La religion romaine de l introduction de l hellénisme à la fin du paganisme - article ; n°1 ; vol.21, pg 125-168
45 pages
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La religion romaine de l'introduction de l'hellénisme à la fin du paganisme - article ; n°1 ; vol.21, pg 125-168

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Description

Publications de l'École française de Rome - Année 1974 - Volume 21 - Numéro 1 - Pages 125-168
44 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

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Publié le 01 janvier 1974
Nombre de lectures 80
Langue Français
Poids de l'ouvrage 3 Mo

Extrait

La religion romaine de l'introduction de l'hellénisme à la fin du
paganisme
In: Idéologie et plastique. Rome : École Française de Rome, 1974. pp. 125-168. (Publications de l'École française
de Rome, 21)
Citer ce document / Cite this document :
Bayet Jean.La religion romaine de l'introduction de l'hellénisme à la fin du paganisme. In: Idéologie et plastique. Rome : École
Française de Rome, 1974. pp. 125-168. (Publications de l'École française de Rome, 21)
http://www.persee.fr/web/ouvrages/home/prescript/article/efr_0000-0000_1974_ant_21_1_1644LA RELIGION ROMAINE
DE L'INTRODUCTION DE L'HELLÉNISME
A LA FIN DU PAGANISME*
PAR J. BaYET
Professeur à la Sorbonne
Cette rapide revue prend normalement son point de départ au
volume, si nourri de pensée, de Friedrich Pfister : Die Religion der
Griechen und Römer, mit einer Einführung in die vergleichende
Religionswissenschaft (Jahresbericht de Bursian, Suppl. 6, n° 229,
Leipzig, 1930). Trop succinct sans doute sur Rome et l'Italie, sauf
là où l'hellénisme y a part majeure ; mais indispensable à qui désire
plonger aux recherches d'histoire des religions antiques 1. En espé
rant donner de l'effort des douze années 1930-1941 une image au
moins approchée, nous nous excusons que le défaut d'informations
dû à la guerre (et particulièrement cruel en un domaine où les
apports de l'Angleterre et des États-Unis d'Amérique furent tou
jours importants) ne nous permette que par accident de citer
quelque ouvrage où article plus récent.
Ouvrages d'ensemble.
Chacun connaît les travaux d'ensemble de mise en place rapide,
comme celui de S. Wide et M. P. Nilsson, Griechische und römische
Religion (1931), ou celui, d'éclairage spécial, que A. D. Nock,
Conversion. The old and the new in religion from Alexander the
Great to Augustine of Hippo (Oxford, 1933), a consacré à l'inquié
tude religieuse, dont le drame est proprement la matière, extrême-
1. Nul n'ignore les excellentes mises" au point annuelles publiées dans la Revue d'hist.
des relig. [Chroniques de l'histoire des religions, par Dussaud, Puech, Goguel et Dhorme), le
Bottet. d. Commission archeol. comunale in Roma (Rassegna delle opere sulla religione romana,
par N. Turchi), les Year's Work in Classical Studies (Report on Greek and Roman religion,
par H. J. Rose).
* Paru dans Hommages à Jacques Mnrouzeau (Mémorial des Etudes Latines, 1943).
[125] LA RELIGION ROMAINE 331
ment diverse, qui nous occupe ici 1. Le grand travail de W. W. Fow-
ler, The Religious Experience öf the Roman People, fondamental,
a été réimprimé en 1933.
Mais, dans ces dernières années, l'effort de synthèse le plus nou
veau et le plus complet a été réalisé par Fr. Altheim, dont la
Römische Religions geschickte, parue en trois petits volumes (Die
älteste Schicht; Die Republik; Die Kaiserzeit, Berlin, 1931-1933) 2,
fait époque, malgré ses inégalités d'élaboration et de rédaction.
L'originalité de la méthode, surtout sensible dans la première
partie et que nous retrouverons à propos de ses savants mémoires
sur l'introduction de l'hellénisme à Rome, consiste à s'appuyer
presque exclusivement sur l'étude linguistique des noms propres
et sur les données archéologiques. Elle a aussitôt connu un grand
succès en Allemagne, faisant naître mainte hypothèse audacieuse
et invérifiable. Mais aussi une vive opposition, qu'a formulée
H. J. Rose, affirmant contre l'excès d'ambition des sciences auxil
iaires la nécessité d'une méthode plus pleine et plus souple, mieux
adaptée au caractère « subjectif » de la religion3. Beaucoup moins
dense, mais vivant, nuancé, et d'une belle lucidité, C. Bailey,
Phases in the religion of ancient Rome (Berkeley, California, 1932),
est surtout remarquable dans les analyses de ses premiers cha
