Mémorisation de phrases et niveau d efficience verbale de sujets adultes - article ; n°2 ; vol.79, pg 443-464
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Mémorisation de phrases et niveau d'efficience verbale de sujets adultes - article ; n°2 ; vol.79, pg 443-464

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Description

L'année psychologique - Année 1979 - Volume 79 - Numéro 2 - Pages 443-464
Summary
Subjects with a high (ni) or low (n2) level of verbal proficiency — a distinction based on a test involving examination of scrambled sentences — learned a set of eight sentences. Each sentence had six elements : three nuclear elements and three modifiers. There were eight trials in two experimental conditions : a) cumulative method (m1) : the three nuclear elements were presented on the first two trials and the modifiers were introduced progressively over subsequent trials ; b) the classical method (m2) : all the elements were presented on the first trial. All subjects were given a recall test after a one month delay. The results showed that verbal proficiency plays a decisive role : on trial one the performance of the n2 group was lower than the performance of the n1 group and this difference increased over subsequent trials. A detailed data analysis showed that the group n2 could not attain a stable organization of the SVO nuclear groups and consequently could not integrate the modifiers into them. The cumulative method did not improve the performance. After the one month delay, the performance of group n2, in absolute value, was lower than the performance of group ni but the forgetting rate was very similar in both groups. It seems that group n2 benefited from the cumulative method, since the classical method produced worse performance than the cumulative one.
Résumé
Des sujets de niveau d'efficience verbale élevée (ni) ou faible (n.2) — distinction établie sur la base des résultats à un test de vérification de phrases en désordre — apprennent une série de huit phrases constituées de six éléments : trois nucléaires et trois modificateurs. L'apprentissage comporte huit essais et il est réalisé dans deux conditions : méthode cumu- lative (m1) : présentation des seuls éléments nucléaires puis introduction progressive des modificateurs, et méthode classique (m2) : présentation de tous les éléments dès le premier essai. Une épreuve de rétention à long terme est effectuée après un délai d'un mois. Les résultats montrent que le niveau d'efficience verbale des sujets joue un rôle décisif : dès le premier essai, les sujets n2 présentent des performances inférieures à celles des sujets ni et l'écart entre les deux groupes de sujets va en augmentant au cours de l'épreuve. Une étude approfondie des données indique que les sujets de niveau verbal faible (n2) ont des difficultés à structurer et à stabiliser les groupes nucléaires SVO au cours des essais et par suite à y intégrer les éléments modificateurs. La méthode cumulative ne permet pas aux sujets n2 de surmonter ces difficultés. Après un délai d'un mois, les performances des sujets n2 sont, en valeur absolue, inférieures à celle des sujets ni, mais les taux de rétention sont très similaires et les sujets n2 semblent alors avoir tiré profit de la méthode cumulative, puisque leur taux de rétention est supérieur à celui observé dans le cas de la méthode classique.
22 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1979
Nombre de lectures 23
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

M Ehrlich
J.-F. Millet
Mémorisation de phrases et niveau d'efficience verbale de
sujets adultes
In: L'année psychologique. 1979 vol. 79, n°2. pp. 443-464.
Citer ce document / Cite this document :
Ehrlich M, Millet J.-F. Mémorisation de phrases et niveau d'efficience verbale de sujets adultes. In: L'année psychologique. 1979
vol. 79, n°2. pp. 443-464.
doi : 10.3406/psy.1979.28279
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/psy_0003-5033_1979_num_79_2_28279Abstract
Summary
Subjects with a high (ni) or low (n2) level of verbal proficiency — a distinction based on a test involving
examination of scrambled sentences — learned a set of eight sentences. Each sentence had six
elements : three nuclear elements and three modifiers. There were eight trials in two experimental
conditions : a) cumulative method (m1) : the three nuclear elements were presented on the first two
trials and the modifiers were introduced progressively over subsequent trials ; b) the classical method
(m2) : all the elements were presented on the first trial. All subjects were given a recall test after a one
month delay. The results showed that verbal proficiency plays a decisive role : on trial one the
performance of the n2 group was lower than the performance of the n1 group and this difference
increased over subsequent trials. A detailed data analysis showed that the group n2 could not attain a
stable organization of the SVO nuclear groups and consequently could not integrate the modifiers into
them. The cumulative method did not improve the performance. After the one month delay, the
performance of group n2, in absolute value, was lower than the performance of group ni but the
forgetting rate was very similar in both groups. It seems that group n2 benefited from the cumulative
method, since the classical method produced worse performance than the cumulative one.
Résumé
Des sujets de niveau d'efficience verbale élevée (ni) ou faible (n.2) — distinction établie sur la base des
résultats à un test de vérification de phrases en désordre — apprennent une série de huit phrases
constituées de six éléments : trois nucléaires et trois modificateurs. L'apprentissage comporte huit
essais et il est réalisé dans deux conditions : méthode cumu- lative (m1) : présentation des seuls
éléments nucléaires puis introduction progressive des modificateurs, et méthode classique (m2) :
présentation de tous les éléments dès le premier essai. Une épreuve de rétention à long terme est
effectuée après un délai d'un mois. Les résultats montrent que le niveau d'efficience verbale des sujets
joue un rôle décisif : dès le premier essai, les sujets n2 présentent des performances inférieures à
celles des sujets ni et l'écart entre les deux groupes de sujets va en augmentant au cours de l'épreuve.
Une étude approfondie des données indique que les sujets de niveau verbal faible (n2) ont des
difficultés à structurer et à stabiliser les groupes nucléaires SVO au cours des essais et par suite à y
intégrer les éléments modificateurs. La méthode cumulative ne permet pas aux sujets n2 de surmonter
ces difficultés. Après un délai d'un mois, les performances des sujets n2 sont, en valeur absolue,
inférieures à celle des sujets ni, mais les taux de rétention sont très similaires et les sujets n2 semblent
alors avoir tiré profit de la méthode cumulative, puisque leur taux de rétention est supérieur à celui
observé dans le cas de la classique.L'Année Psychologique, 1979, 79, 443-464
Laboratoire de Psychologie expérimentale et comparée1
Université Bené-Descarles et EPHE, 3e section
associé au CNRS
MÉMORISATION DE PHRASES
ET NIVEAU D'EFFICIENCE VERBALE
DE SUJETS ADULTES
par Marie-France Ehrlich et Jacques-François Millet2
SUMMARY
Subjects with a high (ni) or low (x\Z) level of verbal proficiency — a
distinction based on a test involving examination of scrambled sentences —
learned a set of eight sentences. Each sentence had six elements : three
nuclear elements and three modifiers. There were eight trials in two expe
rimental conditions : a) cumulative method (veil) : the three nuclear elements
were presented on the first two trials and the modifiers were introduced
progressively over subsequent trials ; b) the classical method (m2) : all the
elements were presented on the first trial. All subjects were given a recall
test after a one month delay. The results showed that verbal proficiency plays
a decisive role : on trial one the performance of the n2 group was lower than
the performance of the nl group and this difference increased over sub
sequent trials. A detailed data analysis showed that the group n2 could not
attain a stable organization of the SVO nuclear groups and consequently
could not integrate the modifiers into them. The cumulative method did not
improve the performance. After the one month delay, the performance of
group n2, in absolute value, was lower than the performance of group nl
but the forgetting rate was very similar in both groups. It seems that n2
benefited from the cumulative method, since the classical method produced
worse performance than the cumulative one.
L'intérêt que présentent les différences individuelles dans
l'étude des processus d'acquisition et de mémorisation a été
souligné par de nombreux auteurs, notamment Estes (1960),
1. 28, rue Serpente, 75006 Paris.
%. Recherche réalisée avec la collaboration de M. Iff, 444 M.-F. Ehrlich et J.-F. Milkt
Melton (1967), Jenkins (1967), Fleishman (1967). Il s'agit là d'une
voie de recherche particulièrement ardue, à la rencontre de deux
perspectives, différentielle et expérimentale, qui requiert la mise
au point de méthodes susceptibles de conduire à l'identification
de variables individuelles et la définition de concepts théo
riques permettant de caractériser les processus responsables de
l'apprentissage.
Les recherches se sont développées dans plusieurs directions.
Une première démarche consiste à définir sur la base d'une batter
ie de tests, un petit nombre de facteurs que l'on tente de
retrouver, en utilisant une méthode d'analyse factorielle appli
quée à des épreuves classiques de mémoire. Ainsi Games (1962),
étudiant 100 sujets qui participent à 16 épreuves de mémoire,
isole un facteur de « mémoire par cœur » qu'il interprète comme
représentant l'aptitude fondamentale permettant de rendre
compte des différences individuelles.
Cette voie d'approche soulève de nombreuses difficultés sou
lignées notamment par Jenkins (1967). Celui-ci propose d'envi
sager des situations d'apprentissage particulières en suivant la
voie ébauchée par Plenderleith et Postman (1957) ; analysant les
processus qui interviennent dans l'apprentissage incident de
couples, ces auteurs tentent de montrer, au moyen d'intercorré-
lations, que les différences individuelles sont dues à deux aptitudes
évaluées par deux types de tâches : résolution d'anagrammes et
discrimination de symboles. Adoptant une démarche similaire,
Fréderiksen (1969) distingue huit aptitudes liées à des épreuves
de vocabulaire, de fluidité associative, d'empan mnémonique,
de flexibilité sémantique, etc., et tente de les mettre en relation
avec les stratégies utilisées par les sujets lors de l'apprentissage
d'une liste de 60 mots sous trois consignes différentes.
Il convient de noter que les travaux mentionnés ci-dessus et
d'autres similaires (Earhard et Endicott, 1969 ; Labouvie et al.,
1973) concernent une population de sujets relativement homo
gène constituée d'étudiants fréquentant une université (le dépar
tement de psychologie le plus souvent), confrontés quotidienne
ment à des activités de compréhension et d'acquisition qui, pour
une large part, requièrent l'usage du langage, oral et écrit.
Dans une autre catégorie de travaux, les auteurs tentent de
mettre en rapport les capacités d'apprentissage et de mémoris
ation des sujets avec leur « niveau mental ». Denhière a donné
une présentation détaillée de l'ensemble de ces recherches dans Mémoire el efficience verbale 445
deux articles publiés en 1969 et 1971. Les sujets comparés sont
lé plus souvent des enfants et des adolescents, rarement des
adultes. De manière générale, les sujets dits normaux (qi moyen
voisin de 100) se montrent supérieurs aux sujets débiles mentaux
(qi moyen voisin de 60) ; on observe une corrélatio

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