Les migrations résidentielles en Nord-Pas-de-Calais : la métropole lilloise au coeur des mobilités
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n très légère croissance, la population duE Nord-Pas-de-Calais bénéficie d’un solde naturel positif qui compense un solde migratoire déficitaire. Ce dernier correspond principalement aux migrations vers l’Île-de-France et les régions du sud de la France. À l’échelle des territoires, cette même dynamique migratoire se vérifie pour chaque zone d’emploi de la région. Celle de Lille, en particulier, présente un solde migratoire en fort déficit, tant vis-à-vis de l’extérieur de la région qu’avec le reste du Nord-Pas-de-Calais. Les échanges internes à la région se font principalement avec la zone d’emploi de Lille ou entre zones limitrophes. Dans l’ensemble, beaucoup de migrants quittent les espaces urbains de la région pour s’installer dans les espaces périurbains. Les migrations résidentielles en Nord-Pas-de-Calais : la métropole lilloise au cœur des mobilités TOUTES LES ZONES D’EMPLOI ONTEn 2006, près de 37% de la population (flux de 0,5‰ par an). En sens inverse, UN DÉFICIT MIGRATOIRE EXTÉRIEURrégionale - qui compte plus de 4 millions sur 180 000 départs, 20% des sortants d’habitants - habitaient dans un autre du Nord-Pas-de-Calais partent s’installer Si chacune des zones d’emploi dulogement 5 ans auparavant, que ce soit en Île-de-France, 10% choisissent la Nord-Pas-de-Calais affiche en 2006 un soldedans la région ou ailleurs.

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Langue Français
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Extrait

n très légère croissance, la population duE Nord-Pas-de-Calais bénéficie d’un solde naturel
positif qui compense un solde migratoire déficitaire. Ce dernier
correspond principalement aux migrations vers l’Île-de-France
et les régions du sud de la France. À l’échelle des territoires,
cette même dynamique migratoire se vérifie pour chaque
zone d’emploi de la région. Celle de Lille, en particulier,
présente un solde migratoire en fort déficit, tant vis-à-vis de
l’extérieur de la région qu’avec le reste du Nord-Pas-de-Calais.
Les échanges internes à la région se font principalement avec
la zone d’emploi de Lille ou entre zones limitrophes. Dans
l’ensemble, beaucoup de migrants quittent les espaces urbains
de la région pour s’installer dans les espaces périurbains.
Les migrations résidentielles
en Nord-Pas-de-Calais :
la métropole lilloise au cœur des mobilitésTOUTES LES ZONES D’EMPLOI ONTEn 2006, près de 37% de la population (flux de 0,5‰ par an). En sens inverse,
UN DÉFICIT MIGRATOIRE EXTÉRIEURrégionale - qui compte plus de 4 millions sur 180 000 départs, 20% des sortants
d’habitants - habitaient dans un autre du Nord-Pas-de-Calais partent s’installer
Si chacune des zones d’emploi dulogement 5 ans auparavant, que ce soit en Île-de-France, 10% choisissent la
Nord-Pas-de-Calais affiche en 2006 un soldedans la région ou ailleurs. Cette mobilité Picardie et 36% se destinent à l’une
migratoire négatif avec l’extérieur de larésidentielle se traduit principalement par des cinq régions du sud de la France
région, elles ne sont pas toutes concernéesdes déménagements au sein même de la (Provence-Alpes-Côte d'Azur, Languedoc
dans les mêmes proportions par ces échangesrégion. Les départs du Nord-Pas-de-Calais -Roussillon, Aquitaine, Rhône-Alpes,
. Pour Roubaix-Tourcoing,vers d’autres régions restent moins denses, Midi-Pyrénées).
