La perception. - compte-rendu ; n°1 ; vol.49, pg 531-544
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Description

L'année psychologique - Année 1948 - Volume 49 - Numéro 1 - Pages 531-544
14 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1948
Nombre de lectures 9
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

4° La perception.
In: L'année psychologique. 1948 vol. 49. pp. 531-544.
Citer ce document / Cite this document :
4° La perception. In: L'année psychologique. 1948 vol. 49. pp. 531-544.
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/psy_0003-5033_1948_num_49_1_8391LA PERCEPTION 531
premiers souvenirs et d'amener, par les difficultés auxquelles il se
heurte à un approfondissement des réflexions sur ce problème et
sur les méthodes expérimentales propres à les aborder.
J. L.
4° La perception.
64. — ASCH (S. E.), WITKIN (H. A.). — Studies in space orien
tation : I. Perception of the upright with displaced visual fields
(Études sur F orientation dans l'espace : I. Perception de la verti
cale avec déplacement du champ visuel). II. Of the
upright with displaced visual fields and with bodily tilted (II.
Perception de la verticale avec déplacement du champ visuel et
inclinaison du corps). III. Perception of the upright in the absence
Of a visual field (III. de la verticale en V de
champ visuel). IV. Further experiments on perception of the
upright With displaced Visual fields (IV. Expériences supplément
aires sur la perception de la verticale avec déplacement du champ
visuel). — J. exp. Psychol., 1948, 38, 325-337, 455-477, 603-614
et 762-782.
Notre expérience de l'espace comprend avant tout la représen
tation des directions verticales et horizontales. Nous disposons
normalement de quatre séries de données pour le repérage de la
verticalité : visuelles, kinesthésiques, statocystiques et tactiles. Dans
des conditions particulières (obscurité, avion, giration) il peut y
avoir désaccord entre ces données. La question se pose donc de
leur importance relative. Dans leur très belle étude expérimentale
Asch et Witkin se sont attachés à montrer le rôle prédominant des
données visuelles sur les données posturales en les mettant en
conflit ou en supprimant les unes ou les autres par une suite d'expé
riences très ingénieuses. La première expérience, reprise à Wer-
theimer et perfectionnée, consistait à faire regarder les sujets, à
travers un tube, un miroir incliné de 15° en arrière. La scène réfléchie
par le miroir qui comprenait non seulement une grande partie de
la pièce où se déroulait l'épreuve mais aussi le paysage vu par les
fenêtres — mais non pas la réflexion du sujet lui-même — était donc
décalée de 30° par rapport à la verticale vraie. Le miroir réfléchissait
également l'image d'une baguette mobile autour d'un axe que
l'expérimentateur pouvait orienter le long d'une graduation en degrés.
Les sujets amenés dans la pièce, un bandeau sur les yeux, ignoraient
tout de l'expérience et la plupart ne s'aperçurent pas en regardant
dans le tube, avoir affaire à un miroir. Leur tâche était d'indiquer quelle position la baguette leur paraissait verticale par rapport
à la position de leur corps (en station debout). Après avoir fait
quatre mesures les sujets s'en allaient, étaient questionnés, puis*
revenaient sans bandeau. Ils devaient faire la même estimation
toujours par rapport à la position de leur corps. ANALYSES BIBLIOGRAPHIQUES 532
Les résultats montrent une forte prédominance du cadre visuel
sur les jugements (déviation moyenne par rapport à la verticale
vraie: 21,5° pour la vision dans le tube; 26,4° pour la vision sans
tube, c'est-à-dire respectivement 8,5° et 3,6° par rapporta la verti
cale de l'image réfléchie). On notera que dans la seconde situation,
alors que le sujet a la connaissance de la situation, les erreurs sont
encore plus fortes dans le sens du système de référence fourni par
la scène visuelle du miroir. Cela est dû, pensent les auteurs, au fait
que le champ de l'image était alors plus grand, donc plus « naturel »
et qu'il est difficile d'isoler une simple ligne d'un ensemble articulé.
Enfin les distributions montrent de grandes variations inter-indi-
viduelles.
Dans la seconde série d'expériences, les sujets avaient devant
eux une petite pièce, à trois murs, d'environ 2 m. sur 1 m. 50,
inclinée de 22° vers la gauche. La pièce était meublée d'une table
et d'une chaise et de quelques objets destinés à renforcer la structure
du champ. Dans les trois situations (vision à travers un tube, vision
sans tube directement devant la chambre inclinée, vision sans
tube à 2 mètres de la chambre inclinée), les sujets donnaient trois
mesures de l'horizontale et trois mesures de la verticale par rapport
au sol où ils se tenaient, au moyen du même système que préc
édemment. Les déviations moyennes par rapport aux verticale et
horizontale vraies étaient pour chacune des situations de 14,9°,
15,3° et 8,5°. Ces grosses erreurs confirment la dépendance des
jugements par rapport au champ visuel : les jugements sont en
effet beaucoup plus proches des axes de la chambre inclinée que
de la verticale du corps. Les variations interindividuelles sont très
fortes mais les variations intra-individuelles sont très faibles et il y
a une grande consistance dans les jugements à travers les différentes
situations. Un degré donné de dépendance par rapport au champ
visuel tend donc à caractériser un individu.
Dans cette épreuve la position droite du sujet permettait la
liaison la plus directe de sa perception avec les facteurs posturaux.
Dans de nouvelles expériences les auteurs faisaient asseoir les sujets
sur une chaise elle-même inclinée, pour un groupe de 24° dans le
même sens que la chambre, et pour un autre de 24° dans le sens
opposé.
Dans le premier groupe 36 % et dans le second groupe 59 %
des sujets croyaient que la pièce était verticale.
Les erreurs de jugements sont environ de 20° pour les deux
groupes, c'est-à-dire que la verticale réelle est confondue avec la
verticale de la chambre inclinée. Ainsi quand les sujets sont inclinés,
ils accroissent leur liaison avec le cadre (surtout quand leur
inclinaison est l'inverse de celle du cadre), les facteurs posturaux
devant être abandonnés comme base de jugement. D'autre part
si l'on faisait continuer l'observation pendant un certain temps LA PERCEPTION 533
ces jugements se rapprochaient encore de la verticale apparente et
certains sujets avaient l'impression que la chambre inclinée avait
été redressée par l'expérimentateur.
Voulant alors étudier comment la verticale est établie en l'ab
sence d'un champ visuel environnant, les auteurs établirent une
nouvelle série d'épreuves. Les sujets devaient juger les positions
verticale et horizontale d'une baguette phosphorescente dans l'obscu
rité totale. Les jugements étaient très précis quand le corps était
vertical mais les erreurs apparaissaient aussitôt que le corps ou même
le tête seule était inclinée (de 45°). (Pour un même angle d'ailleurs, les
erreurs sont tout à fait semblables pour la tête et le corps : princi
pale base : la tête.) Les erreurs les plus grosses se produisent quand
le corps est horizontal. Elles sont systématiquement faites dans le
sens de l'inclinaison du corps, pour les fortes inclinaisons (42°)
(phénomène d'Aubert) et dans le sens opposé pour les petites
inclinaisons (28°) (phénomène E de Müller). De plus, quand le
corps est incliné, les jugements successifs sont extrêmement variables.
Les indications statocystiques procurent donc une base stable pour
estimer la verticale et l'horizontale quand le corps est droit, mais
ne peuvent plus nous renseigner avec précision, quand le corps est
incliné. On peut donc conclure que dans les conditions normales
le cadre de références visuelles joue le plus grand rôle. Quand il
fait défaut, apparaissent des phénomènes subjectifs très variables
dus à différents complexes perceptifs.
Dans une dernière expérience, les auteurs utilisèrent un dispositif
qui permettait de faire varier commodément le cadre de référence
visuelle, mais en donnant à ce dernier un caractère très simple.
Les sujets devaient toujours ajuster une baguette lumineuse, située
cette fois à l'intérieur d'un cadre carré lumineux et également
mobile. L'expérience s'est déroulée dans cinq situations : le sujet
étant deb

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