Psychologie clinique et pathologique - compte-rendu ; n°3 ; vol.89, pg 464-472
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Description

L'année psychologique - Année 1989 - Volume 89 - Numéro 3 - Pages 464-472
9 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

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Publié le 01 janvier 1989
Nombre de lectures 28
Langue Français

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Psychologie clinique et pathologique
In: L'année psychologique. 1989 vol. 89, n°3. pp. 464-472.
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Psychologie clinique et pathologique. In: L'année psychologique. 1989 vol. 89, n°3. pp. 464-472.
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/psy_0003-5033_1989_num_89_3_29363464 Analyses bibliographiques
qui se sont efforcées d'étudier l'effet de cette variable sur la réussite
scolaire et professionnelle, sur l'adaptation sociale ou affective. Cette
présentation est agrémentée de réflexions judicieuses sur les réelles
difficultés méthodologiques de ces recherches : discrimination malaisée
entre des corrélations et des causalités explicatives, différences entre
des résultats obtenus par questionnaire et par observation du comporte
ment effectif, hétérogénéité des groupes d'internes et d'externes.
L'auteur conclut son travail en présentant sa thèse de l'apprentis
sage social d'une norme d'internalité, après avoir discuté des résultats
des études sur la distribution sociale de l'internaute. Les réponses
internes aux questionnaires sont désirées socialement et « la valorisation
des positions privilégiant le rôle causal de l'acteur dans l'explication
des événements » fait l'objet d'un apprentissage social. Cette thèse
s'appuie notamment sur l'impossibilité de mettre en évidence une
origine purement cognitive à l'internationalité.
J.-M. Hoc.
PSYCHOLOGIE CLINIQUE ET PATHOLOGIQUE
Edlund (M.). — Psychological time and mental illness, New York,
Londres, Gardner Press, 1987, 137 p.
Clinicien, l'auteur a eu pour but de faire connaître à ses semblables
ce que l'on sait déjà sur la psychologie du temps, mais surtout d'essayer
de comprendre pourquoi la clinique et la psychiatrie s'inté
ressent si peu à ce domaine.
L'auteur part d'une classification des données temporelles. Il dis
tingue le temps objectif (avec deux sous-rubriques : « Le temps externe
et la manière dont nous estimons ce temps », et « Le temps subjectif »
avec encore deux sous-rubriques : « La manière dont nous apprécions
le temps en dehors de repères objectifs », et « Nos perspectives temporelles
subjectives, comme le passé et surtout l'avenir ».
Le centre d'intérêt de l'auteur est évidemment le temps subjectif.
Et c'est à ce point de vue qu'il estime dans des chapitres différents
l'œuvre de Piaget et celle de Freud. Mais il consacre aussi un important
chapitre à nos horloges biologiques, dont il magnifie la généralité, et
un autre au temps dans les différentes cultures. Chez les peuples pri
mitifs le temps objectif n'est pas déterminé précisément en l'absence
de calendriers et d'horloges, mais on y trouve toujours un temps subj
ectif.
Le centre du livre est évidemment le chapitre consacré au rapport
du temps et des maladies mentales. Mais les développements ont surtout
pour but de montrer les déficiences de nos connaissances qui tiennent Psychologie clinique et pathologique 465
à la spécificité des maladies et à la variété des techniques d'approche
dans la schizophrénie, la dépression, la manie, les personnalités anti
sociales.
L'auteur appelle à de nouvelles recherches sur le temps subjectif
où une minute peut sembler comme une heure, une heure comme un
mois ou une seconde. Le temps subjectif devra être mis en relation avec
nos horloges biologiques, nos systèmes perceptifs et notre environnement.
Le livre touche à beaucoup de problèmes. Il peut en faciliter la prise
de conscience et encourager de nouvelles recherches.
P. Fraisse.
Baudour (J.). — L'amour condamné : esquisse d'une psychothérapie
des toxicomanes, Bruxelles, Mardaga, coll. « Psychologie et Sciences
humaines », 1987, 280 p.
Il faut savoir gré à Marc Richelle d'avoir publié le témoignage du
Dr Jacques Baudour, incarcéré préventivement « pour avoir pris des
options (dans le traitement des toxicomanes) qui se sont heurtées à la
loi ». Il s'agit d'un document qui pose d'une façon concrète les problèmes
déontologiques soulevés par une pratique thérapeutique et que je verrais
bien utilisée pour servir à la formation professionnelle des cliniciens (avec
des étudiants de dess par exemple).
Les rapports entre un code professionnel, médical en l'occurrence, et
un code légal (le Code pénal belge) et les interprétations d'une « trans
gression » thérapeutique sont révélés ici dans toute leur ambivalence.
Si les règles codées permettent de définir, d'une part des critères de
« faute dans l'exercice de la médecine » et d'autre part de « délit d'entret
ien de la toxicomanie », c'est bien entre ces critères que s'inscrit l'espace
de liberté thérapeutique, laquelle est pétrie de conviction théorique et
d'empathie difficilement contrôlables par des codes et qui relèvent « des
règles de l'art » comme l'observe d'ailleurs judicieusement le juriste
Georges Kellens, mais aussi, du maintien des « règles du contrat théra
peutique » ainsi que le souligne le Dr Deglon dans sa « lettre ouverte ».
Ainsi rapporté à ses grandes lignes, le récit du Dr J. Baudour, au-delà
des pièces de son procès et de ses démêlés avec l'ordre des médecins belges,
donne à réfléchir sur les options thérapeutiques. En effet le thérapeute
peut ne pas partager sa conception de « l'objet-drogue » à partir duquel
il organise toute son argumentation autour des fantasmes d'injection
et de comblement du manque par un objet substitutif : la méthadone,
avec le risque d'entretenir une relation de dépendance perverse. Mais
il ne peut être insensible aux arguments du médecin emprisonné qui,
de sa cellule, dénonce l'échec de l'incarcération des toxicomanes, à partir
d'une pratique thérapeutique qualifiée de « complice » et considérée
comme « manipulée par ses patients ». Ce qui explique le titre de l'ou
vrage : L'amour condamné. 466 Analyses bibliographiques
Trois brefs documents de J.-J. Deglon, spécialiste suisse du traitement
à la méthadone, de D. Luminet, psychanalyste et universitaire et de
G. Kellens, juriste et criminologue, commentent ce témoignage. Une
bibliographie succincte de 26 références vient compléter des notes ren
voyées à la fin de dix chapitres.
J. Selosse.
Lautier (F.). — En marge de la drogue. Toxicomanes dans les appar
tements thérapeutiques, Paris, Editions esf, 1987, 113 p.
Dans l'expérience originale ici rapportée, c'est l'institution elle-
même (l'appartement) qui est thérapeutique. Elle joue un « rôle com
plexe de prothèse et de contrôle, avec induction à des conduites sociales
positives ». L'appartement est thérapeutique en ce qu'il est à la fois un
lieu, un cadre, un carrefour d'échanges relationnels, de rencontres des
toxicomanes entre eux et avec l'équipe soignante, d'apprentissage de
nouvelles relations.
« L'ensemble relationnel, dit appartement thérapeutique, se constitue
par un corps de règles qui n'appartiennent en propre à personne. En
être le garant, telle est la tâche de chacun des membres de l'équipe et du
travail de réflexion de celle-ci. » II s'agit de restructurer l'interdit, d'en
permettre la transgression autrement que par l'usage de la drogue. Savoir
manier le « non » et le « oui » et plus souvent le « non », telle est la tâche
finalement de l'équipe d'encadrement, inspirée par les travaux de Milton
Erickson et de Jay Haley qui écrivait : « Les thérapeutes... encouragent
l'imprévisible et leur tâche est de favoriser le changement et un nouveau
comportement, souvent imprévu. »
Promouvoir le changement, restructurer le comportement en insis
tant sur la capacité structurante de l'interdit et du « non », voilà une
entreprise hardie, dont ce livre nous décrit le cadre et le fonctionnement.
La difficulté de cette démarche est soulignée dès l'avant-propos par l'au
teur : « Les faits toxicomaniaques se situent à la li

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