Psychologie appliquée - compte-rendu ; n°2 ; vol.56, pg 582-596
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Description

L'année psychologique - Année 1956 - Volume 56 - Numéro 2 - Pages 582-596
15 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1956
Nombre de lectures 6
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

F. Bacher
D. Berger
N. Heissler
V. Ledoux
A. Léon
C. Lévy-Leboyer
M. Pétin
Henri Piéron
Maurice Reuchlin
E. Valin
VIII. Psychologie appliquée
In: L'année psychologique. 1956 vol. 56, n°2. pp. 582-596.
Citer ce document / Cite this document :
Bacher F., Berger D., Heissler N., Ledoux V., Léon A., Lévy-Leboyer C., Pétin M., Piéron Henri, Reuchlin Maurice, Valin E. VIII.
Psychologie appliquée. In: L'année psychologique. 1956 vol. 56, n°2. pp. 582-596.
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/psy_0003-5033_1956_num_56_2_8909— Psychologie appliquée VIII.
TGHEBYCHEVA (V. V.). — Razvitie skorostnikh navykov v prolz-
VOdstvennoï déïatelnosti (Développement des habitudes de rapidité
dans la production). — Voprossy Psikhologii, 1955, 1, 29-42.
Sur la demande de l'usine de chaussures Kapronov, l'A. observe
un groupe d'ouvrières pendant 4 mois, puis vérifie en laboratoire ses
hypothèses. C'est donc une analyse du travail et de la réussite profes
sionnelle, effectuée dans un but de pédagogie et non de sélection.
A l'usine, le travail consiste en observations, chronométrages et
courbes détaillées comparant constamment vitesse et qualité, entretiens
avec les travailleuses et les cadres, etc., pour deux normes de production.
La meilleure ouvrière a le rythme de travail le plus régulier, sans
les baisses brutales observées chez les autres ; elle utilise les procédés
les plus rationnels, effectue simultanément des opérations diverses ;
elle contrôle son travail au fur et à mesure, et non après l'avoir fini.
La différence de temps est surtout sensible sur les auxiliaires
(prendre les pièces, les poser...) qui dépendent moins des conditions
techniques du travail et auxquelles on attache d'importance
au cours de l'apprentissage.
Le passage a un rythme plus rapide est possible par un changement
de procédés de travail, exigeant un réapprentissage plus ou moins long
selon les sujets, et non une accélération des mouvements précédents.
Observation identique en laboratoire, où le sujet doit tracer des
points au crayon sur une bande de papier, d'abord « à son rythme »,
puis à un rythme accéléré, enfin « aussi vite que possible ». Il se forme
une restructuration, aussi bien musculaire qu'intellectuelle, des mouve
ments. Au laboratoire, le sujet s'intéresse bien plus à la tâche « aussi
vite que possible », qui, il le dit, exige de lui de l'initiative, une recherche
de mouvements plus appropriés qu'à la tâche monotone du début.
L'A. montre que la vitesse des stakhanovistes à leur travail est liée
à une activité créatrice, à l'intérêt pour son métier, aux perspectives
d'avenir, et non à une rapidité motrice générale qui se manifesterait
aussi dans d'autres activités (sports, etc.). D'où l'importance de la
diffusion de l'expérience stakhanoviste, sans laquelle l'ouvrier moyen
a tendance à considérer l'élévation de productivité comme inaccessible.
Il faut l'apprendre à analyser le travail, le sien comme celui des autres.
« Dans les conditions soviétiques, conclut l'A., l'accélération du
rythme n'est pas un simple mécanisme d'accélération des mouvements
des ouvriers. C'est un processus créateur complexe, basé sur l'accroi
ssement et l'enrichissement de l'ouvrier, car l'élévation du rythme de PSYCHOLOGIE APPLIQUÉE 583
travail, en règle générale, est le résultat de l'apparition de l'initiative
créatrice des ouvriers soviétiques. »
N. H.
BLOCH (W.), REUSSER (P.). — Rythmus und Arbeitsplatzgestal
tung (Utilisation du rythme dans V organisation d'un poste de travail).
— Industrielle Organisation, 1955, 8, 301-306.
Le Laboratoire d'étude du travail de l'Institut polytechnique de
Zurich a étudié le problème de la rythmisation des tâches, dont l'impor
tance, pour l'augmentation du rendement et la diminution de la fatigue,
a déjà été démontrée par de nombreuses études.
La difficulté essentielle réside dans la mise au point d'un rythme de
travail tel que le rythme personnel de chaque ouvrier, puisse s'y adapter.
Une suite de mouvements donne le sentiment du rythme si elle est formée
d'unités semblables qui se succèdent avec des différences d'accentuation,
mais on constate également que ce même sentiment de rythme peut
naître d'une suite de sons ou de bruits courts de force égale, s'ils se
succèdent à des intervalles de temps réguliers, dont la durée est comprise
entre 1/20 de seconde et 2 secondes, même s'il n'y a pas de différence
d'accentuation notable entre eux. Cette tendance à une rythmisation
involontaire de mouvements semblables répétés est favorisée par les
mouvements corporels. Le sentiment du rythme s'accompagne de
plaisir, et éloigne la fatigue. Il permet une exécution mécanique du
travail qui libère la volonté et l'attention. Le rythme peut être saisi soit
par l'oreille (son), soit par l'œil (mouvement) soit par les deux ensemble.
Il est essentiel que le rythme mis au point ne perturbe pas le rythme
propre de l'ouvrier. Pour cette mise au point, l'organisateur du poste
de travail distinguera, tout comme le professeur d'éducation physique,
d'une part, les éléments de mouvement proprement dits, faisant inter
venir certains muscles et pas d'autres, et leur architecture rythmique.
Cette dernière devra être établie expérimentalement en faisant
intervenir la cadence. L'organisation des mouvements tiendra compte
des temps d'arrêt et intégrera les temps morts de telle façon que le
rythme ne soit pas brisé. La notion de « geste inutile » est discutée à la
faveur de l'observation précédente.
La recherche expérimentale porte sur un travail d'estampillage de
feuilles de carton, qui comporte 8 opérations. L'exécution du travail est
expérimentée de dix façons différentes avec intervention d'une main,
des deux mains (simultanée ou alternative) et des mouvements du pied,
selon des cadences variables, indiquées soit par un métronome soit
par de la musique.
Les résultats tendent à montrer que, pour constituer rythmique-
ment une tâche, il est nécessaire de la diviser en éléments simples, qui
devront pouvoir être scandés à 2, 3 ou 4 temps. Les cadences supé
rieures (6 ou 7) sont inutilisables. (Si une seule des deux mains est occupée
l'autre peut consolider le rythme par des mouvements à vide. Il en est ANALYSES BIBLIOGRAPHIQUES 584
de même pour les mouvements des pieds. Il est évidemment essentiel
de ne jamais briser le rythme.
M. P.
Accidents du travail :
HILL (J. M. M.), TRIST (E. L.), Changes in accidents and other
absences with length of service (Modifications dans les accidents et
autres absences avec la durée du service). — Hum. Relat., 1955, 8,
121-152. — KING (H. F.). — An age analysis of some agricultural
accidents ( Une analyse par âge de quelques accidents dans V agriculture).
— Occup. Psychol., 1955, 29, 245-254.
Ces deux études, réalisées en Grande-Bretagne dans des milieux
très différents (industrie et agriculture), cherchent à mettre en évidence
l'évolution dans le temps des accidents du travail et à expliquer cetie
évolution par des éléments d'ordre général, sans rapport avec la « prédis
position aux accidents ». H. F. King a analysé par âge 1 991 cas d'acci
dents dont les victimes étaient des travailleurs agricoles. Il a ainsi pu
observer que la fréquence des accidents dus à des chocs et à des chutes
augmente avec l'âge, et que les attribuables à la fatigue ou à la
manipulation d'outils et de machines diminuent avec l'âge. D'autre
part, les accidents affectant le tronc, le squelette, les muscles ou les
jambes, diminuent avec l'âge, tandis que ceux qui affectent les bras
augmentent. Enfin, alors que les contusions augmentent avec l'âge, les
coupures et les écrasements diminuent. L'A. insiste en conclusion sur
la portée pratique de ces observations, dont il est nécessaire de tenir
compte lorsque des mesures sont prises pour la prévention des accidents.
J. M. M. Hill et E. L. Trist étudient la variation des

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