Les proportions du membre postérieur de l Homme comparées à celles des autres Primates - article ; n°3 ; vol.6, pg 227-241
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Les proportions du membre postérieur de l'Homme comparées à celles des autres Primates - article ; n°3 ; vol.6, pg 227-241

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Bulletins et Mémoires de la Société d'anthropologie de Paris - Année 1970 - Volume 6 - Numéro 3 - Pages 227-241
Zusammenfassung. Die Proporlionen des hinteren Gliedes des Menschen mit denen der anderen Primaten verglichen. Ihre Bedeuiung fur die Anpassung an die aufgerichtete Zweifiissigkeit. Die eigentlichen und äusseren Proportionen des hinteren Gliedes des Menschen und dessen verschiedener Segmente werden aufgrund der Datender wissenschaftlichen Literatur mit denjenigen der anderen Primaten (Catarrhiner, Platyrrhiner, Prosimier) verglichen. Der Mensch weist von diesem Standpunkte sehr auffallende Merkmale auf : Verlängerung des Gliedes in seiner Gesamtheit und insbesondere des Schenkelbeines, Kurze des Fusses, Ausdehnung der Fusswurzelgegend ; er weicht dadurch in verschiedenem Ausmasse von den anderen Primaten und sehr oft von den sogenannten menschähnlichen Affen. Diese Feststellung ist eher dazu geeignet, die Hypothese einer Evolution zu menschlichen Formen durch eine lange von einer relativ allgemeinen Form ausgehende und an die Zweiftissigkeit angepasste Nachkommenschaft zu unterstürzen.
Summary. Proportions of the hind limb of Man compared with those of other Primates. Their meaning for the adaptation to erected bipedalism. The extrinsic and intrinsic proportions of the hind limb of Man and its different segments are compared with those of other Primates (Catarrhina, Platyrrhina, Prosimia) in accordance to the admitted facts of scientific literature. Man offers from this point of view very pronounced features : lengthening of the limb as a whole and particularly of the femur, shortness of the foot, importance of the tarsal region. He is thereby more or less at variance with the other Primates and very often with the so-called manlike Apes. This conclusion leads rather to assume that evolution towards human form might have proceeded from a relatively generalized form through a long line of ancestors progressively adapted to bipedalism.
Résumé. Les proportions extrinsèques et intrinsèques du membre postérieur de l'Homme et de ses différents segments sont comparées à celles des autres Primates (Catarhiniens, Platyrhiniens, Prosimiens) d'après les données de la littérature scientifique. L'Homme présente à cet égard des caractéristiques très marquées : l'allongement du membre dans son ensemble, et particulièrement celui du fémur, la brièveté du pied, l'importance de la région tarsienne, l'éloignent à des degrés divers des autres groupes de Primates, et très souvent des Singes dits Anthropomorphes. Cette conclusion est plutôt favorable à l'hypothèse suivant laquelle l'évolution vers la forme humaine a dû se faire par une longue lignée d'ancêtres progressivement adaptés à la bipédie, à partir d'une forme relativement généralisée.
15 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

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Publié par
Publié le 01 janvier 1970
Nombre de lectures 166
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

J. Lessertisseur
Les proportions du membre postérieur de l'Homme comparées à
celles des autres Primates
In: Bulletins et Mémoires de la Société d'anthropologie de Paris, XII° Série, tome 6 fascicule 3, 1970. pp. 227-241.
