Les doctorant(e)s de Par(en)thèse opposé(e)s au CDU
3 pages
Français

Les doctorant(e)s de Par(en)thèse opposé(e)s au CDU

Le téléchargement nécessite un accès à la bibliothèque YouScribe
Tout savoir sur nos offres
3 pages
Français
Le téléchargement nécessite un accès à la bibliothèque YouScribe
Tout savoir sur nos offres

Description

Les doctorant(e)s de Par(en)thèse opposé(e)s au CDUExtrait du Collectif PAPERAhttp://www.collectif-papera.org/spip.php?article476Les doctorant(e)s dePar(en)thèse opposé(e)s auCDU- Doctorants et docteurs précaires en lutte ! - Non au contrat doctoral unique ! - CDU : Les analyses du décret - Date de mise en ligne : mercredi 4 février 2009Description :L'association Par(en)thèse des doctorant(e)s de l'école doctorale « Langages, Temps, Sociétés » (Nancy 2), réunie le 26 mars, s'inquiète de la mise en place ducontrat doctoral unique (CDU) et s'oppose au projet de décret l'instituant.Collectif PAPERACopyright © Collectif PAPERA Page 1/3Les doctorant(e)s de Par(en)thèse opposé(e)s au CDU L'association Par(en)thèse des doctorant(e)s de l'école doctorale « Langages, Temps, Sociétés » (Nancy 2), réuniele 26 mars, s'inquiète de la mise en place du contrat doctoral unique (CDU) et s'oppose au projet de décretl'instituant.1° Tel qu'il est présenté dans le projet de décret ministériel, le CDU ne peut que renforcer la précarité desdoctorant(e)s :• le cadre contractuel est imprécis et laisse beaucoup de place à l'interprétation ;• il ne prend pas en compte la spécificité du travail des jeunes chercheurs (chercheuses) et ne précise pas lanature des services dus par eux (elles) durant la période de contrat ;• la procédure de recrutement est floue ;• l'instauration d'une période d'essai constitue un risque supplémentaire pour les doctorant(e)s, puisqu'ils ...

Informations

Publié par
Nombre de lectures 13
Langue Français

Extrait

Les doctorant(e)s de Par(en)thèse opposé(e)s au CDU
Extrait du Collectif PAPERA
http://www.collectif-papera.org/spip.php?article476
Les doctorant(e)s de
Par(en)thèse opposé(e)s au
CDU
- Doctorants et docteurs précaires en lutte ! - Non au contrat doctoral unique ! - CDU : Les analyses du décret -
Date de mise en ligne : mercredi 4 février 2009
Description :
L'association Par(en)thèse des doctorant(e)s de l'école doctorale « Langages, Temps, Sociétés » (Nancy 2), réunie le 26 mars, s'inquiète de la mise en place du
contrat doctoral unique (CDU) et s'oppose au projet de décret l'instituant.
Collectif PAPERA
Copyright © Collectif PAPERA
Page 1/3
Les doctorant(e)s de Par(en)thèse opposé(e)s au CDU
L'association Par(en)thèse des doctorant(e)s de l'école doctorale « Langages, Temps, Sociétés » (Nancy 2), réunie
le 26 mars, s'inquiète de la mise en place du contrat doctoral unique (CDU) et s'oppose au projet de décret
l'instituant.
1° Tel qu'il est présenté dans le projet de décret ministériel, le CDU ne peut que renforcer la précarité des
doctorant(e)s :
le cadre contractuel est imprécis et laisse beaucoup de place à l'interprétation ;
il ne prend pas en compte la spécificité du travail des jeunes chercheurs (chercheuses) et ne précise pas la
nature des services dus par eux (elles) durant la période de contrat ;
la procédure de recrutement est floue ;
l'instauration d'une période d'essai constitue un risque supplémentaire pour les doctorant(e)s, puisqu'ils (elles)
peuvent être licencié(e)s sans recours, alors même que l'intérêt de leur travail n'aura pas pu être évalué sur
cette courte période (comment le pourrait-il ?) ;
la procédure de licenciement est une voie ouverte à l'arbitraire (toutes les personnes pouvant s'opposer à
l'inscription d'un(e) doctorant(e) étant susceptibles d'engager ipso facto cette procédure) ;
le décret ne précise pas quels sont les droits sociaux attachés au CDU, en matière de formation
professionnelle, de droits syndicaux et d'expression, etc. Le CDU est présenté comme la future norme pour
l'emploi de jeunes chercheurs (chercheuses) ;
le décret ne précise pas dans quelles conditions se fera le transfert financier des CDU dans le cadre de la LRU
(ainsi, peut-on s'interroger sur la part de la masse salariale qui sera réellement affectée aux CDU dans le budget
globalisé de l'université, sachant qu'aujourd'hui les allocations de recherche sont fléchées sur des lignes
budgétaires, strictement dédiées à cette utilisation) ;
il annonce une évolution générale des contrats de travail dans l'enseignement supérieur et la recherche : des
contrats à durée déterminée (CDD), liés à une mission déterminée à l'avance, dont les titulaires seront
évalué(e)s en permanence, donc corvéables à merci.
2° Le CDU ne règle aucun des problèmes rencontrés par les doctorant(e)s :
ce nouveau mode contractuel n'est pas lié à une augmentation du nombre de thèses financées par l'État (dans
le ressort duquel l'université est placée) et par d'autres collectivités ;
la revalorisation salariale est symbolique (la rémunération proposée n'est pas plafonnée, mais, sauf dans des
disciplines très recherchées par le secteur privé, il y a peu de chances que les rémunérations augmentent,
compte tenu du nombre restreint de contrats disponibles et de la pléthore de postulant(e)s !) ;
la spécificité des disciplines n'est pas prise en compte : dans les LSHS, l'obligation de faire une thèse en trois
ans ne peut que conduire à une baisse de la qualité de la recherche (certains terrains nécessitent un travail qui
ne peut être condensé dans le temps) ;
le CDU n'apporte rien en qui concerne la formation à la recherche que constitue la thèse et il oublie de
compenser la disparition de la formation due aux moniteurs ;
l'inégalité entre les universités, les centres de recherche et les disciplines est renforcée en vertu de la
Copyright © Collectif PAPERA
Page 2/3
Les doctorant(e)s de Par(en)thèse opposé(e)s au CDU
sacro-sainte loi de la concurrence à laquelle ils sont censés se soumettre, comme si celle-ci pouvait garantir la
qualité des formations et de la recherche (les moyens iront là où le secteur privé est prêt à investir son argent,
ce qui réduira d'autant, pour les scientifiques, la liberté de choix des sujets qu'ils (elles) aborderont) ;
enfin, avec le CDU, il y a un risque de voir disparaître les thèses menées en dehors d'un cadre contractuel (les
plus nombreuses à l'heure actuelle). Le CDU participe à une privatisation rampante de l'université et au
développement d'une idéologie de la concurrence exacerbée qui conduira à une hiérarchisation des universités
(les universités d'excellence, là où seront concentrés les moyens, et les autres, qui auront pour fonction
l'aménagement du territoire...).
Les doctorant(e)s de Par(en)thèse demandent l'abandon immédiat du projet de décret sur le CDU et
l'ouverture de vraies négociations sur leur statut et sur le financement des thèses.
Les négociations doivent
viser prioritairement :
l'augmentation du nombre de thèses soutenues par des fonds publics ;
la revalorisation des rémunérations ;
la reconnaissance du statut du (de la) doctorant(e).
Les doctorant(e)s de Par(en)thèse constatent avec regret que le projet du CDU s'inscrit dans la droite ligne des
réformes engagées par le gouvernement Fillon et par la ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche,
Valérie Pécresse : c'est pourquoi ils (elles) sont solidaires du mouvement universitaire et de la recherche et ils (elles)
s'opposent à la masterisation de la formation des professeurs du 1er et du 2d degré, ainsi qu'au projet (réécrit) de
décret sur le statut des enseignants chercheurs.
Copyright © Collectif PAPERA
Page 3/3
  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents