Les Gaulois. L industrie dite de la Tène est purement Gauloise. Les Bastarnes - article ; n°1 ; vol.7, pg 34-50
18 pages
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Description

Bulletins et Mémoires de la Société d'anthropologie de Paris - Année 1906 - Volume 7 - Numéro 1 - Pages 34-50
17 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

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Publié par
Publié le 01 janvier 1906
Nombre de lectures 47
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

Les Gaulois. L'industrie dite de la Tène est purement Gauloise.
Les Bastarnes
In: Bulletins et Mémoires de la Société d'anthropologie de Paris, V° Série, tome 7, 1906. pp. 34-50.
Citer ce document / Cite this document :
Les Gaulois. L'industrie dite de la Tène est purement Gauloise. Les Bastarnes. In: Bulletins et Mémoires de la Société
d'anthropologie de Paris, V° Série, tome 7, 1906. pp. 34-50.
doi : 10.3406/bmsap.1906.8135
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/bmsap_0037-8984_1906_num_7_1_813518 janvier 1906 34
En élargissant encore la fosse vers le Nord, on découvre enfin deux
crânes placés l'un à côté de l'autre. Il est impossible de les dégager sans
les briser. J'ai pu cependant reconstituer en partie l'un de ces crânes : il
présente les mêmes caractères que celui de Maka : prognatisme, dolicho-
céphalie et aplatissement des parois latérales, qui dénotent la môme ori
gine nigritique.
Les deux crânes étaient de 1 m. 20 de profondeur; les squelettes occu
paient une longueur de 1 m. 75 à 1 m. 80 environ.
A Dialato comme a Maka, nous n'avons découvert aucune trace de mob
ilier funéraire, d'armes ou de parures.
En résumé : dans le tombeau Sud, quelques fragments de squelettes à
des profondeurs différentes; dans le tombeau Nord, deux squelettes enche
vêtrés au point qu'on ne peut distinguer leurs ossements respectifs que
par une différence notable dans leur état de conservation ; ce désordre
s'explique aisément si nous admettons que les cadavres ont subi une pre
mière inhumation provisoire, pendant le temps nécessaire à la préparation
de la tombe définitive, temps qui devait être assez long, puisqu'il fallait
tailler les pierres de l'enceinte et les amener sur place.
Je noterai enfin que le parfait état des deux pots trouvés au centre des
enceintes de Dialato est une preuve que ces deux tombes n'ont jamais
été violées; si dans l'une de ces tombes, nous n'avons retrouvé que des
fragments épars, c'est parce qu'elle n'a jamais contenu autre chose.
Voilà, Messieurs, les quelques observations que j'ai pu faire; n'étant
pas compétent en ces matières, je ne puis en tirer de conclusions, et
laisse aux Eommes de science le soin de faire des rapprochements s'il y-a-
lieu.
LES GAULOIS. L'INDUSTRIE DITE DE LA TENE EST PUREMENT GAULOISE.
LES BASTARNES
Par M. Zabobowski.
A la suite de la présentation par M. Volkov de documents photogra
phiques rapportés par lui des Garpathes orientales, et relatifs aux Hou-
zoules, j'ai intervenu pour donner quelques explications sur les origines
probables de ces Houzoules.
Mon intervention a provoqué une discussion qui s'est généralisée et au
cours de laquelle des questions d'archéologie et d'ethnologie ont été sou
levées au sujet des Gaulois. Ce n'est pas sans surprise que j'ai entendu
élever des contestations sur les caractères et la patrie originaire des
Gaulois qui nous sont bien connus. Je ne crois pas avoir à traiter à fond
des problèmes parfaitement résolus, et sur les données desquels chacun
peut s'éclairer à loisir dans une foule d'ouvrages. Je veux seulement ici
présenter en un tout coordonné les réponses que j'ai faites aux questions — LES GAULOIS 35 ZABOROWSKI.
qui m'ont été posées, aux objections qu'on m'a opposées au cours de deux
séances consécutives.
I. — J'ai depuis longtemps répété à satiété combien c'était pour nous un
embarras que l'emploi du nom de Celtes dans un sens spécial qu'on pourrait
qualifier de craniologique. Jamais à l'étranger on n'emploie, on ne peut
employer ce nom dans le même sens que nous sans être obligé de le
définir, sans le faire suive de ces mots : Des anthropologistes français. Certes
Broca avait bien le droit de prendre un nom de l'histoire pour l'appliquer
