Les Franciliens bien insérés dans leur quartier
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Description

Le quartier occupe une place importante dans la vie quotidienne des Franciliens. Ils déclarent plus souvent qu'en province y pratiquer des activités courantes, telles que les courses, car les équipements sont plus proches. Le recours aux services publics diffère selon la richesse de l'environnement : les habitants des quartiers modestes sont ainsi plus nombreux parmi les usagers. La diversité des contacts sociaux, l'appartenance à un groupe d'amis et les activités associatives ne distinguent pas l'Ile-de-France de la province.

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Extrait

Les Franciliens bien insérés
dans leur quartier
es Franciliens ne se limitent généralement pas à leur quartier ni
même à leur commune pour travailler, étudier ou consommer.L Toutefois, l’échelle du quartier reste pertinente dans leur vie quoti-
dienne. L’insertion dans son quartier peut prendre différentes formes : pra-
Le quartier occupe tique d’activités, relations aux autres habitants, vie associative, mais aussi
une place importante usage des services et des équipements.
dans la vie
quotidienne des e Francilien vit plus intensément LFranciliens. Ils dans son quartier
déclarent plus souvent
Les Franciliens de 15 ans et plus déclarent plus souvent que l’ensemble desqu’en province y
habitants de métropole pratiquer certaines activités à l’intérieur de leur quar-pratiquer des activités
tier, en particulier les courses (figure 1). La proximité des équipements peutcourantes, telles que
expliquer en partie un plus fort usage du quartier. A titre d’exemple, moins de
les courses, car 10 % des ménages franciliens (25 % en métropole) affirment qu’il n’existe
les équipements sont aucun magasin d’alimentation à moins de dix minutes à pied. Faire du sport,
plus proches. se promener ou aller au café se pratiquent aussi bien à l’intérieur qu’à l’exté-
rieur du quartier. Les sorties (spectacle et restaurant) et les grosses courses ali-Le recours aux services
mentaires ont lieu majoritairement hors du quartier. A l’inverse, les Francilienspublics diffère
font les petites courses alimentaires principalement dans leur quartier.selon la richesse
de l’environnement : En Ile-de-France, 12 % des actifs ou des étudiants travaillent ou étudient
les habitants dans leur quartier de résidence (y compris à domicile) contre 15 % pour l’en-
des quartiers modestes semble de la métropole. Dans les quartiers urbains aisés de la région (situés
pour la plupart au cœur de l’agglomération parisienne), cette proportion estsont ainsi plus
un peu plus forte : 18 %. Au recensement de 1999, un quart des déplace-nombreux parmi les
ments domicile-travail sont intra-communaux.usagers. La diversité
des contacts sociaux,
e recours aux services publics varie l’appartenance à L
selon le type de quartierun groupe d’amis
et les activités
Près d’un Francilien sur quatre déclare, comme dans l’ensemble de la métro-associatives ne
pole, avoir effectué dans l’année une démarche auprès d’un service social -
distinguent pas caisse d’allocations familiales (CAF), Assedic, centre communal d’action
l’Ile-de-France de la sociale (CCAS), bureau ou association d’aide sociale - pour lui ou un memb-
province. re du ménage. Plus de la moitié d’entre eux l’ont fait auprès d’une caisse d’al-
MENSUEL N° 215 - NOVEMBRE 2002 - 2,2 €
SociétéFigure 1 - Le lieu des activités * l’emploi des cadres), les services de la mairie, ou bien les missions
locales, les associations, internet. Que l’on réside dans un envi-
ronnement favorisé ou non, cette proportion est identique. Les
habitants des quartiers urbains modestes qui n’ont pas utilisé ces
services, citent plus souvent le découragement (trop de monde,
trop loin) ou le manque d’information (ne savaient pas à qui s’a-
dresser) parmi leurs raisons. Là encore, le lieu de contact est dif-
férent : les habitants des quartiers modestes se sont déplacés
majoritairement dans le quartier ou dans la commune ; les habi-
tants des quartiers aisés ont pris contact plus souvent à l’extérieur
de la commune ou à leur domicile (correspondance, internet…).
quipements culturels et sportifs : E
plus présents dans les quartiers d’Ile-de-France
Deux Franciliens sur trois (un peu plus de la moitié en métropo-
le) déclarent que leur quartier comporte une bibliothèque ou une
