Le développement du canal dentaire inférieur et la vascularisation des dents de la mâchoire inférieure aux différents ages - article ; n°5 ; vol.4, pg 568-584
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Description

Bulletins et Mémoires de la Société d'anthropologie de Paris - Année 1913 - Volume 4 - Numéro 5 - Pages 568-584
17 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

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Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1913
Nombre de lectures 45
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

H. Vallois
Dr Ch. Bennejeant
Le développement du canal dentaire inférieur et la
vascularisation des dents de la mâchoire inférieure aux
différents ages
In: Bulletins et Mémoires de la Société d'anthropologie de Paris, VI° Série, tome 4 fascicule 5, 1913. pp. 568-584.
Citer ce document / Cite this document :
Vallois H., Bennejeant Ch. Le développement du canal dentaire inférieur et la vascularisation des dents de la mâchoire
inférieure aux différents ages. In: Bulletins et Mémoires de la Société d'anthropologie de Paris, VI° Série, tome 4 fascicule 5,
1913. pp. 568-584.
doi : 10.3406/bmsap.1913.8603
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/bmsap_0037-8984_1913_num_4_5_860316 octobre 1913 568
argument très démonstratif en faveur de l'indépendance morphologique
du gland et du corps spongieux. Très discutée à cette époque, cette indé
pendance est maintenant admise par les classiques, et les recherches de
Nicolas *, de Tourneux !, et surtout de Retterer 3 l'ont fermement établie*
La disposition que nous avons observée sur notre chien la confirme
pleinement.
Un dernier point reste à expliquer : quelle est la signification de cette
gouttière périnéale qui, tapissée d'un epithelium sans couche cornée,
s'étend du méat urinaire a la base du pénis? Nous avons vu que, chez
l'embryon de 20 millimètres, la lèvre antérieure de l'orifice urétral,
représentée par le tubercule génital, était creusée inférieurement d'une
gouttière que comblait la lame urogénitale. Comme, chez notre chien
hypospade, le méat urinaire n'a pas changé de position, il est permis de
supposer que la lame urétrale ne s'est que très peu déplacée d'arrière en
avant, perdant ses rapports primitifs avec le tubercule génital. Lorsque
cette lame aura disparu, elle laissera comme trace de son existence cette
gouttière occupant la face postérieure du périnée, au-dessous de l'orifice
de l'urètre.
1085e SÉANCE. — 16 Octobre 1913.
PnÉsiuENCE de M. G. Paul-Bongoub;
M. Berlot offre à la Société une collection de cheveux d'hommes de différentes
races. Des remerciements sont votés à l'unanimité à M. Berlot.
LE DÉVELOPPEMENT DU CANAL DENTAIRE INFÉRIEUR ET LA VASCULARISATION
DES DENTS DE LA MACHOIRE INFÉRIEURE AUX DIFFÉRENTS AGES.
Par MM. H. Vallois et Gh. Bennëjeant.
(Travail du laboratoire d'anatomie de la Faculté de Médecine de Montpellier).
La question de la vascularisation des dents de lait est généralement
laissée de côté dans les traités d'anatomie. Quelques-uns (Cruveilhier,
1 Nicolas. — Sur l'appareil copulateur du bélier. Journal de l'Anatomie et de la
Physiologie, 1887.
1 Tourneux. — Développement du tubercule génital chez le fœtus humain. Ibid.,
1889.
3 Retterer. — Valeur morphologique du gland chez les mammifères. G. R. de la
Société de Biologie, 1890; et Développement du pénis el du clitoris chez le fœtus
humain. Journal de l'Anatomie, 48V*2. .
VALLOIS ET CH. BENlNBJBANT. — LE DÉVELOPPEMENT DO CANAL JDENTAIRE 569 H.
Poirier et Gharpy ; Graf Spee) signalent cependant que ces dents sont
irriguées par une artère spéciale, occupant dans l'épaisseur de la mandi
bule un canal qui lui est propre.
Cette conception d'une artère particulière à la dentition temporaire
est d'époque déjà ancienne; elle a été émise par Serres en ^817 et»
depuis, n'a été vérifiée, à notre connaissance du moins, par aucun
anatomiste. D'après Serres, si on dissèque une mandibule de fœtus ou
d'enfant avant la seconde dentition, on constate l'existence de deux
canaux dentaires, l'un supérieur, l'autre inférieur. Le premier est le
canal dentaire classique. Le second serait le canal de la dentition tem
poraire. Très développé chez le fœtus, il augmenterait de diamètre jus*
qu'à 3 ou 4 ans puis se rétrécirait peu à peu et, sauf de rares exceptions»
s'oblitérerait entièrement vers la 8e ou la 9e année. Il se rendrait à la
partie antérieure de la mandibule, jusqu'à l'incisive médiane et commun
iquerait en outre avec l'extérieur par une petite ouverture située en
dedans et au-dessous du trou mentonnier.
Dans ce canal cheminerait une artère issue de la dentaire au niveau de
l'épine de Spix. Elle parviendrait jusqu'à la première molaire de lait sans
donner de branches importantes; à ce niveau, elle enverrait un rameau à
cette dent, ainsi qu'aux incisives et à la canine de lait. Sortant par l'ori
fice que nous avons signalé, elle s'anastomoserait sur la face externe de
la mandibule avec le rameau mentonnier de l'artère dentaire inférieure
classique. Cette dernière, qui parcourt le canal dentaire supérieur, ne
fournit que de très fins rameaux « qui semblent se distribuer principa
lement aux germes de la seconde dentition ». L'artère dentaire transi
toire, de calibre presque aussi volumineux que la permanente chez le
nouveau-né, décroîtrait progressivement pour s'oblitérer vers la 7e année.
Elle ne serait pas accompagnée de nerf; mais le plexus dentaire y sup
pléerait.
Figure i. — Schéma emprunté à Serres.
Comparer avec la radiographie 4 de la planche I.
La figure 1, empruntée à Serres, montre d'une façon particulièrement 570 16 octobre 4U13
nette la conception que se faisait cel anatomiste de l'irrigation des dents
de lait.
Ce n'est qu'en 1858 que Humphry, ignorant du reste le travail de
Serres, signale à nouveau le canal dentaire transitoire, sa situation au-
dessous du canal permanent et son oblitération à l'époque de la seconde
dentition. Il ne l'étudié que sur le squelette.
Rambaud et Renault observent également ce canal et décrivent so
igneusement son mode de formation.- Plus tard enfin Grûber et, tout
récemment, Le Double étudient la persistance chez l'adulte de son orifice
antérieur.
Il nous a semblé intéressant de vérifier ce point, somme toute peu
connu, d'anatomie, et de rechercher s'il existe réellement une artère et
un canal de la dentition temporaire. Cette recherche nous a amené à étu
dier en même temps la vascularisation des dents de la mâchoire inférieure
aux différents âges.
I. — Développement du canal dentairb permanent et du canal de Serres1/
1) Le canal dentaire et le canal de Serres chez le fœtus.
Au commencement du quatrième mois de la vie fœtale, chaque moitié
de la mandibule a la forme d'une gouttière comprise entre deux lames
parallèles mais unies le long de leur bord inférieur. En avant, contre la
symphyse, les deux lames se joignent l'une à l'autre; la gouttière s'ar
rête donc à ce niveau.. En arrière, la lame interne (buccale) se termine
par une faible saillie qui deviendra plus tard l'épine deSpix; la lame
externe (cutanée) aboutit à la branche montante. Comme il n'y a pas
soudure entre l'épine de Spix et la branche montante, il s'ensuit que la
gouttière alvéolaire est largement ouverte en arrière.
Dans cette goutière, on ne voit encore aucune cloison de séparation,
aucun indice des futurs alvéoles. Mais on constate que, dans toute sa
moitié postérieure, son plancher est creusé d'une rigole qui s'efface
au niveau de la moitié antérieure de l'os. On aperçoit enfin, à peu près
au des germes de la canine et de la première molaire de lait, deux
petits orifices perforant la lame externe de la mandibule.
Pendant le quatrième mois, la rigole s'accroit de plus en plus en avant,
jusqu'à arriver au contact du plus antérieur de ces deux orifices. Elle
augmente en même temps de profondeur (V. Fig. IV, coupe 1) et il arrive
un moment où, sauf en quelques eiïdroits comme nous le verrons plus
loin, ses deux lèvres se rejoignent au-dessus d'elle, la transformant en
un canal complet. C'est le canal dit « de la dentition temporaire », qu'il
est meilleur d'appeler canal de Serres.
1 C'est sous ce dernier nom que nous désignerons le canal appelé jusqu'ici canal .
de la dentition temporaire, ce nom ayant l'avantage de ne pas présumer du rôle
que peut jouer le canal et le mérite de rappeler l'anatomiste qui l'a découvert. H. VALLOIS ET

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