Photographies relatives aux habitants des îles Mergui (les Selon). Quelques observations anthropologiques et ethnographiques sur cette population - article ; n°1 ; vol.5, pg 218-230
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Description

Bulletins de la Société d'anthropologie de Paris - Année 1894 - Volume 5 - Numéro 1 - Pages 218-230
13 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

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Publié par
Publié le 01 janvier 1894
Nombre de lectures 20
Langue Français

Extrait

L. Lapicque
Photographies relatives aux habitants des îles Mergui (les
Selon). Quelques observations anthropologiques et
ethnographiques sur cette population
In: Bulletins de la Société d'anthropologie de Paris, IV° Série, tome 5, 1894. pp. 218-230.
Citer ce document / Cite this document :
Lapicque L. Photographies relatives aux habitants des îles Mergui (les Selon). Quelques observations anthropologiques et
ethnographiques sur cette population. In: Bulletins de la Société d'anthropologie de Paris, IV° Série, tome 5, 1894. pp. 218-230.
doi : 10.3406/bmsap.1894.5509
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/bmsap_0301-8644_1894_num_5_1_5509SÉANCE DU 1er MARS 1894 218
tué. L'autre type rappelle les sémites contemporains à os
légers à contours fins.
Les restes de cuisine ou kjcekenmœddings prouvent qu'ils
se nourrissaient de coquillages et de viandes de vertébrés. On
trouve des débris d'os humains fracassés pour se procurer la
moelle. Ils auraient donc été anthropophages. Ils connais
saient l'âne et le cheval.
Ils habitaient aussi les cavernes et y enterraient leurs morts
de même que dans les dolmens et lesnawanis. On inhumerait
aussi les cadavres.
En Palestine le Dr Alexandre d'Elyseeff s'est livré à l'étude
des abris sous roches et des grottes. Il a étudié l'évolution
de ces dernières, depuis la grotte habitée sans modification
jusqu'à celle artificielle sphérique ou angulaire avec couloir
à plusieurs chambres avec des ouvertures pour faire passer
la lumière des niches dans les murs et leur ornementation.
Pus tard enfin on mit des portes, des seuils et des dailes.
L'étude des ossements trouvés dans ces cavernes que Fau
teur attribue aux habitants préjudaïques prouvent qu'ils
n'étaient pas ces géants dont parle la Bible. Leur taille, était
environ de lm65.
Photographies relatives aux habitants des ties Mer gui (les
Selon) i. — Quelques observations anthropologiques et
ethnographiques sur cette population.
Par M, L. Lapicque.
Je remercie la Société de l'honneur qu'elle m'a fait en me
confiant une délégation pendant le voyage que je viens de
(*) Je me servirai de la lettre n en exposant Oa, An, pour indi-
diquer la nasalisation On, an, qui est Loute pareille en malais à
celle du français et généralement représentée sans raison par ng. LAPICQUE. LES HABITANTS DES ÎLES MERGUI 219
faire en Extrême-Orient. Je lui apporte aujourd'hui les pré"
des.pho"
misses des documents que j'ai pu recueillir; ce sont
tographies relatives aux habitants des îles Mergui. Mes obser
vations sur cette population sont très incomplètes; je n'ai pu
y consacrer que fort peu de temps; elles ont du moins Fini
térêt de porter sur un sujet à peu près inconnu.
Mais avant que de svous exposer ces observations , j'ai
encore un devoir de reconnaissance à remplir. Voici quelles
sont les circonstances qui m'ont permis de faire ces études.
Madame Jules Lebaudy avait, à l'automne de 1892, armé
le yacht Sémiramis pour offrir un grand voyage d'agré
ment à son plus jeune fils; elle avait eu la généreuse pensée
de faire servir ce voyage pour la science, en offrant le passage
à un naturaliste; j'ai eu le grand honneur et l'heureuse
chance d'être choisi. M. le Ministre de l'Instruction Publique
voulut bien, en me chargeant d'une mission à laquelle M. Max
Lebaudy était adjoint, nous donner à tous deux toutes les
recommandations pour les représentants de la France. Mais
quand tout fut prêt, par un ^revirement que je n'ai jamais
compris et que je n'ai pas à apprécier, M. Lebaudy refusa de
partir.
Le yacht attendit son maître pendant deux mois en vain ;
Madame Lebaudy décida alors qu'il partirait quand même, et
qne la mission scientifique, au lieu d'être l'accessoire, serait
