Psychologie animale. - compte-rendu ; n°1 ; vol.49, pg 445-457
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Description

L'année psychologique - Année 1948 - Volume 49 - Numéro 1 - Pages 445-457
13 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

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Publié le 01 janvier 1948
Nombre de lectures 17
Langue Français

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II. Psychologie animale.
In: L'année psychologique. 1948 vol. 49. pp. 445-457.
Citer ce document / Cite this document :
II. Psychologie animale. In: L'année psychologique. 1948 vol. 49. pp. 445-457.
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/psy_0003-5033_1948_num_49_1_8380— Psychologie animale. II.
8. —AUTRUM (H.). — Ueber Energie- und Zeitgrenzender Sinne
sempfindungen (Sur les limites énergétiques et temporelles des im
pressions sensibles). — Naturwiss., 1948, 35, 361-369.
Dans cet article, l'auteur rassemble les résultats de ses recherches
sur le sens des Insectes (vision, audition, sens vibratoire) et les
compare aux données acquises par la physiologie sensorielle chez
d'autres animaux, les Vertébrés et en particulier l'Homme. Il
montre d'abord que les intensités liminaires sont du même ordre
de grandeur pour la vision et l'audition ou le sens vibratoire chez
des formes aussi diverses que l'Homme, la Blatte ou la Sauterelle
(10~17 watts). Les limites de la sensibilité des appareils sensoriels
seraient alors données par les conditions quantiques ou moléculaires
de l'énergie; elles s'approcheraient donc aussi près que possible des
limites physiques. D'autres sens, comme l'odorat chez le Bombyx
mori présentent une sensibilité qui est très près également de la
limite des possibilités physiques (le seuil des réactions à l'odeur
de la femelle correspond à la réception de quelques molécules à
peine). Il n'en est pas de même pour l'odorat de l'Homme, ni pour
ses sensibilités cutanées. En somme, les sens supérieurs se carac
térisent généralement par une utilisation aussi bonne que possible
des conditions physiques, tandis que les sens inférieurs restent
loin en-deçà des limites fixées par les quanta ou les molécules.
Pour les limites temporelles des impressions sensorielles, elles ne
dépendent jamais des conditions physiques externes, mais seul
ement des propriétés physiologiques de l'organisme. Les temps les
plus courts que les animaux puissent apprécier semblent en rapport
avec leur mode d'existence; ils sont en général relativement longs.
L'auteur, dans ses recherches récentes sur la vision des Insectes et
•le pouvoir résolutif temporel de leurs yeux, a montré que la rapidité
des processus d'excitation est en rapport inverse avec la sensibilité
des organes. Les Insectes, comme les Mouches, dont le mode de vie
nécessite une grande rapidité de perception, ont une fréquence
critique de fusionnement des images visuelles atteignant 250 par s..
ce qui correspond à des stimuli d'une durée de plusieurs ms. seu
lement. Mais de tels cas sont exceptionnels et sont payés par une
diminution considérable de la sensibilité visuelle. Chez l'Homme,
la limite de temps imposée par la loi de Bunsen-Roscoë est d'environ 446 ANALYSES BIBLIOGRAPHIQUES
50 ms. Au-dessous de cette durée, les stimuli peuvent encore être
perçus, mais sans que l'on puisse dire si leur intensité apparente
tient à leur durée ou à leur intensité vraie. C'est une preuve, dit
l'auteur, que la Nature, qui s'approche au maximum, dans la
perception des intensités, des limites données par les caractéris
tiques énergétiques des stimuli, est loin d'épuiser toutes ses possi
bilités dans la perception des durées. Article très suggestif sur le
problème biologique général de la sensorialité.
G. V.
9. — AUTRUM (H.). — Ueber das zeitliche Auflösungsvermögen
des Insektesauges (Sur le « pouvoir résolutif temporel » de Vœil
de V Insecte). — Nachr. der Akad. der Wiss. in Göttingen. Kl.,
1948, 8-12. — Zur Analyse des zeitlichen Auflösungsvermö
gens des Insektenauges (Suite de l 'analyse du pouvoir résolutif
temporel de Vœil des Insectes). — Ibid., 13-18.
La limite temporelle au-dessous de laquelle la loi de Bunsen-
Roscoë est valable chez l'Homme est d'environ 50 msec. Avec des
excitations plus brèves, l'œil humain ne peut plus percevoir les
degrés d'intensité des stimuli, car il réagit alors à l'énergie de
l'excitation, c'est-à-dire au produit I X t, et des stimuli d'intensités
différentes sont perçus comme égaux si leurs durées sont inver
sement proportionnelles à leurs intensités.
Chez les Insectes, la limite de valabilité de la loi de Bunsen-Roscoë
est nettement plus basse. L'auteur le montre par l'enregistrement
de potentiels d'action obtenus dans l'œil de la Mouche Calliphora
erythrocephala : les effets on, pour tousles stimuli déplus de 5 msec,
dépendent seulement de l'intensité et non du temps. Par conséquent,
les Mouches, à l'opposé des Vertébrés, sont capables de percevoir
les degrés d'intensité des sources lumineuses même si la durée de
la stimulation descend jusqu'à 5 msec.
Cette grande rapidité des processus physiologiques de la photo
réception chez l'Insecte se traduit d'une autre manière, par l'abai
ssement de la fréquence limite de papillotement : l'observation des
potentiels d'action montre que les éclats de fréquence 100 par sec
peuvent déjà donner lieu à des excitations séparées (ceci pour une
surface rétinienne intéressée très faible : 4 ommatidies). Avec des
surfaces rétiniennes plus grandes, l'Insecte peut discriminer plus
de 280 périodes (alors que la fréquence-limite de papillotement
chez l'Homme est de 40 périodes au maximum).
L'auteur tire de ces faits les conséquences suivantes : si l'Insecte
a une acuité visuelle faible (comparée à celle de l'Homme) dans
le cas où il perçoit des objets immobiles par rapport à lui, cette
imperfection est assez largement compensée par la très grande
rapidité de sa photoréception quand il s'agit de percevoir des
objets mobiles ou quand il vole au-dessus d'objets immobiles. PSYCHOLOGIE ANIMALE 447
Toutes conditions égales d'ailleurs, une Mouche a, dans le même
temps, cinq fois plus de perceptions visuelles qu'un Homme. Pour
la perception d'objets en mouvement relatif, elle a donc la possibilité
de distinguer, dans des objets, des détails que nous serions incapables
de voir à cause du fusionnement des impressions.
L'imperfection spatiale de l'œil de l'Insecte vient même à son
aide pour la perception des objets en mouvement, car plus grande
est l'ouverture du champ ommatidien, plus grand est le temps
d'exposition, dans chaque ommatidie, du stimulus lumineux qui
se déplace. Bref, au pouvoir résolutif spatial de l'œil de l'Insecte,
déjà connu, il faut ajouter un « pouvoir résolutif temporel », et
l'on peut parler d'une véritable « loupe temporelle » (eine Zeitlupe)
qu'utilise l'Insecte pour la perception des objets mobiles.
Les observations des comportements perceptifs des Insectes
semblent bien confirmer ces déductions. Ainsi, L. von Gavel a
montré en 1939 que les Insectes perçoivent des objets en mouvement
au-dessous de la limite de leur pouvoir résolutif spatial. Cette faculté
perceptive dépendrait seulement, pense l'auteur, du pouvoir réso
lutif temporel et de la sensibilité différentielle des ommatidies pour
des stimuli très brefs.
L'auteur rapporte à ces propriétés physiologiques de l'œil de
l'Insecte quelques-unes de ses morphologiques spéciales.
En particulier la différence, parfois considérable, d'ouverture des
champs ommatidiens dans les diverses régions de l'œil de beaucoup
d'Insectes prédateurs et bons voiliers. Les ommatidies sont, dit-il,
de grande taille, dans la partie antérieure de l'œil chez ces Insectes,
ainsi que dans la région ventrale (l'animal surveillant le sol en avant
et au-dessous de lui quand il vole). Cette conclusion paraît moins
sûre : beaucoup d'Insectes prédateurs et excellents voiliers, comme
les Libellules, ont des yeux composés formés de deux parties très
distinctes, la partie supérieure avec de grosses ommatidies, la
partie inférieure avec de fines ommatidies. On serait plutôt porté
à penser que les Libellules se servent, quand elles volent, surtout
de la partie supérieure de leurs yeux, et de la partie inférieure
quand elles sont posées.
Dans de nouvelles recherches, l'auteur montre que tous les
Insectes n'ont pas un pouvoir résolutif temporel com

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