Phénomènes de médiation et interprétations médiationnelles. Seconde partie : Les interprétations des effets de médiation - article ; n°2 ; vol.74, pg 565-582
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Phénomènes de médiation et interprétations médiationnelles. Seconde partie : Les interprétations des effets de médiation - article ; n°2 ; vol.74, pg 565-582

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Description

L'année psychologique - Année 1974 - Volume 74 - Numéro 2 - Pages 565-582
18 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

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Publié par
Publié le 01 janvier 1974
Nombre de lectures 10
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

J.-F. Richard
Phénomènes de médiation et interprétations médiationnelles.
Seconde partie : Les interprétations des effets de médiation
In: L'année psychologique. 1974 vol. 74, n°2. pp. 565-582.
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Richard J.-F. Phénomènes de médiation et interprétations médiationnelles. Seconde partie : Les interprétations des effets de
médiation. In: L'année psychologique. 1974 vol. 74, n°2. pp. 565-582.
doi : 10.3406/psy.1974.28064
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/psy_0003-5033_1974_num_74_2_28064Année psychol.
1974, 74, 565-582
PHÉNOMÈNES DE MÉDIATION
ET INTERPRÉTATIONS MÉDIATIONNELLES
Seconde partie1 :
Les interprétations des effets de médiation
par J.-F. Richard
Laboratoire de Psychologie
Université de Paris VIII2
LES DIFFÉRENTES CONCEPTIONS
DU RÔLE MÉDIATEUR DE LA RÉPONSE
L'examen des différentes interprétations médiationnelles montre
que la réponse médiatrice s'est vu assigner trois fonctions distinctes :
— déclenchement de la réponse critique qui lui a été associée préc
édemment (médiation par transfert au niveau de l'évocation) ;
—sous forme implicite d'une réponse qui devient
associée de façon parasite à la réponse critique pendant la phase
d'association (médiation au niveau de l'association) ;
— production d'une stimulation qui s'ajoute aux stimulations prove
nant de la situation stimulus.
I. — Fonction médiatrice au niveau de l'évocation
La fonction médiatrice est assurée de la façon suivante : la réponse B
(qui jouera le rôle médiateur) est d'une part mise sous le contrôle d'un
stimulus A par une association de type A-B et, d'autre part, associée
à une autre réponse C, ces deux associations s'efîectuant grâce à la
production explicite de B. Lorsque A apparaît dans la phase test,
la réponse B est supposée être émise implicitement et déclencher la
réponse C qui lui a été liée précédemment. C'est l'interprétation qui est
1. La première partie de cet article, qui présente les résultats expéri
mentaux, est parue dans L'Année psychologique, 1974, 74, 239-267.
2. Route de la Tourelle, 75012 Paris. 566 REVUES CRITIQUES
donnée pour expliquer le transfert de réponse dans la troisième phase
du schéma AB-BC-AG : l'intervention de la réponse médiatrice impli
cite a lieu dans la troisième phase.
Cette interprétation est la plus ancienne : c'est celle que Hull donne
de l'expérience de Shipley (1933) décrite précédemment : la réaction
palpébrale est d'abord conditionnée à une lumière, puis provoquée en
même temps qu'une réaction de retrait du doigt. On constate alors que
l'apparition de la lumière entraîne la réaction de retrait du doigt, ce
que Hull explique de la façon suivante : « La lumière a évoqué la réac
tion palpébrale et la stimulation proprioceptive produite par cette
réaction (ou par une autre réaction moins visible provoquée en même
temps) a déclenché le retrait du doigt » (Hull, 1943).
II. — Fonction médiatrice au niveau de l'association
Le rôle médiateur est assuré dans ce cas par le déclenchement d'une
réponse implicite qui devient associée à la réponse critique de façon
pour ainsi dire parasite, lors de la phase d'association entre la réponse
médiatrice et la réponse critique. Soit la réponse médiatrice B liée
préalablement à une réponse A. Cette réponse B est associée à une
réponse C : on peut supposer que pendant cette phase d'association, A se
trouve évoquée implicitement par B et, étant en contiguïté avec C,
devient liée à C, selon le schéma suivant :
Dans ce cas, le rôle médiateur de B intervient au niveau de la phase
d'association par l'évocation implicite de A qui permet une association
entre A et C.
Les deux formes de médiation peuvent intervenir conjointement
pour produire l'effet global. Supposons par exemple que l'on ait une
liaison bidirectionnelle A-B et B-A, ce qui est très plausible au niveau
de liaisons verbales, soit que l'on ait affaire à des liaisons associatives
existant dans les deux sens, soit que la liaison ait été établie expér
imentalement : on sait en effet qu'au terme d'un apprentissage de couples,
non seulement est rendue possible l'évocation de l'élément réponse par
l'élément stimulus mais également, quoique à un degré moindre, l'évo
cation de l'élément stimulus à partir de l'élément réponse. On associe
ensuite B à C et on teste la capacité de A à évoquer C. L'effet de média
tion mis en évidence par l'évocation de C par A peut s'expliquer par une
médiation au niveau de ou par une médiation au niveau de
l'association, ou les deux à la fois. J.-F. RICHARD 567
Médiation au niveau Médiation au niveau
de l'évocation de l'association
B-C B (A)
A-(B)-C
A-C
II est nécessaire de faire appel à ces deux formes de médiation pour
expliquer l'effet de médiation dans certains schémas tels que celui de
l'équivalence acquise.
A-B, C-B, A-D, C-D.
On suppose que dans la phase d'association entre A et D, B se
trouve évoquée implicitement par A et se trouve ainsi liée à D. Dans la
dernière phase, C évoque sous forme implicite B qui, à son tour, évoque D
à qui elle est liée.
Troisième phase Quatrième phase
médiation au niveau médiation au niveau
de l'association de l'évocation
A (B) C (B) D
D
Ces deux formes de médiation permettent d'expliquer l'existence
d'effets de médiation dans tous les types de schémas dont nous avons
parlé, si l'on suppose en outre l'existence de liaisons bidirectionnelles.
Cela ne va pas sans poser des problèmes quand on veut tenter de déter
miner si la médiation s'est effectuée au niveau de l'association ou au
niveau de l'évocation.
L'interprétation que donnent de la généralisation sémantique
Bousfield et ses collaborateurs (Bousfleld, 1961 ; Whitmarsh et Bousfleld,
1961 ; Bousfield et Danik, 1958) est une extension de l'hypothèse selon
laquelle la médiation se produit au niveau de la phase d'association par
évocation d'une réponse parasite qui devient associée à la réponse
médiate. Cette interprétation repose sur les trois idées suivantes :
— le mot stimulus auquel est conditionnée la réaction évoque d'autres
mots qui lui sont associés dans le système verbal ;
— le contexte associatif du mot stimulus peut être estimé à partir
d'une épreuve d'association verbale ;
— les mots associés ainsi évoqués deviennent associés à la réaction.
La première et la troisième idées définissent le mécanisme. La
deuxième fournit un moyen d'identifier empiriquement les éléments 568 REVUES CRITIQUES
hypothétiques qui interviennent dans le mécanisme, et par là de tester
la plausibilité de l'interprétation.
L'interprétation de la généralisation sémantique développée par
Osgood et dérivée de sa conception de la signification obéit au même
schéma (cf. Florès, 1966).
Formellement, le schéma d'Osgood est identique à celui de Bousfield :
les éléments communs aux réactions médiatrices sont l'équivalent des
associations communes au stimulus conditionné et au stimulus test.
La différence entre les deux théories tient à la nature de la réaction
médiatrice qui traduit la différence de conception que se font les deux
auteurs de la signification : pour Bousfield, la réaction médiatrice est
de nature verbale, pour Osgood elle est de nature viscéro-glandulaire
ou kinesthésique. Cette différence de conception se traduit dans la
façon de mesurer la similitude sémantique : pour Bousfield, c'est la
communauté du contexte associatif ; pour Osgood, c'est la distance
dans l'espace sémantique, estimée par la technique du différenciateur
sémantique (Osg

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