à un peuple déterminé physiquement. Et il a appliqué le nom de Celtes
aux habitants de la Celtique de César après avoir défini ceux-ci, sur des
informations trop sommaires, comme brachycéphales et bruns. Dans cette
Celtique, circonscription administrative assez mal circonscrite, en Auvergne
même, dans la Bretagne, il y a des descendants de Gaulois blonds encore
aujourd'hui bien reconnaissables. Mais là n'était pas la question essentielle.
Le choix de Broca aurait pu être accepté, sanctionné à tout hasard, si le
nom de Celtes n'avait pas eu un sens historique déterminé. Mais il en a,
il en a toujours eu un. Et ce qu'il y a de plus grave,*c'est que jamais, au
cours de l'histoire, il n'a été appliqué à un peuple brun brachycéphale. Son
emploi technique en anthropologie n'a pu changer, ni faire abandonner
son usage en histoire. De sorte qu'il signifie deux choses différentes et con
tradictoires, selon qu'on s'en sert en France parmi nous ou que les savants
étrangers y ont recours. Il est devenu un mot dangereux, source perpétuelle
d'obscurités et de confusions. Voilà donc pas mal de temps que pour mon
compte j'ai dû le mettre de côté. J'ai montré que dans l'Europe centrale
et jusqu'à la Baltique, c'était surtout le nom historique des Venèdes qui .
était lié à la propagation de la brachycéphalie. En Occident, c'est surtout
celui, également historique, des Ligures, cela jusqu'en Grande-Bretagne,
malgré les contestations auxquelles donne lieu la prédominance actuelle
de bruns dolichocéphales dans l'ancienne Ligurie. Mais, bien entendu,
ces noms s'appliquaient à des peuples plutôt qu'à des races.
Partout à l'étranger le nom de Celtes est employé comme synonyme de
celui de Gaulois, et c'est là. en effet son sens historique. Alors ici, en
France, je ne puis plus employer que celui de Gaulois.
Anthropologiquement l'épithète de celtique y est l'équivalent de brun
brachycéphale, alors que les Gaulois, dont nous avons des portraits, beau
coup de crânes et des descriptions très précises, étaient grands, de carnation
claire, dolichocéphales et blonds originairement (V. Strabon, IV, ch. iv,
1, 2 (c Les Celtes, ou Gaulois, sont tous des hommes de haute taille. Nous
pouvons nous représenter ce qu'ils étaient anciennement, par ce qu'on
raconte des mœurs actuelles des Germains, car, physiquement et politique
ment, les deux peuples se ressemblent et peuvent passer pour frères...
VII, ch. i, 2 : « Comparés aux Celtes ou Gaulois, les Germains offrent
bien quelques petites différences, mœurs plus sauvages, taille plus élevée,
cheveux plus blonds, mais à cela près, ils leur ressemblent fort. »Polybe,
ii, ch. III, parle de la grandeur et de la beauté de corps des Gaulois cis- 18 janvier 1906 36
alpins, el les Transalpins, dit-il, ne sont pas une nation différente des
Gaulois, de ceux qui avaient pris Rome en 390.
Le nom de Celte semble avoir été employé le premier *. Mais, comme le
dit César lui-même, c'est celui que les Gaulois employaient encore de son
temps de préférence pour se désigner eux-mêmes. « Ils s'appellent en
leur langue Celtes, et nous les appelons en la nôtre Gaulois. »-Tel est le
sens du premier paragraphe de son premier chapitre. Et il ne fait pas de
différence entre Celtes et Gaulois, lorsqu'il dit par exemple des Suisses
qu'ils étaient les plus puissants d'entre les Celtes. Des Belges, « les plus
vaillants parce qu'ils sont les plus éloignés du luxe et du commerce de
Rome », il fait la troisième partie de la Gaule (n, 1), et il semble en même-
temps les distinguer des Celtes, mais pour, quelques lignes plus loin,
appeler Gaulois les Celtes de- la frontière des Belges. 11 emploie co
uramment le nom de Gaulois sans nullement par là désigner des peuples
différents des Celtes (iv, 1, v, 5, 6, vi, 2). La description qu'il donne des
mœurs des Gaulois s'applique à ceux de la Celtique cpmme aux autres,
même à ceux de la Grande-Bretagne (vi, 2).
Mais il sépare nettement les prêtres et les guerriers du menu peuple
asservi qui était le peuple conquis (« On ne l'appelle point aux délibéra
tions publiques, et la plupart se voyant chargés de dettes et d'impôts, ou
opprimés par la violence des grands, se mettent au service des autres qui
ont le même pouvoir sur eux que les maîtr

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