Le rôle du schéma dans l apprentissage et l évocation d une tâche verbale - article ; n°2 ; vol.73, pg 521-533
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Le rôle du schéma dans l'apprentissage et l'évocation d'une tâche verbale - article ; n°2 ; vol.73, pg 521-533

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Description

L'année psychologique - Année 1973 - Volume 73 - Numéro 2 - Pages 521-533
Résumé
Dans le cadre de l'analyse des activités mnémoniques, on étudie comment le schéma favorise en tant que facteur de groupement la structuration des informations. L'efficacité du schéma est envisagée en fonction du rappel qui est libre ou ordonné et de l'organisation de la liste à retenir dont les éléments suivent ou non une relation d'ordre. Lorsque l'organisation est telle qu'elle permet d'opérer selon certains schèmes dont la mise en œuvre s'appuie sur le schéma, le rappel est amélioré que l'on applique un critère de correction des réponses qui tienne compte ou non de l'ordre d'évocation.
Summary
This paper is concerned with the way in which an existing spatial schema aids the structuring of information in the context of mnemonic activities, such as semantic class has been found to produce clustering in list learning. The efficiency of the schema was considered as a function of a) free or ordered recall and b) wheiher or not items of the list were given in spatial order. When the list organization is such that it enables the subjects to operate according to certain « schemes » (encoding and decoding rules) whose implementation is based upon the schema in question, recall is improved wheiher or not one takes account of correctness of order of responses.
13 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1973
Nombre de lectures 19
Langue Français

Extrait

A. Moreau.
Le rôle du schéma dans l'apprentissage et l'évocation d'une
tâche verbale
In: L'année psychologique. 1973 vol. 73, n°2. pp. 521-533.
Résumé
Dans le cadre de l'analyse des activités mnémoniques, on étudie comment le schéma favorise en tant que facteur de
groupement la structuration des informations. L'efficacité du schéma est envisagée en fonction du rappel qui est libre ou ordonné
et de l'organisation de la liste à retenir dont les éléments suivent ou non une relation d'ordre. Lorsque l'organisation est telle
qu'elle permet d'opérer selon certains schèmes dont la mise en œuvre s'appuie sur le schéma, le rappel est amélioré que l'on
applique un critère de correction des réponses qui tienne compte ou non de l'ordre d'évocation.
Abstract
Summary
This paper is concerned with the way in which an existing spatial schema aids the structuring of information in the context of
mnemonic activities, such as semantic class has been found to produce clustering in list learning. The efficiency of the schema
was considered as a function of a) free or ordered recall and b) wheiher or not items of the list were given in spatial order. When
the list organization is such that it enables the subjects to operate according to certain « schemes » (encoding and decoding
rules) whose implementation is based upon the schema in question, recall is improved wheiher or not one takes account of
correctness of order of responses.
Citer ce document / Cite this document :
Moreau. A. Le rôle du schéma dans l'apprentissage et l'évocation d'une tâche verbale. In: L'année psychologique. 1973 vol. 73,
n°2. pp. 521-533.
doi : 10.3406/psy.1973.28002
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/psy_0003-5033_1973_num_73_2_28002Année psgchoL
1973, 73, 521-533
Département des Sciences humaines
de ï U.E.R. expérimentale et pluridisciplinaire
de Marseille-Luminy1
E.R.A. au C.N.R.S., n° 272
LE RÔLE DU SCHÉMA DANS L'APPRENTISSAGE
ET L'ÉVOCATION D'UNE TÂCHE VERBALE
par Alain Moreau
SUMMARY
This paper is concerned with the way in which an existing spatial
schema aids the structuring of information in the context of mnemonic
activities, such as semantic class has been found to produce clustering in
list learning. The efficiency of the schema was considered as a function
of a) free or ordered recall and b) whether or not items of the list were given
in spatial order. When the list organization is such that it enables the subj
ects to operate according to certain « schemes » (encoding and decoding
rules) whose implementation is based upon the schema in question, recall
is improved whether or not one takes account of correctness of order of
responses.
De nombreuses recherches ont mis en évidence que l'efficacité
des activités mnémoniques dépend étroitement des processus d'or
ganisation mis en œuvre par les sujets pour structurer les info
rmations à retenir. Ces processus d'organisation consistent géné
ralement à intégrer les unités nominales du message en unités
subjectives plus larges et par conséquent moins nombreuses.
L'efficacité des regroupements ainsi effectués peut être princ
ipalement attribuée à trois facteurs (Florès, 1972). En premier lieu,
les groupements ont une fonction sélective ; ils permettent au
sein de l'ensemble des informations que le sujet possède dans son
répertoire mental de découper des sous-ensembles particuliers.
1. 70, route Léon-Lachamp, 13288 Marseille, Cedex 2. 522 MÉMOIRES ORIGINAUX
Au moment de l'évocation, tous les éléments qui n'appartiennent
pas à ces sous-ensembles tendent à être exclus du nombre des
possibles. Ils obéissent à un principe d'économie en diminuant
la charge mnémonique puisque le nombre d'unités subjectives
retenues par le sujet est inférieur au nominales
du message lui-même. Ils procurent des directions de recherche
au niveau de la phase d'évocation permettant ainsi de recons
tituer la liste à apprendre.
La possibilité de structurer les informations par groupement
dépend toutefois de la procédure de rappel, qui peut être libre ou
ordonné. On peut, dans l'un et l'autre cas, analyser les activités
des sujets en termes de stratégies au sens de Miller, Galanter et
Pribam (1960). Dans le cas du rappel libre, les stratégies qui
conduisent à catégoriser les informations sont systématiquement
utilisées. Dans le cas du rappel ordonné où l'on doit retenir les
informations el leur ordre de présentation, les stratégies précé
dentes tendent à être abandonnées dans la mesure où elles sont
inadéquates à la rétention de l'ordre. C'est ainsi qu'on peut alors
constater une diminution du nombre d'unités nominales évoquées.
Mais l'interprétation en termes de stratégies peut être complét
ée avantageusement par les enseignements que l'on peut tirer
des travaux sur la mémoire effectués par Piaget et Inhelder (1968).
Pour eux les schemes utilisés par les activités mnémoniques sont
empruntés à l'intelligence et lorsqu'un sujet mémorise, l'enco
dage, le stockage et le décodage des informations sont effectués
par certains schemes qu'il a à sa disposition. Chaque scheme est
donc équivalent à une règle de transformation et en ce sens
l'ensemble des schemes pour un âge donné constitue le code
du sujet. Dès lors, ce que l'on a appelé plus haut stratégie peut
désigner maintenant l'opération qui consiste à choisir dans le
code certains schemes paraissant particulièrement adéquats à
l'appréhension d'un matériel donné.
La plus grande efficacité du rappel libre sur le rappel ordonné
peut en conséquence s'interpréter par le fait que le sujet peut
choisir plus librement certains schemes dans son code pour le
premier cas où il est « libre » d'appréhender le matériel comme
il veut que pour le second. Dans le cas du rappel ordonné, la
plupart des schemes utilisés en rappel libre doivent être aban
donnés car ils sont le plus souvent inadéquats à la rétention de
l'ordre, ce qui entraîne une diminution du nombre d'info
rmations évoquées. A. MOREAU 523
La finalité de la structuration des informations par groupe
ment dont nous avons parlé jusqu'ici n'est pas sans analogie avec
les principes qui ont guidé la mise au point empirique de certains
supports d'informations utilisés en pédagogie comme le schéma.
Pour le démontrer nous dégagerons brièvement à travers quelques
définitions les principes avancés pour l'élaboration de ce dernier.
Bresson (1968) souligne que lorsqu'un dictionnaire donne
un schéma afin d'illustrer le mot pomme, pour comprendre ce
schéma, il faut viser le concept à travers cette représentation
particulière où l'on a choisi de ne conserver que les éléments
paraissant pertinents à faire saisir ce qu'est une pomme. Pour
Vezin (1970, 1972), le schéma qui permet une représentation de
l'ensemble des caractéristiques d'un concept peut se définir comme
la représentation figurée d'une connaissance utilisant formes et
dimensions pour ne reproduire que les caractéristiques valables
pour toute une catégorie d'objets. Chez Oléron (1963) enfin, le
schéma permet de condenser un ensemble d'éléments qui dépas
sent le champ d'appréhension normal.
Dans ces trois définitions, on retrouve bien les fonctions
principales que l'on prêtait tout à l'heure à la structuration par
groupement. A savoir, la fonction de sélection puisque le schéma
tend à ne retenir pour les rassembler que les informations perti
nentes, le principe d'économie puisque le schéma apparaît à
lui tout seul comme une unité condensant en un tout un grand
nombre d'éléments. Ces analogies nous ont donc amené à
étudier le schéma dans le cadre des activités mnémoniques et
particulièrement dans le cas de l'apprentissage verbal.
Dans le travail présent, on se placera dans la situation où
avant l'expérimentation les sujets disposent déjà mentalement
d'un schéma. Ce schéma intériorisé est celui de la carte de
France. Il est en effet légi

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