Phénomènes intellectuels. Pensée et attitudes mentales. Logique. - compte-rendu ; n°1 ; vol.21, pg 448-460
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Description

L'année psychologique - Année 1914 - Volume 21 - Numéro 1 - Pages 448-460
13 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

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Publié par
Publié le 01 janvier 1914
Nombre de lectures 21
Langue Français
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Extrait

Henri Piéron
IX. Phénomènes intellectuels. Pensée et attitudes mentales.
Logique.
In: L'année psychologique. 1914 vol. 21. pp. 448-460.
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Piéron Henri. IX. Phénomènes intellectuels. Pensée et attitudes mentales. Logique. In: L'année psychologique. 1914 vol. 21. pp.
448-460.
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/psy_0003-5033_1914_num_21_1_8032• ANALYSES BIBLIOGRAPHIQUES, 44»
appelle « reconstitutive », en recherchant les associations réelles, sans
symbolisme préétabli, sans système a priori.
Gette méthode met en relief le caractère d' « essais et erreurs » du
processus du rêve. Les images évoquées dans le rêve peuvent être
considérées comme les perceptions d'essai des idées-stimulus. Les,
aperceptions erronées constituent en certains cas des séries d'approxi
mations jusqu'à l'appréhension correcte d'une de ces idées; ou bien,
ces erreurs marquent une réaction mixte à plusieurs idées. De là vient,
selon l'auteur, l'incohérence et la bizarrerie du rêve, toute superficielle,
mais masquant une logique profonde, qui pourrait être mise à nu.
H. P.
IX. — Phénomènes intellectuels.
Pensée et attitudes mentales. Logique.
YVES DEL AGE. — Constitution des idées et base physiologique des
processus psychiques. — R. Ph., XL, 10, 1915, p. 289-313.
Gette étude est l'introduction d'un travail sur le rêve; elle vise à
établir une théorie permettant de relier les conceptions sur la consti
tution des idées à la structure et à la physiologie des centres corticaux,
étant bien admis que les neurones de l'écorce sont l'organe de la
pensée.
Le jeu, de la pensée, étant donnée l'infinie variété des idées, ne peut
être expliqué par le jeu des neurones qu'à condition de décomposer la,
pensée en éléments constitutifs peu nombreux aux combinaisons;
innombrables. Cette décomposition a été faite d'un point de vue
d'analyse subjective dans un travail antérieur dont nous avons rendu
compte (An. Ps,, XX,, p. 318), et dont les résultats sont dogmatique
ment repris en tenant Compte des différents types individuels de
pensée.
Pour rapprocher ces résultats de la physiologie cérébrale, Delage
expose une conception du fonctionnement nerveux basée sur la décou
verte de la chronaxie de Lapicque, et sur la constitution des neurones :
chaque neurone, ayant son mode vibratoire, agit sur les
« synchrones » et sur les neurones hétérochrones, mais d'autant m.oin^
que l'hétérochronie est plus grande.
En admettant une hypothèse de « parachronisation » d'après laquelle
les neurones agissant simultanément pour la représentation d'une
idée adoptent un mode vibratoire commun représentant une moyenne
4e Leurs modes propres, — cette modification étant temporaire, mais
laissant, comme reliquat, une résiduelle, rapprochant de
plus en plus les modes vibratoires, par répétition de la parachronisa-
tion, — l'auteur arrive à donner une représentation schématique satis
faisante des processus nerveux conditionnant la pensée, dans ses
fbraaes élémentaires du moins.
« Tout cela, dit-il, n'a d'autre mérite que de substituer une con
cept o» physique à de simples figures littéraires pour exprimer des
idées que tout le monde concevait plus ou moins vaguement. C'est ™^
PHÉNOMÈNES INTELLECTUELS 440
bien peu de chose assurément, mais c'est tout de même quelque
chose. » Oui, c'est quelque chose, car on peut baser sur des données
physiologiques réelles, et non plus imaginaires, des hypothèses — dont
le caractère provisoire n'échappe pas — qui permettent de nous rap
procher d'une explication physiologique scientifique et non plus méta
physique, comme dans maints essais antérieurs, des phénomènes
