Méthodologie. Théories et études générales - compte-rendu ; n°1 ; vol.20, pg 229-252
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Description

L'année psychologique - Année 1913 - Volume 20 - Numéro 1 - Pages 229-252
24 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

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Publié le 01 janvier 1913
Nombre de lectures 17
Langue Français
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Extrait

I. Méthodologie. Théories et études générales
In: L'année psychologique. 1913 vol. 20. pp. 229-252.
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I. Méthodologie. Théories et études générales. In: L'année psychologique. 1913 vol. 20. pp. 229-252.
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/psy_0003-5033_1913_num_20_1_4349BIBLIOGRAPHIQUES ANALYSES
I. — Méthodologie. — Théories et études générales.
J. M. BALDWIN. — History of Psychology (Histoire de la Psychol
ogie). — 2 vol. in-16 de 136 et 168 pages, Londres, Watts and
C°, 1913; prix : 2 sch.
Le premier de ces deux petits volumes envisage les conceptions
psychologiques depuis les présocratiques jusqu'aux temps modernes,
c'est-à-dire jusqu'à Hobbes, après quelques pages consacrées à la
« psychosophie » des primitifs, à la période « prélogique » de la
pensée suivant l'expression de L. Lévy-Bruhl, dont l'auteur adopte
les conceptions principales. Une partie est consacrée aux interpré
tations anciennes non scientifiques de l'esprit (écoles pré-socra
tiques; Socrate, Platon et les socratiques; Aristote, Épicuriens,
Stoïciens, Mystiques; Philon et Platon); une autre à la maturation
du dualisme (Pères de l'Église, saint Augustin, Scholastiques,
Thomas d'Aquin, Duns Scot, Avicenne, Averroès, etc.) ; et la dernière
à l'interprétation du dualisme (Bacon, Bœhme) et à la psychologie
philosophique (réalisme de Descartes, occasionalisme et Malebranche,
parallélisme de Spinoza, harmonie préétablie de Leibniz, dogmatisme
de Wolff, débuts du naturalisme et de l'empirisme chez Gassendi et
Hobbes).
Le deuxième volume traite des temps modernes, d'une première
période matérialiste, naturaliste, empiriste (Locke, Hume, Con-
dillac, Hartley, Priestley, Holbach, les Encyclopédistes) avec courant
idéaliste (Berkeley, Kant), puis de la seconde période, philosophique
d'abord (Fichte, Schelling, Hegel, Schopenhauer; les association-
nistes anglais, les réalistes écossais, les spiritualistes français,
l'éclectisme de Cousin), scientifique ensuite.
A ce dernier point de vue sont envisagés la méthode positive de
Rousseau et de Comte et le parallélisme psychophysique, les théories
de Herbart et de Lotze, puis le développement de la psychologie
physiologique et expérimentale (psychophysique, Chronometrie),
de la psychologie génétique et comparée, de la psychologie sociale,
affective et esthétique enfin, avec quelques noms de contemporains.
Enfin l'auteur procède à une interprétation génétique de cette
histoire, en terminant par un résumé historique, faisant de ANALYSES BIBLIOGRAPHIQUES 230
une* étude proprement psychologique, histoire de la psychologie
mais aussi sociologique, par la comparaison du développement
parallèle des conceptions sur le « Moi » de la pensée individuelle et
de la pensée qu'on peut appeler collective, « racial », dit l'auteur.
Il est regrettable que M. Baldwin n'ait donné aucune place au grand
mouvement de la psychologie objective. H. P.
W. BEGHTEREW. — La psychologie objective. — In-8 de 478 p.
Paris, Alcan, 1913.
On trouvera dans ce volume deux choses, un exposé de la
conception que Bechterew se fait de la psychologie objective
envisagée comme réflexologie, et des indications relatives à des
données biologiques, physiologiques et psychologiques, destinées à
constituer une sorte de traité de psychologie.
En ce qui concerne la conception de Bechterew, elle s'oppose
nettement à celle des premiers psychologues expérimentaux qui
ont limité la psychologie à l'étude des faits de conscience, et elle
réagit contre la tendance à susciter l'introspection du sujet au
cours de l'expérience : « Nous excluons, dit-il, l'observation
interne, aussi bien de l'étude que de l'expérience, limitant nos
moyens à l'enregistrement et au contrôle des faits objectifs ».
Rappelant les conseils de Binet dans son « Introduction à la
psychologie expérimentale » et cette assertion de Münsterberg à
propos de l'expérience psychologique, que « le sujet doit revêtir ce
squelette de la chair et du sang de ses réminiscences », il ajoute :
« Nous sommes loin de nous opposer à ces tendances, tant qu'il
s'agit d'enrichir le domaine de la psychologie subjective. Mais à
l'égard de la psychologie objective, nous trouvons qu'elles
manquent le but et sont pour le moins inutiles. L'expérience peut
et doit être le principal moyen de la psychologie objective, mais il
faut l'organiser de telle sorte qu'on puisse enregistrer les manifes
tations externes du phénomène psychique en rapport avec les fac
teurs qui l'ont provoqué. Certains appareils particulièrement
sensibles permettent de compléter ces données par l'enregistr
ement des processus cérébraux. Quant à savoir si ces derniers sont
conscients ou non, cette question doit être résolument écartée.
« II faut y renoncer avant tout parce que nous n'avons pour cela
aucun critérium objectif. Aucun signe objectif ne peut nous
montrer si le processus en question s'est écoulé sous une forme
consciente ou non. »
La psychologie est la science des processus neuro-psychiques,
processus réductibles « au schéma d'un réflexe où l'excitation,
atteignant l'écorce cérébrale, éveille les traces des réactions anté
rieures et trouve dans celles-ci le facteur qui détermine le
processus de la décharge »; le critérium objectif du psychisme se
trouve dans ce fait « que les réactions psychiques comprennent une
modification du réflexe par l'expérience antérieure de l'individu. GÉNÉRALES 231 ÉTUDES
Partout où la réaction est modifiée par l'expérience individuelle,
nous avons un psycho-réflexe ou phénomène neuro-psychique dans
le sens propre du mot. » Et il faut garder le mot psychique, qui
« s'est tellement enraciné dans la mentalité humaine qu'il nous
paraît impossible de l'éliminer de la science objective, d'autant
plus que le fond des choses n'est pas dans le vocable, mais dans le
sens qu'on lui attribue... D'autre part il est bon de conserver le
nom de « psychologie objective » pour mettre en évidence le
rapport de la nouvelle discipline à l'ancienne psychologie et pour
inculquer la conviction que les mêmes phénomènes peuvent être
étudiés des deux côtés, par l'observation interne et par les procédés
objectifs. »
Ces procédés objectifs, quels sont-ils? Il y a — c'est là la méthode
nouvelle — l'emploi des réflexes conditionnels de Pawlov. Tandis
que ce dernier se limite au réflexe salivaire nécessitant une fistule et
appliquable seulement aux animaux, prétendant restreindre l'étude
de ses réflexes provoqués par voie associative au domaine strict
ement physiologique, Bechterew, qui critique très vivement la
méthode délicate et incertaine selon lui de Pawlov et néglige ses
résultats, déclare réussir avec plus de précision à opérer des
transferts de la valeur inductrice d'une excitation spécifique à des
excitations variées, en employant des réflexes quelconques
étudiables aussi bien chez l'homme que chez les animaux, des
réflexes respiratoires par exemple, le réflexe plantaire, etc.
Mais il n'y a pas là une méthode unique, comme tend à le
soutenir Pawlov pour son procédé; Bechterew emploie les
méthodes expérimentales classiques et son traité s'appuie sur les
résultats obtenus par ces méthodes, dans la mesure où l'introspec
tion est négligée :
« II va de soi, dit-il, que la nouvelle psychologie utilisera toutes
les données de la psychologie actuelle qui ont une valeur object
ive. »
Cela semble promettre un traité complet de psychologie objective,
basé sur tous les résultats acquis.
Mais je dois avouer que ce traité n'est guère satisfaisant. Tout
d'abord il est très confus et l'ordre n'y apparaît guère ; on revient
plusieurs fois sur les mêmes sujets sans trop savoir pourquoi.
Dans la première partie, où se trouve discutée la question de
principe, Bechterew é

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