Citer ce document / Cite this document :
Lessertisseur J. Les proportions du membre postérieur de l'Homme comparées à celles des autres Primates. In: Bulletins et
Mémoires de la Société d'anthropologie de Paris, XII° Série, tome 6 fascicule 3, 1970. pp. 227-241.
doi : 10.3406/bmsap.1970.2197
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/bmsap_0037-8984_1970_num_6_3_2197Zusammenfassung
Zusammenfassung. Die Proporlionen des hinteren Gliedes des Menschen mit denen der anderen
Primaten verglichen. Ihre Bedeuiung fur die Anpassung an die aufgerichtete Zweifiissigkeit. Die
eigentlichen und äusseren Proportionen des hinteren Gliedes des Menschen und dessen verschiedener
Segmente werden aufgrund der Datender wissenschaftlichen Literatur mit denjenigen der anderen
Primaten (Catarrhiner, Platyrrhiner, Prosimier) verglichen. Der Mensch weist von diesem Standpunkte
sehr auffallende Merkmale auf : Verlängerung des Gliedes in seiner Gesamtheit und insbesondere des
Schenkelbeines, Kurze des Fusses, Ausdehnung der Fusswurzelgegend ; er weicht dadurch in
verschiedenem Ausmasse von den anderen Primaten und sehr oft von den sogenannten
menschähnlichen Affen. Diese Feststellung ist eher dazu geeignet, die Hypothese einer Evolution zu
menschlichen Formen durch eine lange von einer relativ allgemeinen Form ausgehende und an die
Zweiftissigkeit angepasste Nachkommenschaft zu unterstürzen.
Abstract
Summary. Proportions of the hind limb of Man compared with those of other Primates. Their meaning
for the adaptation to erected bipedalism. The extrinsic and intrinsic proportions of the hind limb of Man
and its different segments are compared with those of other Primates (Catarrhina, Platyrrhina, Prosimia)
in accordance to the admitted facts of scientific literature. Man offers from this point of view very
pronounced features : lengthening of the limb as a whole and particularly of the femur, shortness of the
foot, importance of the tarsal region. He is thereby more or less at variance with the other Primates and
very often with the so-called manlike Apes. This conclusion leads rather to assume that evolution
towards human form might have proceeded from a relatively generalized form through a long line of
ancestors progressively adapted to bipedalism.
Résumé
Résumé. Les proportions extrinsèques et intrinsèques du membre postérieur de l'Homme et de ses
différents segments sont comparées à celles des autres Primates (Catarhiniens, Platyrhiniens,
Prosimiens) d'après les données de la littérature scientifique. L'Homme présente à cet égard des
caractéristiques très marquées : l'allongement du membre dans son ensemble, et particulièrement celui
du fémur, la brièveté du pied, l'importance de la région tarsienne, l'éloignent à des degrés divers des
autres groupes de Primates, et très souvent des Singes dits Anthropomorphes. Cette conclusion est
plutôt favorable à l'hypothèse suivant laquelle l'évolution vers la forme humaine a dû se faire par une
longue lignée d'ancêtres progressivement adaptés à la bipédie, à partir d'une forme relativement
généralisée.Bulletins el Mémoires de la Société ď Anthropologie de Paris,
tome 6, XIIe série, 1970, pp. 227 à 241.
MÉMOIRES ORIGINAUX
LES PROPORTIONS DU MEMBRE POSTÉRIEUR
DE L'HOMME COMPARÉES
A CELLES DES AUTRES PRIMATES.
LEUR SIGNIFICATION DANS L'ADAPTATION
A LA BIPÉDIE ÉRIGÉE
PAR
J. LESSERTISSEUR
(Laboratoire ď Anatomie comparée du Muséum.
Jusqu'ici, la plupart des tentatives faites pour apprécier, à l'intérieur de
l'Ordre des Primates, la signification de ce mode particulier de station et de
locomotion qu'est la bipédie humaine (comme en général tout ce qui concerne
la place de l'Homme dans la classification animale) se sont fondées sur une
information pratiquement limitée aux seuls Primates supérieurs, voire souvent
aux seuls Singes dits anthropomorphes. Nous ne discuterons pas ici des rai
sons de cette manière de procéder, des postulats qu'elle implique, des inconvé
nients qu'elle présente : d'autres l'ont fait avant nous, et depuis longtemps (1).
Qu'on nous accorde seulement qu'il est possible de raisonner autrement.
Supposons qu'on ne sache rien d'autre, sinon que l'Homme est un Primate.
Comment, dans une perspective évolutionniste, et pour nous en tenir au
sujet qui nous intéresse, décider de la place que doit occuper dans la divers
ité des adaptations locomotrices du groupe, cette caractéristique essentielle
de notre espèce : la bipédie en position érigée ?
Ainsi posé, le problème ne requiert qu'une méthode : chaque caractère
because (1) Par they exemple, relate only Mivart to (1869) the highest : « the forms valuable of the treatises Order, and of authors some distinctions yet leave much resulting to be from desired, such
limited comparisons are apt to disappear and the anatomical value of others to decrease, when the
survey is considerably extended » (p. 299).
BULL. ПТ MÉM. SOCIÉTÉ ANTHROP. DE PARIS, T. 6, 12e SÉRIE, 1970. 17 . société d'anthropologie de paris 228
utilisable doit être étudié pour son compte, sinon dans toutes les espèces,
du moins dans un échantillon de formes représentatif de toute l'étendue de
l'Ordre, de telle manière que le cas particulier de l'Homme se trouve, sur les
tableaux ainsi obtenus, objectivé, situé à sa place, indépendamment de toute
autre hypothèse taxinomique ou phylogénétique. Notre but est ici d'éprouver
une telle méthode, sur l'exemple particulier des proportions du membre pos
térieur.
Les mesures relatives au membre postérieur des Primates, et les divers
indices auxquels elles ont été rapportées, sont maintenant assez bien établis.
Les travaux de Mivart (1869), Mollison (1911), Schultz (1930, 1937), Gabis
(1960), Erickson (1963)... nous fournissent une ample moisson de données,
rendues malheureusement disparates par la diversité des méthodes, l'inégale
étendue ou l'inégale précision des informations (étendue et précision allant,
bien entendu, à l'inverse), la pluralité des points de vue adoptés et des object
ifs poursuivis.
Parmi ces travaux, on peut être surpris, voire étonné, que nous n'ayons
retenu pour nos graphiques, après plusieurs tentatives, que le plus ancien,
celui de Mivart. Plusieurs raisons motivent ce choix :
1° dans l'impossibilité de rendre cohérentes les mesures des divers auteurs,
il était à peu près inévitable de n'en retenir qu'un seul, celui qui réunissait la
plus large information ; 2° en effet, la précision (qui n'est pas ici très fine)
nous importait beaucoup moins pour notre objet que l'étendue : or Mivart a
mesuré et comparé les squelettes appendiculaires de vingt-neuf genres de
Primates des collections du British Museum et du Royal College of Surgeons ;
3° enfin, n'étant pas prévenu par un quelconque présupposé phylogénét
ique, il a parfaitement saisi la nécessité d'une enquête générale et strict
ement objective pour l'évaluation des affinités.
Notre travail, partant donc des données fournies par les riches tableaux
numériques de cet auteur, s'ordonnera essentiellement autour de quatre
graphiques :
1° longueurs comparées des membres antérieurs et postérieurs libres,
moins les autopodes, par rapport à la longueur du rachis, moins la queue ;
2° longueur totale du membre postérieur par rapport au rachis et longueurs
comparées de ses divers segments ; 3° rôles comparés de la cuisse et du pied
dans l'allongement du membre postérieur ; 4° longueur totale du pied et
proportions de ses segments tarsien et post-tarsien. Le choix des variables
et des indices sera justifié à mesure de l'exposé.
I. — Longueurs comparées des membres antérieurs et postérieurs libres.
• Les longueurs des membres et corrélativement l'indice intermembral
s'évaluent classiquement sans les autopodes : c'est que l'intégration de la
mesure de la longueur du pied à celle de la longueur du membre postérieur LESSERTISSEUR. — PROPORTIONS DU MEMBRE POSTÉRIEUR 229 J.
pose un problème difficile. En effet, l'articulation tibi

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