Mai 1954-mai 1955 - autre ; n°2 ; vol.55, pg 559-581
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Description

L'année psychologique - Année 1955 - Volume 55 - Numéro 2 - Pages 559-581
23 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1955
Nombre de lectures 19
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

Annie Piolat
M. Hurtig
S Larcebeau
F. Orsini
P. Buser
Geneviève Oléron
P. Chauchard
J. Stoetzel
M. Morgoulis
J. Pétin
G. de Montmollin
P Fraisse
Tisserand-Perrier
J. Beuchet
P. Chombart de Lauwe
Henri Piéron
Maurice Reuchlin
J.-M. Faverge
Pierre Oléron
Mai 1954-mai 1955
In: L'année psychologique. 1955 vol. 55, n°2. pp. 559-581.
Citer ce document / Cite this document :
Piolat Annie, Hurtig M., Larcebeau S, Orsini F., Buser P., Oléron Geneviève, Chauchard P., Stoetzel J., Morgoulis M., Pétin J.,
de Montmollin G., Fraisse P, Tisserand-Perrier , Beuchet J., Chombart de Lauwe P., Piéron Henri, Reuchlin Maurice, Faverge
J.-M., Oléron Pierre. Mai 1954-mai 1955. In: L'année psychologique. 1955 vol. 55, n°2. pp. 559-581.
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/psy_0003-5033_1955_num_55_2_8834ACTES
ACTES DE LA SOCIÉTÉ FRANÇAISE DE PSYCHOLOGIE
MAI 1954-MAI 1955
Séance du 15 mai 1954
Président : M. Soulairac
Débat : Qu'est-ce que la Psychologie sociale?
1° Introduction de D. Lagache
I. — Diverses raisons qui militent en faveur de l'utilité d'un tel
débat : introduction récente en France du terme « psychologie sociale » ;
vogue de la psychologie sociale, place croissante dans l'enseignement et
la recherche ; diversité des courants : psychologie sociale psychologique
et psychologie sociale sociologique.
II. — Dans l'abandon de l'opposition entre individu et société, du
psychologisme et du sociologisme, le facteur déterminant semble avoir
été le développement, de la sociologie. Le problème s'est posé aux psy
chologues de mettre en œuvre l'inspiration reçue de la sociologie. La
psychologie sociale comme tentative de réponse : 1) Tout problème de humaine doit être posé dans son cadre social ; 2) L'interac
tion de l'individu et de l'entourage social doit être soumise à une analyse
fine. La psychologie sociale apparaît ainsi comme remplissant une
fonction de liaison.
III. — Existence d'un accord général pour distinguer trois groupes
de problèmes : 1) Analyse psychologique au niveau des larges
humains ; 2) Psychologie des groupes restreints ; 3) Psychologie indivi
duelle : socialisation de la personne, et conduite de l'individu dans le
groupe.
IV. — Les techniques employées sont essentiellement l'observation
macroscopique (étude statistique d'échantillons représentatifs), tech
niques d'étude de l'individu, l'expérimentation. C'est souvent la
nique employée qui fait que le travail est considéré comme sociologique
ou psychologique. Deux grandes tendances s'opposent, que l'on pourrait
schématiser de la façon suivante : subjectivation de l'objectif, objecti-
vation du subjectif. La seconde tendance semble avoir la faveur des
jeunes chercheurs, menacés par le « méthodologisme ». Des méthodes
« moins scientifiques », plus simples, seraient dans bien dés cas plus ACTES 560
rentables. L'approche doit être choisie non pour elle-même, mais rel
ativement au problème et aux possibilités méthodologiques qu'il comporte.
V. — Quelques principes semblent en mesure d'améliorer la cons
cience méthodique du chercheur. On peut en citer quelques-uns :
1. Situer le terrain de recherche dans l'aire sociale plus vaste dans
laquelle il est compris ; 2. Dans la recherche de l'explication causale,
tenir compte de l'interaction des déterminants ; 3. Ne pas se contenter
d'explications générales et abstraites, et rechercher des explications
concrètes et spécifiques ; 4. Une explication ne peut passer d'un ordre de
faits à un autre ordre de faits qu'à titre d'hypothèse ; le mode d'admi
nistration de la preuve est spécifique du domaine d'extension ; 5. Cher
cher de quelle façon la personnalité et l'activité du chercheur modifient
les phénomènes observés ; 6. Chercher de quelle façon le système de
