Les cultures peuplantes en Provence orientale et Côte d Azur - article ; n°3 ; vol.95, pg 159-177
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Les cultures peuplantes en Provence orientale et Côte d'Azur - article ; n°3 ; vol.95, pg 159-177

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Description

Norois - Année 1977 - Volume 95 - Numéro 3 - Pages 159-177
ZUSAMMENFASSUNG
Von der Bewässerung und den Märklen abhängig schafft der Anbau von frischen Gemuse und Blumen in Var und in den Alpes Maritimes auf beschränkler landwirtschafllicher Nutzfläche für verschiedene Bevölkerungsschichlen neue Arbeitsmoglichkeiten mit gehobenem Lebenstandard. Seit 1960 hat die Treibhausproduktion der Entwicklung der Landwirtschaft neue Möglichkeilen eröffnet.
SUMMARY
Dependent upon irrigation and market conditions, the flower growing and market gardening industries have attracted a relatively well off socio-economic group to the strictly limited cultivable lands in the Var and Alpes-Maritimes (Southeastern ; France). Since 1960, the introduction of accelerated grouth in greenhouses has added new dimensions to financial speculation in agriculture.
19 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

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Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1977
Nombre de lectures 44
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

Jean Miège
Les cultures peuplantes en Provence orientale et Côte d'Azur
In: Norois. N°95 ter, 1977. pp. 159-177.
Zusammenfassung
ZUSAMMENFASSUNG
Von der Bewässerung und den Märklen abhängig schafft der Anbau von frischen Gemuse und Blumen in Var und in den Alpes
Maritimes auf beschränkler landwirtschafllicher Nutzfläche für verschiedene Bevölkerungsschichlen neue Arbeitsmoglichkeiten
mit gehobenem Lebenstandard. Seit 1960 hat die Treibhausproduktion der Entwicklung der Landwirtschaft neue Möglichkeilen
eröffnet.
Résumé
SUMMARY
Dependent upon irrigation and market conditions, the flower growing and market gardening industries have attracted a relatively
well off socio-economic group to the strictly limited cultivable lands in the Var and Alpes-Maritimes (Southeastern ; France). Since
1960, the introduction of accelerated grouth in greenhouses has added new dimensions to financial speculation in agriculture.
Citer ce document / Cite this document :
Miège Jean. Les cultures peuplantes en Provence orientale et Côte d'Azur. In: Norois. N°95 ter, 1977. pp. 159-177.
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/noroi_0029-182X_1977_num_95_3_3645Les cultures peuplantes
en Provence orientale et Côte-d'Azur
par Jean MIÈGE
Université de Nice
Les régions du Sud-Est où l'agriculture conserve de fortes posi
tions et de bonnes densités paysannes sont celles qui sont orientées
vers des productions de qualité valorisées par un label commercial
condition nécessaire d'une bonne rentabilité. Dans ces cas précis,
les cartes des cultures peuplantes et des cultures payantes se super
posent, les producteurs étant associés aux bénéfices du commerce.
Les groupes sociaux les moins vulnérables aux tentations de l'exode
rural ou du passage à une autre profession sont, en effet, les vigne
rons du Beaujolais et les éleveurs de volailles bressans, les maraî
chers du Comtat-Venaissin, les producteurs de fleurs, fruits et
légumes du Var et des Alpes Maritimes. Notre propos est de suivre
l'évolution des systèmes de cultures payantes dans ces deux der
niers départements.
LES ATELIERS HORTICOLES ACTUELS
La Côte d'Azur est depuis un siècle le théâtre d'un foisonnement
d'initiatives individuelles et d'expériences réussies copiées par les
voisins ; une association bénéfique villégiature-cultures délicates
tire avantage de nuances climatiques heureuses à l'ère des chemins
de fer. En relief accidenté, le paysage classique des terrasses ou
restanques est alors celui des vignes et des vergers d'oliviers, de
figuiers ou d'agrumes ; des cultures intercalaires améliorent la
productivité de terroirs retournés à la pioche par de nombreux
tâcherons. Les humides des fleuves côtiers localisent par
tout les zones de fortes productions de légumes, surtout les sec
teurs irrigués desservis par la voie ferrée ; au contraire, les plaines
alluviales de la Giscle et de la Garde au fond du golfe de St-Tropez
à l'écart du réseau à voie normale conservent leur spécialisation
viticole. Cultures florales en terres sèches ou irriguées et cultures JEAN MIÈGE 160
maraîchères en terrains frais occupent des secteurs complémentaires
ou encore interfèrent en assolement ; leur distribution régionale
est à l'avantage soit des Alpes-Maritimes (fleurs et serres pour les
2/3) soit du Var (légumes).
Les 3.200 hectares de cultures florales (1) sont gérés par un peu
plus de 5.000 véritables professionnels, sans compter les innomb
rables planches en parcelles d'appoint entretenues par une popul
ation deux fois plus nombreuse de producteurs occasionnels ou à
temps partiel. Ces chantiers de travail moyens de 60 ares justi
fient la survivance d'un fort peuplement rural. Dans les Alpes-
Maritimes, un floriculteur sur deux est serriste, un sur deux s'in
téresse à l'œillet, un sur quatre à la rose, un sur cinq aux fleurettes,
un sur neuf aux asparagus ou aux strelitzias (voir fig. 1). Les pro
ductions classiques sont ici l'œillet (830 ha), la rose (370) et, en
deuxième ligne, l'asparagus (135) et les fleurettes (90 ha).
La composition du jardin du Var est assez différente. A la fron
tière des deux départements, les sols silicieux du Tanneron portent
430 hectares de mimosas en plantations complétées par des cultures
mineures de rosiers et parfois de glaïeuls. La préférence est donnée
aux anémones (120) et aux soucis (30 ha) sur les rives du Gapeau,
aux tubéreuses et plantes à bulbe dans le bassin d'Ollioules (au
total 85 ha de glaïeuls et autant de narcisses, 64 ha de tulipes et
25 ha de bulbes et oignons reproducteurs). Les œillets viennent
seulement au cinquième rang sur le marché aux fleurs de l'Ouest
toulonnais qui négocie des compléments fournis par Sanary et par
Six Fours où se place en tête la tulipe. Une demi-douzaine de
communes littorales contrôlent ainsi 250 hectares. Une surface
analogue est offerte par Carqueiranne (125 ha) et Hyères (115)
portée à 310 ha par les apports de la Crau, la Garde et La Londe ;
glaïeuls ou anémones, mais aussi œillets et rosiers alternent aux
deux premières places. Hyères consacre plus de quarante hectares
aux anémones et une vingtaine à l'œillet (américain pour les
trois quarts). Le jardin maraîcher du Yar s'intéresse donc davantage
à l'anémone et au glaïeul qu'à l'œillet et à la rose.
Les systèmes de cultures florales sont organisés autour de
marchés locaux de traitement ou d'expédition : Grasse pour les
plantes à parfum, les criées d'Antibes et le MIN de Nice les
fleurs coupées, Ollioules pour les plantes à bulbe et les fleurettes.
Le MIN de Nice rassemble une clientèle de 197 grossistes (33 expé
diteurs et 22 exportateurs) et de 346 détaillants, les criées anti-
boises sont le rendez-vous d'un millier de producteurs (600 rosié-
ristes) et de 150 acheteurs. Des expéditions sont faites directement
par les coopératives de vente, tel Fleurêve groupe de 1.200 serristes
(1) Statistiques des DDA du Var et des Alpes-Maritimes : inventaires communaux
du recensement général de l'agriculture 1970-1971) ; statistiques fleurs et maraîchage. CULTURES PEUPLANTES EN PROVENCE ORIENTALE ET COTE D'AZUR 161
20km
Piarrefcu
Culture dominante : Oeillet [TUTTI R°se WïïA Mimosa [[vTvJl Autres Fleurs \*x* F\
2eme culture importante • Oeillet :O, Rose :R, Mimosa; M , Gla\eul = G,Tuhpe:T
Fig. 1. — Fleurs : cultures dominantes.
et horticulteurs de la région d'Antibes. Plus modeste, la SICA
d'OIlioules contrôle seulement le cinquième de la production flo
rale du Var par ses 900 sociétaires et ses 300 acheteurs. Les revenus
bruts des floriculteurs spécialisés ou occasionnels des deux dépar
tements sont en progrès réguliers : 170 M F en 1970, 300 en 1973,
500 en 1976. Toutefois calculés en francs constants confrontés
avec des frais généraux incompressibles de plus en plus élevés, les
revenus réels s'amenuisent chez les producteurs. Pour échapper à
il 162 JEAN MIÈGE
ce laminage des ressources, ces derniers sont entraînés dans une
fuite en avant qui les oblige à intensifier, à rationaliser ou à comm
ercialiser directement leurs produits.
Au total, les composantes des trois grands jardins du littoral
(voir fig. 2) révèlent des orientations différentes de la floriculture,
résultats de choix locaux délibérés ou imposés à des dates décalées
par des contraintes commerciales sur des marchés où la concur
rence est vive ; presque toujours de nouveaux créneaux de vente
sont ouverts en marge de marchés saturés ou bloqués.
20 kr
1 hectare 10 hectares
Fig. 2. — Fleurs : superficies développées. CULTURES PEUPLANTES EN PROVENCE ORIENTALE ET COTE D'AZUR 163
Les cultures maraîchères. 4.500 hectares sont réservés à la pro
duction des légumes de plein champ (800 ha) et aux cultures maraî
chères ; c'est le tiers de la dotation du Comtat Venaissin. Dans les
Alpes-Maritimes, la vallée du Var et les petites plaines humides
des petits fleuves côtiers entre Antibes et Mandelieu ravitaillent
les marchés urbains proches en légumes de plein champ. Sur un
tiers des surfaces, deux récoltes se succèdent : céleri-bette, pommes
de terre-bette d'hiver ou encore artichaut-salade. Villeneuve Loubet
fait alterner en successions variées

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