Latence des réponses à une série de noms en mémoire immédiate - article ; n°1 ; vol.80, pg 51-63
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Latence des réponses à une série de noms en mémoire immédiate - article ; n°1 ; vol.80, pg 51-63

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Description

L'année psychologique - Année 1980 - Volume 80 - Numéro 1 - Pages 51-63
Résumé
En présentation tachistoscopique de plusieurs stimulus, la latence de la première réponse croît avec le nombre de réponses si le nombre de stimulus est inférieur ou égal à l'empan perceptif. Si le nombre de stimulus est supérieur à l'empan, on constate que la latence est d'autant plus grande que la différence entre le nombre des stimulus et le nombre des réponses est plus grande. Les expériences présentes vérifient ce double effet quand la présentation des stimulus est non plus simultanée mais successive (avec des intervalles de 900 ms). Les résultats sont interprétés à partir de l'hypothèse d'un double processus qui interviendrait au niveau de l'élaboration des réponses : vérification des réponses avant leur émission quand le sujet peut donner une réponse exhaustive, processus de recherche des réponses manquantes quand le sujet perçoit une différence entre le nombre de stimulus perçus et le nombre de réponses disponibles.
Summary
When several stimuli are presented tachistoscopically, the latency of the first response increases with the number of responses when the number of stimuli is smaller than or equal to the perceptual span. When the number of stimuli is larger than the perceptual span, the latency increases when the difference between the number of stimuli and the number of responses increases. The present experiments confirm this double effect when the presentation is successive (with 900 ms intervais) instead of simultaneous. The results are interpreted in terms of the hypothesis of a double process intervening at the level of response elaboration : checking responses before giving them when the S. is capable of giving an exhaustive answer ; sear-ching for missing responses when the S. perceives a difference between the number of perceived stimuli and the number of available responses.
13 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1980
Nombre de lectures 29
Langue Français

