Les conditions générales de la vie au Mzab. La médecine et les pratiques médicales indigènes - article ; n°1 ; vol.4, pg 219-262
45 pages
Français

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris

Les conditions générales de la vie au Mzab. La médecine et les pratiques médicales indigènes - article ; n°1 ; vol.4, pg 219-262

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus
45 pages
Français
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus

Description

Bulletins et Mémoires de la Société d'anthropologie de Paris - Année 1903 - Volume 4 - Numéro 1 - Pages 219-262
44 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Sujets

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1903
Nombre de lectures 29
Langue Français
Poids de l'ouvrage 3 Mo

Extrait

J. Huguet
Les conditions générales de la vie au Mzab. La médecine et les
pratiques médicales indigènes
In: Bulletins et Mémoires de la Société d'anthropologie de Paris, V° Série, tome 4, 1903. pp. 219-262.
Citer ce document / Cite this document :
Huguet J. Les conditions générales de la vie au Mzab. La médecine et les pratiques médicales indigènes. In: Bulletins et
Mémoires de la Société d'anthropologie de Paris, V° Série, tome 4, 1903. pp. 219-262.
doi : 10.3406/bmsap.1903.6502
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/bmsap_0037-8984_1903_num_4_1_6502— LBS CONDITIONS GÉNÉRALES DE LA VIE AU MZAR 219 HUGUET.
Avant de terminer, permettez-moi, Messieurs, relativement aux conclusions
de notre expert-comptable de vous proposer :
1° d'approuver les comptes de l'exercice 1902 présentés par M. Daveluy,
notre trésorier;
2° de lui exprimer nos vifs remerciements de vouloir bien s'imposer le rude
labeur que nécessite la tenue de comptes aussi complexes que ceux de notre
Société, tâche qu'il accomplit avec un extrême dévouement et une grande
compétence ;
3° d'exprimer également nos remerciements à son collaborateur aussi actif
qu'obligeant M. Lerouge;
4° enfin d'émettre le vœu qu'à l'avenir l'exposé des comptes, pour être mieux
compris des commissions qui n'ont pas sa compétence et de tous soient moins
sommaires et plus explicites.
M. le Trésorier remercie M. le Rapporteur de ses paroles aimables. Il ajoute
qu'il est tout disposer à donner une analyse plus complète sur tous les points
qui paraissent pouvoir être développés.
Apres un échange de vues entre MM. Ghervin, Taté, Daveluy et Atgier, les
conclusions du rapport sont adoptées.
Sur la proposition de M. le Président des remerciements sont votés à l'una
nimité a M. le Trésorier pour son dévouement aux intérêts de la Société ; des
félicitations sont adressées au comptable, M. Lerouge, pour le zèle dont il fait
preuve en toutes circonstances.
LES CONDITIONS GÉNÉRALES DE LA VIE AU MZAB
La médecine et les pratiques médicales indigènes.
Par M. Hugubt.
I. — Généralités sur le Mzab.
Le pays du Mzab, région habitée par des Berbères Kharedjites Aba-
dhites, connus sous le nom de Mzabites ou Béni Mzab, est une région de
notre Sahara algérien, située sur le 2e degré de longitude est et comprise,
d'autre part entre. le 30° et le 31e degré de latitude nord.
Depuis 1882 que l'occupation définitive du Mzab a été effectuée par les
troupes françaises, le pays du Mzab est devenu partie intégrante d'une
de nos grandes circonscriptions militaires dite le cercle de Ghardaïa l, créé
par arrêté du 1er novembre 1882. Le Mzab proprement dit comprend un
territoire de 3,775 hectares habité par une population agglomérée de
25,306 habitants ainsi répartis (recensement de 1896).
Ghardaïa 1 Le chef-lieu est de du nouveau cercle a le été centre pendant administratif. quelques années El Goléa; à l'heure actuelle, 19 mars 1903 220
Ghardaïa ... . . 8.314
Melika.... .... 2.017
Bou Noura 1.010
El Ateuf. 2.346
Berianne 3.040
Guerara ... i ....... 3 . 322
La configuration du pays est toute spéciale et mérite d'attirer l'attention.
Si l'on jette les yeux sur une carte du Sud Algérien et en particulier sur
une carte géologique, on est frappé de la disposition relative de deux
zones superposées : celle de la Chebka, celle des Dayas.
La région des Dayas a pour limite septentrion aie la latitude de Laghouat;
pour parler plus exactement elle commence aune vingtaine de kilomètres
au sud de ce ksar et affecte sensiblement la forme d'un immense crois
sant qui embrasse dans sa concavité la partie nord de la Chebka du Mzab.
La région des Dayas est limitée au nord par l'Oued Djeddi, à l'est par une
ligne fictive passant à la hauteur d'El Hadjira et a l'ouest par l'Oued
Gharbi, celui-là même dont la vallée a été si bien décrite dans l'ouvrage
« de FOranie au Gourara » de M. G. B. M. Flamand. Le voyageur, qui de
Laghouat se rend au Mzab, entre a partir de Settafa dans la vraie Chebka'.
Ce vaste plateau rocheux, incliné du nord-ouest au sud-est, se développe
sur une largeur de plus de cent kilomètres et s'étend au sud jusqu'au voi
sinage d'El Hadadra à mi-chemin de Ghardaïa et d'El Goléa.
L'impression produite par l'aspect de la Chebka est la même chez tous
les voyageurs. La route est d'une monotonie désespérante au milieu de
ces amoncellements de petites montagnes dolomitiques qui, par leurs
groupements entrelacés, dessinent les mailles d'un gigantesque filet (d'où,
comme chacun sait, l'origine du nom de Chebka). Même ceux qui ont
par avance quelques notions du Mzab éprouvent dans la Chebka
un sentiment de profond découragement et se demandent s'ils pour
ront sortir de ce chaos de rochers nus et pierreux^ en apparence dé
pourvu de végétation aussi bien que d'habitants. Fort heureusement,
à peine a-t-on franchi la moitié du trajet à effectuer dans la Chebka pour
parvenir à Ghardaïa qu'une surprise agréable est réservée au voyageur.
A un certain moment, la vallée s'élargit; la route laisse sur la gauche le
thalweg de l'Oued Soudan, et on voit apparaître à un tournant les pre
miers arbres de l'oasis de Berriane encadrés dans une enceinte de murs
en toub. Sur la gauche et en face se dresse un large rideau de palmiers
que dépassent seulement les maisons les plus élevées du Ksar et le minaret.
Si la vue de l'oasis et du ksar de Berriane cause du plaisir, l'arrivée
dans la vallée de l'Oued Mzab surprend. Rien n'étonne davantage, rien
n'éveille plus la curiosité du touriste que l'entrée dans le cirque du Mzab.
Là surtout, quand on est parvenu au fond de la vallée sablonneuse de
l'Oued *, apparaît la Chebka sous son véritable aspect. LesksourduMzab,
1 Oued Mzab. — LES CONDITIONS GÉNÉRALES DE LA VIE AU MZAB 221 HUGUET.
au nombre de sept sont : Ghardaïa, Melika, Béni Isguen, Bou Noura, El
Ateuf qui se succèdent à peu de distance le long de l'Oued Mzab, Berriane,
situé à 48 kilomètres plus au nord dans la direction de Laghouat, enfin
Guerara dont le ksar est situé à 82 kilomètres au nord-est de Ghardaïa.
Les cinq premiers de ces ksour constituent la pentapole mzabite et occu
pent le centre de la Ghebka. Ce massif rocheux dolomitique se termine,
au niveau de sa limite extrême vers le nord, à 80 kilomètres au sud de
Laghouat, sous la forme d'une arête rocheuse d'une altitude de 200 mètres
environ et « constitue de ce côté une défense naturelle de premier ordre » *.
Vers l'ouest, on voit la Ghebka former une muraille abrupte et servir de
berge k la rive gauche de l'Oued El Loua, franchissable en quelques
points seulement. Au delà de ce bas-fonds se poursuit la succession des
dunes (El Areg) qu'on voit, occupant une largeur de plus de 400 kilo
mètres, s'étendre. de la région des Dayas jusqu'à El Goléa où commence
l'Erg proprement dit.
A sa limite est, la Chebka présente, non une série continue de hauteurs,
mais des massifs rocheux séparés par des ravins irrégulièrement découpés
où passent de nombreux oueds à direction générale nord-ouest sud-est,
l'Oued Zeghrir, l'Oued el Farch, l'Oued Nessa, l'Oued Mzab et ses affluents,
enfin l'Oued Metlili. Entre l'Oued Mzab et Metlili, ces hauteurs
s'abaissent insensiblement et finissent par se confondre en un vaste pla
teau à ondulations peu mouvementées. Enfin, vers le sud, ainsi qu'il a
été dit plus haut, la Ghebka se prolonge jusqu'à l'Oued Zirara, mais les
mouvements de terrain sont moins fréquents et présentent tous une orien
tation à peu près identique de l'ouest k Test. Quoique l'Oued Nessa et
l'Oued Mzab doivent géographiquement être considérés comme les plus
importants cours d'eau de la Ghebka, en temps ordinaire leur lit est k
sec. C'est tout au plus si quatre ou cinq fois par an, à la suite d'orages,
on y voit de l'eau; mais il est rare qu'elle puisse franchir plusieurs kilo
mètres sans être absorbée par les sables.
Pour que la présence de l

  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents