Le pôle universitaire rémois, élément clé des flux migratoires.
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Description

L'agglomération perd plus d'habitants qu'elle n'en gagne au gré des migrations. En l'espace de 10 ans 58 000 personnes ont quitté Reims ou l'une des communes périphériques de l'agglomération. Parmi les partants, 26 000 se sont installés dans les départements de la Marne, des Ardennes et de l'Aisne. Beaucoup de ces personnes ne sont pas parties très loin : 9 sorties sur 10 se sont faites à moins de trois-quarts d'heure de Reims, à proximité des axes routiers qui mènent à l'agglomération. Exception faite de l'Aube et de la Haute-Marne (2 000 départs), les autres partants résident majoritairement aujourd'hui en Île de France, Lorraine, Provence Alpes Côte d'Azur ou Rhône Alpes. Ces anciens rémois attirés souvent par le littoral ou la montagne adoptent un comportement repris par de nombreux français. La recherche d'une qualité de vie et d'un environnement favorable ne sont bien évidemment pas les seuls critères expliquant les départs de Reims. Les potentiels économiques et les offres d'emploi de plus grandes métropoles françaises attirent les jeunes diplômés rémois. En sens inverse, l'unité urbaine compte 52 000 nouveaux résidents dont près de la moitié est issue de la région. Environ 20 % des arrivants sont étudiants, l'Université s'affirme ainsi comme l'un des pourvoyeurs essentiels en population nouvelle. Mais cette installation n'est souvent que temporaire : le temps des études et de la recherche d'un premier emploi. Ensuite ils s'installent le plus souvent en dehors de l'agglomération rémoise avec leur famille.

