Les mensurations corporelles des Français et le problème de l échantillonnage. - article ; n°3 ; vol.7, pg 221-233
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Les mensurations corporelles des Français et le problème de l'échantillonnage. - article ; n°3 ; vol.7, pg 221-233

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Description

Bulletins et Mémoires de la Société d'anthropologie de Paris - Année 1965 - Volume 7 - Numéro 3 - Pages 221-233
13 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

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Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1965
Nombre de lectures 22
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

Georges Olivier
A. Coblentz
G. Ignazi
Les mensurations corporelles des Français et le problème de
l'échantillonnage.
In: Bulletins et Mémoires de la Société d'anthropologie de Paris, XI° Série, tome 7 fascicule 3, 1965. pp. 221-233.
Citer ce document / Cite this document :
Olivier Georges, Coblentz A., Ignazi G. Les mensurations corporelles des Français et le problème de l'échantillonnage. In:
Bulletins et Mémoires de la Société d'anthropologie de Paris, XI° Série, tome 7 fascicule 3, 1965. pp. 221-233.
doi : 10.3406/bmsap.1965.1321
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/bmsap_0037-8984_1965_num_7_3_1321Bulletins et Mémoires de la Société ď Anthropologie de Paris,
tome 7, Xle série, 1965, pp. 221 à 233.
LES MENSURATIONS CORPORELLES DES FRANÇAIS
ET LE PROBLÈME DE L'ÉCHANTILLONNAGE
par les D™ G. OLIVIER, A. COBLENTZ et G. IGNAZI *
{Laboratoire d'Anthropologie de la Faculté des Sciences de Paris.)
L'anthropologie classique a l'habitude d'étudier surtout les
caractères de l'extrémité céphalique. Les mensurations du corps
proprement dit sont moins connues, en dépit de leur intérêt
propre en raciologie sur lequel a insisté l'un de nous, et de leur
manifestation à leur niveau de phénomènes sélectifs (Schreider,
Hiernaux). Ainsi, aucune des séries publiées jusqu'ici sur les
Français n'est absolument complète, étant donné le grand nomb
re de mesures possibles ; il en est de même d'une petite série
de 50 soldats que nous ajouterons aux autres : elle était restée
inédite depuis 15 ans parce qu'elle était trop réduite pour être
publiée isolément.
Analysons ces séries de mensurations de Français, pour ce qui
est des proportions corporelles. Trois d'entre elles présentent
une caractéristique remarquable : il s'agit d'échantillons diffé
rents de la même population, des conscrits de 20 ans ; elles ont
été étudiées par Monod et Pineau, par Vallois et Schreider et
par Vassal et Pineau. Plusieurs autres séries, provenant de popul
ations différentes (mais toujours de Français), ont été mesurées
par le même observateur et analysées par Schreider. La confron
tation de ces nombreuses séries va donc nous donner des info
rmations sur les variations dues tantôt à la technique utilisée,
tantôt à la composition de l'échantillon. Car on va voir qu'il y a
de très grandes dans l'ensemble de ces données et
qu'il est bon d'aborder une bonne fois le problème trop négligé
de la composition d'un échantillon anthropologique.
• Communication présentée dans la séance du 16 avril 1964.
BULL. ET MÉM. SOCIÉTÉ ANTHROP. DE PARIS, T. 7, 11e SÉRIE, 1965. 17 222 SOCIETE D ANTHROPOLOGIE DE PARIS
I. — Mensurations du tronc.
Dans le tableau suivant, on remarquera d'abord qu'aucun
auteur n'a pris toutes les principales mesures du tronc, chacun
ayant des préférences inexpliquées. Nous n'avons d'ailleurs
rapporté que les séries ayant porté sur les mensurations du
tronc. Point n'est besoin d'analyse de variance (nous l'avons
fait) pour voir que tous ces résultats sont hétérogènes. Chèr-
chons-en les raisons.
La première explication qui nous est venue réside dans les
différences de stature qui, survenant pour des raisons diverses,
entraîneraient des variations dans les mensurations segmen-
taires, par suite du facteur général de grandeur. Pourtant, il
n'en est rien : car les indices rapportés à la stature, celle-ci sup
posée égale donc, sont très différents eux aussi.
Monod et Pineau .. 234 soldats 21,5 169,49 51 ,2 39,0
— Vallois et Srhreider. 831 — 168,50 39,0 51.1
— Verdun et de Taille. 282 — 21,0 168,61 38,15
