Observations électroencéphalographiques sur les réactions corticales chez l homme - article ; n°2 ; vol.53, pg 415-429
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Observations électroencéphalographiques sur les réactions corticales chez l'homme - article ; n°2 ; vol.53, pg 415-429

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Description

L'année psychologique - Année 1953 - Volume 53 - Numéro 2 - Pages 415-429
15 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

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Publié par
Publié le 01 janvier 1953
Nombre de lectures 9
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

N. A. Popov
Observations électroencéphalographiques sur les réactions
corticales chez l'homme
In: L'année psychologique. 1953 vol. 53, n°2. pp. 415-429.
Citer ce document / Cite this document :
Popov N. A. Observations électroencéphalographiques sur les réactions corticales chez l'homme. In: L'année psychologique.
1953 vol. 53, n°2. pp. 415-429.
doi : 10.3406/psy.1953.30114
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/psy_0003-5033_1953_num_53_2_30114II
OBSERVATIONS ÉLECTROENCÉPHALOGRAPHIQUES
SUR LES RÉACTIONS CORTICALES CHEZ L'HOMME
par N. A. Popov
Les deux catégories de réponses corticales
Stimulations sonores
Au cours de nos expériences sur les réflexes conditionnés éle
ctrocorticaux défensifs chez le Lapin, nous avons enregistré,
parallèlement à l'activité d'un groupe d'effecteurs (mouvements
défensifs) des variations électriques caractéristiques dans les
structures corticales que nous désignerons par l'expression de
« centre absolu x » (13). Ces variations n'ont pas lieu si, au lieu
du cortex, on dérive de la substance blanche sous-corticale. Il
s'agit donc d'une réaction corticale (15, 17).
Le réflexe conditionné électrocortical défensif peut être engen
dré et provoqué assez facilement. Il est assez stable. La question
qui se pose est de savoir si ladite réaction corticale ne présente
pas quelques particularités par comparaison avec les réactions
bulbaires, spinales, etc. Il faut avouer qu'ici, nous nous trouvons
en présence de grandes difficultés. Par exemple, si entendons
par le terme de « latence d'un réflexe conditionné » le temps comp
ris entre le début de l'action d'un stimulus conditionnel et le
début de l'apparition de la réaction conditionnée, nous nous
1. Par exemple, dans le cas de la formation d'un réflexe conditionné
défensif en réponse au son, la représentation corticale des récepteurs cuta
nés douloureux et la représentation corticale de l'appareil moteur de la
réaction défensive peuvent être considérées schématiquement comme
formant le « centre absolu » cortical défensif. De même le centre cortical
acoustique peut être considéré dans ce cas comme le « centre conditionné ». 416 MEMOIRES ORIGINAUX
trouvons alors en présence d'un fait banal qui démontre que, pour
les réflexes salivaires, la latence d'un réflexe conditionné sera
1 A
d'autant plus grande que l'intervalle compris entre le début de
l'action du stimulus conditionnel et le début de l'action du sti- POPOV. OBSERVATIONS ELECTRO EN CEPHALOGRAPHIQU ES 417 IS*.
mulus absolu était plus grand. Donc la période de latence dépend
dans ce cas des conditions qui avaient eu lieu auparavant, au
cours de la formation du réflexe conditionné (4).
Nous pouvons constater cette dépendance des réactions vis-à-
1 B
Fig. 1 A et B. — ■ Électroencéphalogrammes (EEG) de l'homme (D. J.).
Les llèches indiquent le commencement et la fin du son. Dérivation occi-
pito-pariétale.
Le son amène la suppression de l'alpha.
Cette réaction disparaît graduellement au cours des répétitions.
1' « histoire ») si nous consivis de ce qui se passait auparavant (de
dérons le caractère général des réponses électrocorticales aux
stimulations. Les plus banales sont les réponses des zones cor
ticales sous l'action de stimuli adéquats, par exemple celles de
la zone acoustique corticale sous l'action du son, celles de l'aire
striée lorsque l'œil est éclairé, etc. On peut susciter une réponse 418 MÉMOIRES ORIGINAUX
visuelle 10 fois par seconde chez l'Homme sans fatigue (Adrian (1)
méthode électroencéphalographique). Dans l'aire striée du Lapin,
nous n'avons constaté aucune fatigue pendant l'éclairement
rythmique de l'œil opposé (2 fois par seconde) pendant 8 minutes
(17). Des résultats analogues ont été enregistrés pour la zone
acoustique Bremer (5). Bien que ces réponses présentent parfois
quelques fluctuations, elles ont en général un caractère assez
stable (8). Mais, si nous considérons l'action du son sur d'autres
zones que la zone acoustique, la zone pariétale du Lapin par
exemple, nous constatons parfois une action inhibitrice du son
sur l'activité spontanée électrocorticale (Kornmuller, 8, Bre
mer, 4, 5). Cependant, cette réaction possède une particularité
importante. Si on la répète toutes les minutes ou toutes les 2 ou
3 minutes, on constate son affaiblissement plus ou moins graduel
pouvant aller jusqu'à sa disparition (17). Donc, ici, la réponse
corticale à l'action du son n'a pas un caractère constant. Le but
du présent travail est l'examen plus approfondi des réponses
corticales ayant un caractère instable chez l'Homme.
Méthode.
Au cours de nos expériences sur l'Homme, nous avons utilisé
la méthode électroencéphalographique. Nous avons examiné
la réaction d'arrêt alpha dans les dérivations occipito-temporales.
Le sujet était placé dans une chambre isolée et complètement
obscure. L'électroencéphalographe ne se trouvait ni dans cette
chambre ni dans la pièce voisine, mais dans une troisième, ce
qui permettait d'effectuer toutes les manipulations de l'appareil
(branchement et débranchement) sans que le sujet puisse en
recevoir aucune sensation. Comme stimulant acoustique, on s'était
servi du son d'une flûte d'intensité faible. Les stimulations étaient
répétées toutes les 1, 2 ou 3 minutes, l'expérimentateur se trou
vant toujours dans la troisième pièce. Les yeux du sujet étaient
généralement ouverts.
RÉSULTATS.
Nous donnerons d'abord à titre d'exemple le résultat obtenu
sur un sujet (D. J.) auquel correspondent les tracés de la figure 1 POPOV. OBSERVATIONS ELECTROENCEPHALOGRAPHIQUES 419 TV.
A etB. Ensuite, nous résumerons sous forme de tableau l'ensemble
de nos autres résultats.
Sujet D. J. — L'arrêt des ondes alpha provoqué par le son
était bien défini. Le son était renouvelé 17 fois avec des inter
valles de 1, 2, 3 minutes. On a enregistré l'arrêt alpha au cours
des 1, 2, 4, 5, 7, 12e expériences. A la suite des 3, 6, 8, 10, 11e répé
titions du son, la réaction d'arrêt fut moins nette, et pour les
nos 9, 13, 14, 15, 17, le son n'eut aucune influence sur l'EEG. A
la 16e répétition, où le rythme alpha n'était pas très défini, le
son provoqua l'apparition de ce rythme (fig. I B).
Il est donc évident que l'action du son sur l'écorce cérébrale
n'est pas constante. Nous observons la disparition plus ou moins
graduelle de son action. En employant le mot « extinction »,
nous supposons qu'il existe quelque analogie entre les phénomènes
que nous avons observés et l'extinction des réflexes conditionnés.
Une observation fortuite nous autorise à cette supposition. Après
la 11e répétition du son, on avait éclairé l'œil, une 12e répétition
provoquait un fort arrêt des ondes alpha comme dans les premiers
cas. Ce phénomène peut être comparé avec celui de la « désin-
hibition » des réflexes conditionnés (24).
Il serait sans doute important de savoir ce que provoquerait
cette stimulation au bout d'un, deux, trois jours et plus. Nous
avons renouvelé les expériences avec le sujet J au bout de 2 jours
(15/111). A la première apparition du son, l'arrêt des ondes alpha
était très marqué, mais au cours des 5 expériences suivantes,
le son n'avait plus aucune action sur l'EËG. L'expérience a été
renouvelée ensuite pendant 3 jours (18/III); chaque fois le résul
tat a été négatif (fig. 1). L'expérience avec J a été renouvelée
encore 2 fois (20 /III et 21 /III); dans le premier cas seulement,
on a constaté la disparition d'alpha. Aux 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8e répé
titions du son, l'effet de celui-ci est nul. Dans les 3 expériences
(du 24/ III) le résultat était nul. MEMOIRES ORIGINAUX 420
Sujets Numéros d'ordre des expériences
Date
N° de série O

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