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Langue Français

Extrait

Agence d'Urbanisme
et de Développement
de la Région de Reims
Nº 33 - Septembre 2002 - Prix : 2,20d
Recensement de la population de 1999
LL e pôle universitaire rémois, élément clé des flux migratoires
Trajectoire résidentielle de la population
de l’unité urbaine de Reims de 1999Si l’on excepte la brève période 1962-1969, la
Champagne-Ardenne apparaît depuis la Première %de % des % des
Guerre mondiale comme un territoire dont le Nombre l'ensemble migrants entrants
dans l'uni-solde migratoire demeure déficitaire. Mais ce qui té urbaine
est vrai pour la Région, ne l’est pas forcément à un
Non migrants 94 174 43,7échelon plus fin, selon que l’on prend en compte
Migrants en terme de logement 121 382 56,3 100,0un département, le milieu rural ou des unités ur-
baines. Première agglomération champarden-
Migrants à l'intérieur de l'unité 69 116 32,1 57,0naise par sa population, Reims présente
urbaine de Reimsjustement un cas de figure particulier.
è dontDe la révolution industrielle du XIX siècle à la re-
construction des années 1920-1930, du dans la même commune 60 060 27,9 49,5
deuxième après-guerre à l’épanouissement des
venant d'une autre commune 9 056 4,2 7,5« Trente Glorieuses », l’agglomération rémoise a
de l'unité urbaine
tiré une part substantielle de sa croissance de sa
capacité à attirer des ruraux originaires principa- Entrants dans l'unité urbaine 52 266 24,2 43,0 100,0
de Reimslement du nord-est et de l’est de l’hexagone. Puis,
à partir du milieu des années 1970, son solde mi- dont
gratoire s’est inversé. De 1975 à 1999, l’accrois-
venant de la Champagne-Ard. 23 663 11,0 19,5 45,3
sement de la population a été essentiellement
venant d'Île-de-France 5 029 2,3 4,1 9,6imputable au mouvement naturel, alors que la ba-
lance des sorties et des entrées est demeurée venant d'une autre région 19 737 9,2 16,3 37,8
constamment négative. de métropole
dont département de l'Aisne 6 101 2,8 5,0 11,7
(Picardie)Changer d’espace,
venant des DOM-TOM 3 837 1,8 3,2 7,3changer de logement
ou de l'étranger
Population de l'unité urbaine 215 556 100,0Entre 1990 et 1999, 58 000 habitants ont quitté
de Reims au RP 99l’unité urbaine de Reims, pendant que 48 000
personnes, en provenance de la Marne ou du Source : INSEE, recensement de la population de 1999
INSEE Flash Champagne-ArdenneFlux de population dans l’unité urbaine de Reims
Mouvements migratoires dans l’unité urbaine de Reims selon l’âge
entre 1990 et 1999
%
Entrées Sorties de Soldes
dans l'UU en % l'UU de en % des
de Reims Reims échanges
Marne 13 938 28,8 17 474 30,2 -3 536 40
Ardennes 6 182 12,8 4 023 6,9 +2 159
Aube 2 375 4,9 1 272 2,2 +1 103
20Hte-Marne 1 168 2,4 589 1,0 +579
Aisne 6 101 12,6 4 179 7,2 +1 922
Ile-de-France 5 029 10,4 7 594 13,1 -2 565
0
Autres dép. 13 636 28,1 22 802 39,4 -9 166 0-14 15-24 25-29 30-39 40-59 60-74 75 ans
France métr. 48 429 100,0 57 933 100,0 -9 504 ans ans ans ans ans ans ou +
sortiesentrées
Source : INSEE, recensement de la population de 1999
Source : INSEE, recensements de la population de 1990 et 1999
reste de la métropole, effectuaient le trajet inverse. En ajou-
migrants y résidaient déjà en 1990 et la grande majorité
tant les personnes arrivées des DOM-TOM et de l’étranger,
d’entre eux n’ont même pas quitté leur commune d’origine,
l’agglomération rémoise a accueilli un peu plus de 52 000
les plus mobiles s’étant installés soit dans des départements
nouveaux habitants au cours de la dernière période intercen-
limitrophes soit beaucoup plus loin dans une autre région.
sitaire. Ainsi, le nombre des entrées enregistrées entre 1990
Les migrations sur longue distance concernent davantage les
et 1999 n’a pu compenser celui des sorties définitives. Néan-
jeunes adultes accédant à l’autonomie. Celles de courte dis-
moins, d’un département à l’autre les échanges migratoires
tance sont, quant à elles, souvent liées à des évènements fa-
avec l’unité urbaine de Reims ont été inégaux. Vis-à-vis de
miliaux (mariage ou mise en couple, naissance des
certains départements – les plus proches, en l’occurrence –
enfants…). La présence d’un pôle universitaire explique le
les échanges ont été favorables à l’agglomération tandis
rôle attractif de l’unité urbaine de Reims en favorisant d’une
qu’avec la plupart des autres les sorties ont été majoritaires.
part le maintien des jeunes gens sur place et d’autre part en
L’Aisne, les Ardennes, l’Aube, la Marne et la Haute-Marne,
drainant ceux venus des autres communes de la Marne ainsi
représentent à eux seuls 61% des entrées et 48% des sorties,
que du reste de la région voire même de la métropole. Il per-
soit respectivement 30 000 et 27 500 personnes. Dans ce pé-
met à l’agglomération d’avoir nettement plus d’entrées que
rimètre restreint, la balance penche en faveur de l’agglomé-
de sorties chez les jeunes gens de moins de 30 ans.
ration de Reims dont la capacité d’attraction apparaît locale
ou régionale. Les nouveaux Rémois proviennent surtout des
centres ou ensembles urbains les mieux reliés à la cité des Sa- Les jeunes actifs diplômés s’en vont…
cres : Saint-Quentin, Laon, Soissons et Château-Thierry pour
mais restent souvent à proximitél’Aisne, la vallée de la Meuse et Rethel pour les Ardennes,
Châlons-en-Champagne, Épernay et Vitry-le-François pour
la Marne, Troyes pour l’Aube, Saint-Dizier pour la Les 30 à 39 ans sont les plus nombreux à quitter l’unité ur-
Haute-Marne. Au total, près de la moitié des nouveaux arri- baine de Reims, 16 000 personnes de cette classe d’âge ayant
vants viennent de la Champagne-Ardenne, 51% des autres déménagé entre 1990 et 1999. Il s’agit le plus souvent de jeu-
régions dont 12% du seul département de l’Aisne. nes actifs vivant en couple avec des enfants de moins de 15
Au-delà de ces cinq départements, la balance se révèle plus ans. Ils appartiennent généralement à une catégorie sociale
défavorable à l’agglomération de Reims : un peu moins de moyenne ou supérieure. Parmi ces jeunes migrants, plus de
18 700 entrées contre près de 30 400 sorties. Si celles-ci se 7 000 se sont installés dans les communes rurales de la péri-
répartissent sur l’ensemble de la France, on constate cepen- phérie de l’agglomération rémoise, emmenant avec eux
dant qu’exception faite de la Picardie, 30% d’entre elles se leurs enfants en bas âge.
concentrent sur quatre régions seulement. L’Île-de-France
arrive en tête avec 13% des sorties suivie de Pro- Les sortants de l’unité urbaine de Reims
vence-Alpes-Côte d’Azur, de la Lorraine et de Rhône-Alpes,
%ces trois régions représentant chacune environ 5% des flux
40de sortie. Plus généralement, les Rémois ayant définitive-
ment quitté l’agglomération se sont comportés comme la
majorité de la population française, laquelle migre tendan-
ciellement vers les régions les plus dynamiques ou en fonc-
20
tion du tropisme du soleil, de la mer et de la montagne :
l’Île-de-France, le littoral atlantique, le littoral méditerranéen
et le sillon rhodanien.
0De la mobilité de proximité entre deux communes de l’ag-
0-14 ans 15-24 25-29 30-39 40-59 60-74 75 ans ou +glomération rémoise à la mobilité de longue distance, les
Champagne-Ardenne Ile-de-France Autresparcours résidentiels sont très divers. Plus de 121 000 habi-
et Aisne départements
tants de l’unité urbaine de Reims, soit six sur dix, ont changé
de logement entre 1990 et 1999. Un peu plus de la moitié des
Source : INSEE, recensement de la population de 1999
INSEE Flash Champagne-ArdenneLes sorties de l’unité urbaine de Reims Ce sont avec les départements limitrophes et celui de la
vers les localités voisines Marne que les échanges ont été les plus intenses, des cou-
rants préférentiels existant avec les Ardennes et l’Aisne. Le
motif principal de migration est, de toute évidence, l’acces-
sion à la propriété en logement individuel. Le départ du pôle
urbain vers la périphérie,

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