mentaux.
H. P.
TH. RIBOT. — La pensée symbolique. — R. Ph., XL, 5, 1915, p. 385-401.
Le symbole est une manifestation universelle de l'esprit humain ;
s'il a reculé sous la pression antagoniste de la pensée rationnelle, il
n'a pas disparu. Il appartient à la psychologie par sa genèse.
Après avoir exposé sur cette les conceptions opposées
de Ferrero et de Bréhier, et le pansymbolisme arbitraire et excessif
des psycho-analystes, Ribot montre que le symbole n'est pas une
simple représentation mnémonique, ni un signe abstrait, mais une
création imaginative accompagnée de croyance, ayant dans la
métaphore son esquisse élémentaire, dans le mythe son achèvement
complexe.
Cette forme d'imagination créatrice qu'est la pensée symbolique a
la place dominante dans les religions, les arts, la littérature, les mœurs,
les formes sociales, les cosmogonies, et même dans le « mythe
décoloré » de la métaphysique. Elle relève de la logique du sentiment,
.de la logique instinctive, à l'opposé de la logique rationnelle qui prend
de plus en plus sa place.
H. P.
R. S. W00DW0RTH. — A Revision of imageless Thought {Une révision
de la pensée sans images). — Ps. Rev., XXII, 1, 1915, p. 1-27.
Dans cet important discours présidentiel au Congrès de Philadelphie
de l'Américan Psychological Association, l'auteur rappelle qu'il a été
conduit, il y a quelques années, par une série d'expériences sur le
mouvement volontaire, à admettre qu'un acte peut être pensé sans
aucune image représentative ou symbolique ; et il a étendu cette con
ception aux autres formes de pensée. Il a jugé utile de revenir sur
elle, sur les objections qu'elle a suscitées et sur les précisions qu'on
y peut apporter.
Il s'attache en particulier à l'opinion que la pensée sans images
serait une pensée automatisée, dont les éléments disparaîtraient de
la conscience, comme on le constate dans les actes habituels. MaA
cette opinion lui paraît si loin de la vérité, qu'à son avis c'est au con
traire la pensée tout à fait neuve qui est absolument sans images,
et que celles-ci viennent ensuite s'y adjoindre secondairement, comme
des symboles, en sorte que ce sont les pensées familières qui
s'accompagneraient d'images.
Seulement les relations, significations, impliquées par la pensée
peuvent-elles être considérées comme entièrement distinctes de là
l'année psychologique, xxi. 29 ANALYSES BIBLIOGRAPHIQUES 450
sensation, alors qu'elles apparaissent dans la perception et que la
démarcation entre sensation et perception est difficile?
Cette objection nécessite une analyse plus complète de la pensée
et l'analyse rencontre de suite un processus de première import
ance, la mémoire. Car, si de nouvelles idées peuvent être engendrées
par la pensée, on peut dire que dans une large mesure le contenu de
celle-ci est bien fourni par la mémoire.
Or la mémoire apparaît généralement sous une forme pure d'images,
et elle implique tout autre chose que des sensations réunies par le lien
associatif de la contiguïté : les recherches sur 1' « incidental memory »
ont montré combien peu on retenait quand on n'avait pas la volonté
d'apprendre; et cette volonté, en quoi consiste-t-elle ? Ce n'est pas en
un renforcement des associations, c'est en une notation de relations,
de particularités. La contiguïté est peut-être nécessaire, mais elle
n'est pas suffisante, elle n'a pas une valeur explicative pour la fixation,
ou du moins elle ne Ta qu'à un bien faible degré. Dans une série de
mots, on n'apprend pas de la même manière si l'on doit répéter les
mots à la file, ou les fixer par couples de telle sorte qu'on puisse
donner le second mot à la vue du premier. Et, lorsqu'on retient ainsi
des couples, et qu'on est fort peu capable de trouver l'ordre des divers
couples, on ne l'est même pas du tout de les premiers mots à
la vue des seconds, bien que la contiguïté soit la même : dans une
expérience qu'il fit, alors que 74 p. 100 des seconds mots étaient
correctement trouvés, 7 p. 100 seulement des premiers l'étaient,
presque tous se trouvant au début ou à la fin, positions favorisées
ayant attiré l'attention sur des pa

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