La signiflcation morphologique de la rotule basée sur des recherches anthropologiques - article ; n°3 ; vol.4, pg 306-369
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Description

Bulletins et Mémoires de la Société d'anthropologie de Paris - Année 1913 - Volume 4 - Numéro 3 - Pages 306-369
64 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

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Publié par
Publié le 01 janvier 1913
Nombre de lectures 28
Langue Français
Poids de l'ouvrage 7 Mo

Extrait

Bertha de Vriese
La signiflcation morphologique de la rotule basée sur des
recherches anthropologiques
In: Bulletins et Mémoires de la Société d'anthropologie de Paris, VI° Série, tome 4 fascicule 3-4, 1913. pp. 306-369.
Citer ce document / Cite this document :
de Vriese Bertha. La signiflcation morphologique de la rotule basée sur des recherches anthropologiques. In: Bulletins et
Mémoires de la Société d'anthropologie de Paris, VI° Série, tome 4 fascicule 3-4, 1913. pp. 306-369.
doi : 10.3406/bmsap.1913.9697
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/bmsap_0037-8984_1913_num_4_3_96971er mai 1913 306
tion des charmes de l'esprit et de la vertu. D'autre part, il est fortement
sollicité par la fortune ou par le rang. La séleclion lui permettrait cepen
dant de faire quelque chose de favorable, non seulement pour la consti
tution physique de ses enfants, mais pour leurs qualités intellectuelles
et morales. Les deux sexes devraient s'interdire le mariage lorsqu'ils se
trouvent dans un état trop marqué d'infériorité de corps ou d'esprit;
mais, exprimer de pareilles espérances, c'est exprimer une utopie, car ces
espérances ne se réaliseront même pas en partie, tant que les lois de
l'hérédité ne seront pas complètement connues. » 1
On pourrait même ajouter, sans crainte d'être jamais démenti que,
même si les lois de ces phénomènes nous étaient entièrement connues,
elles ne pourraient être que bien difficilement suivies, car les conditions
de la vie dans les sociétés modernes, ce que les hommes ont fait des
mœurs naturelles, les rendent impraticables. On voit toutes les consé
quences néfastes qui en découlent pour la vie de plusieurs espèces, pour
les espèces domestiques entre autres, et, en particulier pour l'avenir de
l'homme. Ce qui fait l'utilité de ces considérations au point de vue biolo
gique est donc aussi ce qui montre pour l'homme la gravité de leur mé
connaissance et de la négligence dans laquelle elles sont tenues.
LA SIGNIFICATION MORPHOLOGIQUE DE LA ROTULE BASÉE SUR DES RECHERCHES
ANTHROPOLOGIQUES
PAR Mme BERTHA DE VRIESE.
Agrégée spéciale à l'Université de Gand
II* PARTIE
La Rotule au point de vue anthropologique.
A. — La rotule chez les diverses races humaines.
Dans un travail antérieur *, j'ai démontré, que la rotule présente des
caractères morphologiques définis et constants, chez chaque espèce ani
male et même, chez chaque variété, d'une même espèce : il était donc
intéressant, d'étudier cet os chez les diverses races humaines.
Longtemps, on a méconnu l'intérêt scientifique des études anthropolo-
1 Ch. Darwin. — La descendance de l'homme et la sélection sexuelle, 7* édition
française, 1881, p. 676 et 679.
* Bertha de Vriese : Recherches sur l'anatomie comparée de la rotule : Bullet.
de l'acadèm. Royale de Médecine, 27 mars 4909. • — SIGNIFICATION MORPHOLOGIQUE DR LA ROTULE 307 BERTHA DE VRlESE.
giques, portant sur d'autres pièces squelettiques que le crâne. Au cha
pitre de l'osthéologie, la plupart des traités d'anthropologie ne parlent
que des caractères an atomiques de la boîte crânienne, tout au plus, quel
ques renseignements sont-ils donnés sur les pièces squelettiques consti
tuant les ceintures des membres, les os composant les extrémités libres
ne sont pas étudiés.
Dans ces dernières années, quelques beaux travaux, comme ceux de
Pfitzner, Volkov, E. Fischer, Bello-y-ftodriguez, Klaatsch, ont prouvé
tout l'intérêt anthropologique, résultant des recherches, faites dans ce
domaine. Il y a des différences anatomiques dans les os des membres,
chez les diverses races humaines : l'étude anthropologique de la rotule, se
trouvait donc indiquée, puisque, l'anatomie comparée a démontré, que,
loin d'être un os sésamoïde, comme on l'admet encore si généralement, la
rotule appartient au squelette typique du membre pelvien.
La rotule est un os typique, en voie de régression : elle est d'autant
plus développée, que l'on s'adresse à un animal plus ancien ; chez les
vertébrés, dont les membres ne sont pas trop modifiés, les dimensions de
la rotule sont proportionnelles à la place phylogénique de l'animal.
D'après ces faits, je pouvais espérer trouver dans l'étude comparée de la
rotule, chez les diverses races humaines, un nouvel élément, pour fixer
la place de l'homme dans la nature. En effet, que de fois la zoologie et
la paléontologie ne se basent-elles pas sur l'importance des os en voie de
régression pour classer une espèce animale ; je prendrai comme exemp
les : les vertèbres caudales (coccyx), le nombre des côtes (côtes cervicales
et lombaires), les pièces épisternales,.l'acromion, les pièces tarsiennes et
carpiennes, les rudiments digitaux, etc.
Nous verrons bientôt, la confirmation de ces prévisions. En étudiant la
rotule au point de vue anthropologique, j'ai apprécié ses dimensions,
d'après les mêmes conventions, que dans mes travaux antérieurs ; ni Jes
dimensions absolues de la rotule, ni l'indice rotulien, ne présentent grand
intérêt scientifique. Seules, les dimensions proportionnelles de l'os per
mettent une comparaison des données entre elles. La longueur de la rotule
a été calculée proportionnellement a la longueur du membre inférieur
(longueur du fémur -{- longueur du tibia) ramenée à mille. La largeur de
la rotule a été calculée proportionnellement à la largeur de l'épiphyse
distale du fémur, ramenée à cent.
La réunion d'un matériel d'études suffisant a été assez difficile, puis
que mes recherches exigeaient le squelette complet et bien conservé du
membre pelvien. J'ai visité plusieurs collections d'anthropologie, d'ana-
tomie comparée et d'anatomie humaine ; grâce à l'extrême obligeance de
leurs directeurs, je suis parvenue à réunir les mensurations d'environ
550 spécimens de races humaines et anthropoïdes. J'ai travaillé succes
sivement aux musées de Bruxelles, Amsterdam, Leide, Londres (Muséum
of Collège of Surgeons et British Muséum natural history), Strasbourg,
Fribourg en Br. Zurich, Munich, Stuttgart, Paris (collection Broca et
Muséum d'histoire naturelle). J'adresse ici, mes remerciements les plus 1er mai 1913 308
cordialement sentis, à Messieurs les professeurs et assistants Brachet,
Weber, Bolk, Jentink, Keith, Thane,1 Harmer, Schwalbe, Weidenreich,
E. Fischer, Martin, Mollison, Ranke, Birkner, Lampert, Fraas, Manou-
vrier, Verneau et Rivet, qui, tous, m'ont reçue avec une bienveillance
parfaite; ils voudront bien croire a l'expression de ma gratitude la plus
sincère et la plus profonde ! Les frais occasionnés par ce travail, ont été
diminués par un subside d'études, généreusement mis à ma disposition,
par l'association des anatomistes ; je réitère encore une fois ici, a la
société et en particulier, à son dévoué secrétaire M. le professeur
Nicolas, mes bons et vifs remerciements 1
J'examinerai successivement les renseignements fournis par les
anthropoïdes et les races humaines des diverses parties du monde.
J'ai réuni les résultats de mes recherches dans des tableaux, où les individus
ont été placés dans l'ordre dicté par les dimensions proportionnelles de
leurs rotules. Pour chaque race, il y a deux tableaux : l'un où les spéc
imens sont rangés d'après la longueur proportionnelle de la rotule, l'autre,
où ils sont la largeur de cet os.
Pour éviter les redites, je signalerai quelques points qui se vérifient
dans tous les tableaux :
1° II n'y a pas de distinction de sexe pour la longueur, ni la largeur
proportionnelles de la rotule.
2° II n'y a pas de relation, entre la longueur et la largeur proportionn
elles des rotules c'est-à-dire : qu'une rotule courte, peut être très large
et réciproquement; parfois la rotule est à la fois très longue et très
large ou très courte et étroite. Vindice rotulien a donc peu de valeur
au point de vue anthropologique, d'autant plus, que :
3° Les dimensions absolues des rotules (longueur et largeur) sont extr
êmement variables et ont peu de signification par elles-mêmes

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