Extrait

Paul Fraisse
Latence des réponses à une série de noms en mémoire
immédiate
In: L'année psychologique. 1980 vol. 80, n°1. pp. 51-63.
Résumé
En présentation tachistoscopique de plusieurs stimulus, la latence de la première réponse croît avec le nombre de réponses si le
nombre de stimulus est inférieur ou égal à l'empan perceptif. Si le nombre de stimulus est supérieur à l'empan, on constate que
la latence est d'autant plus grande que la différence entre le nombre des stimulus et le nombre des réponses est plus grande.
Les expériences présentes vérifient ce double effet quand la présentation des est non plus simultanée mais successive
(avec des intervalles de 900 ms). Les résultats sont interprétés à partir de l'hypothèse d'un double processus qui interviendrait au
niveau de l'élaboration des réponses : vérification des réponses avant leur émission quand le sujet peut donner une réponse
exhaustive, processus de recherche des réponses manquantes quand le sujet perçoit une différence entre le nombre de stimulus
perçus et le nombre de réponses disponibles.
Abstract
Summary
When several stimuli are presented tachistoscopically, the latency of the first response increases with the number of responses
when the number of stimuli is smaller than or equal to the perceptual span. When the number of stimuli is larger than the
perceptual span, the latency increases when the difference between the number of stimuli and the number of responses
increases. The present experiments confirm this double effect when the presentation is successive (with 900 ms intervais)
instead of simultaneous. The results are interpreted in terms of the hypothesis of a double process intervening at the level of
response elaboration : checking responses before giving them when the S. is capable of giving an exhaustive answer ; sear-
ching for missing responses when the S. perceives a difference between the number of perceived stimuli and the number of
available responses.
Citer ce document / Cite this document :
Fraisse Paul. Latence des réponses à une série de noms en mémoire immédiate. In: L'année psychologique. 1980 vol. 80, n°1.
pp. 51-63.
doi : 10.3406/psy.1980.28302
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/psy_0003-5033_1980_num_80_1_28302L'Année Psychologique, 1980, 80, 51-63
Laboratoire de Psychologie expérimentale el comparée1
Université René-Descarles et EPHEy 3e section
associé au CNRS
LATENCE DES RÉPONSES
A UNE SÉRIE DE NOMS
EN MÉMOIRE IMMÉDIATE
par P. Fraisse2
SUMMARY
When several stimuli are presented tachistoscopically, the latency of
the first response increases with the number of responses when the number
of stimuli is smaller than or equal to the perceptual span. When the
of is larger than the perceptual span, the latency increases when
the difference between the number of stimuli and the number of responses
increases. The present experiments confirm this double effect when the
presentation is successive (with 900 ms intervals) instead of simultaneous.
The results are interpreted in terms of the hypothesis of a double process
intervening at the level of response elaboration : checking responses before
giving them when the S. is capable of giving an exhaustive answer ; sear
ching for missing responses when the S. perceives a difference between
the number of perceived stimuli and the number of available responses.
Bien que le terme soit discutable, nous continuons à parler
de mémoire immédiate quand nous sommes appelés à donner
une série de réponses d'évocation immédiatement après la pré
sentation de plusieurs stimulus. Quand il n'y en a qu'un seul,
on parle ordinairement de perception.
Nous avons étudié la latence d'une pluralité de réponses
dans une série de recherches récentes en perception ou en mémoire
immédiate avec une consigne de rapidité (Fraisse, 1976, 1977,
1978 a et b, 1979).
1. 28, rue Serpente, 75006 Paris.
2. Expérience réalisée avec le précieux concours de G. Loridant. 52 Paul Fraisse
Nous avons ainsi établi une série de relations.
1° En rappel libre, lorsque le nombre de stimulus présentés
est inférieur à l'empan perceptif — ou capacité d'appréhension — ,
le sujet peut évidemment donner un nombre de réponses exactes
égal à celui du nombre de stimulus présentés. Nous écrivons
alors R = S.
Dans ce cas, la latence de la première des réponses aug
mente proportionnellement au nombre de S — R (Fraisse et
Smirnov, 1976). Cet accroissement se produit, que la présentation
des stimulus (lettres de l'alphabet) soit brève (150 ms) et simul
tanée (présentation tachistoscopique) ou qu'elle soit successive
(à intervalle de 900 ms). Cette augmentation ne peut s'expliquer
par des processus de prise d'information. En effet, les résultats
sont du même ordre quand le sujet a le temps de coder l'un après
l'autre chaque stimulus avant de donner la réponse ou quand
tous les stimulus lui sont présentés ensemble pendant un temps
très bref juste avant la réponse, ce qui exclut un codage successif
des éléments.
Nous en avons conclu que l'augmentation de la latence avec
le nombre de S — R devait trouver sa justification dans des
processus d'élaboration ou de programmation des réponses.
Ceux-ci seraient d'autant plus longs que le nombre de S — R à
traiter serait plus grand. Le sujet confronterait ses réponses aux
traces du stimulus. Nous pouvons qualifier ce processus d'él
aboration comme étant celui d'une vérification.
Nous avons retenu comme indice la latence de la première
réponse parce qu'elle est celle qui peut nous donner le plus
d'informations sur les processus d'élaboration puisque nous avons
trouvé qu'à partir d'elle la cadence du début des réponses était
assez régulière et ne dépendait pas de leur nombre (Fraisse et
Smirnov, 1976)3.
2° En rappel libre, avec présentation tachistoscopique, si
le nombre de stimulus présenté excède la capacité de l'empan
perceptif, le nombre de réponses est évidemment inférieur à
celui des stimulus : R < S. La latence de la première réponse est
3. Ce résultat n'est valable que pour des listes où R = S, avec une
consigne de répondre le plus rapidement possible. Avec une consigne insis
tant sur la mémoire et avec des listes de 20 mots, Bennett, Murdoch et
Okeda (1970) ont trouvé que les durées inter-réponses croissaient suivant une
loi d'accélération positive du premier au dernier intervalle. La vitesse
absolue des réponses est d'ailleurs d'autant plus rapide que le sujet est
capable de donner plus de réponses. Noms en mémoire immédiate 53
d'autant plus grande que la différence S — R est plus grande.
Ainsi, si on présente une planche de 6 lettres, la latence de la
première réponse est de 891 ms quand le sujet donne 4 lettres
et de 926 ms quand il en donne 3 (Fraisse, 1979). La latence
augmente donc de 35 ms. Au temps de vérification de la réponse
s'ajoute une durée que nous interprétons comme un temps de
recherche des réponses manquantes. Le sujet, en effet, perçoit
qu'il y a dans le stimulus plus d'éléments que ceux qu'il a détectés
et il les recherche.
Il est remarquable que la durée du processus de vérification
d'un item dans le cas où R = S ou du de recherche
des items manquants dans le cas où R < S soit du même ordre
(de 30 à 50 ms). Cette durée correspond à celle trouvée dans
la recherche en mémoire (Sternberg, 1975) et dans la recherche
visuelle (Gilford et Juola, 1976) qui est interprétée comme la
durée nécessaire pour le balayage d'un élément (scanning process)
dans l'élaboration de la réponse.
3° En rappel avec un nombre de réponses imposé, il y a aussi
augmentation de la latence de la première réponse, à condition
que le nombre de réponses imposé soit inférieur à la capacité de
l'empan perceptif.
Nous avons vérifié cette augmentation dans deux situations
différentes où il y avait présentation tachistoscopique des
stimulus.
a) Avant la présentation d'une planche de 6 lettres, le sujet
est informé du nombre de réponses demandé (2, 3 ou 4). La
latence de la première réponse croît de 56 ms par élément de la
répons

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