Dunkerque et Sambre-Avesnois, le tauxquoique supérieurs aux arrivées de nouveaux
annuel de migration nette est forte-LA RÉGION PRÉSENTE UN SOLDEménages. Le Nord-Pas-de-Calais présente
ment négatif (inférieur à -5‰), tandisMIGRATOIRE DÉFICITAIREen effet la caractéristique, avec la Lorraine,
qu’il ne l’est que faiblement pourd’être la région française pour laquelle les
Entre 2001 et 2006, pour 100 000 habitants, Berck-Montreuil (-0.6‰). Les zoneséchanges extérieurs sont les plus faibles
le Nord-Pas-de-Calais compte chaque d’emploi ont presque toutes un solde.D’un côté, seuls 3% de
année en moyenne 411 entrants de extérieur plus déficitaire en 2006 qu’illa population actuelle de la région
moins que de sortants. Ce taux annuel de ne l’était en 1999 . La zone(soit 104 500 personnes) ne l’habitaient
de Berck-Montreuil fait ici figure d’ex-migration nette de -4,11‰, reste toutefoispas cinq ans auparavant. De l’autre, 5%
inférieur à celui d’Île-de-France (-6,88‰) ception. La mobilité des Nordistes ades résidents régionaux de 2001 (soit
et de Champagne-Ardenne (-4,68‰). augmenté, mais celle-ci s’effectue en181 500 personnes) ne vivent plus en
Calculés entre le Nord-Pas-de-Calais et dehors de la région.Nord-Pas-de-Calais en 2006, soit le taux
chacune des régions, les soldes les plusde départ le plus faible de métropole. Au
négatifs concernent les cinq régions du sudfinal, parmi les personnes qui résidaient
de la France et l’Île-de-France ,en Nord-Pas-de-Calais en 2001 et qui ont
quand ces échanges avec les régions dudéménagé depuis 2001, 29% ont changé
nord sont plus proches de l’équilibre. Lesde logement sans changer de commune,
émigrants du Nord-Pas-de-Calais vont en27% ont changé de commune sans changer
nombre dans des régions éloignées, alorsde zone d’emploi, 15% ont changé de
que les immigrants viennent surtout deszone d’emploi sans changer de région, 29%
régions plus proches.viennent d’une autre région. La présente
études’attacheàdécrirelesfluxmigratoires
LE DÉFICIT MIGRATOIRE S’ESTqui ont affecté le Nord-Pas-de-Calais et ses
LÉGÈREMENT ACCENTUÉ AU COURS
zones d’emploi entre 2001 et 2006, d’une
DES QUINZE DERNIÈRES ANNÉES
part les échanges avec les autres régions
françaises, mais aussi ceux entre les zones
Le solde des migrations de la région avec
d’emploi de la région. Les caractéristiques
le reste de la métropole s’est globalement
des migrants telles que le sexe, l’âge ou la
détérioré . Entre 1990 et 1999, le
situation professionnelle ne sont ici pas
Nord-Pas-de-Calais dénombrait chaque
abordées, mais seront étudiées dans des
année en moyenne 386 entrants de moins
publications à venir.
que de sortants pour 100 000 habitants.
Le taux annuel de migration nette, qui
DES DÉPARTS VERS L’ÎLE-DE-FRANCE
s’affichait à -3,86‰ en 1999, perd donc 0,25
ET LES RÉGIONS DU SUD, DES
point entre 1999 et 2006. Ce phénomèneARRIVÉES VENUES DE PICARDIE.
correspond principalement à l’intensification
deséchangesavecles régions du suddelaEntre 2001 et 2006, la plupart des échanges
France, dont Rhône-Alpes(-0,44‰ contremigratoires du Nord-Pas-de-Calais se font
-0,60‰) et Provence-Alpes-Côte d'Azuravec l’Île-de-France, la Picardie et les cinq
(-0,55‰ contre -0,64‰). Toutefois, pour lesrégions les plus au sud . Sur
2 régions limitrophes et l’Île-de-France, les105 000 arrivées, près de la moitié des
soldes des échanges se sont légèrementpersonnes s’installant en Nord-Pas-de-Calais
améliorés.viennent de l’Île-de-France ou de Picardie.
