Les images photographiques du monde du travail sous le Second Empire - article ; n°1 ; vol.54, pg 31-43

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Actes de la recherche en sciences sociales - Année 1984 - Volume 54 - Numéro 1 - Pages 31-43
Photographien der Arbeitswelt während des Zweiten Kaiserreichs. Während des Zweiten Kaiserreichs unterscheiden sich Photographie und Malerei ebenso im Hinblick auf Technik, Thematik wie den Einsatz formäler Mittel. Allerdings ist die photographische Produktion keineswegs uniform : Zwischen der Vielzahl an Studioportraits von Bürgern und der ziemlich geringen Zahl an Photos der Arbeitswelt, die photographisch kaum festgehalten wird, klaffen Welten. Im vorliegenden Artikel werden die unterschiedliche photographische Praxis wie auch die Bilder in ihren unterschiedlichen Verweisen auf das Element «Arbeitswelt» untersucht, mit dem Ziel, Beziehungen zwischen der Funktionsweise eines jeden dieser photographischen Akte und bestimmten formalen Merkmalen der gemachten Bilder aufzuweisen. Organisiert ist diese Studie um drei große Serien photographischer Praxis, die je nach dem Status, den die Arbeitswelt in den Bildern einnimmt : scheinbares, kontingentes, reaies Objekt, defîniert sind. Diese Untersuchung gibt damit Auskunft über die Arbeitswelt in dieser Epoche, zugleich aber auch über die Funktionsweise der photographischen Darstellung sowie über die Kräfte, die die Organisation der Formen selber bestimmen.
Photographie Images and the World of Work in the Second Empire. In the Second Empire, photography differed from painting not only in its technique but also in its themes and formal choices. But photographie production was far from uniform. There is in fact a hiatus between the multitude of studio portraits of bourgeois and the fairly small number of photographs of the world of work, which hardly ever merits this type of representation. This article studies the various photographic practices and the images which, in accordance with the different styles, refer to the «world of work» element, so as to bring to light a set of relationships between the functioning of each of these photographie acts and some of the formal features of the images produced. This study is organized around three major series of practices defined according to the place which the world of work occupies in the images — as an apparent, contingent or real object. It gives information on the world of work of the time, but also on the functioning of the photographie representation and on the forces governing the organization of the forms themselves.
Les images photographiques du monde du travail sous le Second Empire. Sous le Second Empire la photographie se distingue de la peinture non seulement par la technique mais aussi par la thématique et par les choix formels. Mais la production photographique est loin d'être uniforme ; un hiatus existe en effet entre la multitude des portraits de bourgeois en studio et les photographies assez peu nombreuses du monde du travail qui, lui, n'accède pratiquement pas à ce type de représentation. Cet article étudie donc les différentes pratiques photographiques et les images qui, selon des modes variés, renvoient à l'élément «monde du travail» en vue de mettre à jour un faisceau de relations entre le fonctionnement de chacun de ces actes photographiques et certains des traits formels des images produites. Cette étude s'organise autour de trois grandes séries de pratiques définies selon la place - d'objet apparent, contingent ou réel — que le monde du travail occupe dans les images ; elle renseigne certes sur le monde du travail à l'époque mais aussi sur le fonctionnement de la représentation photographique et sur les forces qui président à l'organisation des formes elles-mêmes.
13 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.
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Publié le

01 janvier 1984

Nombre de lectures

79

Langue

Français

Poids de l'ouvrage

1 Mo

Monsieur André Rouillé
Les images photographiques du monde du travail sous le
Second Empire
In: Actes de la recherche en sciences sociales. Vol. 54, septembre 1984. pp. 31-43.
Citer ce document / Cite this document :
Rouillé André. Les images photographiques du monde du travail sous le Second Empire. In: Actes de la recherche en sciences
sociales. Vol. 54, septembre 1984. pp. 31-43.
doi : 10.3406/arss.1984.2221
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/arss_0335-5322_1984_num_54_1_2221Zusammenfassung
Photographien der Arbeitswelt während des Zweiten Kaiserreichs.
Während des Zweiten Kaiserreichs unterscheiden sich Photographie und Malerei ebenso im Hinblick
auf Technik, Thematik wie den Einsatz formäler Mittel. Allerdings ist die photographische Produktion
keineswegs uniform : Zwischen der Vielzahl an Studioportraits von Bürgern und der ziemlich geringen
Zahl an Photos der Arbeitswelt, die photographisch kaum festgehalten wird, klaffen Welten. Im
vorliegenden Artikel werden die unterschiedliche photographische Praxis wie auch die Bilder in ihren
unterschiedlichen Verweisen auf das Element «Arbeitswelt» untersucht, mit dem Ziel, Beziehungen
zwischen der Funktionsweise eines jeden dieser photographischen Akte und bestimmten formalen
Merkmalen der gemachten Bilder aufzuweisen. Organisiert ist diese Studie um drei große Serien
photographischer Praxis, die je nach dem Status, den die Arbeitswelt in den Bildern einnimmt :
scheinbares, kontingentes, reaies Objekt, defîniert sind. Diese Untersuchung gibt damit Auskunft über
die Arbeitswelt in dieser Epoche, zugleich aber auch über die Funktionsweise der photographischen
Darstellung sowie über die Kräfte, die die Organisation der Formen selber bestimmen.
Résumé
Les images photographiques du monde du travail sous le Second Empire.
Sous le Second Empire la photographie se distingue de la peinture non seulement par la technique
mais aussi par la thématique et par les choix formels. Mais la production photographique est loin d'être
uniforme ; un hiatus existe en effet entre la multitude des portraits de bourgeois en studio et les
photographies assez peu nombreuses du monde du travail qui, lui, n'accède pratiquement pas à ce type
de représentation. Cet article étudie donc les différentes pratiques photographiques et les images qui,
selon des modes variés, renvoient à l'élément «monde du travail» en vue de mettre à jour un faisceau
de relations entre le fonctionnement de chacun de ces actes et certains des traits
formels des images produites. Cette étude s'organise autour de trois grandes séries de pratiques
définies selon la place - d'objet apparent, contingent ou réel — que le monde du travail occupe dans les
images ; elle renseigne certes sur le monde du travail à l'époque mais aussi sur le fonctionnement de la
représentation photographique et sur les forces qui président à l'organisation des formes elles-mêmes.
Abstract
Photographic Images and the World of Work in the Second Empire.
In the Second Empire, photography differed from painting not only in its technique but also in its themes
and formal choices. But photographie production was far from uniform. There is in fact a hiatus between
the multitude of studio portraits of bourgeois and the fairly small number of photographs of the world of
work, which hardly ever merits this type of representation. This article studies the various photographic
practices and the images which, in accordance with the different styles, refer to the «world of work»
element, so as to bring to light a set of relationships between the functioning of each of these
photographie acts and some of the formal features of the images produced. This study is organized
around three major series of practices defined according to the place which the world of work occupies
in the images — as an apparent, contingent or real object. It gives information on the world of work of
the time, but also on the functioning of the photographie representation and on the forces governing the
organization of the forms themselves.constituer en sujet individuel c'est-à-dire «On ne peut pas donner beaucoup plus Jusqu'en 1870, ce mouvement
ne touche le daguerréotype et la photo traduire, au-delà de sa «ressemblance de place aux individus dans les livres
graphie que très indirectement et physique», sa «ressemblance morale» qu'ils n'en ont dans la réalité, et surtout
conformément aux principes de la pas une place autre». superficiellement ; en tout cas d'une
physiognomonie en vogue à l'époque façon spécifique qui mérite examen. Bertolt Brecht, Sur le réalisme. (ill. 1). Le portraitiste dispose pour cela La production photographique du
des signes de la bourgeoisie (accessoires, Second Empire frappe en effet par
Un examen comparé des productions l'hégémonie quantitative du portrait corporéité, tenue vestimentaire...) qu'il
en studio avec une exclusivité presque articule dans l'espace du studio avec une photographiques, picturales et gravées
absolue du modèle bourgeois : le studio du Second Empire révèle une spécificité panoplie d'éléments signifiants (la pose,
apparaît ainsi comme le domaine quasi de l'image photographique qui n'accorde le point de vue, le cadrage, la lumière, la
réservé de la redingote, du haut-de- alors qu'une attention très réduite au profondeur de champ...), moins selon
forme et de la crinoline à l'exclusion de thème du monde du travail. son gré qu'en conformité à une vulgate
Cette singulière indifférence dis la blouse, de la casquette et du tablier. esthétique dont les principes se récl
Dans l'atelier conçu pour que tingue la thématique photographique de ament de Van Dyck, Rubens, Rembrandt
«les gens du meilleur monde puissent se celles de la gravure et de la peinture. Dès ou du Titien et s'énoncent dans la
1840, de nombreux fascicules — Les croire chez eux» (6), le portrait bour plupart des ouvrages photographiques.
physiologies — ? vendus un franc et geois obéit, sous le Second Empire, à un Mais l'intention des photographes de
véritable rituel au cours duquel le photosouvent illustrés par les plus grands procéder, grâce à un travail formel
graphe affirme vouloir à la fois donner graveurs (1), diffusent en effet à 2 000 particulier, à une individuation de leurs
un «grand air» (7) à son modèle et le et même 10 000 exemplaires des clients, bute souvent sur des impér
estampes des «métiers et professions en atifs de rentabilité ; le portrait révèle
France» (2) : du maréchal- ferrant, de la alors moins une «personnalité» singulière
marchande des quatre-saisons, du vitrier 4-H. Delaborde, Salon 1853, Revue des qu'il ne figure le dénominateur commun
ambulant, de la blanchisseuse, du maçon, deux mondes, 2, 1853, pp. 1143-1144. aux modèles : leur statut de bourgeois.
de l'égouttier, du balayeur, du chif «Qu'un peintre, par exemple, ait à Dans les rares photographies en
fonnier, du marchand de coco, du por représenter des ouvriers, doit-il simple studio de travailleurs, les procédures
teur d'eau... en un mot, des «gagne-petit», ment copier des types dégradés par d 'individuation employées dans le port
des «infiniment petits de l'Industrie l'excès de travail ? Cela ne serait que rait bourgeois disparaissent : Delmaët
parisienne» (3). La peinture accorde laid et pour le moins oiseux au point de et Durandelle (ill. 2) présentent par pour sa part une place grandissante aux vue de l'art. Belle avance si des artistes exemple le modèle en pied, en plongée, «ouvriers» au point qu'en 1853 le nomb dressent avec amour le signalement de la les bras ballants, collé au fond, serré
re «des haillons (...) de terrassiers, de laideur physique (...). Qu'ils nous laissent dans le cadre, les mollets coupés par une
tondeurs de moutons, faucheurs, bat pressentir une âme au lieu de nous horizontale et soumis à une lumière
teurs en grange, exposés au Salon» montrer une enveloppe, qu'ils étale ; la mise en forme n'atténue pas intéressent à une pensée au lieu de nous indispose Henri Delaborde (4) ; à propos mais renforce plutôt les marques du produire un fait : à ce prix seulement de la multiplicité des motifs paysans en travail sur les vêtements, les mains et le nous accepterons leurs œuvres et leur peinture, Alexis de Calonne avertit pour mouvement du corps du modèle et
pardonnerons cette préférence pour les sa part en 1861 qu'on a «dépassé la parvient ainsi à reléguer sa singularité
haillons qu'accusent en particulier tant mesure : nous avons pu voir, écrit-il, le derrière son état d'ouvrier.
de terrassiers, tondeu

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