pitres sur les aspects prélogiques et anciens de la religion romaine ;
il reste aussi clair, mais sous une forme très résumée, sur la pé
riode impériale. Il est regrettable que Th. Zielinski ne nous soit
pas accessible, ayant écrit en polonais sa Religion de la République
romaine, en deux volumes (Religje swiata anticznego, IV, Varsovie
et Krakow, 1933-1934) 4. On attend avec impatience un manuel
d'A. Grenier sur les religions italiques et romaines. Pour la consul
tation courante et rapide, le Dictionnaire illustré de la mythologie
et des antiquités grecques et romaines (Paris, 1931), de P. Lavedan,
rend des services, les articles renvoyant à la bibliographie récente 5.
1. Cependant, un ouvrage complet sur l'évolution historique du sentiment religieux dans
l'Antiquité reste infiniment désirable.
2. Traduite en anglais par H. Mattingly, Λ history of Roman religion (Londres, 1938).
3. H. J. Rose, Altheim : revolutionary or reactionary? (Harvard Theologie. Review, 1934,
p. 33-51). Voir aussi les comptes-rendus de M. P. Nilsson, dans la Deutsche Literatur Zei
tung, 1930, col. 2224 et suiv., et 1931, col. 2358 et suiv. — Pour plus de détails : G. Dumézil,
supra, dans sa « Revue » sur la plus ancienne religion romaine.
4. Cf. T. Zielinski, Die neuesten Strömungen m der römisch-republikanischen Religionsges
chichte (La Pologne au 7e Congrès international des sciences historiques, Varsovie, 1933).
5. Voir aussi G. Stano, Dizionario di miti, leggende, costumi greco-romani iRome, 1931).
[126] 332 J. BAYET
Introduction de l'hellénisme.
La pénétration de l'influence grecque à Rome — se la repré-
sente-t-on vraiment dans le temps et dans l'espace? Phénomène
urbain, pour une très grande part dû à l'Étrurie (sans négliger
les Osques, ni peut-être même les Sabins) ; mais d'importation ou
d'imprégnation? Par quelles analogies prendre conscience de la
façon dont les choses ont pu — non pas même encore « ont dû » —
se passer? Nous parlons de ces problèmes comme si nous les conce
vions, et, sauf quelques cas privilégiés, sauf certains faits de vra
isemblance historique (E. Pais en a dégagé un assez bon nombre),
mais qui, alors, ne remontent pas au delà du ive, ou au plus du
ve siècle, nous devrions honnêtement confesser notre ignorance.
Le grand mérite de Fr. Altheim, dans plusieurs ouvrages de pre
mière importance 1, a été de rompre avec l'illusion de cadres trop
stricts que laisse la lecture de Th. Mommsen et G. Wissowa. Il a
imposé la certitude que cette influence est très ancienne en ses pre
mières démarches, antérieure, en certains cas (au vne siècle), à la
constitution arrêtée de la cité tiberine, étroitement liée à l'expan
sion étrusque. Sa méthode, d'abord trop exclusivement étymolog
ique, et en ce sens hardie et dangereuse (sans la fermeté objective
des beaux travaux de Me E. Fiesel sur les noms de la légende
grecque en Étrurie2: et c'est là, ou ce devrait être, le point de dé
part de Fr. Altheim), a fait progressivement plus de part aux inter
férences archéologiques, et même historiques; mais des excès d'ima
gination incontrôlables laissent libre accès à la critique de plu
sieurs de ses identifications. Aucune, cependant, n'est vaine : tant
elles éclairent de façon nouvelle d'obscurs problèmes (Diane, Cérès,
Liber et Libera). Et certaines semblent dès lors recevables (les
Dioscures, Juturne...). De toute façon, l'histoire de l'introduction
de l'hellénisme dans la religion romaine se trouve, à partir de lui,
renouvelée et dotée de vie ; elle apparaît aussi nettement plus an
cienne, progressive et déguisée sous maints aspects divers : mixte
et animée comme l'hellénisme linguistique de Plaute, si l'on veut.
Personne ne pourra plus faire abstraction de ce genre de recherches.
1. Fr. Altheim, Griechische Goiter im allen Rom (Religions gesch. Versuche und Vorarbeit
en, XXII, Heft 1, Giessen, 1930) ; Terra Maler : Untersuchungen zur altilalischen Reli
gions geschickte {Ibid., XXII, 2, 1931) ; Allitalische Gottheiten (Studi e Materiali di Storia d.
Relig., Vili, 1932, p. 146-165).
2. E. Fiesul, Namen des griechischen Mythos im Etruskiscken, Góttingen, 1928,
[127] LA RELIGION ROMAINE 333
Mais cette influence est étroitement fonction aussi des repré
sentations plastiques cultuelles. Ce n'est guère moins qu'une révo
lution qui a mis les Latins en contact avec des images

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