Pensée et Attitudes mentales. La valeur. Opérations intellectuelles. L Invention - compte-rendu ; n°1 ; vol.31, pg 856-873
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Pensée et Attitudes mentales. La valeur. Opérations intellectuelles. L'Invention - compte-rendu ; n°1 ; vol.31, pg 856-873

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Description

L'année psychologique - Année 1930 - Volume 31 - Numéro 1 - Pages 856-873
18 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

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Publié le 01 janvier 1930
Nombre de lectures 26
Langue Français
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Extrait

IX. Pensée et Attitudes mentales. La valeur. Opérations
intellectuelles. L'Invention
In: L'année psychologique. 1930 vol. 31. pp. 856-873.
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IX. Pensée et Attitudes mentales. La valeur. Opérations intellectuelles. L'Invention. In: L'année psychologique. 1930 vol. 31. pp.
856-873.
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/psy_0003-5033_1930_num_31_1_30080856 ANALYSES BIBLIOGRAPHIQUES
IX. — Pensée et attitudes mentales. La valeur
Opérations intellectuelles. L'invention1
1186. - REVAULT D'ALLONNES. - Comment l'action schémat
ise. — R. ph., CIX, 1930, p. 211-252.
Chacun de nos actes réflexes ou automatiques donne lieu à des
sensations internes qui par l'habitude nous fournissent une connais
sance empirique des possibilités d'action de notre machine organique
et des moyens à employer pour obtenir d'elle tel résultat. Des tâton
nements incessants éveillent et exercent le sens de la différence et de
la ressemblance et ébauchent des classements empiriques. Il existe
une schématisation par schemes non mentaux, c'est-à-dire par com
portements habituels qui gouvernent l'action sans être pensés par le
sujet agissant ; et ce qui a été schématisation pensée et ideation ré
fléchie fait ensuite retour à la de comportement.
Celle-ci, selon les opportunités, tantôt reste purement physiologique
ou sensori-motrice, tantôt s'accompagne de schématisation mentale.
Un même échappement d'influx, avec toutes les réactions visibles
ou invisibles correspondantes, peut être occasionné par des états très
variés. Il y a des mimiques idéatives qui, autant que les mots, signi
fient un concept toutes les fois qu'une situation actuelle, quelles qu'en
soient les particularités, est plus ou moins consciemment assimilée à
une catégorie classée. Ces comportements conceptuels, plus ou moins
mécanisés, continuent à jouer un rôle conceptuel en se vidant d'une
grande partie de leur contenu mental ou en en acquérant un nouveau.
Un comportement peut garder une vertu ou fonction mentale en
ayant perdu tout contenu mental ; il reste conceptuel si, vide ou plein,
fidèle ou infidèle à ses origines, il exerce une fonction consciente,
d'ordination.
Les comportements à composante mentale sont ceux d'attention,
de perception, d'aperception, de jugement, de raisonnement et de
concept. Les aperceptions propres à chaque individu dépendant
non seulement de sa sensibilité et de sa motricité, mais aussi de son
acquis mental et de son intelligence. Les comportements de jugement
et de raisonnement sont des comportements à composante mentale
non incorporée dans les réceptions, mais dégagée d'elles dans le juge
ment ou même en conflit avec elles dans le raisonnement. Lorsque
par habitude le jugement et le raisonnement s'incorporent aux
réceptions, ils deviennent des aperceptions qui méritent le nom de
quasi-jugements et quasi-raisonnements. Pour observer dans quelle
mesure il est possible de reconnaître au comportement d'un être,
sans intervention du langage, jusqu'à quel point son ideation est un
raisonnement, il faut commencer par définir celui-ci. Selon l'auteur,
une démarche implique un raisonnement lorsqu'elle réunit deux
conditions nécessaires et suffisantes ; d'abord que cette démarche
contienne en sus des comportements schématiques habituels san-
idéation une ideation, une schématisation mentale employée en pars
1. Voir aussi les n°s 45't à 459, 585, 751, 793, 1117. PENSÉ!-: KT ATTiTUUES iHK.M'AI.ES OPKIUTIO.NS m'ELI.ECTUEMJ-.S 857
ticulier à maîtriser l'ensemble de la situation et à choisir les procédés
mécaniques convenables ; ensuite que cette démarche débute par
une indétermination et tende (avec ou sans succès) à se terminer
une détermination en passant dans l'ordre suivant par les phases
d'hésitation, d'exploration, d'invention, de décision, d'exécution d'un
acte nouveau. Suit une classification des comportements de raiso
nnement dépourvus ou accompagnés de l'intention de communiquer
avec autrui ; les plus nuancés de ces derniers sont ceux de la mimique
oratoire.
De même que le jugement et le raisonnement, les concepts en
raccourcis cognitifs condensant les jugements et raisonnements fa
miliers peuvent s'accompagner de gestes avec ou sans paroles, de
paroles sans gestes, de parole intérieure ou de simples schématisat
ions mentales. Un geste conceptuel est un abrégé schématique qui,
s'il donne ou met sa valeur conceptuelle, possède cette valeur ind
épendamment du mot. Quantité de peuples primitifs, notamment
d'Amérique, ont un langage par gestes *qui permet de se faire com
prendre d'hommes de langue vocale différente, la photographie matér
ialise des schématisations du même ordre. Pour notre usage per
sonnel, nous ne retenons clairement des opérations que nous effectuons
que le peu de repères sensori-moteurs qui nous permettent de re
trouver et de remployer l'acte et les acquisitions qu'il nous a procur
ées. Lorsqu'il s'agit de communiquer avec autrui, le choix des re
pères est guidé avant tout par la compréhension ou l'incompréhension
des partenaires. Ainsi, dans le contact avec ses semblables, les sché
matisations communicables supplantent les autres et arrivent à
subsister à peu près seules même dans notre pensée solitaire. La mi
mique de la pensée est inégalement développée selon les pays et les
milieux et varie avec les pays.
Les observations de la psychologie zoologique établissent qu'il
existe chez les animaux supérieurs des comportements à composante
mentale, autrement dit du psychisme, et même dans certains cas des
comportements de raisonnement ou tout au moins de quasi-raisonne
ment, sans qu'il soit possible de fixer dans la série animale la limite
inférieure des manifestations les plus hautes ni même, beaucoup plus
bas, celle du simple psychisme.
La façon dont l'action schématise peut se résumer en deux for
mules : toute capacité est essayée même sans besoin au delà de son
champ d'application primitif ; toute schématisation peut, par les
apports de l'expérience, être remaniée dans la mesure où la plasticité
individuelle s'y prête.
Non seulement l'action schématise, mais aussi elle symbolise, cer
taines de ses schématisations, vidées de leur contenu mental primitif,
persistent dans la vie sociale sous forme de rites, et parfois reçoivent
des contenus nouveaux. G. -H. L.
1187. — A. HEISS. — Zum Problem der isolierenden Abstraktion.
Genetisch vergleichende Studien (Le problème de Vabstraction iso
lante. Etude de génétique comparée). — N. Ps. St., IV, 2, p. 289-
318.
Il est plus difficile d'isoler un membre d'un tout organisé qu'un A>ALYSES BIBLIOGRAPHIQUES 858
élément d'un amas inorganique. Voici une expérience qui permet de
vérifier cette loi chez des enfants. On démasque pendant un temps
assez court un tableau sur lequel le sujet aperçoit deux ensembles
formés par des pièces de formes diverses, d'un jeu de construction.
L'ensemble de droite constitue toujours une figure plus ou moins
compliquée ; une des pièces (par exemple un angle droit à côtés
égaux) manque, elle est simplement dessinée à la craie ou représentée
par un encastrement de même forme et de même grandeur. Il s'agit
de chercher rapidement cette pièce dans le second ensemble et de la
mettre en place dans le premier. Mais le est tantôt
lui-même une figure, comme le premier, tantôt un simple amas désor^
donné et sans unité. Or le temps mis par les enfants pour trouver
l'élément convenable est toujours plus long dans le premier cas que
dans le second. D'ailleurs l'écart de ces temps diminue progressiv
ement avec l'âge. Plus l'enfant est jeune plus est forte l'action de la
figure qui dissimule l'identité de ses éléments, en vertu de leur fonc
tion dans le tout.
On peut rapprocher cette loi de celle qui régit les illusions optico-
géométriques : l'illusion, mesurée par la grandeur de la différence
objective de deux lignes qui correspond à leur égalité subjective, est
d'autant plus forte que les sujets sont plus jeunes.
Si on répète l'expé

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