le but même du voyage. J'ai donc pu, pendant treize mois,
que ce navire a été à ma disposition, visiter des régions diff
icilement accessibles et, par suite, peu étudiées; j'ai rapporté
de cette campagne un certain nombre de documents nouveaux
pour l'anthropologie, l'ethnographie et la physiologie com
parée; je les soumettrai successivement, si vous voulez bien
me le permettre, à vos appréciations. Si parmi ces documents
il en est qui puissent servir utilement à la science, nous en
serons entièrement redevables, vous le voyez, à la générosité
de madame Lebaudy.
Dans la tâche délicate qui m'était échue d'utiliser une si
rare occasion de travail, j'ai reçu le concours le plus empressé SÉANCE DU 1er MARS 1894 220
des officiers du yacht, spécialement de M. le capitaine Viel,
de M. Durand, 2e capitaine, et de M. Laulanié, lieutenant.
L'archipel de* Mergui s'étend du nord au sud, sous le 96e
méridien à l'est de Paris, à peu près entre les 13e et 9° paral
lèles nord. Il se compose d'îles élevées couvertes de forêts
vierges. A proprement parler, ces îles sont désertes. Mais
dans les détroits et les rades de l'archipel rôdent quelques
tribus de pêcheurs nomades, dont les véritables demeures
sont leurs bateaux; seulement pendant la mauvaise saison
(mai-septembre), ils se réfugient sur les grèves où ils cons
truisent des habitations provisoires. Très farouches, ils ne
viennent que rarement dans les ports de la côte, y font rap
idement quelques échanges avec les commerçants chinois et
repartent au plus vite. Comme d'autre part, les Européens
n'ont pas d'occasion d'aller dans leurs îles, et que, d'ailleurs,
ils s'enfuient si par hasard ils voient venir un navire, ils ont
été très peu observés1.
Mergui, ville de la basse Birmanie, est un des ports avec
lesquels ils ont de ces relations fugitives. C'est là que j'allai
d'abord me senseigner. Le gouverneur anglais, M. H. G. Batt
en, a été, pour la mission, de la plus grande obligeance. Je
lui adresse mes vifs remerciements pour les indications qu'il
m'a procurées et qui m'ont été fort utiles.
Le lendemain de notre arrivée à Mergui, une barque de
Selo11 y vint aborder. M. Batten m'en fit immédiatement pré
venir , et sur son ordre , le Chinois avec lequel ils étaient en
affaires, amena à bord toute la famille, malgré leur frayeur.
Il y avait deux hommes, deux femmes et trois enfants. Je
vous présente leurs photographies. Les adultes ont été pho
tographiés isolément, en pied, face et profil ; les trois en
fants en un seul groupe, de face.
i Je dois signaler une brochure récente qui a la première dissipé
l'obscurité profonde qui enveloppait cette race : John Anderson.
The Sellings of the Mergui Archipelago, Londres, Trûbner and C°,
1890. — LES HABITANTS DBS ÎLES MERGUI 221 LAPIGQUE.
Voici les mesures que j'ai prises sur les adultes :
N° 97 N° 100 N°98 N°99
Horn. Hom. Fem. Fem.
Centim. Centim. Centimètres. Centim.
158 Hauteurs: Vertex.... 169 161 161
Trou aud.. 144 155.5 î%7
139 Fourche st. 128 131
130.5 Acrom. . . . 140 133
Coude .... 98 106 102
Âp. styl. . . 76 80 78
Ext. méd.. 58 60 59
96 103 Omb 95
94 Gr. iliaque. 96
45 48 Int. genou. 46
Mall. int.. . 7.5 7 7
87 Vert, assis. 80 83 81.5
35 Diamètres : bi-aeronrial 36 32
40.5 41 bi-hum. . . . 37.5
21 20 bi-mam. . .
26.5 25 27 bi-iliaq
bi-troch . . . 28 30 30
Millim . Millim. Millim. Millimètres.
191 D. du crâne : ant. p. 189 183 175
146 trans, max. 147 145 150
110 front, min. 110 109
135 133 bi-malaire . 130
34 34 Yeux : angles int. 34
— ext. 102 98 95
44 46 Nez : hauteur. . . 38 1 Le 1er chif42 41 largeur . , . 38 fre, sans dépri8-10 S hi 9-10 6-9 Sous- d. g horiz. h . . mer, le 2°, en 63 64 Bouche 57 déprimant la lè19 — vert 15 21 vre supérieure.
Centim . Centim. Centim . Centimètres.
Circonférences : cou 33 34 30
thorax . . 89 88 88
ceinture. 77 71 79
Envergure : 163 183 159 169
Indice horiz. : 0.76 0.77 0.82 0.83
Len°97est unhomme d'une quarantaine d'années ; le nc 98, SÉANCE DU 1er MARS 1894 222
son fils, est âgé d'environ 25 ans; le n° 99, femme du 97 et
mère du 98 est âgée de 35 à 40 ans ; enfin, le n° 100, sa fille,
a une vingtaine d'années.
Gomme celle-ci était encore fille, je ne pus obt

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