- Nouvelles recherches sur le papillotement chromatique à luminance constante - article ; n°1 ; vol.47, pg 86-96
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Description

L'année psychologique - Année 1946 - Volume 47 - Numéro 1 - Pages 86-96
11 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

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Publié par
Publié le 01 janvier 1946
Nombre de lectures 9
Langue Français

Extrait

Y Galifret
Henri Piéron
V. - Nouvelles recherches sur le papillotement chromatique à
luminance constante
In: L'année psychologique. 1946 vol. 47-48. pp. 86-96.
Citer ce document / Cite this document :
Galifret Y, Piéron Henri. V. - Nouvelles recherches sur le papillotement chromatique à luminance constante. In: L'année
psychologique. 1946 vol. 47-48. pp. 86-96.
doi : 10.3406/psy.1946.8281
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/psy_0003-5033_1946_num_47_1_8281NOUVELLES RECHERCHES
SUR LE PÂPILLOTEMENT CHROMATIQUE
A LUMINANCE CONSTANTE
par Yves Galifret et Henri Piéron
Introduction.
Dans une série d'expériences précédemment relatée (1) nous
avons donné des indications numériques sur le rôle du niveau
fixe de luminance, dans la fréquence critique de fusion de st
imulations chromatiques intermittentes, séparées par des inter
valles égaux de stimulation achromatique d'égale luminance.
Nous avons également montré l'influence de la variation du
rapport des phases achromatique et chromatique.
Enfin, en ce qui concerne la pureté de la stimulation chro
matique, nous avons constaté qu'une variation, depuis la pureté
maximale de radiations monochromatiques jusqu'à une
10 %, un peu supérieure au seuil de perception du chroma,
n'exerçait pas d'influence sur la fréquence critique de fusion,
à niveau fixe de luminance.
Sur ce point, qui ne laissait pas de paraître surprenant malgré
certaines données concordantes, nous avons repris de nouvelles
recherches et nous avons également examiné si la tonalité chro
matique manifestait une action propre décelable par des varia
tions caractéristiques de la fréquence critique pour les trois
fondamentales.
Dans ces recherches, reprises avec le spectrocolorimètre, nous
avons utilisé la même méthode que précédemment et renvoyons
à la description que nous avons donnée (1). GAUFRET ET PIÉRON. — LE PAPILLOTEMENT CHROMATIQUE 87
A. — Rôle de la tonalité chromatique.
Nous nous étions précédemment réservé de revenir sur le
rôle que joue la tonalité chromatique dans la fusion, au moins
pour les fondamentales rouge, verte et bleue.
Les mesures furent effectuées avec le spectrocolorimètre et
suivant la technique utilisée dans l'étude de l'influence de la
pureté. Au lieu de faire varier la pureté du flux chromatique,
on en faisait varier la longueur d'onde en maintenant la lumi
nance fixe (0,8 nit) et égale à celle fournie par le flux achro
matique. Trois radiations monochromatiques furent utilisées
à pureté spectrale maximale, bleue (475 m^), verte (530 m^)
et rouge (640 m\i).
Voici les fréquences critiques de fusion correspondantes (nom
bre de périodes par minute) :
Rouge Vert Bleu
445 455 455
420 405 435
520 520 530 540
480 470 470
M = 482 474 480
Chaque valeur est la moyenne de cinq déterminations.
Les différences entre 482, 474 et 480 sont de l'ordre des erreurs
commises dans les mesures et on doit considérer les trois moyennes
comme égales.
La tonalité chromatique n'a donc manifesté aucune influence
appréciable sur la fréquence critique de fusion en ce qui con
cerne les fondamentales rouge, verte et bleue, dans la stimu
lation chromatique intermittente, à luminance invariable.
B. — La fréquence critique aux niveaux de pureté paralimlnaires.
Nous avions constaté précédemment (1) que, lors de l'alte
rnance d'une stimulation chromatique avec une stimulation
achromatique de même luminance, la fréquence critique de fusion MÉMOIRES ORIGINAUX 88
était indépendante des variations de pureté de la stimulation
chromatique.
Ce fait, quoique d'aspect paradoxal, pouvait être prévu depuis
que l'un de nous avait montré que la vitesse d'établissement
d'une sensation de couleur sur fond de luminance fixe n'était
pas modifiée par les variations de pureté (2).
Mais, si l'on admet le phénomène pour des niveaux de satu
ration relativement élevés ou au moins nettement supérieurs
au seuil, il reste qu'il est difficile de prévoir ce qui se passe dans
la région para-liminaire. Pour une pureté nulle les deux st
imulations alternantes sont identiques et la substitution de l'une
à l'autre n'est pas perçue; pour une pureté double de la pureté
liminaire la substitution est perçue et il faut, pour obtenir
la fusion, un rythme d'alternance qui ne variera plus quand
la pureté augmentera; quelle est l'allure du phénomène dans
la région intermédiaire?
A l'aide du même dispositif expérimental nous avons tenté
de le préciser.
Le sujet pouvait à sa guise, en manœuvrant un volet, décou
vrir ou faire disparaître la plage d'observation (plage circulaire
de 30' de diamètre vue au centre de 4 points rouges disposés
comme les sommets d'un carré de 45' de diagonale). Pour un
degré de pureté donné et pour une fréquence donnée, il avait
la possibilité de multiplier les observations, mais il lui était
recommandé de faire chaque observation aussi vite que pos
sible et de fixer une plage blanche d'une luminance de 2 nits
durant ses repos.
Les déterminations sont difficiles à faire avec la précision
suffisante. Le réglage préalable des flux doit être parachevé par
le sujet lui-même, car l'efficience lumineuse de la radiation chro
matique est une caractéristique individuelle propre, et une
égalisation faite par un autre œil ne serait pas valable. Ce réglage
augmente considérablement la durée des expériences.
Il est pratiquement impossible d'opérer avec des personnes
non entraînées à ce genre de mesures. Mais, l'un de nous ser
vant de sujet, nous avons pu recueillir des données dont la
signification n'est pas douteuse.
Toutes les mesures furent faites à un niveau de luminance
de 1,7 nit. On utilisa le rouge 640 m{z comme stimulation chro
matique.
En procédant par égalisation en flicker, nous avons pu éva
luer les efficiences lumineuses relatives du flux rouge et du GALIFRET ET PIERON. LE PAPILLOTEMENT CHROMATIQUE 89
flux blanc dont le mélange fournissait le flux rouge de satura
tion variable. Le tableau suivant donne les compositions suc
cessives de ce dernier :
(1) (2) (3) (4)
Rouge 0,15 0,38 1,5 30
Efficience lumineuse
relative
Blanc 99,85 99,62 98,5 70
Pour le flux 1 nous nous trouvons très au-dessous de la satu
ration liminaire; la substitution de ce flux à un flux blanc de
même brillance n'est pas perçue quel que soit le rythme des
alternances.
Pour le flux 2 le sujet ne perçoit une différence avec le flux
achromatique que s'il est averti du moment de la substitution.
La différence perçue n'est pas de caractère chromatique, le
sujet ne perçoit pas encore le chroma, il remarque seulement
que « ça n'est pas tout à fait identique à la stimulation achro
matique ».
Si l'on fait alterner les deux stimulations à rythme lent
jusqu'à 200 alternances par minute, aucun flicker n'est perçu,
vers 240 l'apparence est douteuse, et à 270 le flicker apparaît
nettement. C'est qu'à cette vitesse l'intervalle achromatique
entre deux stimulations chromatiques infra-liminaires est assez
bref pour permettre la sommation; stimulation et intervalle
ont alors une durée de 111 <j. Une telle sommation de stimula
tions infra-liminaires a déjà fait l'objet d'une étude de Granit
et Davis (3), mais il s'agissait alors de stimulations lumineuses
séparées par un intervalle d'obscurité.
En faisant croître le rythme au-delà de 270, on obtient un
flicker de plus en plus rapide et il faut atteindre le rythme de
500 alternances à la minute pour que la fusion s'effectue.
Avec le flux 3 nous sommes au-dessus du seuil de saturation,
la fréquence critique est de 510.
Avec le flux 4 nous sommes très au-dessus de ce seuil, la
fréquence critique est de 505.
Les valeurs de fréquence critique indiquées sont les moyennes
de cinq déterminations. Vu l'ordre de précision des déterminat
ions, les différences ne peuvent être considérées comme signi
ficatives. Donc, que la différence de pureté entre le flux achro- 30 MÉMOIRES ORIGINAUX
matique (pureté 0) et le flux chromatique soit encore légèrement

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