Les réponses électriques de la rétine humaine - article ; n°1 ; vol.51, pg 181-188
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Description

L'année psychologique - Année 1949 - Volume 51 - Numéro 1 - Pages 181-188
8 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

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Publié par
Publié le 01 janvier 1949
Nombre de lectures 10
Langue Français

Extrait

E. Baumgardt
III. Les réponses électriques de la rétine humaine
In: L'année psychologique. 1949 vol. 51. pp. 181-188.
Citer ce document / Cite this document :
Baumgardt E. III. Les réponses électriques de la rétine humaine. In: L'année psychologique. 1949 vol. 51. pp. 181-188.
doi : 10.3406/psy.1949.8504
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/psy_0003-5033_1949_num_51_1_8504Ill
LES RÉPONSES ÉLECTRIQUES
DE LA RÉTINE HUMAINE
par Ernest Baumgardt
Bien que les tentatives d'enregistrer l'électro-rétinogramme (ERG)
de l'œil humain datent de 1877 (Dewar), il semble que Hartline
(1925) ait été le premier chercheur ayant réussi à en reconnaître la
structure essentielle. En 1933, Cooper, Creed et Granit firent un
pas en avant en remplaçant le galvanomètre à corde par l'amplifi
cateur à lampes, mais il restait toujours à résoudre un problème
particulièrement délicat, à savoir la réalisation d'un contact cornéen
stable, indolore, ne présentant aucun danger pour le sujet et excluant
tous les artefacts électriques tels que, par exemple, les myogrammes
dus aux clignotements ou la réponse du muscle constricteur de
l'iris.
L'élégante solution de l'emploi d'un verre à contact comme élec
trode cornéenne a été adoptée pour la première fois par Riggs en
1941; mais Karpe, l'ophthalmologiste suédois dont la très impor
tante publication de 1945 (The basis of clinical electroretinography )
constitue un brillant exemple d'une recherche méthodique et scru
puleuse, l'a trouvée indépendamment de Riggs pendant la dernière
guerre. En 1948, Karpe et Tansley publient un mémoire traitant
des relations entre l'ERG et l'adaptation subjective à l'obscurité.
Ils adoptent la technique de Karpe.
En mentionnant d'une part les travaux de Adrian (1944, 1945,
1946) qui tâche de mettre en évidence les composantes dues re
spectivement aux cônes et aux bâtonnets de l'ERG humain et
d'autre part les recherches suivies de Monnier et Böhm (à partir
de 1945, voir Y Année Psychol.,49e,ip. 460-463) qui attaquent le pro
blème du côté clinique aussi bien que du côté physiologique, nous
pensons avoir tracé les étapes essentielles parcourues jusqu'au seuil
de l'année 1949.
Avant d'entrer dans le détail des travaux publiés en 1949, ana
lysons brièvement les données du problème. Des réponses électriques 182 REVUES CRITIQUES
rétiniennes, recueillies à environ 20 mm. de leur lieu d'élaboration
et n'y dépassant guère 0,5mV doivent être enregistrées de manière
reproductible; souvent, il sera désirable d'en reconnaître des détails
dont l'amplitude n'est que de l'ordre de 10 [xV. Trois difficultés
principales surgissent : 1° éviter les myogrammes ou, à la rigueur,
savoir les reconnaître sur l'enregistrement; 2° utiliser des amplifi
cateurs soit à courant continu soit sans distorsion de fréquence
appréciable dans le domaine des fréquences composant le spectre
électrique de l'ERG; 3° réaliser l'amplification nécessaire pour
obtenir des enregistrements de dimensions suffisantes, tout en
maintenant assez élevé le rapport signal /bruit de fond.
1° Karpe a pu éviter les myogrammes dans une large mesure
mais pas complètement. Il maintient le verre de contact au moyen
d'un blépharostat, ce qui n'exclut pas entièrement des réactions
des paupières. Toutefois, sa solution du problème « prise de contact
cornéen » semble se prêter, mieux que toute autre existante, aux
besoins cliniques; ce qui reste à trouver, est une électrode « locale »,
vraiment pratique.
2° L'emploi d'amplificateurs à courant continu prime, car ainsi
on est certain d'éviter toute distorsion de fréquence. D'un autre
côté, on sait combien il est difficile d'atteindre de cette manière des
gains considérables tout en maintenant la stabilité indispensable de
la ligne de base. On s'explique ainsi que la plupart des enregistre
ments, de dimensions trop petites, souffrent d'un manque de pré
cision regrettable.
3° L'enregistrement pouvant s'opérer soit par oscillographe catho
dique soit par galvanomètre électromagnétique ou encore par scrip-
teur à encre, comme en électroencéphalographie, la sensibilité de
ces types d'appareils détermine le taux d'amplification nécessaire.
Si l'on veut mesurer une amplitude de 20 fxV sur l'écran d'un
oscillographe cathodique, la sensibilité de ce dernier étant de l'ordre
du mm./V, il faudrait une amplitude de l'ordre de 10 V pour appréc
ier à 5 ou 10 % près, donc une amplification très stable de l'ordre
de plusieurs centaines de milliers. En courant continu, cela présente
des difficultés certes non pas insurmontables, mais toutefois dépassant
souvent les possibilités d'un laboratoire de physiologie normalement
équipé. Reste l'emploi du galvanomètre électromagnétique. Sa sen
sibilité est plus grande que celle du scripteur à encre et de l'oscill
ographe cathodique, mais pour opérer en courant continu, on ne
pourra pas non plus utiliser un amplificateur de moins de trois
étages, ce qui, justement, est d'une réalisation délicate.
Il faudrait donc opérer avec des amplificateurs classiques à rési
stances et capacités mais dotés d'une grande constante de temps,
permettant d'enregistrer sans distorsion les composantes lentes du
ERG. Karpe a déjà recommandé cette solution, mais bien qu'en
EEG on utilise des amplificateurs d'un type voisin, ceux-ci ne ■
E. BAUMGARDT. LES REPONSES ELECTRIQUES 183
présentent pas toutes les qualités requises (voir les travaux de
Adrian). On voit que la réalisation technique du problème ne cons
titue pas une mince tâche, surtout quand on désire étudier des
phénomènes de faible amplitude que le bruit de fond des lampes
et les parasites provenant du secteur risquent de noyer.
Johnson (Bowdoin College) étudie l'ERG en adaptation à l'obs
curité. Il utilise un verre de contact système Riggs — électrode
en disque d'argent cimentée à même le verre — un amplificateur à
courant continu et un galvanomètre électromagnétique à boucle.
Enregistrement sur papier photographique, le temps étant marqué
par intervalles de 0,1 s. L'amplitude maximum de l'onde b étant
de l'ordre de 1 cm. et la ligne de base atteignant le plus souvent
une épaisseur de l'ordre de 1 mm. (bruit de fond, parasites), les
enregistrements ne peuvent servir qu'à des évaluations globales
mais suffisantes à la tâche que se donne l'auteur, à savoir de relier
l'amplitude de l'onde b à la durée de l'adaptation et à l'intensité
de l'éclat stimulant. La stimulation de l'œil droit du sujet, préadapté
à une luminance de 1,73 footlamberts (environ 19 apostilbs ou lux
équivalents), est réalisée par des éclats de 40 ms de durée, frappant
une aire rétinienne centrale de 7°30' de diamètre. On opère en
lumière dirigée, de sorte que le pinceau lumineux traverse l'iris au
centre de la pupille, où il occupe une surface de 1,5 mm. de diamètre.
Ainsi, l'emploi de pupilles artificielles est évitée.
Ce dernier point est important, car Johnson utilise des stimuli de
luminances élevées, variant entre 150 et 7.500 footlamberts, devant
produire des éclair ements de 10 à 500 lux au niveau de la pupille.
Ainsi l'onde b est suivie — et peut-être partiellement déformée — •
par un important artefact provenant de la réaction de l'iris, d'ail
leurs reconnu comme tel par l'auteur.
On enregistre l'ERG de deux en deux minutes. Johnson indique
que des expériences de contrôle avaient démontré l'absence, au
moins apparente, de toute action des stimuli sur la variation, avec
l'adaptation à l'obscurité, de la réponse rétinienne. Il est évident
que ce qui est vrai pour l'adaptation mesurée par l'amplitude de
l'onde b ne l'est pas nécessairement pour l'adaptation subjective.
Choisir comme critère l'amplitude de l'onde b constitue un acte
arbitraire qui se défend évidemment par la néc

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