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ETUDE DOSIMETRIQUE AUTOUR D’UN APPAREIL DE RADIOLOGIE MOBILE EFFECTUEE EN CHAMBRE DE REANIMATION MEDICALE DU CHU CAREMEAU DE NIMES . Auteurs : T.Boutchnei *, J.P. Daures *, C. Barrau**, V. Boudousq **, P.O. Kotzki **. * Direction de l’Information Médicale, Service du Pr J.P. Daures. CHU de Nîmes Gaston Doumergue. ** Médecine Nucléaire et Biophysique Médicale, Cellule de Radioprotection, Service du Pr P.O Kotzki . CHU de Nîmes- Carémeau. INTRODUCTION : C’est une étude expérimentale sur le terrain, visant à estimer le plus précisément possible les expositions aux rayonnements ionisants d’un manipulateur autour d’un poste de radiologie mobile dans la chambre de réanimation. En nous rapprochant au mieux de la situation réelle, compte tenu des contraintes humaines, matérielles, et de dosimétrie, nous aboutissons à des propositions claires de procédure de radioprotection. L’observation des chambres de réanimation met en évidence de larges fenêtres avec persiennes et portes vitrées non plombées sur toutes les cloisons, laissant supposer que le rayonnement de l’incidence profil en particulier, pouvait persister de manière significative dans les espaces mitoyens. De plus nous avons remarqué que certains manipulateurs ont du mal à percevoir la logique des mesures de radioprotection dans ce cas précis ; ou bien ils surévaluent le danger ou bien ils le sous estiment. Il a été constaté que si il est aisé de se ...

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Langue Français

Extrait

ETUDE DOSIMETRIQUE AUTOUR D’UN APPAREIL DE
RADIOLOGIE MOBILE EFFECTUEE EN CHAMBRE DE
REANIMATION MEDICALE DU CHU CAREMEAU DE NIMES .
Auteurs : T.Boutchnei *, J.P. Daures *, C. Barrau**, V. Boudousq **, P.O. Kotzki **.
* Direction de l’Information Médicale, Service du Pr J.P. Daures. CHU de Nîmes Gaston Doumergue.
** Médecine Nucléaire et Biophysique Médicale, Cellule de Radioprotection, Service du Pr P.O Kotzki . CHU de Nîmes-
Carémeau.

INTRODUCTION :

C’est une étude expérimentale sur le terrain, visant à estimer le plus précisément possible
les expositions aux rayonnements ionisants d’un manipulateur autour d’un poste de
radiologie mobile dans la chambre de réanimation. En nous rapprochant au mieux de la
situation réelle, compte tenu des contraintes humaines, matérielles, et de dosimétrie, nous
aboutissons à des propositions claires de procédure de radioprotection.
L’observation des chambres de réanimation met en évidence de larges fenêtres avec
persiennes et portes vitrées non plombées sur toutes les cloisons, laissant supposer que le
rayonnement de l’incidence profil en particulier, pouvait persister de manière significative
dans les espaces mitoyens.
De plus nous avons remarqué que certains manipulateurs ont du mal à percevoir la logique
des mesures de radioprotection dans ce cas précis ; ou bien ils surévaluent le danger ou
bien ils le sous estiment. Il a été constaté que si il est aisé de se tenir à plus de 3 mètres du
centre du champ pendant le tir, dans le couloir, il peut arriver que parfois, d’autres règles
soient plus ou moins respectées :
- la distance source peau approximative ( plaque insérée dans une encoche du matelas ou
bien directement sous le malade selon les lits)
- les dimensions du champ parfois imprécises ( à cause de la grande luminosité de la
chambre qui gène la procédure de réglage du diaphragme )
- le tablier plombé parfois oublié ( nécessité de le déposer entre chaque tir )
- le cahier des constantes de réglage parfois égaré ce qui peut entraîner des erreurs en
excès sur le réglage des mAs.
Ces anomalies de procédure sont aussi le résultat d’un flou relatif dans la connaissance des
expositions exactes sur ce poste de travail précis. Les films dosimètriques mensuels
reviennent régulièrement négatifs ( leur sensibilité se situe à 0,1 mSv environ ). Enfin, la
vigilance semble diminuer proportionnellement à l’ancienneté des personnels…
Il était donc nécessaire de répondre à ces interrogations, c’est pourquoi nous avons mis en
place une étude expérimentale.


OBJECTIF :

Nous avons estimé la dose de rayonnement diffusé reçu par un manipulateur situé à
différents points importants autour d’un appareil de radiologie mobile « Mobylett » en salle de
réanimation, au CHU de Nîmes Carémeau.


METHODE :

L’expérience s’est effectuée sur site, sur un lit de malade sur lequel était placé un
fantôme anthropomorphique féminin « dopé » par un petit matelas d’eau de 10 cm
d’épaisseur, ceci afin de se trouver dans des conditions de diffusé maximal.
Cette étude a concerné en plus de la radio pulmonaire FACE, le cliché pulmonaire
PROFIL, pratiqué de façon assez courante au lit du malade avec des constantes de réglage
de mAs relativement basses, toujours inférieures à 10 pour un kV à 117 ( utilisation de
plaques au phosphore ) .

Nous avons utilisé des dosimètres thermoluminescents LiF (fluorure de lithium) Mg,Cu, P
dénommés « GR200 » de sensibilité supérieure aux dosimètres LiF standard. Parmi ces
pastilles « GR200 » nous avons sélectionné un lot homogène qui présente un coefficient
de variation de +/- 6 %. Après avoir vérifié sur chambre d’ionisation la reproductibilité des
tirs de la « Mobylett » , nous avons analysé six « points cardinaux » A,B,C,D,E,F autour
de la « Mobylett » susceptibles de représenter des situations qui pourraient poser problème
en pratique. A chacun de ces points sont exposés un lot de trois pastilles de façon à
améliorer la précision de mesure . Tous les essais sont effectués avec les mêmes
constantes 117 kV, 10 mAs, distance tube plaque 120 cm, champ 36X46 cm. ( sauf sur le
dernier sur malade : mAs 6,45) Grille anti-diffusion utilisée systématiquement). Par ailleurs,
à chacun des essais est attribué un lot de pastilles témoins.

L’utilisation d’un fantôme se justifie par le fait que la dose d’un tir unitaire se situe au deçà du
seuil de sensibilité des pastilles et qu’il ne nous est pas possible en pratique d’irradier un
même malade, plusieurs centaines de fois afin d’obtenir des résultats fiables sur les points
les plus distants. Nous avons pratiqué simultanément plusieurs dizaines de tirs sur fantôme
avec des mAs démultipliées . Secondairement la quantité de signal reçue par mesure a été
divisée par le coefficient multiplicateur des mAs et par le nombre de tirs.

Pour terminer, nous avons pu pratiquer autour de quelques malades, une expérience de
dosimétrie sur le point le plus rapproché du centre du champ (A à 0,5 M), ce qui nous a
permis de comparer notre fantôme utilisé comme modèle à la réalité.

Les résultats ont été les suivants :


RESULTATS BRUTS:


RX FACE Dose par tir unitaire
AVEC GRILLE SUR le tablier Pb 0,5 mm
(117kV/10mAs)
POINT A
0,5 m du centre du champ 21,6 µGy

POINT B
Entrée de la chambre porte ouverte
à 2 m +/- 10 % 0,85 µGy
POINT C
Derrière la fenêtre chambre voisine ou
couloir persiennes mi closes à 2 m 0,64 µGy
+/- 10 %










Dose par tir unitaire
RX PROFIL (117 kV/10 mAs)
SUR le tablier Pb 0, 5mm SOUS le tablier, Pb 0, 5mm. AVEC GRILLE

POINT D
1 M derrière la plaque 0,94µGy
photo du malade dans le
faisceau
POINT C
Derrière la vitre dans la
chambre voisine 0,33 µGy
persiennes en place mi-
closes. Dans le faisceau à
2 mètres +/- 10%
POINT E
A 5 mètres dans la chambre 0,12µGy
voisine dans le faisceau
contre la fenêtre opposée
POINT F
A 3 m dans le couloir 0,28 µGy
POINT A
A 0,5 m en dehors du 0,21µGy
faisceau


ESSAI EN CHAMBRE DE REANIMATION SUR MALADE :

FACE sur MALADE 117 kV / 6,45 mAs
POINT 0, centre du champ 726 µGy
POINT A, 0,5 m du champ 6,8 µGy


On remarque que le fantôme a largement surestimé le diffusé rendu par le malade. Même si
nous effectuions une correction en tenant compte des différences de mAs, nous arrivons à
un rapport multiplicatif de 2 en faveur du fantôme ; cela s’explique par le petit gabarit des
malades testés, et en comparaison par l’utilisation d’un fantôme « dopé » par un matelas
d’eau situé prés du tube. L’essentiel était de ne pas sous-estimer par notre fantôme les
mesures du diffusé.
RESULTATS RAPPORTES A UN INDIVIDU SUR UN AN :

Nous nous plaçons dans la situation la plus défavorable et dans des circonstances de
manipulation peu réalistes ( manipulateur régulièrement irresponsable tout au long de
l’année : il reste au même point A, B, C, D ou F de ce poste de travail 11 mois par an, 4
semaines de 5 jours par mois, et effectue 8 clichés chaque jour ).

S’il ne porte pas de tablier plombé nous obtenons :

Pour le cliché PULMONAIRE FACE :
En B (2 M du centre du champ dans la chambre) : 1,5 mGy par an.
En Cchamp derrière la vitre) : 1,1 mGy par an.

Pour le cliché PULMONAIRE PROFIL :
En D ( 1 M dans le faisce

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