En rapportant les flux à la population de la
région de départ c’est de loin la population
de la Picardie qui alapropensionlaplus
forte à émigrer vers le Nord-Pas-de-Calais :
2 entrants pour mille habitants par an.
Viennent ensuite la Champagne-Ardenne
(flux de 0,8‰ par an) et la Haute-NormandieTableau 1 : MIGRATIONS RÉSIDENTIELLES ENTRE LE NORD-PAS-DE-CALAIS ET LES RÉGIONS FRANÇAISES ENTRE 2001 ET 2006
Unité : nombre de personnes
Nouveaux Anciens
Solde migratoire
Zones d’échange avec Population résidents en résidents en
pour la zoneerle Nord-Pas-de-Calais au 1 janvier 2006 Nord-Pas-de-Calais Nord-Pas-de-Calais
d’échange
venant de ... allant vers ...
Autres régions de Métropole dont 52 838 100 104 470 181 490 77 020
Île-de-France 10 592 700 28 220 37 780 9 560
Picardie 1 764 200 18 340 17 800 -540
Aquitaine 2 860 700 2 620 9 350 6 730
Midi-Pyrénées 2 528 100 2 330 8 440 6 110
Rhône-Alpes 5 508 600 7 330 18 640 11 320
Languedoc-Roussillon 2 298 700 2 950 11 140 8 190
Provence-Alpes-Côte d’Azur 4 430 800 6 810 18 810 12 000
Source : Insee - Recensement de la population 2006 (exploitation complémentaire)
Tableau 2.1 : TAUX ANNUEL DE MIGRATION NETTE DU NORD-PAS-DE-CALAIS PAR ZONE D’EMPLOI ENTRE 2001 ET 2006
(POUR 1 000 HABITANTS)
Taux annuel Taux annuel Taux annuel
Zone d’emploi de migration nette de migration nette de migration nette
avec le reste de la région avec les autres régions global
Roubaix-Tourcoing -0,41 -5,21 -5,62
Lille -0,70 -4,60 -5,30
Dunkerque -3,03 -5,43 -8,46
Flandre-Lys +3,31 -2,83 +0,49
Douaisis +0,64 -4,33 -3,69
Valenciennois -0,55 -3,70 -4,25
Cambrésis +0,83 -3,62 -2,79
Sambre-Avesnois -1,60 -5,23 -6,83
Artois-Ternois +3,51 -3,18 +0,33
Lens-Hénin -1,22 -4,27 -5,49
Béthune-Bruay +2,64 -3,15 -0,51
Saint-Omer -1,69 -2,24 -3,93
Calaisis +0,03 -4,34 -4,31
Boulonnais -0,58 -3,22 -3,80
Berck-Montreuil +5,04 -0,60 +4,44
Source : Insee - Recensement de la population 2006 (exploitation complémentaire)
Tableau 2.2 : TAUX ANNUEL DE MIGRATION NETTE DU NORD-PAS-DE-CALAIS PAR ZONE D’EMPLOI ENTRE 1990 ET 1999
(POUR 1 000 HABITANTS)
Taux annuel Taux annuel Taux annuel
Zone d’emploi de migration nette de migration nette de migration nette
avec le reste de la région avec les autres régions global
Roubaix-Tourcoing +0,10 -4,47 -4,37
Lille +0,29 -3,22 -2,93
Dunkerque -1,69 -4,09 -5,78
Flandre-Lys +2,77 -1,96 +0,81
Douaisis +0,50 -3,46 -2,96
Valenciennois +0,02 -2,84 -2,82
Cambrésis +0,31 -3,12 -2,81
Sambre-Avesnois -1,69 -4,95 -6,64
Artois-Ternois +0,80 -2,92 -2,12
Lens-Hénin -1,45 -3,72 -5,17
Béthune-Bruay +0,68 -2,74 -2,06
Saint-Omer -0,41 -1,75 -2,16
Calaisis +0,81 -2,49 -1,67

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