« Les cailloutis à quartz du Chatelleraudais » : Historique des travaux et nouvelles récherches - article ; n°1 ; vol.76, pg 605-619

Jean-Claude Yvard, Jean-Marie Couderc

Description

Norois - Année 1972 - Volume 76 - Numéro 1 - Pages 605-619
ZUSAMMENFASSUNG
Ganz in der Nahe des Zusammenflusses Vienne-Clain und von Tarpe her bis nach Oyré stellen merkwürdige Fetzen « einer quartzkiesschicht » noch eine heikle Frage, was ihr Einsetzen und Jahreszahl betrifft.
Fur die Einen stehen diese Bildungen in Verbindung mit den Ablage- rungen der Hochebenen = miozänes oder pliozänes Rieselfeld.
— Für die Anderen bilden die Einengung unter der örtlichen Fläche der Hochebene und die etwas geradlinige Einrichtung (« vallée d'Oyré ») daraus eine hohe Quartärterrasse.
Die neuen Forschungen streben danach, zwerst die Beschreibung der Gebirgsschichten der Quartärsperiode der Taler des « Clain » und der « Vienne » um die Gletscherzeit genauer anzugeben (Aufschütten in Verbindung mit den Eisbildungen von Mindel, Riss und Würm), dann durch Beobachtungen nach der Morphologie (Querschnitt der Lange nach zu 15-20m auf wärts von den « hohen Terrassen » des Ortes) und nach der Steinkunde (Veränderung in der Grösse der Quartz, Mannigfaltigkeit des kristallinischen Materials) zu zeigen, dass die Quartzkiesschicht der Gegend um Châtellerault früher erschienen als das Aufschütten der Gletscherzeit von Mindel.
RÉSUMÉ
Aux abords de la confluence Vienne-Clain et de Targé à Oyré, de remarquables lambeaux de « cailloutis à quartz » posent encore un délicat problème quant à leur mise en place et à leur datation.
Pour les uns, ces formations sont en relation avec les dépôts des plateaux : épandage subfluvial miocène ou pliocène.
Pour les autres, l'encaissement sous la surface locale du plateau et la disposition quelque peu rectiligne (« vallée d'Oyré ») en font une haute terrasse quaternaire.
Les nouvelles recherches tendent d'abord à préciser la stratigraphie du Quaternaire pèriglaciaire des vallées du Clain et de la Vienne (remblaiements en relation avec les glaciations de Mindel, Riss et Wiirm), puis à montrer, par des observations d'ordre morphologique (profil longitudinal à 15-20 m. en contre-haut des « hautes terrasses » locales) et lithologique (variation dans la taille des quartz, diversité du matériel cristallin), que les « cailloutis à quartz » du Châtelleraudais sont antérieurs au remblaiement pèriglaciaire de Mindel.
SUMMARY
In the vicinity of the Vienne-Clain confluence and from Targé to Oyré, noteworthy strips of « quartz-pebbles » still set a difficult problem as to how and when they got there.
— Some believe they are connected with the plateau depositions : miocène or pliocene subfluvial spreadings.
— Others that because of the embankment under the local surface of the plateau and the somewhat rectilinear disposition (Oyré valley), they can be considered as a high quaternary terrace.
Our latest researches tend, first, to give an accurate stratigraphy of the periglacial quaternary of the Vienne and Clain valley (deposition connected with the Mindel, Riss and Würrm glaciations) and then, to show thanks to morphological observations (longitudinal section 15 to 20m higher than the local « high terraces ») and lithological observations (variations in the size of the quartz stones, diversity of the crystalline matter) that the « quartz-pebbles » of the Châtelleraudais belong to an earlier period than the periglacial deposition of Mindel.
15 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Sujets

• Sociologie, société et politique

Informations

• Publié par: NOROIS
• Publié le: 01 janvier 1972
• Nombre de lectures: 46
• Langue: Français
• Poids de l'ouvrage: 1 Mo

Extrait

Jean-Marie Couderc
Jean-Claude Yvard
« Les cailloutis à quartz du Chatelleraudais » : Historique des
travaux et nouvelles récherches
In: Norois. N°76, 1972. pp. 605-619.
Citer ce document / Cite this document :
Couderc Jean-Marie, Yvard Jean-Claude. « Les cailloutis à quartz du Chatelleraudais » : Historique des travaux et nouvelles
récherches. In: Norois. N°76, 1972. pp. 605-619.
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/noroi_0029-182X_1972_num_76_1_3835Zusammenfassung
ZUSAMMENFASSUNG
Ganz in der Nahe des Zusammenflusses Vienne-Clain und von Tarpe her bis nach Oyré stellen
merkwürdige Fetzen « einer quartzkiesschicht » noch eine heikle Frage, was ihr Einsetzen und
Jahreszahl betrifft.
Fur die Einen stehen diese Bildungen in Verbindung mit den Ablage- rungen der Hochebenen =
miozänes oder pliozänes Rieselfeld.
—Für die Anderen bilden die Einengung unter der örtlichen Fläche der Hochebene und die etwas
geradlinige Einrichtung (« vallée d'Oyré ») daraus eine hohe Quartärterrasse.
Die neuen Forschungen streben danach, zwerst die Beschreibung der Gebirgsschichten der
Quartärsperiode der Taler des « Clain » und der « Vienne » um die Gletscherzeit genauer anzugeben
(Aufschütten in Verbindung mit den Eisbildungen von Mindel, Riss und Würm), dann durch
Beobachtungen nach der Morphologie (Querschnitt der Lange nach zu 15-20m auf wärts von den «
hohen Terrassen » des Ortes) und nach der Steinkunde (Veränderung in der Grösse der Quartz,
Mannigfaltigkeit des kristallinischen Materials) zu zeigen, dass die Quartzkiesschicht der Gegend um
Châtellerault früher erschienen als das Aufschütten der Gletscherzeit von Mindel.
Résumé
RÉSUMÉ
Aux abords de la confluence Vienne-Clain et de Targé à Oyré, de remarquables lambeaux de «
cailloutis à quartz » posent encore un délicat problème quant à leur mise en place et à leur datation.
Pour les uns, ces formations sont en relation avec les dépôts des plateaux : épandage subfluvial
miocène ou pliocène.
Pour les autres, l'encaissement sous la surface locale du plateau et la disposition quelque peu rectiligne
(« vallée d'Oyré ») en font une haute terrasse quaternaire.
Les nouvelles recherches tendent d'abord à préciser la stratigraphie du Quaternaire pèriglaciaire des
vallées du Clain et de la Vienne (remblaiements en relation avec les glaciations de Mindel, Riss et
Wiirm), puis à montrer, par des observations d'ordre morphologique (profil longitudinal à 15-20 m. en
contre-haut des « hautes terrasses » locales) et lithologique (variation dans la taille des quartz, diversité
du matériel cristallin), que les « cailloutis à quartz » du Châtelleraudais sont antérieurs au remblaiement
pèriglaciaire de Mindel.
Abstract
SUMMARY
In the vicinity of the Vienne-Clain confluence and from Targé to Oyré, noteworthy strips of « quartz-
pebbles » still set a difficult problem as to how and when they got there.
—Some believe they are connected with the plateau depositions : miocène or pliocene subfluvial
spreadings.
—Others that because of the embankment under the local surface of the plateau and the somewhat
rectilinear disposition (Oyré valley), they can be considered as a high quaternary terrace.
Our latest researches tend, first, to give an accurate stratigraphy of the periglacial quaternary of the
Vienne and Clain valley (deposition connected with the Mindel, Riss and Würrm glaciations) and then,
to show thanks to morphological observations (longitudinal section 15 to 20m higher than the local «
high terraces ») and lithological (variations in the size of the quartz stones, diversity of the
crystalline matter) that the « quartz-pebbles » of the Châtelleraudais belong to an earlier period than the
periglacial deposition of Mindel.N° - 19e ANNÉE OCTOBRE-DÉCEMBRE 1972 76.
NOROIS
Publiée avec le concours du Centre National de la Recherche Scientifique.
" Les cailloutis à quartz
du Chatelleraudais " :
Historique des travaux
et nouvelles recherches *
par J.-M. COUDERC et J.-C. YVARD.
A) INTRODUCTION : HISTORIQUE DES RECHERCHES
Les cartes géologiques. Sur la seconde édition (1952) de la carte
géologique n° 132 - Châtellerault, on voit qu'à l'Est de la Vienne
actuelle se trouve, de Targé à Oyré, ce que les auteurs de la carte
considèrent comme un « ancien cours par la vallée de Rérnilly ». Le
long de cet axe, subsistent en effet des lambeaux de sables à graviers
de quartz qui paraissent avoir été déposés dans une ancienne vallée :
ils sont en position déprimée par rapport aux plateaux et leur contact
avec le substratum turonien se fait de façon assez rectiligne, du moins
à l'Ouest. Pour MM. G. Lecointre et G. Waterlot (1952) ces sables à
quartz sont des « alluvions d'une haute terrasse » de la Vienne, jalon
nant un ancien cours abandonné après leur dépôt. Sur la première
édition de la carte géologique Châtellerault, faite en 1885 par G.
Rolland, on constate que ces sables à quartz sont classés dans les
« terrains de transport des plateaux » considérés comme pliocenes, et
on les retrouve en grands lambeaux sur la première édition de la
Feuille voisine de Poitiers due au même auteur. La seconde édition de
la 143-Poitiers, réalisée (1940) par MM. J. Goguel, E. Raguin
et P. Gillard, porte en surcharge les épandages de terrains de trans
port de plateaux attribués à un Mio-Pliocène et marqués mp. Mais ce
sont les mêmes terrains qui ont été interprétés par MM. G. Lecointre
(*) Communication présentée au XXVIe Congrès des Sociétés Savantes du Centre-
Ouest. Angoulême, 24-25 Avril 1971.
40 J. M. COUDERC ET J. C. WARD 606
et G. Waterlot, tantôt comme des formations des plateaux (Les Born
ais), tantôt comme des alluvions anciennes (cas de la « vallée »
d'Oyré).
Il est évident que la notion de « Haut-niveau » doit être révisée en
bien des endroits de la Feuille de Châtellerault et, dès 1982, l'un de
nous (J.-M. Couderc) laissait entendre, à propos des alluvions de la
vallée d'Oyré, que la source du matériel, sinon la période du dépôt,
revenait au Pliocène. Mais les gisements d'Oyré méritent une atten
tion plus particulière que les autres formations du même type consi
dérées comme des hautes terrasses. En effet, non seulement leur dispos
ition morphologique suggère ici, plus nettement qu'ailleurs un dépôt
dû à un cours d'eau, mais encore cet organisme fluvial avait nécessaire
ment un lit majeur d'ampleur notable, déjà nettement encaissé par
rapport aux plateaux. C'est d'ailleurs cet encaissement qui semble
avoir déterminé les datations : certains auteurs, y voyant a priori
l'œuvre d'un véritable écoulement linéaire, ont rapporté ces dépôts
au Quaternaire, tandis que la nature du matériel amenait les autres à
ranger ces sables dans le Tertiaire, bien que l'inscription d'un talweg
fût déjà marquée la topographie.
Les premiers chercheurs. Le premier auteur qui ait signalé les sables
d'Oyré a été Le Touzé de Longuemar (1870, p. 393) qui a indiqué la
présence de sables rouges de transport à galets de quartz recouverts
par un sable gris terreux entre Saint-Sauveur et Targé (1). Il rangeait
les sables gris terreux à cailloutis siliceux dans le Quaternaire, en
particulier parce qu'ils se retrouvaient « à tous les niveaux des val
lées » (p. 394). Mais, en ce qui concerne les « sables rouges à galets
de transport » ou les « dépôts de transport sableux à galets » qui « sont
sur les plateaux et en haut des berges » et qui surmontent le Sannoi-
sien, il les rangeait tantôt dans le Quaternaire ancien (p. 383 et p. 392),
tantôt dans le Tertiaire (p. 394). Page 344, il évoque « les gisements
tertiaires du Petit-Pot à la hauteur de Châtellerault d'où l'on extrait les
argiles sableuses à tuiles et poteries » : il s'agit là de dépôts apparte
nant aux sables d'Oyré. D'ailleurs ajoutait-il : « le sous-sol des forêts
de la Groie, de la Guerche et de Vératon appartient au même groupe
tertiaire... » Apparemment, Le Touzé de Longuemar voyait une nette
parenté entre ce que les auteurs de la carte géologique de 1952 ont
c