Projections de population    Basse-Normandie : 25 000 jeunes de moins dans  30 ans ?
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Projections de population Basse-Normandie : 25 000 jeunes de moins dans 30 ans ? Adolescents et jeunes adultes consti- quissent avant tout ce à quoi les com- tuent une cible privilégiée des politi- portements démographiques actuels ques développées par la région nous conduisent. Des variantes, s’ap- Basse-Normandie. Accueillir les jeu- puyant sur des hypothèses plus ou nes, les former, leur donner les moins favorables en termes de fécon- moyens de rester en Basse-Normandie dité, de mortalité et de migrations, of-D’ici à 2042, la Basse-Normandie sont, aujourd’hui, des préoccupations frent une fourchette d’évolutionperdrait 24 800 jeunes de 10 à importantes pour les acteurs locaux. encadrant ces premiers résultats. Au-34 ans si les tendances démogra- Signe de son engagement, la Région cun de ces scénarios ne tient comptephiques actuelles sur la fécondité, la Basse-Normandie a lancé, depuis le de facteurs exogènes, comme l’effet demortalité et les migrations se main- mois de septembre dernier, l’année de mesures d’aménagement ou de politi-tenaient. la jeunesse. ques territoriales, l’impact de la cons- truction d’infrastructures de transportCette baisse serait moins sou- Dans cette optique, elle souhaite anti- ou encore l’implantation d’entreprises.

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Projections de population
Basse-Normandie :
25 000 jeunes de moins
dans 30 ans ?
Adolescents et jeunes adultes consti- quissent avant tout ce à quoi les com-
tuent une cible privilégiée des politi- portements démographiques actuels
ques développées par la région nous conduisent. Des variantes, s’ap-
Basse-Normandie. Accueillir les jeu- puyant sur des hypothèses plus ou
nes, les former, leur donner les moins favorables en termes de fécon-
moyens de rester en Basse-Normandie dité, de mortalité et de migrations, of-D’ici à 2042, la Basse-Normandie
sont, aujourd’hui, des préoccupations frent une fourchette d’évolutionperdrait 24 800 jeunes de 10 à
importantes pour les acteurs locaux. encadrant ces premiers résultats. Au-34 ans si les tendances démogra-
Signe de son engagement, la Région cun de ces scénarios ne tient comptephiques actuelles sur la fécondité, la
Basse-Normandie a lancé, depuis le de facteurs exogènes, comme l’effet demortalité et les migrations se main-
mois de septembre dernier, l’année de mesures d’aménagement ou de politi-tenaient.
la jeunesse. ques territoriales, l’impact de la cons-
truction d’infrastructures de transportCette baisse serait moins sou-
Dans cette optique, elle souhaite anti- ou encore l’implantation d’entreprises.tenue que par le passé, mais
ciper les évolutions possibles de sa po- Ces projections permettent donc, dansresterait plus défavorable qu’en
pulation, en particulier celle des jeunes tous les cas, d’évaluer les marges d’in-moyenne nationale.
et jeunes actifs, entre 10 et 34 ans. Le certitude et d’anticiper l’ampleur des
Au sein du territoire, la diminu- Conseil Régional et l’Insee ont donc efforts à consentir pour faire mentir
tion du nombre de personnes souhaité identifier les principales ten- ces chiffres.
de 10 à 34 ans concernerait sur- dances à l’horizon 2042. Ces projec-
Si les grandes tendances de fécondité,tout le pays du Cotentin et les pays tions permettront au Conseil Régional
de mortalité et les comportements mi-ornais. de mieux cerner les besoins à venir en
gratoires observés entre 2000 et 2008matière d’éducation comme de mettre
se maintenaient pendant les trenteLe nombre de jeunes progresse- en place des actions devant permettre
rait dans les seuls pays du Sud prochaines années (scénario central),de faire rester ou revenir les jeunes
1 576 000 personnes pourraient vivreCalvados et du Bessin-au-Virois. dans la région.
en Basse-Normandie en 2042. Entre
Entre 2002 et 2007, la 2007 et 2042, la population bas-nor-Le présent conditionneBasse-Normandie attire moins mande augmenterait en moyenne de
de jeunes qu’elle n’en voit partir. 0,22 % chaque année, progressionl’avenir... sans le prédire
Rapporté à l’ampleur des migra- deux fois plus faible qu’au plan national
tions interrégionales observées à Les projections de population réalisées (+ 0,40 % en moyenne par an). La crois-
ces âges, ce déficit est important. par l’Insee ne sont pas des prévisions. sance de la population régionale serait
En prolongeant les tendances passées alimentée par les migrations, notamment
dans un scénario dit "central", elles es- par les arrivées plus nombreuses de
WWW.INSEE.FR/BASSE-NORMANDIEseniors et par un ralentissement des dé-
parts de jeunes. En effet, depuis vingt
ans, la Basse-Normandie est une région
à faible dynamisme démographique, tout
comme les régions du nord et du centre
de la France.
