Problèmes de propriété foncière en Charentes - article ; n°1 ; vol.75, pg 461-480
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Norois - Année 1972 - Volume 75 - Numéro 1 - Pages 461-480
SUMMARY
A feature of the countryside of the Charente region is the small extent of land ownership by town dwellers. Although the influence of Paris is Markedly greater than that of Angoulême or La Rochelle, it is however necessary to note the not inconsiderable role of towns in the Cognac region (Cognac, Jarnac, Segonzac or Barbezieux), and of Surgères and St-Jean-d'Angély whose inhabitants own a considerable part of the land in the area.
In comparison with the situation at the beginning of the \9th century, when it was grouped closer together and better situated, the landed property is tending to be broken up and dispersed as a result of the rural exodus.
More and more land is being owned by non-farmers, especially by, the para-agricultural professious, by tradespeople or by the liberal professions. To a certain extent this explains the uneasiness of the farmers in this region.
RÉSUMÉ
Les campagnes charentaises apparaissent comme une région de médiocre emprise foncière des citadins. Si l'influence parisienne est quantitativement plus nette que celle d'Angoulême ou de La Rochelle, il convient toutefois de noter le rôle non négligeable des villes du cognac (Cognac, Jmnac, Segonzac ou Barbezieux), ainsi que celui de Surgères et de St-Jean-d'Angély dont les habitants possèdent une part importante du patrimoine foncier.
En fait, comparativement à la situation du début du XIX* siècle où elle était spatialement plus concentrée et mieux assise, la propriété foncière a évolué vers un morcellement et une dispersion géographique, conséquences de V exode rural.
Par contre, l'influence de la propriété foncière des non paysans, en particulier des professions para agricoles, des commerçants ou des professions libérales, joue un rôle de plus en plus considérable et explique dans une certaine mesure le malaise paysan dans cette région.
20 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Sujets

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1972
Nombre de lectures 50
Langue Français
Poids de l'ouvrage 2 Mo

