Les Haouanet de Tunisie - article ; n°1 ; vol.10, pg 155-170
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Description

Bulletins et Mémoires de la Société d'anthropologie de Paris - Année 1909 - Volume 10 - Numéro 1 - Pages 155-170
16 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

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Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1909
Nombre de lectures 48
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

Et. Deyrolle
Les Haouanet de Tunisie
In: Bulletins et Mémoires de la Société d'anthropologie de Paris, V° Série, tome 10, 1909. pp. 155-170.
Citer ce document / Cite this document :
Deyrolle Et. Les Haouanet de Tunisie. In: Bulletins et Mémoires de la Société d'anthropologie de Paris, V° Série, tome 10, 1909.
pp. 155-170.
doi : 10.3406/bmsap.1909.8058
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/bmsap_0037-8984_1909_num_10_1_8058DEYROLLE. — LES HAOUANET DE TUNISIE 455
« Le gorille n'a pas des cheveux delaine comme nous, continue le nègre. Celui-
ci (le chimpanzé), a des cheveui droits vous.
« Oui, répondis-je, mais quand il sera vieux, il sera noir comme vous, et si ses
cheveux sont comme les miens, ne voyez-vous pas que son nez est comme le
vôtre ?
Et les rires de redoubler, car pourvu qu'un nègre rie, peu lui importe aux: dé-,
pens de qui. (Du Chaillu, p. 319-320). •
Nous ajouterons que ce jeune chimpanzé succomba peu de temps après,
et du Chaillu rapporte que ce singe brunissait en avançant en âge. Quand
il mourut, ifétait plutôt jaune que blanc. (Loc.cit., p. 324.)
Discussion.
M. Chervin félicite M. Bloch de l'empressement qu'il met à communiq
uer à la Société ses intéressantes investigations. Il constate les dimens
ions énormes des mains par rapport à la taille du sujet. Il signale, en
même temps, que le médius se présente comme le doigt le plus long ; il
demande si le talon a été mesuré.
M. Ghervin profite de l'occasion pour rappeler qu'une centaine de nains
de tous les pays et appartenant à tous les types du nanisme sont actuel
lement visibles au Jardin d'Acclimatation. Il demande qu'une Commiss
ion soit chargée de les étudier et de faire un Rapport à la Société.
La proposition de M. Ghervin est adoptée et la Commission est compos
ée de MM. Chervin, président Marcel Baudouin, Bloch, Paul Boncour,
Mahoudeau, Manouvrier, Rivet et Siffre.
M. Bi.och. — En ce qui concerne les chimpanzés on n'a pu mesurer
que leur taille.
LES HAOUANET DE TUNISIE
Par M. le Dr Deyrolle.
En 1904, j'ai eu l'honneur de présenter à la Société d'Anthropologie
une note sur les Haouanet ou sépultures en falaises.
Depuis, durant deux séjours en Tunisie, j'ai pu en retrouver de nou
veaux, en particulier à la Kalaâ-es-Snam, où je me suis rendu avec la
certitude presqu'absolue de trouver des documents inédits pouvant éclai
rer l'histoire de ces curieux monuments.
Depuis 1904, d'autres voyageurs et archéologues en ont également si-
>gnalé de nouveaux dans le nord de l'Afrique.
l-o M. Gadeau de Kerville : un groupe de 9 à Ghorfat (Khroumirîe) et
un hanout isolé * ;
1 Gadeau de Kerville. Voyage en Khroumirie. 15 avril 1909 456
2e Dr Eybert : hanoutde Dar-es-Souan (Djebel-Maïla-Gafsa), à côté du
quel existe une habitation ancienne creusée dans les rochers J ;
3° M. Debruge : hanout du Camp-Inférieur (Bougie-Algérie) * ;
4° M. de Segonzac signale des ouvertures carrées au pied du Djebel-
Ayach, au Maroc, à peu près dans les > mêmes termes que le lieutenant
Foucault dans la province du Haha ;
5° M. Mouliéras3 dit que dans le pays des R'mara, près de l'embouchure
de l'Oued-Ouriga, s'élève une falaise verticale montrant à une certaine
hauteur une excavation semblable à une vaste chambre que les indigènes
nomment Zaouïat-bent-Sidna-Nouh, convaincus que c'est latombe d'une
fille de Noé;
6° M. de Mathuilsieux * a donné des photographies des grottes artifi
cielles en falaises et qui rappellent vaguement les haouanet, surtout,
par leur disposition en falaise.
En ne tenant pas compte de ces derniers trop douteux, le nombre de
ces monuments connus de l'auteur est de 207.
l'auteur
Groupes par
NOMBRE l'auteur DÉSIGNATION Découverts
par AUTEURS RÉFÉRENCE
des et Localités Visités
No
Haouanets décrits en »
