Les mariés de Franche-Comté
4 pages
Français

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris

Les mariés de Franche-Comté

-

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus
4 pages
Français
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus

Description

Les mariages sont à nouveau en progression en 1996, après avoir connu une baisse importante depuis 1972. Par rapport aux autres régions françaises, on se marie plus et plus jeune en Franche-Comté. Signe d'une évolution des mœurs, les remariages après divorce sont en forte progression, notamment ceux qui légitiment un ou plusieurs enfants.

Sujets

Informations

Publié par
Nombre de lectures 30
Langue Français

Extrait

SOCIÉTÉ
n Franche-Comté, plus été atteint avec 8 300 unions enLes mariages sont à nouveau
de 5 000 couples se sont 1972. Depuis lors, à l’exceptionen progression en 1996, après
mariés en 1996, soit une d’une légère progression entre
avoir connu une baisse hausse de 11% par rap- 1989 et 1991, les mariages n’ont
port à 1995. La loi de finances pas cessé de diminuer. La baisseimportante depuis 1972.
qui annule les avantages fis- a été de 45% entre 1972 et 1995Par rapport aux autres régions
caux des couples non-mariés a où, avec 4 500, le nombre defrançaises, on se marie plus pu contribuer à cet important mariages est au plus bas. L’évo-
et plus jeune en Franche-Comté. regain. Cette reprise intervenant lution comtoise est d’ailleurs
après un quart de siècle de dé- fort similaire à celle qu’on ob- Signe d’une évolution des
clin, il peut aussi s’agir d’un serve au plan national : les da- mœurs, les remariages après
phénomène de rattrapage. tes où les mariages ont atteint
divorce sont en forte progression, Depuis la fin de la seconde leurs maximum et minimum sont
guerre mondiale jusqu’en 1966, pratiquement les mêmes et les notamment ceux qui légitiment
le nombre annuel des mariages un ou plusieurs enfants.
domiciliés (1) en Franche-
Comté a oscillé entre 6 000 et
(1) Mariages domiciliés :
6 500. Puis, après une montée mariages au lieu de domicile
en flèche, le point culminant a des époux.Nº 22 - DÉCEMBRE 1998
INSEE Franche-Comté - L'ESSENTiEL Nº 22
ESS982218 Prix : 15FLES MARIÉS DE L'ÉTÉ
La moitié des mariages sont célébrés entre juin et août et
c’est au mois de juillet que l’on se marie le plus. À cela
plusieurs raisons. Mis à part le désir de faire la fête sous
le soleil, la disponibilité est en général plus grande en
cette période de vacances. Il est également probable que
l’intérêt fiscal intervient dans le choix de la date du
mariage. À la fin des années 60, les prétendants au
mariage choisissaient pour 16% d’entre eux cette période
de l’année pour s’unir. Au début des années 90, c’est
presque 20%, et même 24% en 1995. Les mois de janvier
et février sont, à l’opposé, les mois où les francs-comtois
se marient le moins.
nuptialité légèrement plus élevé ment. Entre 1972 et 1995, la
que le reste de la métropole. baisse a été de plus de 40% pour
Mais ce taux a fortement dimi- tous les départements, et même
nué, passant de 8,4 mariages près de 50% pour la Haute-
pour 1 000 habitants en 1972 à Saône.
fluctuations coïncident. Sur la 4,5 pour 1 000 en 1995. En Franche-Comté, on se marie
période 1965-1970, le nombre Pour les quatre départements plus jeune qu’ailleurs en France.
annuel moyen de mariages était francs-comtois, 1972 a été une L’âge moyen au mariage est, en
de 7 200. Pour 1990-1995, il année charnière puis- 1995, de 31,6 ans pour
n’est plus que de 4 900. En une qu’il s’agit de l’apogée les hommes et 29,1 ans
génération, cela représente pres- des mariages. Par con- pour les femmes, con-On se marie
que un tiers de mariages en tre, leurs évolutions an- tre 32,1 ans et 29,5 ansmoins qu’il y a
moins. térieures, bien que posi- au niveau national.vingt-cinq ans
La région enregistre depuis de tives, ont été plus ou L’écart entre l’âge
nombreuses années un taux de moins importantes. De 1951 à moyen au mariage des hommes
1972, c’est dans le Doubs et celui des femmes a légère-
(+63%) et dans le Territoire de ment diminué. Il est passé de
Belfort (+40%) que la hausse 3 ans en 1965 à 2 ans et demi.
des mariages avait été la plus Comme l’ensemble des Fran-
forte. Tandis que le Jura et la çais, les Franc-Comtois se ma-
Haute-Saône avaient enregistré rient de plus en plus tard. Entre
des accroissements plus modes- la fin des années soixante et le
tes de 5% et 12% respective- début des années quatre-vingt-
dix, l’âge moyen au mariage
s’est accru de 4 ans et demi.
Jusque vers le milieu des an-
nées soixante-dix, les mariages
étaient de plus en plus précoces.
Ensuite, un retournement de si-
tuation est intervenu, qui se pro-
longe encore de nos jours. Pour
les premiers mariages, ce cons-
tat reste vrai. L’âge moyen des
hommes qui se marient pour la
première fois est passé de 24 à
28 ans et celui des femmes de 22
à 26 ans. La prolongation des
études et les difficultés à trou-
INSEE Franche-Comté - L'ESSENTiEL Nº 22ver un emploi stable ont sûre- personnes de même catégorie
ment contribué à retarder les socioprofessionnelle repré-
mariages. La contraception et le sente, au niveau de nomencla-
développement de l’union libre ture retenu 25% des unions do-
des couples ont aussi probable- miciliées en Franche-Comté de
ment influé dans le même sens. 1990 à 1995. Imaginons que les
Le nombre croissant des rema- mariages se fassent au hasard.
riages est le reflet d’une société Dans cette hypothèse, seulement
en évolution. Sur 4 couples qui 16% des couples seraient cons-
s’unissent, 3 sont des couples titués par des conjoints de même
de célibataires alors que sur la catégorie socioprofessionnelle.
période 1965-1970, les Ce phénomène est sur-
couples de célibataires tout important chez les
Des couplesreprésentaient 9 cas sur ouvrières qui, quand el-
10. Cette progression du les se marient, sont 69%de même
nombre de remariages à épouser des ouvriers.origine sociale
résulte directement de Les cadres féminins sont
celle des divorces qui ont été aussi 42% à être des épouses de
multipliés par 4 depuis 1970. Le cadres. La palme est remportée DEUX PÉRIODES
remariage concerne pour 6% des par les agricultrices, qui épou- L’étude des mariages domiciliés en Franche-Comté porte
sur la comparaison entre deux périodes : 1965-1970 etveufs ou des veuves et pour le sent à 70% des agriculteurs. Par
1990-1995. On considère la somme des mariages surreste des divorcé(e)s. Vingt-cinq contre, ces derniers sont 42% à
chacune de ces deux périodes afin d’atténuer les fluctua-ans plus tôt, avant l’explosion s’unir à des employées. Deux
tions d’une année sur l’autre. En outre, ces deux périodes
des divorces, c’était 31% de explications à cela. Le métier sont séparées par vingt-cinq ans, une durée qui corres-
veuf(ve)s. d’employé est un métier essen- pond à l’écart entre deux générations.
Les personnes se retrouvant seu- tiellement féminisé puisque 8
les après un veuvage ou un di-
vorce hésitent moins à se rema-
rier. Mais pour ce faire,
divorcé(e)s et veufs ou veuves
prennent plus de temps
qu’avant. Dans les années 1965-
1970, presque 60% des rema-
riages de femmes et 73% des
remariages d’hommes se réali-
saient durant les quatre années
qui suivaient le divorce ou la
mort du conjoint. Dans les an-
nées quatre-vingt-dix, cela ne
concerne plus que 50% pour
les femmes et 54% pour les
hommes. Les veufs et les veu-
ves se remarient, en général,
après un délai plus long que
les divorcés.
Le milieu social reste le périmè-
tre de rencontre le plus fréquent
de son futur conjoint. L’endo-
gamie sociale qu’illustre le vieil
adage « qui se ressemble, s’as-
semble » se confirme. En effet,
le nombre des mariages entre
INSEE Franche-Comté - L'ESSENTiEL Nº 22employés sur 10 sont des fem-
mes et il est très représenté dans
le monde du travail. Des trans-
formations sociales se sont aussi
opérées dans le monde agricole.
La femme travaille de plus en
plus à l’extérieur de l’exploita-
tion familiale et elle opte plus
volontiers pour le métier d’em-
ployée. Le cas inverse existe
aussi puisque 19% des agricul-
trices sont mariées à des
ouvriers. Ces derniers ont alors,
pour la plupart, une double acti-
vité, ce qui correspond bien au
caractère industriel de la cam-
pagne comtoise. Compte tenu
des effectifs importants d’em-
ployées femmes et d’ouvriers
hommes, rien d’étonnant que le
plus grand nombre de mariages
unissent un ouvrier et une e

  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents