Les politiques françaises d emploi en faveur des jeunes : une évaluation économétrique.  - article ; n°3 ; vol.46, pg 549-559
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Les politiques françaises d'emploi en faveur des jeunes : une évaluation économétrique. - article ; n°3 ; vol.46, pg 549-559

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Revue économique - Année 1995 - Volume 46 - Numéro 3 - Pages 549-559
We analyze the effects of measures taken in favour of youth on the duration oftheir stay in the firm and on their professionnal trajectories at the end of their employment spell. We estimate models of job employment and of job search, in order to test the effective­ness of Youth training schemes relative to usual employment contracts. Econometric results show that, for given experience and level of qualification, the young people hired through these schemes have a higher probability to stay within the firm than those hired through a contract with determined duration. On the other hand, young people passed through this scheme and looking for a job will search for longer than those having expe­rienced a not subsidized job.
Cette étude s'attache à analyser les effets des politiques menées en faveur des jeunes sur leur durée moyenne d'emploi dans l'entreprise qui les accueille et sur leur trajectoire professionnelle à l'issue de cet emploi. Nous estimons des modèles de durée et de recherche d'emploi pour tester l'efficacité des mesures jeunes par rapport aux contrats d'emploi classiques. Les résultats économétri­ques montrent qu'à expérience et à formation égales, un jeune embauché au titre d'une mesure jeunes (hors TUC) a une probabilité plus élevée de rester durable­ment chez son employeur qu'un autre embauché avec un CDD. En revanche, un jeune qui est passé par une mesure jeunes et qui est à la recherche d'un nouvel emploi mettra plus de temps pour obtenir cet emploi que le même jeune ayant une expérience d'emploi non aidé.
11 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

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Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1995
Nombre de lectures 38
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

