avec option d’achat du véhi- de location les rachètent au bout de
comme aux achats
cule à TVA réduite. quelques mois.
de voitures neuves Les achats de véhicules d’occasion sont Les acquisitions de véhicules de
comptabilisés hors des ventes directes démonstration étaient en forte hausse
La part des dépenses de carburants entre ménages. Ils constituent 6 % de la jusqu’en 1984. En 1985, elles sont divi-
dans le budget automobile a surtout dépense automobile, contre 2 % en sées par deux : depuis novembre 1984,
reflété la variation des prix pétroliers, 1960 (cf. Définitions). la législation est beaucoup moins favo-
même si les chocs ont été amortis par la rable aux vendeurs. Les achats de voitu-
TIPP (taxe intérieure sur les produits res de démonstration n’ont jamais
Trois voitures d’occasionpétroliers). Seule la baisse des prix de retrouvé leur niveau de 1984.
1986 (-13,2 %), provoquée par le achetées pour une neuve
contre-choc pétrolier, a eu un effet
La montée du dieseldurable sur cette part : elle est des- Depuis vingt ans, les ménages achètent
cendue de 28 à 21 % du budget automo- trois voitures d’occasion pour une et des voitures étrangères
bile global entre 1985 et 1988, puis est neuve : environ 4,3 millions contre 1,4
restée stable jusqu’en 1999. En 2000, million par an en moyenne. En période Les voitures diesel sont apparues au
elle a augmenté fortement avec les prix. de difficulté économique, ce rapport est début des années soixante-dix. Trente
Les constructeurs ont réduit la consom- plus élevé (3,4 en 1984 et 1993 par ans plus tard, elles représentent 56 %
mation en carburant des voitures, exemple) : les immatriculations d’auto- des immatriculations d’automobiles neu-
notamment après les chocs pétroliers : mobiles neuves baissent plus fortement ves. Cette part avait chuté en 1996 : une
une automobile consommait 7,4 litres que celles des voitures d’occasion. forte hausse du prix du gazole et la
aux cent kilomètres en 2000 contre 9,3 L’augmentation du rapport entre 1996 et prime à la casse avaient soutenu les
en 1980. Au total, la part des dépenses 2001 (2,5 à 3,8) a une autre origine : la achats d’automobiles roulant au super-
consacrée aux carburants a baissé en très forte croissance du nombre d’imma- carburant. Puis l’augmentation a été à
quarante ans, malgré l’augmentation triculations des voitures d’occasion sur nouveau très forte entre 1998 et 2001
des distances parcourues par les auto- la période, + 35 %. (+ 16 points).
mobilistes (12 800 kilomètres en En 2000, les ventes entre ménages par L’intérêt porté à cette motorisation est
moyenne en 1980, 13 800 en 2000). le biais d’un professionnel représentent d’abord d’ordre financier : moins taxé, le
La part des dépenses automobiles 50 % des immatriculations des voitures gazole est en effet moins cher d’environ
consacrée à l’achat des véhicules neufs d’occasion, et les ventes de gré à gré 30 % que le super carburant depuis
est très instable. Elle a oscillé entre 20 et 40 %. Les 10 % restants sont les achats 1970. En outre, la consommation des voi-
30 % (20 % en 2000). Les achats en à des loueurs de courte durée et les tures diesel est inférieure de 17 % à celle
location-vente sont une des causes de achats de véhicules de démonstration. des véhicules à essence ; l’écart était de
cette variabilité. Ils représentent généra- Les achats de voitures d’occasion à des 8 % en 1980. Enfin, les constructeurs ont
lement une faible part des ventes de voi- loueurs de courte durée se sont forte- rendu les moteurs plus performants, plus
tures neuves. Cependant, des mesures ment développés. Ce type d’achat est silencieux et moins polluants.
fiscales les ont à certaines périodes désormais majoritaire, en valeur, dans Leur adaptation à la montée du diesel a
favorisés. Les achats en location-vente les achats d’automobiles d’occasion ; il permis aux constructeurs français de
ont ainsi atteint, en 1977, 17 % des ven- était marginal avant 1980 (cf. Défini- résister sur le marché national aux cons-
tes de véhicules neufs en volume. Après tions). Au cours de ces vingt dernières tructeurs étrangers. Néanmoins, en
avoir baissé nettement, ils ont été multi- années, la hausse a atteint 15 % en 2000, six voitures sur dix immatriculées
pliés par trois entre 1985 et 1988 et ont volume par an en moyenne. Elle neuves étaient françaises, contre huit
dépassé 20 % des achats de voitures s’explique largement par la procédure sur dix en 1980 et neuf sur dix en 1960.
Croissance moyenne annuelle des dépenses liées à l’automobile
Variations annuelles moyennes, en %
Décen

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