Population de Midi-Pyrénées en 2040  Une croissance toujours forte, mais qui se ralentit
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Si les tendances démographiques récentes se maintiennent, la population de Midi-Pyrénées passera de 2,8 millions d'habitants en 2007 à 3,6 millions en 2040. Cette croissance, la plus forte de France avec le Languedoc-Roussillon, ralentirait, surtout au cours de la décennie à venir. Le solde naturel se détériorerait et l'apport migratoire, tout en restant fort, se tasserait. Tarn-et-Garonne et Haute-Garonne figureraient parmi les trois départements les plus dynamiques du pays. Le vieillissement, inéluctable comme partout en France, serait néanmoins atténué par l'arrivée de populations jeunes.

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Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

Numéro 130 : décembre 2010
Population de Midi-Pyrénées en 2040
Une croissance toujours forte,
mais qui se ralentit
Si les tendances démographiques récentes
se maintiennent, la population de Midi-Pyrénées passera
de 2,8 millions d'habitants en 2007 à 3,6 millions en 2040.
Cette croissance, la plus forte de France avec
le Languedoc-Roussillon, ralentirait, surtout au cours de
la décennie à venir. Le solde naturel se détériorerait et
l'apport migratoire, tout en restant fort, se tasserait.
Tarn-et-Garonne et Haute-Garonne figureraient parmi
les trois départements les plus dynamiques du pays.
Le vieillissement, inéluctable comme partout
en France, serait néanmoins atténué par l'arrivée
de populations jeunes.
Françoise Bouessea population de Midi-Pyrénées en métropole. Midi-Pyrénées serait 5 900 en 2007 à - 900 en 2040. LeLpassera de 2,8 millions d'habi- néanmoins la région à la plus forte phénomène n'est pas propre à Midi-
tants en 2007 à 3,6 en 2040. croissance au cours de cette Pyrénées : avec l'arrivée aux grands
C'est du moins ce qui se produirait si décennie, suivie de très près par le âges des générations nombreuses
les tendances démographiques récentes Languedoc-Roussillon, les Pays de nées entre 1945 et 1975, le nombre
se prolongeaient. Cette hypothèse la Loire, la Bretagne et l'Aquitaine, où des décès dépasserait en 2040 celui
est à la base du scénario central de la croissance annuelle serait comprise des naissances dans les deux tiers
projection de la population régionale entre 0,5 et 0,6 % par an. des régions, alors que seuls l'Auvergne
d'ici les trente prochaines années. et le Limousin sont dans cette situation
Avec une croissance de 28 %, Midi- en 2007.L'excédent naturel devrait
Pyrénées se placerait en tête des ré-
disparaître
gions françaises, avec le Languedoc- Des hypothèses plus optimistes sur
Roussillon. En Midi-Pyrénées, le solde naturel, l'espérance de vie ou la fécondité ne
La croissance démographique de la devrait progressivement diminuer changent la donne qu'à la marge. En
pour devenir légèrement négatif enrégion a été très forte entre 1999 et cas d'espérance de vie plus élevée,
2007 : + 1,2 % par an, soit 32 000 fin de période. L'évolution de la les naissances seraient légèrement
habitants de plus chaque année. Elle population est en effet la somme du plus nombreuses que les décès en
solde naturel (écart entre naissancesdevrait toutefois se tasser.Le ralentis- 2040, mais la contribution du solde
sement serait fort au cours de la et décès) et du solde migratoire naturel à la croissance de la population
décennie qui vient, et la population (différence entre entrées et sorties resterait très faible et la région ne
du territoire).Le dynamisme démogra-régionale n'augmenterait plus que compterait que 50 000 habitants de
de 0,9 % par an entre 2007 et 2020, phique actuel repose essentiellement plus en 2040 par rapport au scénario
soit 26 000 habitants de plus chaque sur sa capacité à attirer de nouvelles central.En cas de fécondité plus éle-
populations : l'excédent naturel aannée. Après 2020, le tassement de vée, le nombre de naissances dépas-
la croissance démographique de Midi- contribué faiblement à la forte crois- serait celui des décès de 3 400 per-
Pyrénées se poursuivrait, de façon sance de la population entre 1999 et sonnes en 2040.La région compterait
2007.En niveau, ce solde annuel desmoins marquée. Entre 2030 et 2040, alors 89 000 habitants de plus en
la région gagnerait encore 21 000 habi- naissances sur les décès passerait de 2040 que dans le scénario central.
tants par an.
Un écart de croissance
avec la métropole
moins élevé
Entre 1999 et 2007, la croissance
