Le logement en Nord-Pas-de-Calais : quelles dépenses pour les ménages ? - Le logement des ménages à bas revenus
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Les conditions d'habitat des ménages dépendent étroitement de leur niveau de vie : en effet, la qualité des logements en termes d'équipement et de surface varie selon les montants consacrés pour se loger. Les ménages à bas revenus sont ainsi susceptibles d'être confrontés à des problèmes d'insalubrité ou de surpeuplement. Le logement des ménages à bas revenus suscite des questions spécifiques : quelles conditions d'habitat ces ménages rencontrent-ils, en termes de statut d'occupation, de confort, d'espace ? Dans quelle mesure les aides au logement réduisent-elles la charge financière des ménages les moins aisés ? Quelles sont les disparités d'effort financier parmi les ménages pauvres et les ménages modestes ?

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Langue Français
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Extrait

4Le logement des ménages à bas revenus
Les conditions d’habitat des ménages dépendent étroitement de leur niveau de vie : en effet,
la qualité des logements en termes d’équipement et de surface varie selon les montants
consacrés pour se loger. Les ménages à bas revenus sont ainsi susceptibles d’être confrontés
à des problèmes d’insalubrité ou de surpeuplement [14].
Le logement des ménages à bas revenus (définitions et champ d’étude figurent en encadré 1
page 45) suscite des questions spécifiques : quelles conditions d’habitat ces ménages
rencontrent-ils, en termes de statut d’occupation, de confort, d’espace ? Dans quelle mesure les
aides au logement réduisent-elles la charge financière des ménages les moins aisés ? Quelles
sont les disparités d’effort financier parmi les ménages pauvres et les ménages modestes ?
Parmi les ménages pauvres (cf. encadré 1 page 45), 43% sont locataires en secteur social,Près des deux tiers
19% en secteur libre et 31% sont propriétaires ou accédants (cf. tableau 1). Ces ménages sontdes ménages pauvres
ainsi plus souvent locataires et moins souvent propriétaires que les autres ménages. L’écart s’est
sont locataires,
d’ailleurs accentué entre 1992 et 2001.
notamment En effet, sur cette période, la part des ménages locataires parmi les ménages pauvres est
en secteur social passée de 36% à 43% pour le secteur social et de 16% à 19% pour le secteur libre, alors
qu’elle restée stable sur l’ensemble des ménages. La proportion de propriétaires non accédants
a diminué de 26% à 23% parmi les ménages pauvres, alors qu’elle a augmenté de 28% à
34% parmi les ménages modestes et de 31% à 39% parmi les autres ménages.
Ceci peut s’expliquer en partie par l’évolution des caractéristiques des ménages à bas revenus
(cf. encadré 2). Ces ménages sont en moyenne plus jeunes en 2001 qu’en 1992, avec une
proportion moindre de retraités, alors que ces derniers sont, au sein des ménages à bas
revenus, davantage susceptibles d’être propriétaires.
Tableau 1 : Évolution de la répartition des ménages
selon leur statut d’occupation et leur niveau de vie
Unités : %
1992 2001
Statut d’occupation Ménages Ménages Autres Ménages Ménages Autres
pauvres modestes ménages pauvres modestes ménages
Propriétaire non accédant 26 28 31 23 34 39
Accédant ancien 10 17 23 7 10 17
Accédant récent 2 3 8 2 6 11
Locataire en secteur social 36 26 17 43 27 15
Autre locataire 16 14 15 19 14 14
Autre statut 10 11 7 6 8 3
Ensemble 100 100 100 100 100 100
Source : Insee, Orha - Enquêtes logement 1992 et 2001-2002
Les ménages pauvres vivent également plus souvent que les autres ménages en logement
collectif : en 2001, 66% habitent dans une maison individuelle contre 77% en moyenne
régionale, alors qu’il n’existait pas d’écart en 1992. De plus, ces logement collectifs
correspondent souvent à des immeubles de grande taille : 10% des ménages pauvres vivent
dans un immeuble comportant au moins 50 logements, contre 4% en 1992, alors que cette
proportion n’a presque pas augmenté pour les autres ménages.
L’évolution des caractéristiques des ménages à bas revenus (cf. encadré 2) explique également
ce résultat. En effet, les ménages à bas revenus sont de plus en plus souvent des familles
monoparentales et des personnes seules. Par leur taille et leur coût, les maisons individuelles
ne correspondent pas aux besoins des familles monoparentales et des personnes seules, qui
ont davantage recours aux logements collectifs.
Insee Nord-Pas-de-CalaisLes Dossiers de Profils n°78 - Décembre 2004 394 Le logement des ménages à bas revenus
Sur l’ensemble des ménages du Nord-Pas-de-Calais, la part des logements au confortLe confort sanitaire
insuffisant, c’est-à-dire sans eau courante, sans installation sanitaire ou sans W.-C. intérieur aaugmente
chuté de 14% à 6% entre 1992 et 2001. Le recul des situations de confort insuffisant estglobalement
essentiellement dû à une amélioration des conditions d’habitat des ménages pauvres : en
1992, 26% d’entre eux déclaraient un confort insuffisant contre 10% en 2001 (cf. tableau 2).
Tableau 2 : Répartition des ménages
selon le confort sanitaire de leur logement et leur niveau de vie
Unités : %
1992 2001
Confort du logement Ménages Ménages Autres Ménages Ménages Autres
pauvres modestes ménages pauvres modestes ménages
Logement sans eau ou
avec eau courante seulement 16 7 4 4 3 1
Eau, sans confort
(sans W.-C. intérieur ou
sans installation sanitaire) 10 10 5 6 5 3
W.-C. et installations sanitaires,
sans chauffage ou
par des appareils indépendants 22 24 13 17 18 8
W
avec chauffage central 52 59 78 73 74 88
Ensemble 100 100 100 100 100 100
Source : Insee, Orha - Enquêtes logement 1992 et 2001-2002
Les situations de confort insuffisant restent cependant fréquentes chez les retraités et les
personnes seules pauvres : respectivement 17% et 18% d’entre eux sont concernés. À
l’opposé, elles sont désormais rares pour les familles monoparentales et les couples sans
emploi : ces ménages sont également ceux qui habitent le plus souvent dans des logements
sociaux qui assurent la présence des équipements sanitaires essentiels. Ainsi, quel que soit le
niveau de vie des ménages, les logements du parc locatif social présentent en très grande
majorité un confort suffisant.
Le chauffage central équipe moins souvent les logements des ménages à bas revenus que ceux
des autres ménages. Toutefois, le chauffage central est présent en 2001 dans près des trois
quarts des logements des ménages pauvres alors qu’à peine plus de la moitié en étaient
équipés en 1992.
Les Cahiers de l’Orha - Décembre 2004Orha Nord-Pas-de-Calais 404Le logement des ménages à bas revenus
La qualité des logements des ménages à bas revenus reste cependant en moyenne nettementDes défauts de
inférieure à celle des autres logements : 60% d’entre eux ont déclaré au moins un défaut dansqualité et des
le logement, contre 46% sur la population étudiée (cf. tableau 3). L’écart entre les ménagessituations de
pauvres et les autres ménages est particulièrement net concernant les logements cumulant les
surpeuplement difficultés. Ce sont les familles monoparentales qui déclarent le plus de défauts de qualité :
demeurent 71% en déclarent au moins un et 37% en signalent plusieurs.
Tableau 3 : Répartition des ménages
selon le niveau de qualité de leur logement et leur niveau de vie en 2001
Unités : %
Ménages pauvres Ménages modestes Autres ménages
Aucun défaut 40 50 60
Un défaut 30 29 26
Plusieurs défauts 31 22 14
Ensemble 100 100 100
Source : Insee, Orha - Enquêtes logement 1992 et 2001-2002
Si l’absence d’équipements sanitaires est plus rare dans les logements des ménages à bas
revenus en 2001 qu’en 1992, les situations de surpeuplement y restent fréquentes (cf.
tableau 4). Près de 28% des ménages pauvres et 15% des ménages modestes vivent en 2001
dans des logements trop petits par rapport à la taille de leur ménage. La situation matrimoniale
et professionnelle est essentielle pour appréhender le problème d’un habitat restreint ; au sein
des ménages pauvres, près de la moitié des couples non retraités et n’ayant pas d’emploi sont
en situation de surpeuplement. Au contraire, les retraités habitent plus souvent dans des
logements qui sont suffisamment grands par rapport à la taille de leur ménage.
L’augmentation des situations de surpeuplement entre 1992 et 2001 est ainsi à relier au
changement de composition démographique des ménages à bas revenus. En effet, par rapport
à 1992, les retraités sont moins souvent touchés par la pauvreté, à la différence des plus
jeunes, dont les logements sont souvent petits par rapport à la composition du ménage (cf.
encadré 2).
Tableau 4 : Évolution de la répartition des ménages
selon le degré de peuplement de leur logement et leur niveau de vie
Unités : %
1992 2001
Degré de peuplement Ménages Ménages Autres Ménages Ménages Autres
pauvres modestes ménages pauvres modestes ménages
Sous-peuplement 33 42 57 27 44 58
Peuplement normal 43 41 38 4

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