Le bronze préhistorique et les Bohémiens dans le Nord - article ; n°1 ; vol.11, pg 102-112
12 pages
Français

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris

Le bronze préhistorique et les Bohémiens dans le Nord - article ; n°1 ; vol.11, pg 102-112

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus
12 pages
Français
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus

Description

Bulletins de la Société d'anthropologie de Paris - Année 1876 - Volume 11 - Numéro 1 - Pages 102-112
11 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Sujets

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1876
Nombre de lectures 15
Langue Français

Extrait

Arvid Kürck
Le bronze préhistorique et les Bohémiens dans le Nord
In: Bulletins de la Société d'anthropologie de Paris, II° Série, tome 11, 1876. pp. 102-112.
Citer ce document / Cite this document :
Kürck Arvid. Le bronze préhistorique et les Bohémiens dans le Nord. In: Bulletins de la Société d'anthropologie de Paris, II°
Série, tome 11, 1876. pp. 102-112.
doi : 10.3406/bmsap.1876.9594
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/bmsap_0301-8644_1876_num_11_1_9594séance du 2 iiARt 1876, ^
.En tout cas, conformément à l'opinion de Strabon, qui,
comme on sait, « avait idée que c'était aux habitants de la
province narbonnaise que les Grecs avaient emprunté le nom
xie Celtes, » il semble établi par cet ensemble de textes que
les tribus celtiques, qui dans la haute antiquité se trouvèrent
en rapport avec la colonie de Marseille et les Hellènes, en
général, étaient exclusivement cantonnées dans l'Helvétie,
les plaines du Pô et celles du Rhône (rive droite), et de
l'Atax jusqu'aux Pyrénées. Les anciens nous apprennent de
plus, par des témoignages irrécusables, qu'à cette époque
primitive (de 600 à 200 avant notre ère) les contrées situées
plus au nord leur étaient complètement inconnues et n'a
vaient point de nom.
Il n'en faut pas conclure, sans doute, qu'il n'y avait primi
tivement des Celtes que là, mais que là seulement ils étaient
en pleine lumière antérieurement aux guerres puniques, que
là était le foyer de rayonnement des Celtes du Sud-Ouest. Ce
résultat de l'examen de tous les textes datés remontant à
cette période, ne paraîtra peut-être pas indifférent aux ar
chéologues et aux anthropologistes. Les conséquences qui en
découlent sont nombreuses et de grande valeur.
LECTURES.
Le bronze préhistorique et les Bohémiens dans le Norsl |
PAR M. ARVIB K.ÛRCK (DE 8TOCKHOLM).
C'est bien accidentellement que j'ose vous lire cette com
munication, renfermant quelques observations sur l'âge de
bronze dans le Nord, qui, en rapport avec les renseignements
que j'ai reçus dans une visite que j'ai faite ces jours derniers
à M. de Quatrefages, me paraît offrir quelque intérêt.
En parlant de l'âge de bronze, j'exprimais la possibilité
que dans le Nord le bronze ait pu être apporté dans les
temps préhistoriques par quelques peuplades ayant une com?
mûne origine avec, les Bohémiens, et que la principale raison KURCK. — LE BROMZE PRÉHISTORIQUE. ARVID
qui jusqu'ici m'avait empêché de penser plus sérieusement à
un tel moyen de retrouver les possesseurs primitifs de
bronze, était l'opinion si positivement répétée que ce peuple
mystérieux était entré pour la première fois en Europe dans
le quinzième siècle, ou en tout cas à une époque peu reculée.
Il m'est venu dans l'esprit de demander à mon savant inter
locuteur si l'on pouvait encore croire cette opinion fondée : il
me paraissait, en effet, assez probable que l'histoire des Bohé
miens méritait d'être de nouveau l'objet de recherches
sérieuses pouvant amener des résultats bien différents.
M. de Quatrefages m'a répondu qu'un de ses confrères,
M. Bataillard, avait depuis bien des années fait des études
suivies et de grande importance sur les Bohémiens et qu'il
était de plus en plus persuadé que leur existence en Europe
avait duré un temps bien plus considérable qu'on n'avait
jusqu'ici voulu le croire. Par l'obligeance de M. de Quatre
fages j'ai pu me mettre en rapport avec M. Bataillard, qui
a eu la bonté de me faire part de plusieurs de ses ouvrages,
et m'a engagé à profiter de l'occasion de cette séance pour
communiquer mes idées sur ce sujet. J'ai suivi non sans hési
tation cette invitation, mais je réclame, messieurs, votre
indulgence pour avoir pris la parole sans m'être pourvu de
tous les matériaux nécessaires.
M. Bataillard fonde ses savantes recherches sur l'histoire
écrite, et rien ne lui a échappé de tout ce qui regarde les
Bohémiens, chez les auteurs classiques, aussi bien que dans
les ouvrages de notre temps. Par leurs indices, et par sa cri
tique aussi pénétrante que consciencieuse, non-seulement il
soupçonne, mais il se sent convaincu que ce peuple, sans
aucun doute de race et d'origine indiennes, a déjà, dans les
temps préhistoriques, commencé ses migrations vers l'orient
et le nord de notre continent.
De mon côté, occupé depuis longtemps d'études préhisto--
riques et ces deux dernières années plus spécialement de l'âge
de bronze, en fouillant des tumulus de cet âge qui se trou
vent encore intacts en assez grand nombre dans, la contrée SÉANCE DU 2 MARS 1876.
la plus méridionale de ma patrie, la Suède, j'ai commencé à
trouver probable, sans avoir reçu aucune impression étran
gère1, que la peuplade qui a importé chez nous le bronze, et
dont on a vainement si longtemps cherché l'origine, pouvait
être de la même extraction que ces bandes dégénérées qu'on
appelle ici Bohémiens, et chez nous « Zigenare » .
Dans nos pays tous les chercheurs ayant eu pour but de
retrouver l'origine du bronze se sont occupés plus du chemin
par lequel il est venu, que du peuple lui-même qui nous l'a
apporté. Il est vrai que ces deux questions dépendent bien
l'une de l'autre, et que la solution de l'une d'elles doit jeter
beaucoup de lumière sur l'autre, mais il me paraît que les
difficultés se multiplient en commençant avec la première, et
qu'en tout cas des études peuvent se faire séparément sur un
peuple qui avec des mœurs si spéciales s'est présenté tout
d'un coup dans nos pays, études plus faciles à accomplir
dans ces contrées que dans bien d'autres.
Placé comme il doit être, entre l'âge de pierre qui, même
dans les pays où il est venu relativement tard, a duré des
milliers de siècles, et l'âge de fer qui dure encore, le bronze
me paraît plus un épisode dans l'histoire de l'humanité,
qu'une période méritant le nom d'âge.
Dans tous les pays ce métal complexe a joué un rôle, mais
si différent, qu'il ne se ressemble pas d'un pays à l'autre.
D'un côté se montrant seulement de courte durée, il forme
d'un autre côté des périodes assez longues pour qu'on ait cru
devoir créer pour elles des [subdivisions spéciales. Mais il
ne représente alors qu'une face d'une culture pendant un
1 Avant d'avoir remis au secrétaire des séances le manuscrit de cette
communication, que j'avais gardé pendant quelques journées pour une
revue bien nécessaire, j'apprends par M. de Mortillet qu'il partage l'op
inion que les Bohémiens ont été les premiers colporteurs du bronze en Eu
rope. Il a même, dit-il, envoyé au congrès d'archéologie de Stockholm, où
il ne pouvait être présent, une communication qui, n'ayant pas été publique
ment lue, m'est restée inconnue. Elle doit sans doute se retrouver dans le
compte rendu, malheureusement retardé par l'incendie de l'imprimerie
d'où l'édition se trouvait presque prête à sortir. KURCK. — LE BRONZE PRÉHISTORIQUE. 105 ARVID
temps de transition où le bronze est contemporain de la
pierre.
Si le bronze a été importé dans les différentes contrées
de notre continent d'une source commune, on peut expli
quer par la situation et les climats de ces pays, par leur
isolement ou parleur voisinage, les variations qu'il présente,
ou, pour me servir d'autres mots, l'existence de types plus ou
moins purs et plus ou moins originaux qu'il nous fournit à
étudier.
Il n'y a que deux alternatives principales pour expliquer la
provenance du bronze dans le Nord ; qu'il soit venu par un
peuple maritime qui, à ce qu'on a voulu dire, aurait laissé le
bronze en échange de l'ambre, des fourrures, etc. ; ou qu'il
ait été apporté par terre, avec quelque peuplade qui aurait
pénétré par la péninsule du Jutland dans les îles danoises.
La premi

  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents