Perception - compte-rendu ; n°1 ; vol.58, pg 186-204
20 pages
Français

Perception - compte-rendu ; n°1 ; vol.58, pg 186-204

-

Le téléchargement nécessite un accès à la bibliothèque YouScribe
Tout savoir sur nos offres
20 pages
Français
Le téléchargement nécessite un accès à la bibliothèque YouScribe
Tout savoir sur nos offres

Description

L'année psychologique - Année 1958 - Volume 58 - Numéro 1 - Pages 186-204
19 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1958
Nombre de lectures 19
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

S. Ehrlich
Henri Piéron
Eliane Vurpillot
1° Perception
In: L'année psychologique. 1958 vol. 58, n°1. pp. 186-204.
Citer ce document / Cite this document :
Ehrlich S., Piéron Henri, Vurpillot Eliane. 1° Perception. In: L'année psychologique. 1958 vol. 58, n°1. pp. 186-204.
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/psy_0003-5033_1958_num_58_1_26676— Psychologie générale III.
1° Perception
KOHLER (I.). — Die Methode des Brillenversuchs in der Wahrn
ehmungspsychologie, mit Bemerkungen zur Lehre von der Adapt
ation (L'utilisation de l'épreuve des lunettes comme technique dans la
psychologie de la perception ; remarques sur le processus d'adaptation).
— Z. exp. angew. Psychol., 1956, 3, 381-417.
Lorsque Ivo Köhler publia en 1951 les résultats de ses remarquables
recherches sur la perception visuelle réalisées avec des lunettes spéciales
(prismatiques, colorées, etc.), qui sont depuis devenues célèbres, nous
avions soulevé quelques objections quant aux interprétations qu'il
donnait de ces effets consécutifs (« nacheffekte » — « afterefîekts ») que
l'on pouvait constater chez les sujets d'expérience (voir Ann. Psychol.,
1952, 52, 198-208).
Depuis, la pensée de Köhler a sensiblement évolué, dans ce sens qu'il
abandonne totalement ses premières interprétations très périphériques
de ces phénomènes d'adaptation pour les situer dans un contexte beau
coup plus large des relations entre le sujet et le monde physique.
Le travail théorique que Köhler nous présente aujourd'hui nous
paraît très important parce qu'il constitue non seulement un effort
considérable pour interpréter ses propres résultats expérimentaux, mais
parce qu'il nous fournit une base théorique et méthodologique nouvelle
pour aborder certains problèmes comme la constance perceptive, les
illusions optiques, la structuration du donné perceptif...
La notion d'adaptation. — La stimulation agit non seulement sur le
récepteur mais sur l'ensemble de la sensibilité qui, en retour modifie l'exci
tabilité du récepteur périphérique. Il se constitue donc des relations très
étroites entre la sensibilité du sujet et le milieu environnant.
Les stimuli les plus nombreux ou les plus fréquents d'un milieu donné,
autrement dit les stimuli normaux, habituels, constants, deviennent par
leur répétition les éléments, les systèmes de référence par rapport à tout
le reste. Ils occupent en quelque sorte le point 0, le milieu neutre, de l'échelle
de sensibilité et exigent ainsi un minimum d'énergie pour être appréhendés.
La notion d'adaptation conditionnée. — Lorsqu'on a affaire à un
ensemble de stimuli qui, pris isolément, sont variables mais dont les rap
ports entre eux sont constants (c'est ce qui se produit par exemple dans PSYCHOLOGIE GÉNÉRALE 187
la vision avec des verres prismatiques où les objets sont déformés diff
éremment selon la position de la tête), l'adaptation porte non plus sur les
stimuli isolés, variables, mais sur les relations entre ceux-ci qui sont
perceptivement constantes. Nous assistons donc à un couplage entre des
excitations différentes et cette association constitue selon Köhler un
stimulus d'un ordre supérieur.
Le terme « adaptation conditionnée » a été choisi par l'auteur par
analogie avec le couplage des stimuli, utilisé dans le conditionnement
pavlovien. Il n'est peut-être pas très heureux ; quoi qu'il en soit, l'adap
tation simple ou primaire, et l'adaptation du second ordre ou condi
tionnée, permettraient d'expliquer selon Köhler les phénomènes de
constance, les illusions optiques, etc.
Prenons la constance par exemple.
L'adaptation est un processus qui aboutit à situer aux alentours
du O d'une échelle de sensibilité, les stimuli isolés ou les associations de
stimuli, qui sont les plus fréquents ou dont la durée d'apparition est la
plus longue. Il en résulte un appauvrissement de la sensibilité relative à
ces stimuli ; autrement dit un nivellement des différents aspects du même
objet au profit d'un aspect général et simplifié aboutissant à un objet
standard qui servirait d'axe de référence (O de l'échelle). Aux alentours
du O, c'est-à-dire dans les conditions perceptives habituelles, un objet
serait perçu constant parce qu'indifférencié par rapport à l'objet de réfé
rence (structure moyenne, générale, acquise antérieurement).
La constance disparaîtrait seulement dans des conditions perceptives
inhabituelles, c'est-à-dire lorsque l'on s'éloigne trop du O de l'échelle de
sensibilité : — soit que l'objet se situe à l'extérieur du champ perceptif
normal ;
— soit que les rapports internes des éléments de l'objet ou ses rapports
avec le champ perceptif restant, soient modifiés.
Toutes ces hypothèses ne sont évidemment pas « finies », dans le
sens que bien des aspects de la théorie d'Ivo Köhler devront encore subir
l'épreuve expérimentale. Il n'en reste pas moins que nous sommes en
présence ici d'une conception originale des processus perceptifs. Les
psychologues qui s'intéressent à ces problèmes, et plus généralement à la
méthodologie expérimentale, devront prêter la grande attention
au développement de la technique et de la pensée de Köhler.
S. E.
HERON (W.). — Perception as a function of retinal locus and atten
tion (La perception comme fonction de la localisation rétinienne et de
Vattention). — Amer. J. PsychoL, 1957, 70, 38-48.
Mishkin et Forgays, projetant au tachistoscope des mots anglais
tantôt à gauche, tantôt à droite du point de fixation, trouvèrent que les
mots étaient plus aisément reconnus quand ils apparaissaient à droite,
qu'à gauche. Des expériences de même type, faites par différents auteurs,
apportèrent des résultats contradictoires, Heron se propose de mettre 188 ANALYSES BIBLIOGRAPHIQUES
en évidence le rôle du processus de l'attention, dans les faits observés.
Pour cela il fait 5 expériences.
Dans les expériences I et II, il projette tantôt dans le champ gauche,
tantôt dans le droit, des formes non significatives (exp. I) et signif
icatives (exp. II). Il ne trouve aucune différence entre le nombre de formes
reconnues à droite et de celles reconnues à gauche.
Dans l'expérience III, il projette 4 lettres, arrangées en carré, tantôt
à droite, tantôt à gauche, en variant leur éloignement à partir du point
de fixation. L'expérience comprend deux parties : dans l'une, le sujet
sait d'avance de quel côté apparaîtront les lettres (situation d'informat
ion) ; dans l'autre, il ne le sait pas (situation de non-information).
L'expérience IV a comme seule différence avec la III, que le stimulus
se compose d'une lettre, et non de 4.
Il apparaît que : 1) Plus de lettres sont reconnues quand elles appa
raissent à droite du point de fixation ; 2) La différence est plus marquée
pour certaines distances entre stimulus et point de fixation ; 3) Dans
le champ gauche, les scores sont significativement meilleurs dans la
situation d'information. Il n'y a pas de différence pour le champ
droit.
Dans l'expérience V, 6 types différents d'arrangement de stimuli
ont été utilisés : 1) Groupes de 4 lettres apparaissant à droite ou à gauche ;
2) Groupes de 4 lettres apparaissant en même temps qu'une ligne
horizontale épaisse, chacun des stimuli étant tantôt à droite, tantôt à
gauche ; 3) Deux groupes de 4 lettres apparaissant en même temps dans
les deux champs (g. et d.) ; 4) Gomme en 3) mais les lettres sont plus
écartées ; 5) Des lettres isolées apparaissent tantôt à droite, tantôt à
gauche ; 6) Des simultanément dans les deux
champs.
Les résultats tiennent compte du nombre des lettres reconnues exac
tement. On reconnaît plus de lettres dans la partie droite du champ
visuel, qu'elles apparaissent tantôt à droite, tantôt à gauche, ou simu
ltanément des deux côtés. Du côté gauche, les résultats sont meilleurs
quand les lettres sont plus écartées. Dans le cas de présentation simul
tanée de

  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents