Psychologie animale - compte-rendu ; n°1 ; vol.56, pg 229-244
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Description

L'année psychologique - Année 1956 - Volume 56 - Numéro 1 - Pages 229-244
16 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1956
Nombre de lectures 19
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

Henri Piéron
G. Viaud
V. Psychologie animale
In: L'année psychologique. 1956 vol. 56, n°1. pp. 229-244.
Citer ce document / Cite this document :
Piéron Henri, Viaud G. V. Psychologie animale. In: L'année psychologique. 1956 vol. 56, n°1. pp. 229-244.
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/psy_0003-5033_1956_num_56_1_8867— Psychologie animale V.
Galvanotropisme :
VIAUD (G.). — Conceptions nouvelles du galvanotropisme animal ;
expériences sur les Planaires. — Experientia, 1954, 10, 233-242.
— SCHWAB-BONAVENTURB (Nicole). — Sur l'action de
substances chimiques inversant le signe du des
Paramécies. — C. R. Soc. de Biol., 1955, 149, 395-398.
Passant en revue les travaux anciens sur le galvanotropisme, Viaud
montre que l'hypothèse de Bohn (1921) sur les mouvements polarisés et
leur déterminisme par la structure polarisée de l'organisme, convient le
mieux à l'explication des comportements galvanotropiques. S'appuyant
sur un ensemble de recherches faites par lui sur le galvanotropisme des
Planaires, il établit l'existence : 1° D'une anisotropie électrique des tissus
de leur corps (elles conduisent mieux le courant en sens
homodrome qu'en sens antidrome) ; 2° Celle d'une anisotropie d'exci
tation (les Planaires sont plus excitables en sens homodrome qu'en sens
antidrome). Il rattache le sens cathodique du galvanotropisme des
Planaires à ces anisotropies, en montrant que l'animal galvanotropique
s'oriente toujours dans le courant de manière à être excité au maximum
par celui-ci. Le problème fondamental du sens du cesse
donc d'être purement physiologique pour devenir psychophysiologique.
Nicole Schwab-Bonaventure montre que chez les Paramécies, nor
males cathodiques, il existe une anisotropie d'excitation (en sens homo
drome, elles sont plus excitables qu'en sens antidrome). A des concent
rations privilégiées, certains sels inversent le sens du galvanotropisme
qui devient alors anodique. Dans ce cas, on constate une inversion de
l'anisotropie d'excitation ; le sens de la réaction galvanique dépend donc
ici, comme c'est le cas chez les Planaires, d'une anisotropie d'excitation
du corps de l'animal, les Paracémies s'orientant toujours galvanotro-
piquement dans la direction où elles sont le plus excitées. L'ensemble de
ces faits confirme la loi du maximum d'excitation de Viaud et tend à en
démontrer la généralité.
G. V.
Sens chimiques. Chimiotropismes :
HEINTZ (E.). — Des répulsifs nouveaux : les «répulsifs spécifiques».
Expériences sur l'Abeille et sur le Doryphore. — Phytiatrie-Phyto-
pharmacie, 1955, 1, 45-54. — SGHWINK (Ilse). — Experimentelle
Untersuchungen über Geruchsinn und Strömungswahrnehmung in der 230 ANALYSES BIBLIOGRAPHIQUES
Orientierung bei Nachtschmetterlingen (Recherches expérimentales
sur le rôle du sens olfactif et de la perception des courants d'air dans
V orientation des Papillons de nuit). — Z. vergl. Physiol., 1954, 37,
19-56.
Reprenant des expériences amorcées par von Frisch sur des Vairons,
H. montre qu'un grand nombre d'espèces depuis les Protistes jusqu'aux
Mammifères, contiennent dans leur corps des substances agissant comme
répulsifs (« Schreckstoffe » de von Frisch) sur des individus de la même
espèce. Dans une première série de recherches, l'A. fait l'étude quanti
tative du degré de répulsion causé par ces substances, en adaptant aux
différentes espèces la méthode du « centre de gravité statistique » due à
Viaud (1938). Dans le cas des Souris, l'A. emploie une méthode de choix
spontané. Grâce à ces techniques, H. met en évidence, dans tous les cas,
une relation linéaire entre le degré de répulsion et le log. de la concen
tration de la substance répulsive, à condition que celle-ci soit étalée en
une couche mince. Cet effet répulsif suit donc la loi de Weber- Fechner.
Dans une deuxième série d'expériences, l'A. étudie l'effet de l'action
prolongée des substances répulsives spécifiques sur des animaux placés
dans une enceinte où ils ne peuvent échapper à cette action. Chez la
Paramécie, l'Abeille, la Fourmi Formica rufa et la larve de Tenebrio
molitor cet effet est létal : la durée de la survie des animaux en expérience
est diminuée par rapport à celle des témoins. En faisant agir sur une
espèce les broyats d'animaux d'une espèce différente, l'effet létal ne
s'observe pas. Les broyats répulsifs présentent donc une toxicité qui
semble spécifique. D'où le nom de « répulsifs spécifiques » que leur donne
l'auteur. Dans une troisième partie de son travail, H. aborde le problème
de la localisation de la substance répulsive, qui varie selon les espèces.
Chez les Poissons (Bouvière, Xiphophore, Lebistes raticulatus) , la
substance active se trouve dans la peau, ce qui est en accord avec les
résultats de von Frisch sur le Vairon. Par contre, chez la larve de Tenebrio
molitor, les téguments sont sans action ; la substance répulsive se trouve
dans l'intérieur du corps. Chez l'Abeille Faction de chaque organe a été
étudiée séparément : la substance répulsive et toxique n'a été trouvée en
quantité notable que dans les muscles. Enfin, signalons que l'A. a
entrepris des expériences sur le terrain dont les résultats indiquent qu'on
peut envisager d'ores et déjà l'emploi des « répulsifs spécifiques » comme
insecticides (expériences sur l'Abeille et le Doryphore).
Dans des expériences sur Bombyx mori et d'autres papillons de nuit,
S. montre qu'une attraction orientée du mâle par la substance sexuelle
odorante de la femelle n'est possible qu'à de courtes distances. Cette
orientation proche s'effectue par essais et erreurs, grâce à des réactions
de sensibilité différentielle. Quand les partenaires sexuels sont très
éloignés, l'odeur de la femelle agit comme un stimulus non directif,
déclenchant des trajets de recherche en tous sens. Mais la précision de
l'orientation du Bombyx est considérablement augmentée quand le par
fum sexuel est charrié par un courant d'air. Avec beaucoup de rigueur, PSYCHOLOGIE ANIMALE 231
l'A. montre que, dans cette situation, le seul facteur directeur est le
courant d'odeur ; le gradient de concentration de l'odeur ne joue aucun
rôle comme le démontrent des expériences faites dans un courant odorant
sans gradient notable. Ce résultat rappelle d'une façon frappante les lois
du phototropisme positif : l'animal photopositif est attiré vers une source
de lumière quels que soient la pente et même le sens du gradient lumi
neux, ainsi que dans un champ lumineux sans gradient (Viaud, 1938).
Un autre caractère semble rapprocher l'orientation chimique du Bombyx
d'un tropisme vrai : l'attraction vers la femelle est non seulement déclen
chée, mais aussi entretenue par la présence de la substance odorante
dans le courant d'air ; en effet, il suffit de diminuer brusquement la
concentration de celle-ci pour désorienter l'animal. L'amputation d'une
antenne n'empêche pas le Bombyx de s'orienter avec précision ; l'orien
tation n'est donc pas tropotactique. Tous ces faits sont très intéressants :
l'attraction sexuelle à très grande distance des Papillons de nuit — déjà
étudiée par Fabre — s'explique vraisemblablement par un guidage
sur des courants d'air odorants.
G. V.
Rhéotropisme :
KEBNLEYSIDE (M. H.A.) HOAR (W. S.) . — Effects of temperature
on the responses of young salmon to water currents (Effets de la tempé
rature sur les réactions du jeune Saumon aux courants d'eau). —
Behaviour, 1954, 7, 77-87.
Les jeunes de trois espèces de Saumons du genre Oncorhynchus
présentent un rhéotropisme dont le signe varie avec la température de
l'eau. Placés dans une cuve ronde parcourue par un courant d'eau de
vitesse constante, les poissons se montrent principalement rhéopositifs
jusqu'à 10° G. Au-dessus de cette température, prédominent les réactions
catadromiques vraies. Par ce terme, les A. entendent les déplacements
actifs orientés dans le sens du courant et plus rapides que celui-ci. Il ne
semble pas que le rhéotropisme négatif du jeune Saumon puisse jouer
un rôle important dans

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