Extrait

J. Proveux
Problèmes de propriété foncière en Charentes
In: Norois. N°75, 1972. pp. 461-480.
Abstract
SUMMARY
A feature of the countryside of the Charente region is the small extent of land ownership by town dwellers. Although the influence
of Paris is Markedly greater than that of Angoulême or La Rochelle, it is however necessary to note the not inconsiderable role of
towns in the Cognac region (Cognac, Jarnac, Segonzac or Barbezieux), and of Surgères and St-Jean-d'Angély whose
inhabitants own a considerable part of the land in the area.
In comparison with the situation at the beginning of the \9th century, when it was grouped closer together and better situated, the
landed property is tending to be broken up and dispersed as a result of the rural exodus.
More and more land is being owned by non-farmers, especially by, the para-agricultural professious, by tradespeople or by the
liberal professions. To a certain extent this explains the uneasiness of the farmers in this region.
Résumé
RÉSUMÉ
Les campagnes charentaises apparaissent comme une région de médiocre emprise foncière des citadins. Si l'influence
parisienne est quantitativement plus nette que celle d'Angoulême ou de La Rochelle, il convient toutefois de noter le rôle non
négligeable des villes du cognac (Cognac, Jmnac, Segonzac ou Barbezieux), ainsi que celui de Surgères et de St-Jean-d'Angély
dont les habitants possèdent une part importante du patrimoine foncier.
En fait, comparativement à la situation du début du XIX* siècle où elle était spatialement plus concentrée et mieux assise, la
propriété foncière a évolué vers un morcellement et une dispersion géographique, conséquences de V exode rural.
Par contre, l'influence de la propriété foncière des non paysans, en particulier des professions para agricoles, des commerçants
ou des professions libérales, joue un rôle de plus en plus considérable et explique dans une certaine mesure le malaise paysan
dans cette région.
Citer ce document / Cite this document :
Proveux J. Problèmes de propriété foncière en Charentes. In: Norois. N°75, 1972. pp. 461-480.
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/noroi_0029-182X_1972_num_75_1_3250de propriété foncière Problèmes
en Charentes
par J. PROVEUX
Maître-Assistant à Tours
Le problème de la propriété foncière, étudié de façon systématique
par les géographes depuis 1956, apparaît de plus en plus comme un
problème majeur, non seulement parce qu'il permet d'apprécier un
aspect important des relations qui existent entre le monde urbain et
le monde rural, mais parce qu'il pose également un problème d'actual
ité, auquel les agriculteurs deviennent de plus en plus sensibles : l'a
ppropriation de la terre par des non paysans.
Or, les campagnes charentaises offrent un exemple intéressant à un
double point de vue :
— Tout d'abord, en ce qu'elles constituent un ensemble de pays
découverts, qui présentent une certaine originalité géographique, s'op-
posant avec vigueur au Limousin, plus riche en prairies et en bois, aux
forêts du Périgord, aux landes et aux bois de la Double. Même vers le
Nord, les restes d'une ceinture forestière : forêt de Benon, de Chizé,
d'Aulnay, de Tusson séparent le pays des Pictones et celui des San-
tones, sans vraiment, toutefois, constituer une frontière rurale bien
nette.
— Par ailleurs, les Charentes présentent une certaine diversité dans
l'occupation du sol et les structures agraires : elles offrent donc un
terrain de choix à la recherche sur la propriété foncière, en permettant
d'utiles comparaisons avec les régions périphériques, tout particuliè
rement, celles qui ont fait l'objet de recherches approfondies (1), mais
aussi un rapprochement entre les régions agricoles qui la composent.
L'étude systématique des cadastres actuels et, par sondage au l/5e
(1) En dehors des études bien connues et accessibles à tous de Mme Cl. Rouher,
la propriété foncière citadine dans le vignoble bordelais de la rive gauche de la
Garonne (R.P.S.W., 1958) et de Mr J. Renard, la propriété foncière dans les
bocages vendéens (Vendée 2000, N° 2), je tiens à remercier vivement Mr Borner,
qui a bien voulu me résumer le résultat de ses recherches dans le Montmorillonnais. J. proveux 462
xrxe siècle (2) accompagnée de recherches des premiers cadastres du
complémentaires aux Archives Départementales et dans les organismes
agricoles, permet de poser non seulement le problème du rayon foncier
des villes charentaises et des villes extérieures à la région, mais aussi
d'essayer d'apprécier la part respective, dans la propriété, des paysans
et non paysans ou encore celle des résidents et des non résidents.
En fait, s'il est relativement facile de déterminer le pourcentage des
terres détenues par les habitants des communes de plus de 2 000 habit
ants, il faut bien reconnaître que cette limite est déjà fort critiquable,
surtout dans le milieu charentais où de gros bourgs viticoles atteignent
et dépassent même cette population. Par contre, il est plus difficile de
calculer le pourcentage des terres qui appartiennent aux non agricul
teurs, (alors que ce problème apparaît comme fondamental, en parti
culier dans certains secteurs du vignoble du cognac), à cause de la
médiocrité des sources d'information et aussi, il faut bien reconnaître,
de la taille de la région étudiée (3). Le dépouillement systématique des
cotes de propriété de plus de un hectare permet déjà de constater que
les citadins des villes charentaises et des villes extérieures à la région
possèdent ensemble 151 863 hectares sur 1 032 515 étudiés soit 14,7 %.
Compte tenu des erreurs matérielles, le chiffre peut valablement être
arrondi à 15 "%, ce qui est faible, non seulement par rapport à d'autres
cas bien connus (Bas Languedoc : 25 %, Haute Normandie : 35 %,
Pays de France : 45 %), mais surtout par rapport aux régions voisines
(Bocage vendéen : 25 '%, vignoble bordelais : 23 '%). Il serait facile
d'attribuer cette médiocre influence des villes à l'absence de grands
centres urbains, qui exercent, par l'intermédiaire de leur bourgeoisie,
une emprise indiscutable sur le monde rural, comme c'est le cas de
Toulouse, Nantes ou Rouen. Effectivement, en Charente, La Rochelle
et Angoulême sont des centres urbains très moyens, n'atteignant pas
100 000 habitants avec leur agglomération. Mais l'explication ne tient
guère à la taille des centres urbains, car le Bocage Vendéen tout pro
che est encore plus indigent en ce domaine et se caractérise pourtant
par une forte emprise de la propriété citadine (tel est le cas de la
Roche-sur- Yon) (4). Seule, donc, une étude détaillée du phénomène
permet de comprendre la médiocrité de l'emprise des citadins.
(2) Le dépouillement du cadastre actuel a porté sur 846 communes correspon
dant à l'ensemble des deux départements de la Charente et de la Charente-
Maritime diminué du Confolentais (36 communes parfaitement semblables au
Limousin), des communes vraiment urbaines (espace rural insignifiant) et de
5 communes introuvables ou régulièrement absentes au service du cadastre.
(3) En plus du cadastre qui porte quelquefois la profession du propriétaire, nous
avons utilisé les annuaires du téléphone pour une vingtaine de communes, ainsi que
des enquêtes d'exploitation portant sur environ cinquante autres communes.
(4) Renard J. Un aspect géographique des relations villes-campagnes, la pro
priété foncière dans les bocages vendéens. Vendée 2000, n° 2, p. 61 à 81. Les
possessions foncières de la ville de la Roche-sur- Yon dépassent 13 000 hectares. PROBLÈMES DE PROPRIÉTÉ FONCIÈRE EN CHARENTES 463
I — Rayon foncier des villes dans les campagnes charentaises.
Un tableau général des superficies possédées à la fois par les villes
charentaises et par les grandes métropoles régionales les plus proches
permet déjà quelques observations.
Superficie en hectares détenus par chaque ville et coefficient (5).
Villes de Charente.
Angoulême 17 979,4(0,19) Chasseneuil 958,0(0,29)
Cognac 6 346,3(0,28) Segonzac 990,1(0,43)
La Rochefoucauld . 1848,4(0,48) Châteauneuf 775,1(0,22)
Barbezieux 1830,7(0,35) Montbron 369,8(0,16)
Ruffee 1713,7(0,38) Champniers 341,0(0,12)
Jar

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