Olivier 50 — 23,6 167,95 88 ,7 50,8 38,3
Auger 100 Canadiens français 41,6 169,30 88 ,4 38,7
Decourt et Doumic. 100 pompiers 23,0 171,20 3 51,4 39,6 89, — Parot 25 hommes 25,0 173,60 91. ,9 38,2
— Lebon 90 soldats 20,0 169,58 38,45
Schreider 320 conscrits 168,79 51,45 38,9
— . 79 soldats ? 166,20 50,6 38,75
— 73 ouvriers 29,0 168,80 51,6 37,55
— 236 cultivateurs 20,11 167,52 50,69 38,89
— 550 non-cultivateurs 168,78 51,30 39,06
Une autre raison, plus valable celle-là, réside dans les varia
tions de l'âge des sujets examinés. Le plus souvent, on a me
suré de jeunes soldats, de 20 à 21 ans. Mais ce n'est pas toujours
le cas : ainsi, dans la petite série de 50 soldats français, égal
ement chez les Canadiens français, qui ont de 20 à 64 ans. Il est
bien connu, en effet, que les dimensions transversales augmentent
avec l'âge, tandis que la stature diminue. C'est pourquoi on
recommande, classiquement, d'examiner des sujets adultes de
20 à 50 ans, car le poids augmente beaucoup ensuite ; tout au
moins, il en était ainsi autrefois, où c'était un signe de richesse
et de réussite sociale ; actuellement, les gens âgés restent minces, '
'
.
OLIVIER. MENSURATIONS CORPORELLES DES FRANÇAIS 223
par élégance. Néanmoins, entre 20 et 50 ans, il se produit des
modifications considérables : le travail de Parot, d'où sont
extraits les sujets de 25 ans, montre qu'entre 25 et 45 ans l'a
ccroissement du diamètre bicrêtal est d'au moins 1 cm (l'auteur
ne pensait pas que sa série puisse être isolée d'où son faible effect
if). Par ailleurs, on sait que la croissance du diamètre biacro-
mial se termine à 25 ans seulement et qu'il y a de nettes diffé
rences entre la carrure à 20 ans et à 30 ans.
Enfin, la technique employée doit être incriminée aussi. Il est
évident que le périmètre thoracique a été mesuré de façon diffé
rente. Considérons les séries de Vallois et Schreider et de Monod
et Pineau pour la même population : elles sont semblables pour
la hauteur du tronc et la largeur biacromiale, mais elles diver
gent considérablement pour le périmètre thoracique et la largeur
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27,6 90,9 27,8 19,0 30,2 23,0 16,3 70,8 146,0
— 19,9 30,4 23,15 16,9 139,5 55,45 53,55 — 28,5 93,3 73,0
— — — 27,9 18,35 22,6 16,6 73,4 152,1 28,0
— — — 52,85 30,2 22,8 28,7 90,0 16,7 73,7 53,6
— . 94,1 30,1 20,8 52,2 22,9 18,25 79,8 145,1 55 ,5 30,8
— — 90,3 29,4 52,85 29,95 22,8 16,8 72,7 52,65 28,8 — — — 19,5 52,95 22,0 15,6 71,1 27,15 27,0 139,7
— — — — — . 28,3 87,7 22,7 16,6 73,35 51,9
— — — 28,3 19,9 30,45 23,1 16,75 139,1 28,3 72,7
, — — — 28,55 20,15 30,5 23,15 17,1 73,45 141,6 28,4 — — — . 20,3 30,6 22,25 16,6 74,5 137,4 27,95 30,9
— 95,98 28,04 19,98 30,3 23,2 17,6 75,8 140,5 57,2 29,47
— 30,4 16,8 28,35 93,08 27,74 19,72 72,5 140,6 55,2
bicrêtale. Cette dernière mesure est celle à propos de laquelle
on commet le plus de fautes ; en théorie, les parties molles ne
doivent pas être déprimées. Dans notre série de 50 soldats,
nous avons commis la faute, donc nos mesures ne sont pas va
lables. Pourtant, plusieurs auteurs ont trouvé les mêmes valeurs
que nous, ils ont donc fait la même erreur. Il faut noter que les
auteurs soviétiques font toujours une légère pression sur les parties
molles : mais, selon le degré d'appui, les résultats vont différer.
La moins valable des données se trouve être l'indice acromio-
iliaque, car il peut être établi avec des mensurations technique
ment différentes. 224 société d'anthropologie de paris
On peut se demander, dans ces conditions, où est la vérité
dans tout cela ? Il semble qu'on n'ait aucun moyen de con
naître de façon précise les proportions corporelles de notre
pays, alors qu'il devrait être le mieux connu pour nous. En fait,
nous pensons qu'une bonne approximation de la vérité consiste
à faire les moyennes des séries portant sur des sujets de 20-21 ans,
sans même les pondérer suivant les effectifs. Pour une stature
approximative de 169,085 cm, on obtient les chiffres moyens
suivants :
cm cm
Hauteur du tronc 51,12 Périmètre thoracique 91,61
Largeur biacromiale 38,75 Diam. transverse . 28,32 bicrêtale 28,32 Diam. sagittal 19,58
Bien entendu, ce ne sont là qu

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