Deyrolle Bull. Soc.Anth. 1904 188 94 138
Kalaâ-es-Snam Letourneux Mission Bot. 29 Bull. S. A. S. lou 2 (Groupe S.-E.) 2 2 Bot. 30
Deyrolle Bull. S. A. S. et 1 ou 2 Est) 2 2 S. P. P.
d° Kalaâ-es-Snam Bull. S. A. S. 1 1 31 1
(Paroi Nord)
Haouanets souterrains 32 d° d° - 2 d'Aïne Fortnate 2 2
» Grotte de la Kalia Gadeau de Voyage en 1 » 33 Khrouinirie • Kerville
d° d" Haouanet de Ghorfat . . 9 » 34
Dar-es-Souan (Djebel 35
Dr Eybert Bull. S.A. S. 1 » Maïla-Gafsa)
Grotte-Tombeau du 36
Bull. S. A. S. Gamp-Infér. (Bougie). Debrugge 1 » »
Total en 1908.... 101 145 207
1 Bulletin de la Société Archéologique de Sousse (B. S. A. S.), 1906.
t B.S:A. S., 4904.
3 Mouliéras. Le Maroc inconnu.
♦ de Mathuilsieux. Journal des Voyages, 1904. DEYROLLE. — LES HAOUANET DE TUNISIE 157
J'ai pu enfin, depuis 1904, visiter de nouveau et décrire plus complè
tement les neuf haouanet du Djebel-Zid à Sainte -Marie-du-Zid;
Je ne reviendrai pas sur les haouanet algériens de Roknia ou, sur le
pourtour de la nécropole, du côté de la montagne, M. Letourneux le pre
mier en a trouvé un grand nombre et que Bourguignat croyait bien pos
térieures aux Dolmens, ni sur ceux de Guyot-ville où, le long des bords
de l'Oued, on en voit une série et que l'on a supposé avoir servi d'habi
tations aux constructeurs de ces dolmens ni sur les tombes décrites par
M. Hamy, qui n'ont avec les sépultures en falaises que de très lointains
rapports *.
Les haouanet décrits et mesurés par M. Gadeau de Kerville sont absolu
ment typiques; ils présentent des encastrements de porte, de niches car
rées et en chevron, les chambres ont un plafond plan, en chevron ou en
cul de four; quelques-unes communiquent entre elles. En somme, elles
ne présentent aucun caractère nouveau.
La description que donne M. Debruge du hanout de Bougie est plus
intéressante *. Ce hanout est creusé à 3m50 dans un calcaire excessive
ment dur ; la chambre est rectangulaire ; une longue niche aménagée
dans la paroi du fond a 0m 57 de haut sur 0m 20 de large ; aux deux extré
mités on a laissé subsister un tasseau de 0m05 de saillie, de telle façon
qu'un cercueil placé en cet endroit ne reposerait pas directement sur le
fond; la paroi de gauche forme une saillie débordante sous laquelle on a
pu aligner une série de cercueils sur toute l'horizontalité du caveau ; au-
dessus de cette saillie se trouve une autre niche analogue à celle du fond,
mais sans tasseaux ; au fond, vers le sommet de la niche, une ouverture
de 0m 10 de diamètre s'enfonce dans l'intérieur du massif, amène quelques
infiltrations ; à la base de l'entrée un trou de 0ra 15 de large surOm 05 per
met l'écoulement des liquides et assure la siccité du hanout-; la porte a
une forme en écusson produite vraisemblablement par l'usure, mais peut-
être voulue ; cette forme, en effet, se retrouve dans le h F' de Sidi-bou-
Rouigat. Le trou d'écoulement est semblable a celui du h. L' deSidi-Ali-
Djebali.
Parmi mes découvertes récentes,, je dois signaler les faits nouveaux sui
vants :
Entrées.
Le h. 2 du groupe 29, l'entrée se trouve au fond d'une profonde fissure,
la porte du hanout proprement dit est précédée d'un vestibule insuffisant
pour le dépôt d'un cadavre (petite chambre cubique de lm. (Fig. 1 )
i Hamy. Cités et Nécropoles berbères de l'Enûda. Bull, de Géog.'hist. Hamy, in La
Tunisie au début du xx' siècle.
* Debruge. Tombeau présumé phénicien. Bulletin S. A. S. 158 15 avril 1909
Fig. I.
Le groupe 32 a une entrée de forme tout-à-fait particulière — elle se
fait par un puits vertical de trois mètres au fond duquel s'ouvre une pre
mière galerie qui aboutit à une vaste chambre de 4 mètres de long sur
2 mètres de large avec une autre dans le sol de laquelle se trouve DEYROLLE. — LES HAOUANET DE TUNISIE 159
un trou d'homme donnant accès dans une nouvelle galerie dans un plan
inférieur à la précédente. (Fig. II.)
HWGES
COU PB
Fig. II.
Dans la première galerie supérieure se. branche un couloir deux fois
courbe à angle presque droit, c'est-à-dire en z, au fond duquel se trouve
la porte d'un hanout typique, sauf qu'il est souterrain, avec sa niche
caractéristique, ses trous de gond et de verrou. Des niches ou des trous
semblent aménagés de distance en distance pour r

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