Au sein de la région, la progression de
la population se concentre sur la fa-
çade maritime et autour de la capitale
régionale. La première est soutenue
par l’arrivée de retraités, la seconde
résulte du desserrement de l’agglomé-
ration caennaise. Cette dernière attire
des jeunes, en majorité originaires de
la région. Des familles s’éloignent par
ailleurs du centre de Caen pour accé-
der à la propriété dans des communes
périphériques en profitant d’une offre
foncière plus attrayante. De 1990 à
2007, ce mouvement de périurbanisa-
tion a soutenu la croissance démogra-
phique du Calvados. Dans le même
temps, un moindre dynamisme de
l’emploi dans le Cotentin, associé à de Du fait de la diminution du nombre de des jeunes. Seuls le Languedoc-Roussil-
nombreux départs, ne conduit qu’à une femmes en âge de procréer, la baisse lon et, dans une moindre mesure, la
faible hausse de la population man- tendancielle des naissances observée Corse et la Provence-Alpes-Côte d’Azur
choise, tandis que celle de l’Orne depuis les années quatre-vingt devrait ont échappé à cette tendance. Cette in-
stagne. se poursuivre. Ce premier facteur flexion est, en grande partie, la consé-
influe naturellement sur le nombre des quence de la chute des naissances
D’ici à 2042, ces disparités départemen-
jeunes, de même que les migrations. observée dans les années quatre-vingt.
tales persisteraient. La population calva-
Ces dernières s’atténuent, mais de- La Basse-Normandie est une des régions
dosienne progresserait en moyenne de
vraient rester défavorables à la accusant la plus sensible baisse, après la
0,34 % par an, tandis que la Manche
Basse-Normandie. Bourgogne, la Champagne-Ardenne et
verrait sa population croître de 0,16 %
l’Auvergne.
chaque année. Le nombre d’habitants Avecl’arrivéeàdesâgesélevésdesgé-
pourrait rester stable dans l’Orne. A l’horizon 2042, le constat nationalnérations nombreuses du baby-boom,
devrait s’inverser, grâce à la reprisel’allongement de la durée de vie, et les
des naissances observée à partir desmouvements migratoires prévisiblesUne baisse atténuée pour
années 2000 : la croissance de la po-d’ici à 2042, la part des jeunes dans la
les 10-34 ans. pulation des 10-34 ans pourrait êtrepopulation bas-normande continuerait
de retour en France métropolitaine.à fléchir. Si, actuellement, les person-
En Basse-Normandie, malgré un gain Cette amélioration devrait aussi senesde10 à 34 ansreprésentent30 %
de population totale, le nombre de jeu- faire sentir en Basse-Normandie, sansde la population bas-normande, elles
nes continuerait de décroitre durant la parvenir à enrayer pour autant la baissene seraient plus que 26 % en 2042.
période 2007-2042. Selon le scénario du nombre des jeunes, tout commePour mémoire, la part des jeunes dans
central, la région pourrait compter dans les régions démographiquementla population régionale s’élevait à 37 %
413 400 jeunes âgés de dix à atones du nord et du nord-est. Seuls laen 1990. De toutes les tranches d’âge,
trente-quatre ans à l’horizon 2042, soit Champagne-Ardenne, la Lorraine et leseule celle des personnes âgées de 65
24 800 de moins qu’en 2007. Néan- Nord-Pas-de-Calais connaîtraient uneans ou plus augmenterait. En 2042,
moins, cette diminution se ferait à un décroissance plus soutenue du nombre30 % de la population de Basse-Nor-
rythme inférieur à celui observé au de 10-34 ans. Les régions connaissantmandie serait âgée d’au moins 65 ans,
cours des vingt dernières années : un moindre dynamisme démogra-soit 11,6 points de plus qu’en 2007.
- 0,17 % en moyenne chaque année phique sont également celles le plus
Durant les vingt dernières années, ladurant la période de projection, contre souvent quittées par les jeunes, ce qui
près de 1 % par an entre 1990 et 2007. grande majorité des régions ont perdu accentue le clivage.
Structure par âge des populations en 2007 et 2042
Structure par âge en 2007 (en %) Structure par âge en 2042 (en %)
moins de 65 ans moins de 65 ans
10à34ans 35à64ans 10à34ans 35à64ans
10 ans ou plus 10 ans ou plus
12,4 32,1 39,1 16,4 11,1 28,4 33,2 27,3Calvados
Manche 11,9 28,3 39,7 20,1 10,0 24,2 33,2 32,6
11,8 28,0 39,8 20,5 10,3 24,7 32,4 32,6Orne
12,1 30,0 39,4 18,5 10,6 26,2 33,1 30,1Basse-Normandie
France Métropolitaine 12,3 31,6 39,5 16,6 11,2 28,6 34,4 25,8
Source : Insee,Omphale 2010, scénario central
WWW.INSEE.FR/BASSE-NORMANDIELe vieillissement touchant l’ensemble
du territoire national, la part des per-
sonnes de 10-34 ans diminuerait dans
toutes les régions. La proportion de jeu-
nes dans la population bas-normande
resteraittoujoursplusfaiblequ’en
moyenne nationale. Signe d’un vieillis-
sement régional plus prononcé, l’écart
devrait se creuser au fil du temps. En
2042,

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