références propre au chercheur modifie son observation et son inter
prétation des faits ; 7. Chercher de quelle façon la personne du chercheur
est modifiée par les phénomènes qu'il étudie.
VI. — Le développement de la psychologie sociale a sa place dans
l'histoire générale des idées. Il est lié à la place croissante qu'a pris le
problème d'autrui et de la relation avec autrui (philosophie, psychan
alyse). Les définitions de la psychologie sociale centrent ses objets sur
les phénomènes d'interaction, de quelque façon qu'on les désigne
(communication, réciprocité des perspectives, etc.). Sa situation ou sa
fonction historique sont celles d'une discipline de liaison.
2° Intervention de P.-P. Grasse
3° de G. Gurvitch
4° de J. Stoetzel
Discussion : MM. Soulairac, Minkowski, Zazzo, Fraisse, Pages.
Séance du 3 juillet 1954
Président : M. Soulairac
M. Fraisse présente un bref compte rendu du XIVe Congrès inter
national de Psychologie.
1° Communication de M. Hurtig
Recherches sur la perfectibilité
Les effets de l'explication au test « Progressive Matrices 47 » de Raven
chez l'enfant normal et l'enfant débile
Dans une perspective d'abord clinique, puis expérimentale, l'appren
tissage résultant d'explications verbales au test P. M. 47 a été étudié
sur des sujets débiles et des enfants normaux. Le but de la recherche
était de procéder à une double comparaison : d'une part, normaux-
débiles (à âge mental égal) ; d'autre part, entre enfants provenant de
milieux pédagogiques différents.
L'épreuve a été administrée à 160 sujets : enfants normaux de 7 ans ; ACTES DE LA SOCIÉTÉ FRANÇAISE DE PSYCHOLOGIE 561
enfants normaux de 8 ans 6 mois provenant de trois écoles différentes
(milieux pédagogiques et socio-culturels différents) ; enfants normaux
de 11 ans ; débiles (provenant de la consultation de l'hôpital Henri-
Rousselle), divisés en deux groupes d'âge mental B.-S. moyen de 7 ans
et 8 ans 6 mois respectivement. Après une première administration
normale, l'expérimentateur reprend l'épreuve en expliquant pour
certains problèmes la méthode de résolution. Six groupes homogènes de
problèmes ont été distingués à l'intérieur des trois séries de 12 problèmes
qui forment le test, allant de la simple réinsertion d'une découpe sur un
fond continu jusqu'aux problèmes mettant en jeu des relations abstraites
(raisonnement par similitude).
On constate que pour les enfants de 8;6 les différences entre groupes
de milieux différents, assez fortes au premier score, s'atténuent avec
l'apprentissage. Le rang de classement de chaque sujet reste sens
iblement le même (corrélation de .70 environ entre le premier et le
deuxième score pour tous les groupes) ; mais les améliorations les plus
fortes ne se rencontrent pas chez des sujets semblables pour chaque
groupe : en milieu « favorable » (16e arrondissement ou école privée
— famille de niveau social élevé), l'amélioration est en corrélation
inverse avec le rang : ce sont les plus faibles à la première passation qui
profitent le plus des explications ; en milieu « défavorable » (19e arron
dissement — familles de bas niveau social) il n'y a pas de relation entre
l'amélioration et le rang.
L'analyse de l'épreuve a permis de mettre en évidence un mécanisme
différent selon le niveau de difficulté des problèmes : à un certain niveau
de difficulté l'apprentissage est optimum ; au-dessous de ce niveau, la
dispersion des résultats diminue à la deuxième administration, les sujets
se groupent autour d'une norme, ils apprennent à exploiter à fond leurs
possibilités ; au-dessus, la dispersion augmente, pour certains sujets de
nouvelles possibilités apparaissent.
Enfin, la majorité des enfants de 8 ans 6 mois apprennent à résoudre
les problèmes de la dernière série (relations de similitude ; problèmes AB 12
et B8 à B12), alors que les débiles de même âge mental B.-S., quoique
ayant des scores globaux comparables, sont incapables de résoudre ces
problèmes.
Il semble intéressant de continuer à explorer la zone des améliorat
ions possibles dans une tâche donnée, zone comprise entre un premier

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