Monsieur Michel Sollogoub
Monsieur Thierry Pénard
Les politiques françaises d'emploi en faveur des jeunes : une
évaluation économétrique.
In: Revue économique. Volume 46, n°3, 1995. pp. 549-559.
Abstract
We analyze the effects of measures taken in favour of youth on the duration oftheir stay in the firm and on their professionnal
trajectories at the end of their employment spell. We estimate models of job employment and of job search, in order to test the
effective-ness of Youth training schemes relative to usual employment contracts. Econometric results show that, for given
experience and level of qualification, the young people hired through these schemes have a higher probability to stay within the
firm than those hired through a contract with determined duration. On the other hand, young people passed through this scheme
and looking for a job will search for longer than those having expe-rienced a not subsidized job.
Résumé
Cette étude s'attache à analyser les effets des politiques menées en faveur des jeunes sur leur durée moyenne d'emploi dans
l'entreprise qui les accueille et sur leur trajectoire professionnelle à l'issue de cet emploi. Nous estimons des modèles de durée et
de recherche d'emploi pour tester l'efficacité des mesures "jeunes" par rapport aux contrats d'emploi classiques. Les résultats
économétri-ques montrent qu'à expérience et à formation égales, un jeune embauché au titre d'une mesure jeunes (hors TUC) a
une probabilité plus élevée de rester durable-ment chez son employeur qu'un autre embauché avec un CDD. En revanche, un
jeune qui est passé par une mesure jeunes et qui est à la recherche d'un nouvel emploi mettra plus de temps pour obtenir cet
emploi que le même jeune ayant une expérience d'emploi non aidé.
Citer ce document / Cite this document :
Sollogoub Michel, Pénard Thierry. Les politiques françaises d'emploi en faveur des jeunes : une évaluation économétrique. In:
Revue économique. Volume 46, n°3, 1995. pp. 549-559.
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/reco_0035-2764_1995_num_46_3_409661Les politiques françaises d'emploi
en faveur des jeunes
Une évaluation économétrique
Thierry Pénard
Michel Sollogoub*
Cette étude s'attache à analyser les effets des politiques menées en faveur
des jeunes sur leur durée moyenne d'emploi dans l'entreprise qui les accueille et
sur leur trajectoire professionnelle à l'issue de cet emploi. Nous estimons des
modèles de durée et de recherche d'emploi pour tester l'efficacité des mesures
"jeunes" par rapport aux contrats classiques. Les résultats économétri
ques montrent qu'à expérience et à formation égales, un jeune embauché au titre
d'une mesure jeunes (hors TUC) a une probabilité plus élevée de rester durable
ment chez son employeur qu'un autre embauché avec un CDD. En revanche, un
jeune qui est passé par une mesure jeunes et qui est à la recherche d'un nouvel
emploi mettra plus de temps pour obtenir cet emploi que le même jeune ayant une
expérience d'emploi non aidé.
Classification JEL : J24, J41 , J64, J68
INTRODUCTION
Les politiques en faveur de l'emploi des jeunes menées en France depuis la
deuxième moitié des années soixante-dix visent à accélérer leur insertion. Ces
mesures combinent toutes des réductions de coût salarial, sous forme soit de
réduction de cotisations sociales patronales, soit d'autorisations de rémunérat
ions inférieures au Smic, avec une obligation de formation. Elles s'analysent
par conséquent comme des procédés de subvention de la formation en entre
prise pour des jeunes présentant certaines caractéristiques d'âge ou de niveau
scolaire dans l'espoir que ce passage par l'entreprise facilite leur emploi, au sein
* LAMIA, université Paris I Panthéon-Sorbonne, 90, rue de Tolbiac 75634 Cedex 13.
Cette recherche a bénéficié d'une subvention du ministère de l'Éducation nationale
dans le cadre de l'appel d'offres « Efficacité de l'investissement éducatif». Nous expr
imons notre gratitude à tous ceux qui ont apporté leur concours à l'élaboration de cet arti
cle, notamment à Olivier Joseph, Gérard Forgeot, Louis Lévy-Garboua, Juan Canada,
aux participants du séminaire interne du LAMIA et à ceux des Journées de micro
économie appliquée et du colloque de l' AFSE.
549
Revue économique — vol. 46, nc 3, mai 1995, p. 549-559. Revue économique
de cette entreprise ou à l'extérieur. Forts de l'expérience et de la formation
acquises dont ils peuvent se prévaloir, ces jeunes, dans l'esprit des initiateurs de
la loi, voient leur employabilité s'accroître.
La justification économique de ce type de mesures dépend essentiellement de
la nature de la formation dispensée par l'entreprise. Si ladite formation est suff
isamment générale, c'est-à-dire transférable vers d'autres firmes, elle produit des
extemalités positives. La firme, en l'absence d'incitations appropriées, investit
au dessous du niveau de formation socialement optimal. L'argument en faveur
de la subvention publique est ici de même nature que celui qui est avancé pour
la à l'enseignement général. Si, en revanche, la formation est spéci
fique, elle n'est valorisable que dans la firme en question, et la justification éco
nomique est moins nette : elle se réduit alors à une simple subvention à l'emploi
des jeunes. En réalité, la formation reçue dans l'entreprise est, le plus souvent, à
la fois spécifique et générale ; cette dernière est un produit fatal de l'autre, puis
que le passage par l'entreprise permet d'acquérir une certaine habitude de tra
vail, etc.
L'évaluation des politiques d'emploi visant l'insertion des jeunes sur le mar
ché du travail a fait l'objet de nombreux travaux tant en France qu'à l'étranger.
Ces travaux se sont fondés le plus souvent sur l'analyse du temps passé pour
obtenir un emploi, nommé temps d'insertion, ou sur la correspondance entre
qualification du travailleur et poste proposé. Mais ces analyses restent fragment
aires. Les considérations qui précèdent montrent qu'une composante essent
ielle de l'appréciation de la qualité de l'insertion est la durée d'emploi du
travailleur dans l'entreprise qui l'a embauché, et cette durée doit être placée au
centre de l'analyse. Pour comprendre les conséquences de cette mise en pers
pective, il est utile de décomposer le taux d'emploi e, défini comme le rapport
du nombre d'actifs occupés E au nombre total d'actifs L, de la façon suivante :
E — p zs Le — e _ — l
L L '« J
Le taux d'emploi dépend du nombre d'actifs ayant obtenu un emploi au
cours de la période he, de la durée moyenne de l'épisode d'emploi ee et, inver
sement, de la durée moyenne de l'épisode d'activité sur la période I . Une polit
ique active menée en faveur de catégories déterminées de travailleurs fera sentir
ses effets sur chacune des composantes de cette égalité, mais de façon sans
doute spécifique. Si l'on se restreint aux seuls jeunes entrant sur le marché du
travail, l'équation ci-dessus montre bien que, pour mesurer l'efficacité d'une
politique, il est insuffisant de rechercher ses effets sur l'incidence, c'est-à-dire
sur la probabilité d'obtenir un emploi, — . Des résultats positifs sur le taux
d'emploi peuvent être obtenus si les mesures de la politique en question exer
cent une influence sur la durée moyenne de l'épisode d'emploi êe . De la même
façon, il est possible que ces politiques affectent la répartition de la population
concernée entre activité et inactivité.
Dans cet article, nous nous attachons à analyser les effets des politiques
menées en faveur des jeunes sur leur durée moyenne d'emploi dans l'entreprise
qui les accueille et sur leur trajectoire professionnelle à l'issue de cet emploi.
550 Pénard, Michel Sollogoub Thierry
Nous exploitons les possibilités offertes par les bases de données longitudinales
du CEREQ portant sur les itinéraires de jeunes sortant du système éducatif au
niveau secondaire et suivis pendant trois ans et demi. Ces données présentent de
nombreux avantage

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