Le réseau familial - article ; n°6 ; vol.33, pg 1077-1094
20 pages
Français

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris

Le réseau familial - article ; n°6 ; vol.33, pg 1077-1094

-

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus
20 pages
Français
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus

Description

Population - Année 1978 - Volume 33 - Numéro 6 - Pages 1077-1094
Gokalp Catherine. — The Extended Family Network. Demographers generally confine their interest to the nuclear family, consisting of parents and children. From the social and economic point of view, however, the extended family consisting in addition of - ancestors, collaterals and close relatives by marriage is important. An enquiry was organized by INED in 1976 to obtain more information about this extended family. This enquiry made it possible to determine the size of the extended family group, consisting of about 20 persons, and about its composition. Information was obtained on the cohesiveness of this extended group; in particular geographical propinquity of close relatives and marital endogamy leading to social cohesiveness were studied.
Gokalp Catherine. — El sistema familiar. Habitualmente los demógrafos sólo se interesan en la familia restringida a los padres y a sus hijos. Pero en la vida social y económica lo que cuenta es una familia mucho más extendida : comprende los antecesores, los parientes colaterales y los más próximos. Para conocer mejor esta red familiar más amplia, INED realize en 1976 una encuesta, mediante la cual se pudo determinar la dimension de este grupo familiar (alrededor de veinte personas) y su composición. Se obtuvo también información acerca de la cohesion de este grupo : cohesion geográfica, ya que los parientes más próximos residen a corta distancia los unos de los otros, y cohesion social, ya que los matrimonios se efectuan frecuentemente en los mismos medios sociales.
Une part importante des relations sociales et des rapports économiques se déroule au sein de l'univers familial. Malheureusement, cet univers est mal connu car il est mal cerné par les catégories statistiques traditionnelles. La « famille » des démographes réduite au couple et à ses enfants est en effet trop étroite; le « ménage » des recensements, en se fondant sur l'habitat et les conditions de vie, ne tient pas compte des liens de parenté. Dès lors les nombreuses études consacrées à la fécondité, comme les données modernes ou anciennes concernant les ménages, n'apportent que des renseignements indirects sur l'univers familial. En organisant une enquête en 1976, l'INED a commencé à combler cette lacune. On y étudie directement un groupe familial large qui à côté des parents et de leurs enfants englobe les grands-parents, les petits-enfants, les frères et sœurs, et les beaux-frères et belles-sœurs. Si l'enquête a pu indiquer la dimension et la composition de ce groupe, elle a aussi dépassé l'étude purement généalogique pour mesurer la cohésion du groupe familial de deux manières différentes : la proximité spatiale et la fréquence des rencontres de ses membres d'une part, la proximité sociale à travers la profession des conjoints de chaque génération d'autre part. Catherine Gokalp, chargée de recherches à l'INED, nous livre ici les premiers résultats en prélude à un ouvrage plus complet qui doit paraître dans la collection de l'INED, Travaux et Documents.
18 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Sujets

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1978
Nombre de lectures 197
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

Catherine Gokalp
Le réseau familial
In: Population, 33e année, n°6, 1978 pp. 1077-1094.
Citer ce document / Cite this document :
Gokalp Catherine. Le réseau familial. In: Population, 33e année, n°6, 1978 pp. 1077-1094.
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/pop_0032-4663_1978_num_33_6_16832Abstract
Gokalp Catherine. — The Extended Family Network. Demographers generally confine their interest to
the nuclear family, consisting of parents and children. From the social and economic point of view,
however, the extended family consisting in addition of - ancestors, collaterals and close relatives by
marriage is important. An enquiry was organized by INED in 1976 to obtain more information about this
extended family. This enquiry made it possible to determine the size of the extended family group,
consisting of about 20 persons, and about its composition. Information was obtained on the
cohesiveness of this extended group; in particular geographical propinquity of close relatives and
marital endogamy leading to social cohesiveness were studied.
Resumen
Gokalp Catherine. — El sistema familiar. Habitualmente los demógrafos sólo se interesan en la familia
restringida a los padres y a sus hijos. Pero en la vida social y económica lo que cuenta es una
mucho más extendida : comprende los antecesores, los parientes colaterales y los más próximos. Para
conocer mejor esta red familiar más amplia, INED realize en 1976 una encuesta, mediante la cual se
pudo determinar la dimension de este grupo familiar (alrededor de veinte personas) y su composición.
Se obtuvo también información acerca de la cohesion de este grupo : cohesion geográfica, ya que los
parientes más próximos residen a corta distancia los unos de los otros, y cohesion social, ya que los
matrimonios se efectuan frecuentemente en los mismos medios sociales.
Résumé
Une part importante des relations sociales et des rapports économiques se déroule au sein de l'univers
familial. Malheureusement, cet univers est mal connu car il est mal cerné par les catégories statistiques
traditionnelles. La « famille » des démographes réduite au couple et à ses enfants est en effet trop
étroite; le « ménage » des recensements, en se fondant sur l'habitat et les conditions de vie, ne tient
pas compte des liens de parenté. Dès lors les nombreuses études consacrées à la fécondité, comme
les données modernes ou anciennes concernant les ménages, n'apportent que des renseignements
indirects sur l'univers familial. En organisant une enquête en 1976, l'INED a commencé à combler cette
lacune. On y étudie directement un groupe familial large qui à côté des parents et de leurs enfants
englobe les grands-parents, les petits-enfants, les frères et sœurs, et les beaux-frères et belles-sœurs.
Si l'enquête a pu indiquer la dimension et la composition de ce groupe, elle a aussi dépassé l'étude
purement généalogique pour mesurer la cohésion du groupe familial de deux manières différentes : la
proximité spatiale et la fréquence des rencontres de ses membres d'une part, la proximité sociale à
travers la profession des conjoints de chaque génération d'autre part. Catherine Gokalp, chargée de
recherches à l'INED, nous livre ici les premiers résultats en prélude à un ouvrage plus complet qui doit
paraître dans la collection de l'INED, Travaux et Documents.LE RESEAU FAMILIAL
économiques Une part se importante déroule au des sein relations de l'univers sociales familial. et des Malheurrapports
eusement, cet univers est mal connu car il est mal cerné par
les catégories statistiques traditionnelles. La « famille » des
démographes réduite au couple et à ses enfants est en effet
trop étroite; le « ménage » des recensements, en se fondant
sur l'habitat et les conditions de vie, ne tient pas compte des
liens de parenté.
Dès lors les nombreuses études consacrées à la fécondité,
comme les données modernes ou anciennes concernant les
ménages, n'apportent que des renseignements indirects sur
l'univers familial. En organisant une enquête en 1976, l'INED
a commencé à combler cette lacune. On y étudie directement
un groupe familial large qui à côté des parents et de leurs
enfants englobe les grands-parents, les petits-enfants, les frères
et sœurs, et les beaux-frères et belles-sœurs.
Si l'enquête a pu indiquer la dimension et la composition
de ce groupe, elle a aussi dépassé l'étude purement généalo
gique pour mesurer la cohésion du groupe familial de deux
manières différentes : la proximité spatiale et la fréquence des
rencontres de ses membres d'une part, la proximité sociale à
travers la profession des conjoints de chaque génération d'autre
part. Catherine Gokalp, chargée de recherches à l'INED, nous
livre ici les premiers résultats en prélude à un ouvrage plus
complet qui doit paraître dans la collection de l'INED, Travaux
et Documents.
La famille savante ne coïncide pas avec la famille courante. D'un
côté, les ethnologues étendent presque à l'infini les ramifications de
la parenté au risque d'égarer le profane dans ces structures complexes.
De l'autre côté le démographe limite le plus souvent la famille au couple
des parents et à leurs enfants : les reconstitutions de la démographie
historique, les tableaux des recensements ou ceux de l'état civil s'avèrent
en effet incapables de décrire la famille au-delà, sans la fondre dans le
ménage, ou sans confondre les vivants et les morts. Entre ces extrêmes,
Population, n" 6, 1978. 1078 LE RÉSEAU FAMILIAL
nous aimerions savoir comment évolue cette partie de la famille que
composent les ascendants, les descendants, les alliés et les collatéraux
les plus proches. Nous imaginons facilement qu'avec la baisse de la
mortalité, les grands-parents survivent plus longtemps. De même, nous
savons que la baisse de la fécondité restreint le nombre des parents en
ligne indirecte. Sans doute aussi l'accroissement de la mobilité éparpille-
t-il plus vite les familles nucléaires. Mais nous n'avons aucun moyen de
vérifier ces assertions avec les données courantes.
En menant une enquête sur la famille des Français en avril 1976,
l'INED désirait combler cette lacune. Cette enquête comporte unique
ment des données de fait. Il ne s'agissait en effet ni d'enregistrer des
opinions, ni d'expliquer des comportements, mais d'obtenir une photo
graphie de la famille et de recueillir les caractéristiques démographiques,
résidentielles et professionnelles de l'ensemble de ses membres.
Comment se compose l'entourage familial d'un individu ? Qui de
ses proches parents connaît-il ou a-t-il connu ? Avec quelle fréquence
les rencontre-t-il ? Quelle est la mobilité professionnelle et résidentielle
au sein d'une même famille ? Des recherches antérieures de l'INED ont
déjà apporté dans ces domaines des résultats intéressants, mais il s'agit
le plus souvent, soit de modèles théoriques (1), soit d'études empiriques
limitées aux relations entre parents et enfants mariés (2). La présente
enquête étend le champ de ces relations en considérant les frères ou
sœurs, les beaux-frères ou belles-sœurs, les petits-enfants et les grands-
parents.
On imagine aisément la moisson de renseignements qui peuvent être
obtenus et analysés, mais on court le risque de s'y perdre si l'on ne
procède pas à certains choix. Ici nous avons privilégié trois axes de
recherches. Tout d'abord nous avons voulu décrire le groupe familial :
qui étaient ses membres, combien étaient-ils, quel était leur rapport
à la personne qu'on interrogeait, celle par qui l'on voyait justement
tout ce groupe.
Ensuite, nous avons étudié la situation des divers membres du
groupe dans l'espace : étaient-ils tous rassemblés dans le même foyer,
dans la même localité ou bien se diffusaient-ils progressivement dans
toute la France ? se rencontraient-ils souvent ou rarement ?
En troisième lieu, nous avons utilisé ces données pour compléter
les études classiques sur l'origine sociale des conjoints.
řl> H. Le Bras. Parents, grands-parents, bisaïeux. Population, n° 1, janv.-févr.
1973, pp. 9-38.
<2> L. Roussel : « La famille après le mariage des enfants », INED/PUF,

  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents