La fondation de l empire du Monomotapa. - article ; n°54 ; vol.14, pg 211-236
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Description

Cahiers d'études africaines - Année 1974 - Volume 14 - Numéro 54 - Pages 211-236
W. G. L. Randles — ~~The Founding of the Monomotapa Empire~~. A tentative synthesis of facts from Portuguese and other sources concerning the history, location and ethnie identity of the Monomotapa empire in SE Africa.
26 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Sujets

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1974
Nombre de lectures 893
Langue Français
Poids de l'ouvrage 2 Mo

Extrait

Monsieur W.G L. Randles
La fondation de l'empire du Monomotapa.
In: Cahiers d'études africaines. Vol. 14 N°54. 1974. pp. 211-236.
Abstract
W. G. L. Randles — The Founding of the Monomotapa Empire. A tentative synthesis of facts from Portuguese and other sources
concerning the history, location and ethnie identity of the Monomotapa empire in SE Africa.
Citer ce document / Cite this document :
Randles W.G L. La fondation de l'empire du Monomotapa. In: Cahiers d'études africaines. Vol. 14 N°54. 1974. pp. 211-236.
doi : 10.3406/cea.1974.2642
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/cea_0008-0055_1974_num_14_54_2642ET ESSAIS TUDES
NDLES
La fondation de empire du Monomotapa
entre verne en ou qui or Zambèze comprend MONOMOTAPA est les en fort rivières elephants ... riche. toute Cet Magnice* la royaume terre le tat roi est ferme qui Afrique abondant Cuarna le qui gou est
Diderot Encyclopédie
Le cadre géographique
Entre le Zambèze et le Limpopo étend en diagonale du nord-est
au sud-ouest sur 600 kilomètres une hauteur environ ooo mètres
un plateau irrégulier au climat salubre où peuvent subsister des popula
tions relativement denses Son isolement et son altitude en ont fait le
support privilégié de nombreuses civilisations bantu qui sont suc
cédé du début de notre ère la colonisation européenne Mais
est surtout au sous-sol avec ses riches gisements or et de cuivre que
ces civilisations doivent avoir connu un destin bien différent de celui
des populations voisines Isolé au nord et au sud par les vallées infestées
de mouches tsé-tsé des deux grands fleuves ouest par le désert de
Kalahari est par la chaîne montagneuse Inyanga qui le sépare de
la plaine mozambiquoise le plateau apparaît comme une île Toutefois
étroits passages traversant les fleuves au nord-ouest au nord-est et
au sud-ouest ont permis aux peuples Bantu migrateurs en quête de
terres fertiles et de pâturages abondants accéder1 Quant aux peuples
maritimes qui hantaient la côte de océan Indien et que tentait or de
intérieur est en remontant les fleuves ils infiltrèrent
actuel Incornati qui débouche dans la baie de Louren Marques Manyisa
est le nom un des clans Ronga dont le territoire est traversé par le fleuve Selon
Junod les Noirs auraient appelé nambu wa ka Manyisa la rivière qui court
travers le pays Manyisa ceci donna naissance une confusion qui se perpétua sur
les cartes nautiques Cf JUNOD The Condition of the Natives of South-East
Africa in the Sixteenth Century according to the Early Portuguese Documents
South African Journal of Science Feb 1914 148
Sur les portes accès du plateau voir la remarquable étude de SUM
MERS Environment and Culture in Southern Rhodesia Proceedings of the
American Philosophical Society 104 pp 266-292
Cahiers tudes Africaines 54 XIV- pp 211-236 212 NDLES
Si le Limpopo est peu accueillant en raison de la barre qui en défend
embouchure2 le Zambèze est on le sait navigable aux rapides
de Caborabassa 640 km puis après un portage de 70 km
Zumbo3 Un troisième fleuve le Sabi qui contourne le flanc méridional
de la chaîne Inyanga se jette dans la mer non loin de Sof ala le port de
or si souvent évoqué par les géographes arabes4 Navigable5 le Sabi
eût été la voie la plus rationnelle pour atteindre or de intérieur
ainsi que la fameuse cité de Zimbabwe6 dont essor et le déclin se situent
selon Garlake entre la fin du xne siècle ou le début du xme et
le milieu du xve
Lorsque au début du xve siècle les Portugais viennent remplacer les
Arabes sur la côte du Sud-Est africain personne ne remonte le Sabi
Zimbabwe est apparemment abandonné et un nouveau centre politique
surgi dans la vallée du Zambèze extrémité nord-est du plateau
Presque en même temps un centre rival apparaît extrémité opposée
Khami dont on peut voir les ruines près de actuel Bulawayo8
Expliquer le processus et les raisons de la restructuration politique
de toute cette région la fin du xve siècle tel est objet de cette étude
Le problème du Sabi
Se pourrait-il que le déclin de Zimbabwe eût été causé par une modi
fication du régime hydraulique du Sabi le rendant impraticable pour
les bateaux venant de océan Indien est ce que pense Summers9
Pour expliquer ce bouleversement deux hypothèses ont été avancées
une climatique autre tectonique Dans état actuel de nos connais
sances rien ne permet de désigner la bonne Sans doute le sont-elles
toutes deux des facteurs des deux ordres étant intervenus
abord hypothèse climatique selon Summers une période humide
aurait accru entre le vine le ixe siècle le volume eau du Sabi devenu
ainsi navigable pour de petites embarcations de haute mer son
confluent avec le Lundi puis la sécheresse installa peu peu pour
atteindre son apogée vers le milieu du xve siècle moment où le fleuve
perdit tout intérêt en tant que voie accès au plateau ce est vraisem-
Africa Pilot ne éd. 1954 III 210
Ibid. 239
Sur les connaissances des géographes arabes concernant la côte orientale
de Afrique cf DEVIC Le pays des Zendjs après les écrivains arabes Paris
1883
Le Sabi est navigable que sur une distance de 50 km partir de son embou
chure cf Africa Pilot III 224
Sur Zimbabwe cf SUMMERS Zimbabwe mystère rhodésien Paris 1971
GARLAKE The Value of Imported Ceramics in the Dating and Inter
pretation of the Rhodesian Iron Age Journal of African History IX 1968
28 IDEM Ruins Preliminary Assessment of their Styles and
Chronology Journal of African History XI 4) 1970 504
Sur Khami cf ROBINSON Khami Ruins Cambridge 1959
SUMMERS Ancient Mining in Rhodesia Salisbury 1969 pp 206-210 LA FONDATION DE EMPIRE DU M.ONOMOTAPA 213
blablement après 1650 que survint une nouvelle phase humide10
Quant hypothèse un mouvement tectonique ayant entraîné la
réduction du débit du Sabi elle se fonde sur élévation constatée dans les
temps récents du littoral mozambiquois11 Il faudrait admettre que cette
élévation se soit produite uniformément depuis le confluent du Lundi avec
le Sabi ce qui semble confirmé par la faible pente du cours de ce dernier
En 1906 de Laessoe explora tout le cours du Sabi et remarqua que sur
une distance de 320 km partir de son confluent avec le Lundi sa pente
était pratiquement nulle même les appareils de précision se révélant
impuissants la déceler Ce fait joint aspect général de la région donne
impression il devait avoir là dans des temps relativement récents
un vaste lac environ 300 kilomètres de long étendant ouest en est 12
Si le Sabi une pente peu près inexistante sur la plus grande partie
de son cours elle accentue tout de même vers 21 07 et 34 50
est-à-dire environ 60 km de son embouchure et une sorte de chenal se
dessine II se pourrait dit de Laessoe que ce fût le canal par
lequel en supposant il ait eu un lac ses eaux en raison une élé
vation graduelle du lit se seraient frayé un chemin vers la mer 13
Le Sabi pouvant de moins en moins servir de voie accès vers inté
rieur on se tourna sans doute vers le Zambèze au moins aussi commode
sinon plus Ce est toutefois semble-t-il que dans le premier quart du
xvie siècle il imposa comme la seule route Dans les premières années
du siècle Sof ala est toujours un comptoir florissant14 et est la voie de
terre que on emprunte pour se rendre de là dans arrière-pays Du Sabi
il est plus question Les Arabes parlent aux nouveaux venus portugais
une exportation annuelle de 300 ooo millions de miticals or
ce qui représente de 500 500 kg)15 momentanément interrompue
en raison une guerre dans intérieur des terres16
Ibid. 208 IDEM Archeological Distributions and Tentative History
of the Tsetse Infestation in Rhodesia and the Northern Transvaal Arnoldia
III 13 1967 i2
11 BosAZZA The Geology and the Development of the Bays and Coast
line of the Sul do Save of Mozambique Boletim da Sociedade de Estudos de Mo am
bique 98 1956 pp 23 et 25 auteur constate élévation du littoral mais en
tire aucune conclusion quant la réduction du débit du Sabi
12 DE LAESSOE Thé Lundi and Sabi Rivers Proceedings of the Rhode
sian Scientific Association 1906 II 128
13 Ibid. 120
14 Dès le milieu du xve siècle la renommée de Sofala est parvenue en Europe
et le Portugal ne ignore pas Le toponyme figure sur la mappemonde de Fra Mauro
1459) dont une copie fut envoyée de Venise au Portugal la même année Cf la
reproduction in KAMMERER La mer Rouge Abyssinie et Arabie depuis Anti
quité Le Caire 1952 II pl XXXVI et CORTES Cartografia Cart graf

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