Neuro-Pathologie (Aphasie, Apraxie, etc.) - compte-rendu ; n°1 ; vol.27, pg 296-317
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Description

L'année psychologique - Année 1926 - Volume 27 - Numéro 1 - Pages 296-317
22 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

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Publié par
Publié le 01 janvier 1926
Nombre de lectures 41
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

3° Neuro-Pathologie (Aphasie, Apraxie, etc.)
In: L'année psychologique. 1926 vol. 27. pp. 296-317.
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3° Neuro-Pathologie (Aphasie, Apraxie, etc.). In: L'année psychologique. 1926 vol. 27. pp. 296-317.
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/psy_0003-5033_1926_num_27_1_6334296 ANALYSES BIBLIOGRAPHIQUES
J.-P. FROLOW. — Essai de différenciation des réflexes conditionnels
et dès inhibitions conditionnelles en réponse aux traces des excita
tions passées. — Archivas des Sciences biologiques, Leningrad,
XXIV, 1-3, 1924, p. 103-115.
Etude chez le chien. Si les intervalles entre des excitations succes
sives sont grands, l'excitabilité des centres baisse (avec accroissement
du temps de latence), mais la chute est oscillatoire. Avec des inter
valles très courts (30 secondes) et un apprentissage prolongé, on peut
obtenir une réaction avec délai, à la « trace » de l'excitation passée,
d'un son par exemple, sans réaction à la « trace » d'un autre son ;
pour que la différenciation se fasse de la réaction à la trace de deux
excitations d'inégale intensité, il faut que l'intervalle soit assez court
(5 secondes conviennent bien), et en tout cas inférieur à une minute.
Les mêmes constatations s'appliquent aussi à l'inhibition condi
tionnelle. H. P.
3° Neuro-Pathologie (Aphasie, Apraxie, etc.)
JOHANNES RUDERT. — Kasuistischer Beitrag sur Lehre von
der functionnellen Asymmetrie der Grosshirnhemisphären (Contri
bution clinique à la théorie de T 'asymétrie fonctionnelle des hémis
phères cérébraux). — Neue Ps. St., 1926, I, p. 617-692.
En 1917, à la suite d'une blessure périphérique, l'auteur de cette
observation a perdu momentanément l'usage de la main droite, qu'il
a recouvré partiellement dans la suite. Il a appris à écrire de la main
gauche ; il peut aujourd'hui écrire des deux mains. Il en est résulté
une double adaptation qui ne concerne pas seulement l'écriture, mais
toute l'activité psychique. Il y a deux attitudes mentales qui peuvent
alterner : le passage de l'une à l'autre est comparable à ce qui se
produit quand, après avoir effectué longtemps des additions, on
passe à des soustractions. Mais le passage de l'ancienne adaptation
à la nouvelle exige un effort, il est assez lent (par exemple, après le
sommeil, après un bain chaud, après quelques jours de maladie). Un
moyen de l'obtenir est de mettre en jeu les activités spécifiques de la
main gauche (écriture). Au contraire le passage inverse est facile, il
suffit de se laisser aller ; au besoin, d'imaginer les actes familiers dans
l'ancienne adaptation. Dans la nouvelle, il manque le sentiment
d'aisance qui vient des contractions bien réglées automatiquement
d'un ensemble de muscles ; les mouvements restent souvent isolés,
peu coordonnés, avec une exagération de l'effort. Le bras droit reste
quelquefois crispé ou inerte pendant le mouvement des autres parties
du corps. Ce défaut est surtout sensible dans les petits mouvements
délicats des extrémités. Il y a des mouvements neutres, communs
aux deux attitudes (mouvements symétriques du tronc, mastication,
respiration, phénomènes d'expression). Au contraire les formes de
mouvements qui relèvent de l'activité psychique sont impossibles
dans l'ancienne adaptation ; il ne reste plus que des automatismes.
Dans la nouvelle condition, par contre, il est impossible d'obtenir du
bras droit une activité volontaire, dirigée par la pensée ; cette pensée
directrice elle-même ne peut pas se développer. ANAT0M0-PHYS10L0GIE NERVEUSE. IS EURO-PATHOLOGIE 297
La vision présente quelques différences dans les deux états. Dans
la condition nouvelle, la perception de certaines formes est plus diffi
cile, sans doute parce que la musculature générale du corps n'y joue
plus son rôle. Un objet coloré paraît moins net, moins défini qu'un
objet neutre, la perspective est moins sûre, la couleur adhère moins à
à la surface de l'objet. Plus l'activité de la vision est consciente, plus
elle implique d'interprétation, plus est nécessaire la nouvelle adaptat
ion. La fermeture de l'œil gauche ramène automatiquement l'an
cienne adaptation, même dans l'obscurité ; inversement, quand l'œil
droit voit sans prêter attention aux objets vus, l'inversion des atti
tudes ne se fait pas ; de même quand la partie nasale du champ (par
rapport au point fixé) est seule considérée. Si l'œil gauche seul est
ouvert, il y a passage à la nouvelle attitude dès que la partie nasale
du champ est l'objet de l'attention. Si on place la main devant l'œil
gauche (dans l'ancienne adaptation), il se produit dans l'apparence
des objets vus un changement difficile à décrire : la perception est
touchée dans son élaboration intellectuelle et dans sa valeur affec
tive, il y a perte du sentiment d'objectivité, disparition des formes à
contours arrêtés ; la lecture est possible, mais le sens du texte n'est
pas compris ; la numération des objets est impossible. L'œil droit — ■
physiquement supérieur à l'œil gauche — est donc atteint d'asymbolie
quand il agit seul : néanmoins dans la vision binoculaire (nouvelle
adaptation) il prend à la lecture la part la plus active. La perception
proprement dite d'un mouvement rapide et inégal est impossible ; il
n'y a qu'une succession de positions.
L'emploi isolé de l'oreille droite, dans l'attention auditive, ramène
l'ancienne adaptation : il est alors difficile de percevoir les bruits
distinctement et de reconnaître leur cause : « on n'entend plus les
objets ». La compréhension de la parole est atteinte, mais moins pro
fondément que la lecture. L'ancienne attitude est presque aphasique,
mais avec conservation du langage intérieur.
Une attention exclusive aux données tactiles et kinesthesiques du
côté gauche n'est pas possible dans la nouvelle attitude, tandis
qu'elle l'est du côté droit. Mais l'élaboration intellectuelle de ces
données (localisation, poids) n'est possible que dans la nouvelle atti
tude ; il en résulte qu'elle est beaucoup plus facile à droite qu'à
gauche. Il existe aussi des différences légères entre les impressions
kinesthesiques dans les deux manières d'être, mais d'une façon
générale elles sont neutres.
La vie intérieure (souvenir, imagination) a moins souffert que la
vie extérieure dans l'ancienne adaptation. Cependant le jugement y
■est plutôt senti que pensé et formulé ; la pensée manque de clarté et
de chaleur affective.
Les sentiments forment une sorte de pont entre les deux systèmes,
tandis qu'un complexe sensible ne peut être reproduit que dans celui
où il a été perçu. Les expériences de l'ancien état pénètrent dans le
nouveau sous forme de « sentiments de chose », sans aller jusqu'à la
représentation proprement dite. Le savoir abstrait anciennement ac
quis y pénètre sous forme de « sentiments de relations ». Ainsi, si l'on
veut indiquer la couleur d'un objet vu autrefois, il faut la faire
revivre dans l'ancienne adaptation : la question clairement posée 298 ANALYSES BIBLIOGRAPHIQUES
tout à l'heure se survit à ce moment squs la forme d'un obscur
« sentiment de question » et la réponse doit être traduite à son tour
dans la pensée claire de la nouvelle adaptation. Les mots appris-
autrefois, rappelés dans la condition, paraissent vides, dé
pourvus de sens intime ; inversement les acquisitions nouvelles de
meurent fermées à l'ancienne adaptation dont le contenu est ar
chaïque.
Nous avons reproduit avec quelque détail cette curieuse obser
vation. Comment l'interpréter ? L'auteur passe en revue les données
cliniques récentes sur l'apraxie et l'asymétrie fonctionnelle, et précisa
les caractères de supériorité normale du cerveau gauche, ses fonctions
de direction, de préparation mentale, d'initiative des activités com-i
plexes et nouvelles. Il admet que son cas s'explique par le fait que
sous l'influence de l'éducation de la main gauche, il y a eu chez lui
désaffectation de l'hémisphère gauche au profit de l'hémisphère droit r
quant &#

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