démographique de Midi-Pyrénées a
été nettement plus forte que celle de
la France métropolitaine. Le différentiel
de croissance entre la région et la
métropole devrait se tasser à l'hori-
zon 2040. Entre 2030 et 2040, la
croissance de la population régionale
serait de 0,6 % par an contre 0,3 %
2
6pages n° 130 - Insee Midi-Pyrénéesles plus élevés, avec ceux de Corse 3,7 millions d'habitants en 2040.Un moindre apport
et de Languedoc-Roussillon. Même dans cette hypothèse favo-migratoire
rable, l'excédent migratoire diminue-
Entre 1999 et 2007, l'afflux de popu- Même si les comportements migra- rait et sa contribution à la croissance
lation a été très fort en Midi-Pyrénées toires restaient les mêmes, les seu- serait de 0,7 % par an entre 2030 et
et le solde migratoire a contribué à les disparités de croissance entre 2040. Dans une hypothèse nationale
une hausse de la population de 1,1 % Midi-Pyrénées et les autres régions de migration basse, la région ne
par an.Midi-Pyrénées et le Languedoc- pourraient concourir à la baisse du compterait plus que 3,5 millions d'ha-
Roussillon sont les régions les plus solde migratoire de Midi-Pyrénées. bitants en 2040.
attractives, suivies par les régions de Les échanges migratoires de la Au final, de telles hypothèses de fluc-
la façade atlantique. Au cours des région s'effectuent principalement avec tuations du solde migratoire entre la
décennies à venir, sous l'hypothèse l'Île-de-France et les régions du sud, France et l'étranger ont un impact
d'un maintien des comportements Aquitaine, Languedoc-Roussillon et modeste sur l'évolution de la popula-
migratoires, un resserrement des Provence-Alpes-Côte d'Azur.Ces ré- tion régionale : plus ou moins 2,7 %
dynamiques migratoires pourrait s'opé- gions, bénéficient d'un dynamisme par rapport au scénario central à
rer : contrairement aux régions de la démographique moindre, ou équiva- l'horizon 2040. Cela tient au fait que
façade atlantique, où l'effet des migra- lent pour le Languedoc-Roussillon. l'essentiel de l'excédent migratoire
tions sur la croissance démographique Ainsi, en termes d'âges, la popula- régional résulte d'échanges avec les
se maintiendrait ou se renforcerait, il tion susceptible de partir augmente- autres régions françaises.
se tasserait en Midi-Pyrénées, et plus rait plus vite que celle qui pourrait ar-
encore en Languedoc-Roussillon. river, car Midi-Pyrénées attire des L'hypothèse d'école d'un scénario
Entre 2030 et 2040, les échanges de populations plus jeunes. sans migration démontre, a contrario,
la région avec les autres régions Dans une hypothèse nationale de l'impact positif des migrations sur la
françaises et l'étranger ne contribue- migration haute, où les arrivées en population régionale, tant en termes
raient plus qu'à hauteur de 0,6 % par provenance de l'étranger vers la de croissance que de ralentissement
an à la croissance de la population. France métropolitaine seraient plus de son vieillissement. En supposant
Ce niveau serait néanmoins parmi nombreuses, la région compterait une absence totale de migrations, la
population régionale avoisinerait les
2,8 millions d'habitants, exactement
comme en 2007 et elle serait nette-R ment plus âgée que celle issue duetour sur les projections antérieures
scénario central.
Les précédentes projections de population, réalisées en 2006, étaient
er
basées sur les estimations de population provisoires au 1 janvier 2005. La Des écarts de croissance
nouvelle projection intègre les données démographiques observées depuis, moindres entre
notamment les données de population 2007 issues du recensement, et
les départementss'appuie sur de nouvelles hypothèses de fécondité, mortalité et migrations.
tes
Pour tous les départements de la région, à l'exception des H -Pyrénées, le Selon le scénario central, un resser-
point de départ 2007 est plus élevé que l'ancienne population 2007 projetée. rement des dynamiques démogra-
La contribution du solde migratoire à la croissance a été revue à la baisse phiques pourrait s'opérer au sein de
tepour la H -Garonne et à la hausse pour les autres départements de la la région. Entre 2030 et 2040, le rap-
région. port des taux de croissance entre le
te
A l'horizon 2030, la population de la H -Garonne est revue à la baisse de département le plus dynamique de la
139 000 personnes par rapport à l'ancienne projection, alors que celle des
région (Tarn-et-Garonne) et le moins
autres départements de la région est corrig

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