médiathèque. Environ la même proportion d’habitants attestent
l’existence d’un centre socioculturel, d’une maison de quartier,
d’une maison des jeunes ou d’un club du troisième âge. La pré-
sence des équipements sportifs est plus souvent affirmée : trois
Franciliens sur quatre assurent qu’il existe dans leur quartier un
stade, un gymnase, ou autre.
Si la plupart des Franciliens connaissent l’existence de ces services
et équipements, seulement 16 % des habitants qui déclarent la
présence d’équipement dans leur quartier se sont rendus à la
bibliothèque de leur quartier le mois précédant l’enquête et 13 %
sont allés dans un stade, un gymnase ou un autre équipement
sportif. Dans l’ensemble de la métropole, ces proportions sont très
proches (un peu moins pour la bibliothèque ou la médiathèque :* Question : si vous faites les activités suivantes, à quel endroit cela se passe t-il le plus
13 % et proportion identique pour l’équipement sportif).souvent ?
Source : Insee, EPCV - vie de quartier 2001
ne sociabilité aussi intense U
locations familiales, quatre sur dix auprès des Assedic. Les qu’en province
démarches auprès d’un CCAS, d’un bureau d’aide sociale de la
mairie ou d’un autre organisme officiel, ainsi qu’auprès d’une En ce qui concerne les contacts avec les amis et les voisins, les
association d’aide sociale, sont beaucoup moins fréquentes. Franciliens ont un cercle de relations en moyenne aussi étendu
que celui des habitants de province. Les liens familiaux (avec les
Dans les quartiers urbains les plus pauvres, 30 % des habitants se membres de la famille qui ne vivent pas habituellement dans le
sont adressés à un service social contre 23 % dans les quartiers aisés même logement) sont en revanche un peu plus distendus (figure 2).
(cf. Définition). Quand ils ne l’ont pas fait, ils affirment moins sou-
vent qu’ils n’étaient pas concernés. En effet, 13 % (quasiment
aucun dans les quartiers urbains aisés) déclarent préférer s’en sortir M éthodologie
seul ou ne pas savoir à qui s’adresser, ne pas savoir s’ils avaient droit
à une aide ou encore s’être découragés (trop loin, trop de monde). Le dispositif EPCV
Le dispositif d’enquêtes permanentes de l’Insee sur les conditions de vie
Environ 5 % des Franciliens ont rencontré une assistante sociale (EPCV) comporte trois enquêtes annuelles en janvier, mai et octobre.
ou un travailleur social l’année précédant l’enquête. Cette propor- Chacune est composée d’une partie fixe, qui vise à suivre l’évolution d’in-
tion est voisine pour l’ensemble de la métropole. Dans les quar- dicateurs sociaux harmonisés au niveau européen, et éventuellement
tiers urbains modestes, la proportion de personnes ayant effectué d’une partie variable.
cette démarche est sensiblement plus forte que dans les quartiers L’enquête « Vous et votre quartier » constitue la partie variable de l’enquête
aisés. La plupart des habitants des quartiers modestes qui ont ren- dite de janvier 2001. Elle porte principalement sur la perception et l’usage du
contré un travailleur social l’ont fait pour obtenir une aide (finan- quartier par ses habitants. Pour celle-ci, un second échantillon a été tiré ; il
constitue l’extension de l’enquête. Au total, environ 10 000 ménages etcière ou administrative) alors que ceux des quartiers urbains aisés
11 900 individus ont fourni une réponse exploitable (parmi eux, 2 300 ména-et intermédiaires évoquent également un conseil, un soutien per-
ges et 2 700 individus en Ile-de-France). Le champ de l’enquête se limite àsonnel ou un appui sur un dossier. Dans les quartiers urbains
la population de plus de 15 ans des ménages, c’est-à-dire des personnesmodestes et intermédiaires, le contact a eu lieu principalement
qui ont leur résidence personnelle dans les logements occupés la majeuredans un local du quartier ou de la commune hors quartier, plutôt
partie de l’année (la population hors ménage comprend la population des
qu’au domicile ou dans le cadre du travail ou des études.
collectivités et des établissements, et celle des habitations mobiles).
La délimitation du quartier est laissée dans les questions à l’appréciation
Dix Franciliens sur cent (13 % en métropole) déclarent avoir eu
des personnes interrogées. Ainsi le quartier est-il défini subjectivement, tel
recours durant l’année précédant l’enquête à u

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